Présidentielle

Présidentielle: A quoi ressemblerait le gouvernement Macron?

POL-FICTION Le candidat En Marche! a déjà donné de rares pistes...

Emmanuel Macron en meeting à Chatellerault, le 28 avril 2017. - Christophe Ena/AP/SIPA

• S'il est élu, Emmanuel Macron composera un gouvernement d'une quinzaine de ministres
• Emmanuel Macron pourrait nommer des personnes de la société civile

Il sera peut-être le successeur de François Hollande dimanche. Arrivé en tête au premier tour de la présidentielle, Emmanuel Macron est opposé à Marine Le Pen pour le second. En cas d’élection, à quoi ressemblerait son gouvernement ? Le candidat En Marche ! n’a pas donné de grosses infos sur ses futurs ministres. «Mon gouvernement sera connu après la passation de pouvoir», a assuré l'ancien ministre de l'Economie vendredi sur Europe 1.

Seule indication : le gouvernement sera « composé d’une quinzaine de ministres tout au plus, qui seront d’abord choisis pour leurs qualités et pour leur expérience […] pas pour leur supposé poids politique », a-t-il annoncé en mars. 20 Minutes essaye d’y voir plus clair.

Une femme à Matignon ?

Le candidat sera choisi « pour ses compétences, pour son expérience, y compris politique, pour sa capacité à faire travailler ensemble et à obtenir des résultats de la large majorité que nous travaillons à construire ». Le 2 mai, il ajoutait sur BFM, avoir en tête « un ou deux profils, un homme et une femme ».

Plusieurs noms de femmes sont évoquées dans la presse: Anne-Marie Idrac, ancienne secrétaire d’Etat sous Chirac et Sarkozy et ex-directrice de la RATP et de la SNCF, Sylvie Goulard, eurodéputée Modem, Christine Lagarde, directrice du FMI, et Nicole Notat, l’ancienne responsable de la CFDT. Mais un député macroniste l’assure à Paris Match : « Pour le poste de Premier ministre, ça ne peut se jouer qu’entre Gérard Collomb, Jean-Yves Le Drian et Richard Ferrand ». Le nom de François Bayrou est aussi cité.

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Ministre de la Défense : Jean-Yves Le Drian ?

Il a soutenu Emmanuel Macron dès le mois de mars. L’actuel ministre pourrait rempiler à la Défense car son profil fait globalement consensus dans la classe politique. Elu député pour la première fois en 1978, ce proche de Hollande n’incarne pas vraiment la nouveauté promise par le candidat, mais Emmanuel Macron l’apprécie et a laissé entendre qu’il pourrait faire une exception pour lui. Le candidat avait d’ailleurs mis en scène la venue du ministre à un meeting à Nantes quelques jours avant le premier tour.

Des personnalités de droite ? 

Ils ne s’en cachent : plusieurs personnalités Les Républicains ont indiqué vouloir aider Emmanuel Macron avant même les législatives. Et si le fondateur d’En Marche décidait d’en nommer quelques-uns à des ministères ? L’intéressé confiait récemment au JDD : « Je veux un large rassemblement. De Jean-Yves Le Drian à Xavier Bertrand, il y a une vraie cohérence. » Christian Estrosi, Bruno Le Maire, Nathalie Kosciusko-Morizet, Xavier Bertrand ou l’ancien ministre de Chirac Jean-Paul Delevoye, en charge des investitures d'En Marche ! pour les prochaines législatives, pourraient être tentés par un maroquin. Seule certitude, au centre, François Bayrou devrait faire partie du gouvernement, a laissé entendre Emmanuel Macron vendredi.

Des ministres issus de la société civile

Il l’a dit et répété : les ministres « seront issus pour une partie conséquente de la société civile, dans toute sa diversité ». Plusieurs noms circulent depuis quelques semaines. L’ancien patron du RAID Jean-Michel Fauvergue pourrait obtenir un poste, lui qui est déjà investi candidat En Marche ! pour les législatives. Olivier Allain, le vice-président en charge de l’agriculture à la Bretagne et protégé de Jean-Yves Le Drian ou Audrey Bourolleau, conseillère agricole du candidat, pourraient être nommés.

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D’autres noms circulent également dans la presse, comme celui d’Axelle Tessandier, entrepreneuse et déléguée nationale du mouvement En Marche !, Olivier Véran, neurologue au CHU de Grenoble et référent Santé du mouvement, Patrick Toulmet, le président de la Chambre des métiers et de l’artisanat de Seine-Saint-Denis ou encore Jean-Marc Borello, président du groupe SOS, leader européen du secteur de l’économie sociale et solidaire.