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15 janvier 2018 1 15 /01 /janvier /2018 07:08
Politique migratoire: Julien Dray compare le recensement des migrants à des «rafles»

IMMIGRATION Le conseiller régional d’Ile-de-France, invité dimanche sur BFMTV, a vivement critiqué la politique du gouvernement sur l'immigration...

Julien Dray sur BFMTV, le 14 janvier 2018.

Il compare le recensement des migrants dans les centres d’hébergement d’urgence à des « rafles » et fait réagir. Invité dimanche sur BFMTV à commenter le projet de loi sur l’immigration du gouvernement, Julien Dray n’a pas mâché ses mots contre la circulaire en question, vivement critiquée par les associations.

Le conseiller régional d’Ile-de-France, possible candidat à la direction du PS, a rappelé son attachement au droit d’asile « imprescriptible », avant de lâcher : « moi je ne fais pas des rafles dans les centres ». « Ce n’est pas moi qui le dis, ce sont les associations et c’est la circulaire du ministre [Gérard] Collomb ».

>> A lire aussi : Les députés LREM veulent éviter les fractures avant un débat «inflammable» sur l'immigration

LREM dénonce un mot « insupportable »

Interrogé à plusieurs reprises sur le plateau de BFMTV au sujet du choix du mot « rafle », associé à l’arrestation de juifs pendant la Seconde Guerre mondiale, Julien Dray dit l’employer « délibérément. On va donner la possibilité aux services de descendre dans les centres de migrants. Et ça apparaîtra comme ça, aussi dur que le mot soit. »

>> A lire aussi : Des associations saisissent le Conseil d'Etat avant un rendez-vous à Matignon

Des propos qui font indirectement écho à la Une de l’Obs daté du 11 janvier représentant Emmanuel Macron, le visage fermé, derrière des barbelés. Un montage accompagné du titre « Migrants. Bienvenue au pays des droits de l’Homme… » et qui avait « choqué » le gouvernement.

>> A lire aussi : Pour Jacqueline Gourrault, la une de «l'Obs» manque de «rigueur» et «rappelle les camps»

Dimanche, Julien Dray s’est attiré une pluie de critiques de la part de la majorité présidentielle. « Les mots ont un sens. Leur histoire aussi », a réagi sur Twitter le porte-parole du gouvernement Benjamin Griveaux, en appellant à « ne pas sombrer dans l’outrance, la caricature et la récupération ».

Aurore Bergé, porte-parole du groupe LREM à l’Assemblée nationale, a dénoncé l’emploi d’un mot « insupportable ». La députée Laetitia Avia a de son côté accusé Julien Dray de vouloir « faire exister la campagne pour la présidence du PS au travers de petites phrases ».

 

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13 janvier 2018 6 13 /01 /janvier /2018 07:20
Santé mentale de Trump: «Il est peut-être fou, mais cela ne doit pas faire écran à son action»

TRUE QUESTION Alors que nombreux sont ceux qui s’interrogent sur la santé mentale de Donald Trump, le président des Etats-Unis passe ce vendredi sa visite médicale…

Donald Trump, le 9 janvier à la Maison Blanche.

  • Ce vendredi, le président américain doit passer son bilan annuel de santé.
  • L'examen ne prévoit aucune évaluation psychiatrique.
  • Mais nombreux sont ceux qui s'interrogent sur la santé mentale du chef des armées de la première puissance mondiale.

Fou ou pas ? Ce vendredi, le président américain Donald Trump doit passer sa visite médicale annuelle. Il se pliera à une série d’examens à l’hôpital de Walter Reed, un hôpital militaire de la banlieue de Washington.

Si aucun bilan psychiatrique n’est prévu dans le cadre de cet examen médical, la santé mentale du Commander in chief pose question, et nombreux sont ceux qui pensent que le milliardaire de 71 ans a une case en moins.

Sénile ou « génie très stable » ?

