Après avoir quitté l'Élysée, François Hollande ne s'est pas complètement éloigné de la politique. Interrogé par TF1, il déplore les mesures sociales du gouvernement.
Après avoir décidé en fin d'année dernière de ne pas briguer de second mandat présidentiel, François Hollande savait que sa vie allait profondément changer. Suivi par une équipe de TF1 pour un sujet diffusé dans le journal de 20 heures mardi, l'ancien chef de l'État a donné l'image d'un homme très occupé. À la rencontre du spationaute français Thomas Pesquet ou lorsqu'il croise son ancienne ministre de la Justice Christiane Taubira, François Hollande affiche un grand sourire, libéré du poids de la fonction présidentielle, mais toujours au fait de ce qui se passe depuis l'élection d'Emmanuel Macron. Par l'intermédiaire de sa fondation « La France s'engage », il s'investit également dans des projets innovants, autant socialement que technologiquement.
Interrogé sur la politique actuelle menée par le nouveau gouvernement, notamment sur le plan social, il perd cependant son sourire, se montrant très dur avec son successeur. S'il ne l'a pas épargné de ses critiques ces derniers mois, il évoque cette fois-ci « une politique brutale » du nouveau président de la République, en particulier au sujet de la baisse des contrats aidés. « C'est un coup porté aux associations, à des personnes qui étaient dans la perspective d'avoir un renouvellement, ou même d'obtenir un emploi aidé, explique-t-il au journaliste de TF1. Il affiche la même attitude, plus que sceptique, au sujet de la suppression de l'ISF : « S'il y a une fiscalité allégée pour les riches […] C'est la productivité globale du pays qui se trouve mise en cause. »
Alors qu'il vient de donner une conférence à Séoul, en Corée du Sud, François Hollande a également expliqué que certaines de ces sollicitations pouvaient être rémunérées. « Je fais en sorte qu'une partie de la rémunération aille à la fondation […] Je ne peux pas aller contre ce type de fonctionnement des conférences », a-t-il confié, alors qu'il avait déclaré en mars dernier au Figaro qu'il n'aurait pas d'activités privées « avant, pendant ou après » son mandat.
Rétif à l'idée de faire l'inventaire de son quinquennat, comme certains élus et responsables socialistes le souhaiteraient, François Hollande répète, dans ses nouveaux bureaux de la rue de Rivoli à Paris, qu'il a « fait ce qu'il devait faire » et qu'il continue à l'assumer pleinement. En pleine rédaction d'un livre, il va continuer à sillonner la France et le monde, jamais très loin de ce qui peut faire l'actualité.