Les interrogations sur son état de santé ont été relancées ces derniers jours par le livre polémique du journaliste Michael Wolff, qui dresse un portrait au vitriol de l’ancien magnat de l’immobilier. Dans Fire and Fury : Inside the Trump White House, Trump est décrit comme un enfant souffrant de troubles de l’attention, incapable de se concentrer plus de quelques minutes. Et son propre entourage fait part de ses doutes sur sa capacité à gouverner. « Ils disent de lui que c’est un crétin, un idiot », indique l’auteur du livre, qui a déclenché l’ire du président américain, qui dénonce « un livre bidon ». « C’est aussi le problème d’avoir un président qui n’est pas curieux intellectuellement et qui est assez inculte », indique Marie-Cécile Naves, spécialiste des Etats-Unis et auteure de Trump, la revanche de l'homme blanc* (éd. Textuel).

Vexé et furieux après la publication de cet ouvrage, Donald Trump a riposté via son mode favori de communication. « Tout au long de ma vie, mes deux atouts ont été ma stabilité mentale et le fait d’être, genre, très intelligent », a-t-il écrit sur Twitter. « Je suis passé d’homme d’affaires TRÈS prospère à grande star de la télé et à président des Etats-Unis (à mon premier essai). Je pense qu’on peut me qualifier non seulement de malin, mais de génie… et un génie très stable en plus ! », s’est-il défendu.

Il y a quelques jours, Donald Trump semblait pourtant avoir oublié les paroles de l'hymne américain. Et les craintes sur sa santé mentale ne sont pas nouvelles : elles ont émergé dès la campagne présidentielle. « Pendant la saison des primaires, alors que les accès bizarres de Donald Trump l’ont aidé à écraser la compétition, je pensais qu’il était malin comme un singe. Maintenant, je suis de plus en plus convaincu qu'il est complètement fou », écrivait un chroniqueur du Washington Post au plus fort de la campagne. Un confrère, le journaliste David Pakman, songeait pour sa part que le président soit atteint de démence sénile, voire de la maladie d’Alzheimer.

Le Dr John Gartner, éminent psychiatre de la prestigieuse université Johns Hopkins, a lui aussi sonné le tocsin. Pour ce spécialiste de la dépression et des troubles bipolaires, « Donald Trump souffre de graves troubles de la personnalité qui en font un être potentiellement dangereux pour lui-même, pour les autres et pour le monde entier », confiait-il à L'obs il y a quelques mois. Pour l’expert, pas de doute, Donald Trump est selon lui « un psychopathe narcissique, paranoïaque, détaché de la réalité », un « Frankenstein psychiatrique » qui ne doit pas être en possession des codes nucléaires. Au point de lancer  une pétition appelant à la destitution du président. Une démarche absolument pas anecdotique qui a recueilli à ce jour près de 70.000 signatures, notamment de médecins et de psychiatres.

Fou ou pas : Trump, « homme de stratégie et d’action »

« Sa folie, qu’elle soit supposée ou avérée, n’est pas le sujet le plus important, estime Marie-Cécile Naves. Trump est peut-être fou, mais cela ne doit pas faire écran à son action. De nombreux commentateurs politiques ne le jugent qu’à l’aune de sa prétendue folie, cela ne retire rien au fait qu’il a une stratégie politique, à laquelle on adhère ou non, et qu’il mène des actions politiques. Certes, ce n’est pas un homme de stratégie à long terme, mais il s’agit là d’une analyse politique, pas de la personne ».

Critiqué presque tous les jours sur ses propos polémiques, le président Trump multiplie les sorties qui font scandale. Dernière en date : Donald Trump, partisan d’une immigration choisie et au mérite, ne veut pas de migrants venant de « pays de merde », citant, selon des propos rapportés, Haïti et les pays d’Afrique. Quelques jours plus tôt, c’est sa guéguerre avec le leader nord-coréen sur lequel des deux hommes avait le plus gros bouton nucléaire qui montrait une nouvelle démonstration de l’impulsivité et l’impétuosité du président américain. « Ce qu’il a pu dire sur Haïti, tout comme ses propos sur Charlottesville et plus largement sur les minorités religieuses ou ethniques, sont fréquemment taxés de racisme et alimentent les clivages sociétaux, confirme Marie-Cécile Naves. Il attise les divisions sur la scène internationale et isole les Etats-Unis. Mais c’est là la marque de l’homme de communication, qui sait et aime faire parler de lui par tous les moyens. Il est le personnage politique qui a fait le plus parler sur Twitter en 2017. Il est dans son storytelling identitaire de président "viriliste" et d’homme blanc ».

Pour ce qui est de faire la part entre la dose de stratégie de communication et celle de possibles troubles psychologiques, « rien ne permet d’y répondre, concède la spécialiste. Mais si rien ne permet d’affirmer avec certitude que Donald Trump est fou ou non, si tel était le cas, il ne serait pas le premier président américain à souffrir de troubles psychologiques. Seulement, il faut arrêter de le sous-estimer et sortir de cette sidération qu’il suscite chez nombre de commentateurs. C’est précisément cela qui fait que personne n’a vu venir sa victoire, rappelle Marie-Cécile Naves. Pourtant, c’est bien lui qui occupe le bureau ovale à la Maison Blanche ».

Trump, la revanche de l’homme blanc, Editions Textuel, en librairie le 17 janvier, 15,90 euros.

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12 janvier 2018 5 12 /01 /janvier /2018 07:23
Front National: Pour Jean-Marie Le Pen, changer le nom du parti serait une «véritable trahison»

MILITANT Il dénonce notamment le caractère « pathologique » de l’acharnement de sa fille…

Jean-Marie Le Pen à Versailles le 11 décembre 2017.

Il était resté silencieux depuis que Marine Le Pen a annoncé vouloir changer le nom du Front National. Jean-Marie Le Pen a estimé ce mercredi que « l’abandon du nom » du FN, souhaité par sa fille, serait « une véritable trahison » des militants et électeurs du parti.

>> A lire aussi : Jean-Marie Le Pen restera-t-il président d’honneur du Front national?

« L’abandon du nom Front National, en tout état de cause, serait plus qu’une faute, une véritable trahison des militants et des électeurs qui depuis 45 ans supportent le FN », a jugé sur Twitter le co-fondateur du parti d’extrême droite.

« L’acharnement de Marine Le Pen à vouloir supprimer la présidence d’honneur et le nom du Front National a un caractère pathologique », a poursuivi Le Pen, en conflit ouvert avec sa fille depuis plusieurs années.
 On peut légitimement douter des résultats de la consultation qui, selon les sources, sont majoritairement hostiles à ces changements », a-t-il encore écrit.

Un changement de nom qui n’est pas confirmé

Cette question faisait partie du questionnaire envoyé aux 51.000 adhérents à jour de cotisation, en vue du Congrès, prévu les 10 et 11 mars à Lille. Marine Le Pen avait plaidé ce dimanche dans l’Orne en faveur de ce changement de nom. Aura-t-il lieu ? « Probablement. Je l’espère », a répondu ce mercredi matin Sébastien Chenu, interrogé sur BFMTV. « Dans notre organisation, notre mode de fonctionnement, il faut tout revoir », a-t-il tranché.

>> A lire aussi : Marine Le Pen veut donner une nouvelle «appellation» au Front national

Invité sur LCP, le député apparenté FN du Gard Gilbert Collard a, lui, exprimé son opposition au changement : « Je suis très paradoxal. J’ai été le premier à dire qu’il fallait changer de nom. Et puis maintenant j’en arrive à me dire que ça ne servira strictement à rien », a-t-il dit.

« Je pensais que changer de nom favoriserait le processus de dédiabolisation et puis je me rends compte que de toute manière, quel que soit notre nom, même si on s’appelait "la baie des anges", on nous stigmatiserait », a-t-il expliqué.

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12 janvier 2018 5 12 /01 /janvier /2018 07:16
Quelles sont les réformes que les Français jugent utiles pour la démocratie?

SONDAGE La confiance dans la démocratie française est en hausse selon un sondage publié ce vendredi...

Les Français voudrait obliger les élus à débattre d'une pétition ayant recueilli un nombre important de signatures, selon un sondage.

La prise en compte des pétitions citoyennes, la reconnaissance du vote blanc et la limite du cumul des mandats dans le temps font partie des mesures plébiscitées par les Français selon une enquête publiée ce vendredi, réalisée par l’institut ViaVoice pour La Revue civique et la Fondation Jean Jaurès (de centre gauche), en partenariat avec l’Union de la Presse en Région, France Inter, Aujourd’hui en France et BFM TV*.

>> A lire aussi : L’Assemblée refuse de prendre en compte le vote blanc pour la prochaine présidentielle

Donner plus de poids aux pétitions citoyennes

Invités à se prononcer sur des mesures jugées « utiles pour la démocratie », les 1.002 sondés ont placé en tête (à 77 %) une mesure qui n’existe pas en France : « obliger les élus à débattre d’un sujet ou à étudier une proposition de loi si une pétition a recueilli un nombre très important de signatures ».

Un tel dispositif existe au sein de l’UE et dans d’autres pays européens et aux Etats-Unis, par exemple, où, passé un seuil significatif de signatures, le pouvoir législatif ou exécutif est obligé de répondre aux pétitionnaires. Les Français interrogés sont aussi massivement nombreux (69 %) à souhaiter qu’une pétition puisse obliger à organiser un référendum si elle obtient un nombre important de signatures.

>> A lire aussi : Participation citoyenne: «Il n’y a pas d’obligation pour les députés de délibérer d’une pétition»

Reconnaître le vote blanc

« Les sondés demandent plus de consultations et de participation citoyenne à la vie publique », analyse Jean-Philippe Moinet, fondateur et directeur de La Revue civique. « Ils ne veulent pas que les élus monopolisent le débat et la création des propositions de loi ». Interrogés sur des mesures qui figurent dans les projets du gouvernement, qui ambitionne de réformer les institutions en 2018, les sondés ont majoritairement approuvé la diminution du nombre de parlementaires (72 %), le non-cumul des mandats dans le temps (69 %) et l’introduction de la proportionnelle dans les assemblées élues (56 %).

L’intégration du vote blanc dans les suffrages exprimés est aussi approuvée par les sondés (à 72 %), alors que plus de 8 % des inscrits ont glissé un bulletin vierge dans l’urne au second tour de la présidentielle 2017, un record historique.

>> A lire aussi : «Je ne vois pas l’intérêt de voter»

« Les citoyens souhaitent s’impliquer davantage »

Les attentes démocratiques des citoyens vont au-delà des propositions de ce gouvernement », souligne Aurélien Preud’homme, directeur des études à l’institut ViaVoice. « Ils souhaiteraient s’impliquer davantage. Ils peuvent aujourd’hui s’exprimer directement sur l’action politique, via les réseaux sociaux, mais ne peuvent pas encore influencer directement les décisions politiques », justifie-t-il.

« Ces résultats témoignent d’un désir de davantage de démocratie participative. La démocratie représentative ne satisfait pas l’opinion : les Français souhaitent l’aménager, la rationaliser, notamment avec la dose de proportionnelle, mais pas la remplacer », estime Jean-Philippe Moinet.

Un sondé sur deux trouve que la démocratie française « fonctionne bien »

La confiance des Français dans la démocratie de leur pays s’est nettement améliorée selon cette étude : les sondés étaient 30 % à juger qu’elle fonctionnait bien en avril 2014, puis 36 % en septembre 2016 et 54 % fin décembre 2017. « De minoritaires, ils sont devenus majoritaires », insiste Aurélien Preud’homme, qui souligne que la progression est plus forte chez les 18-34 ans (voir page 10). « C’est le début d’un renversement de la perception des Français de leur démocratie », abonde Jean-Philippe Moinet. Mais cette confiance va-t-elle durer ? Pour 63 % des sondés, la démocratie française « pourrait être vraiment remise en cause dans les années à venir ».

 

* Etude réalisée par Viavoice et financée par la Fondation Jean Jaurès et La Revue Civique. Interviews effectuées en ligne du 22 au 28 décembre 2017. Échantillon de 1002 personnes, représentatif de la population française âgée de 18 ans et plus. Représentativité par la méthode des quotas appliquée aux critères suivants : sexe, âge, profession de l’interviewé, région et catégorie d’agglomération. Les évolutions mentionnées dans ce rapport sont issues des précédentes vagues de l’Observatoire de la Démocratie, réalisées auprès d’échantillons comparables du 11 au 16 avril 2014 et du 5 au 9 septembre 2016.

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8 janvier 2018 1 08 /01 /janvier /2018 17:09
Paysage le long du canal du Nord
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8 janvier 2018 1 08 /01 /janvier /2018 09:01
Macron à l'assaut de l'oncle Xi

Partenariats commerciaux, relations diplomatiques, droits de l'homme, etc. : quels sont les enjeux de la visite du président français en Chine ?

<p>Le pr&#233;sident Macron se rend en Chine &#224; partir de lundi.</p>

Le président Macron se rend en Chine à partir de lundi.

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4 janvier 2018 4 04 /01 /janvier /2018 06:52
Vœux à la presse: Emmanuel Macron annonce une loi sur les «fake news»

LIBERTE DE LA PRESSE Le président de la République veut notamment encadrer la diffusion de fausses nouvelles et les contenus sponsorisés…

Macron lors de ses voeux à la presse le 3 janvier 2018.

Emmanuel Macron a annoncé ce mercredi qu’un « texte de loi » allait être déposé « prochainement » pour lutter contre les fake news sur Internet en « période électorale ».

Des obligations de transparence accrues

« Nous allons faire évoluer notre dispositif juridique pour protéger la vie démocratique de ces fausses nouvelles », a déclaré le chef de l’Etat lors de ses vœux à la presse.

>> A lire aussi : Emmanuel Macron va présenter ses vœux à la presse après avoir pris ses distances avec elle

« Les plates-formes se verront imposer des obligations de transparence accrue sur tous les contenus sponsorisés afin de rendre publique l’identité des annonceurs et de ceux qui les contrôlent, mais aussi de limiter les montants consacrés à ces contenus », a-t-il précisé.

Ce rituel avait été délaissé en 2014 (remplacé par une conférence de presse), 2015 et 2016 par François Hollande. Le nouveau président, critiqué pour avoir instauré une distance avec les journalistes, a ainsi renoué avec cette tradition symbolique.

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1 janvier 2018 1 01 /01 /janvier /2018 09:04
NDDL, réformes sociales et révision constitutionnelle... Les gros chantiers du gouvernement en 2018

PROGRAMME Le gouvernement annonce que le rythme des réformes sera «soutenu» en 2018...

Le Premier ministre Edouard Philippe, le président de la République Emmanuel Macron et le ministre de l'Intérieur Gérard Collomb, le 6 septembre 2017 à Paris.

  • Les ministres vont prendre de brèves vacances avant de se réunir en séminaire de rentrée le 3 janvier.
  • L'année 2018 s'annonce chargée : révision constitutionnelle, réforme de l'apprentissage, du droit d'asile et de l'immigration, décision sur l'aéroport de NDDL...

« L’objectif, c’est de boucler le programme en 2018 ». Ce député marcheur croisé mi-novembre à Lyon lors du Conseil national de La République en marche nous promettait déjà une année 2018 sur le même tempo allegro que 2017. Si l’objectif peut sembler présomptueux, l’exécutif s’attelle déjà aux principales réformes de la nouvelle année et à quelques missions délicates, notamment une révision de la Constitution et un peu de tambouille politique.

Pour cadrer l’action du gouvernement sur les grands chantiers de 2018, Emmanuel Macron réunira tous les ministres à l’Elysée, pour un séminaire, après le premier Conseil des ministres de l’année, le 3 janvier. Puis les députés de La République en marche auront eux aussi droit à leur séminaire, les 15 et 16 janvier, à l’Assemblée nationale.

Poursuivre la recomposition politique

Mais la « Macronie » prépare déjà 2018 depuis plusieurs semaines. Le 29 novembre dernier, Edouard Philippe a réuni lors d’un dîner les poids lourds du gouvernement et de la majorité. « On a discuté ensemble des obstacles difficiles à venir, comme les législatives partielles », confie à 20 Minutes l’un des convives de ce « comité de la majorité ». Pour l’exécutif, ces scrutins auront valeur de test, pour voir si LREM peut encore progresser.

Les discussions ont aussi porté sur la cuisine politique des macronistes. « On réfléchit à comment faire maison commune, et comment rassembler au-delà du MoDem, avec Les Constructifs et l’UDI », poursuit le cador de la majorité qui ajoute que l’Union européenne « de demain » a aussi été abordée à table, alors que LREM a prévu d’organiser une « grande marche européenne » au printemps 2018. Calquée sur l’opération de porte-à-porte menée avant la présidentielle à l’été 2016, elle devrait durer deux mois.

>> A lire aussi : Au congrès du MoDem, Bayrou donne des gages de loyauté à la macronie triomphante

NDDL, dossier chaud de la rentrée

Le dossier sensible de cette rentrée, le projet d’aéroport à Notre-Dame-des-Landes. En marge de la publication d’un rapport le 13 décembre dernier, l’exécutif s’est engagé à trancher « au plus tard en janvier ». Le chef de l’Etat a déjà consulté les poids lourds de la majorité courant décembre sur plusieurs sujets, dont l’aéroport Notre-Dame-des-Landes. Le sujet est très délicat : Nicolas Hulot a indiqué à 20 Minutes qu’il « prendrai [t] [ses] responsabilités en temps utile ».

Un autre arbitrage délicat attendu pour le début de l'année en matière de sécurité routière sur la limitation de la vitesse sur les routes nationales. Edouard Philippe s'est dit favorable à baisser de 90 à 80 km/h la limitation de vitesse et des associations d'automobilistes sont déjà montées au créneau contre cette mesure.

Réforme de la Constitution périlleuse

Emmanuel Macron peaufine par ailleurs sa réforme constitutionnelle qu’il espère boucler d’ici à la fin du mois de juillet 2017. Pour ce faire, il devra trouver un consensus entre l’Assemblée, dominée par les marcheurs, et le Sénat, majoritairement à droite. Une première réunion avec le Premier ministre, les ministres de l’Intérieur et de la Justice et les présidents de l’Assemblée et du Sénat a eu lieu mercredi.

C’est dans cette révision qu’Emmanuel Macron veut glisser l’une des promesses phares de sa campagne, la limitation dans le temps à trois mandats consécutifs. Or cette mesure fait tiquer Gérard Larcher, le président du Sénat. Il rendra le 24 janvier 2018 les conclusions de son groupe de travail sur ce sujet. Le président de la République souhaite aussi introduire une dose de proportionnelle aux élections législatives et diminuer le nombre de parlementaires et modifier plusieurs articles de la Constitution concernant les collectivités territoriales.

>> A lire aussi : Le gouvernement présentera un plan contre la fraude fiscale début 2018

D'importantes réformes sociales et régaliennes

Après la réforme du Code du travail adoptéepar ordonnance à l’automne 2017, Emmanuel Macron a lancé le deuxième volet des réformes sociales. L ’assurance chômage, les retraites, l’apprentissage et la formation professionnelle seront sur la table. Bercy prépare aussi un projet de loi sur « la croissance et la transformation des entreprises » et un plan de lutte contre la fraude fiscale. Les conclusions des Etats généraux de l’alimentation, qui se sont achevés le 21 décembre dernier, devront aussi être traduites dans la loi.

Une réforme du droit d’asile et de la politique d’immigration est aussi attendue. Elle devrait - événement rare - diviser quelque peu les marcheurs : quelques députés LREM critiquent déjà les annonces du ministère de l’Intérieur. « Gérard Collomb pense qu’il faut être ferme et faire de la pédagogie à l’égard des parlementaires », affirme un proche du président qui ne s’alarme pas : « ça ne devrait pas poser de problème dans la majorité ». La ministre Jacqueline Gourault a annoncé qu’un « plan interministériel » sera proposé « avant la fin du premier trimestre 2018 pour améliorer l’accueil des réfugiés ». Soucieux de déminer le terrain, le Premier ministre Edouard Philippe a annoncé jeudi 21 décembre qu’une « consultation » serait lancée le 11 janvier sur le sujet : elle réunira le chef du gouvernement et les associations concernées, mais aussi des maires ou des parlementaires.

Toujours dans les domaines régaliens, un projet de loi de programmation militaire est aussi dans les tuyaux.

« Rythme soutenu » et reporting des ministres

Le gouvernement conservera « un rythme soutenu au cours de l’année 2018 », a insisté son porte-parole Benjamin Griveaux le 19 décembre. Les ministres devront encore plus faire état de leurs avancées à Emmanuel Macron : à partir « de la fin du mois de janvier », un « point hebdomadaire » aura lieu « dans le cadre du Conseil des ministres » pour faire le point sur mes « différentes progressions mises en place par les ministres vis-à-vis de leurs administrations ».

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31 décembre 2017 7 31 /12 /décembre /2017 07:12
Macron veut supprimer la taxe d'habitation pour tous
Macron veut supprimer la taxe d'habitation pour tous

Emmanuel Macron , le 30 décembre 20107 à l'Elysée

Le président Emmanuel Macron a confirmé samedi sa volonté de supprimer la taxe d'habitation pour tous les Français, dans le cadre d'une refonte en profondeur de la fiscalité locale annoncée pour 2020.

Le budget 2018 amorce la fin de la taxe d'habitation pour 80% des ménages, par tiers, dont "un premier tiers l'année prochaine", "avec la perspective en 2020 d'une réforme en profondeur qui permettra de supprimer cet impôt pour la totalité de nos concitoyens", a déclaré le chef de l'Etat depuis son bureau de l'Elysée lors d'une cérémonie de signature en direct de la première loi de finances de son quinquennat.

Il concrétise ainsi ses déclarations de principe faites devant les maires de France fin novembre. Il avait alors lancé: si cet impôt "'n'est pas bon pour 80% des ménages, il y a peu de chances qu'il soit bon pour les 20% restants". Avant d'ajouter que cette suppression pour 80% des Français n'était que "le premier acte d'une réforme ambitieuse des finances locales".

Il a cependant promis samedi de "maintenir l'autonomie fiscale de nos communes", répondant à l'inquiétude des maires qui s'alarment de la disparition d'un des principaux impôts locaux.

L'Etat a prévu de compenser "à l'euro près" la suppression de la taxe pour 80% des ménages. Mais cela revient à figer la situation présente: les communes ne pourront plus comme jusqu'ici accroître le taux en cas de besoin sauf à réinstaurer l'impôt pour les foyers exonérés, possibilité légale mais politiquement difficile.

De plus, ce transfert donne un levier au gouvernement : l'exécutif laisse entendre qu'il pourrait réduire la dotation compensatoire pour les grandes collectivités qui ne se conformeraient pas à l'objectif budgétaire de réaliser 13 milliards d'euros d'économies sur leurs dépenses publiques en 5 ans.

Une suppression totale de la taxe d'habitation avait été évoquée vendredi par Christophe Castaner, secrétaire d'Etat aux Relations avec le Parlement et patron de La République en marche. Sans fixer de date, ce dernier avait réaffirmé l'objectif d'un élargissement de l'exonération sans fixer de date, "tout simplement parce que c'est un impôt injuste et un impôt idiot".

- Mise en scène solennelle -

Gilles Platret, porte-parole de LR, a estimé vendredi que la suppression de la taxe d'habitation pourrait porter "un coup fatal à un grand nombre des communes" et mettrait en cause le "principe de libre-administration et d'égalité devant la loi des collectivités". "Pourquoi l'Etat ne réduit-il pas les impôts d'Etat plutôt que de demander aux communes de faire les efforts ?", a demandé le maire de Chalon-sur-Saône, pour qui "l'Etat centralisateur est de retour".

Outre le budget 2018, le chef de l'Etat a également signé samedi la loi sur le financement de la Sécurité sociale et celle mettant fin à la recherche ainsi qu'à l'exploitation des hydrocarbures d'ici 2040. Pour cette séance de signature il était accompagné du porte-parole du gouvernement Benjamin Griveaux.

"Ces mesures vont changer dès le 1er janvier prochain votre quotidien" et "améliorer la rétribution du travail et le pouvoir d'achat des Français", a-t-il déclaré. "Ces trois textes sont des changements profonds de notre organisation sociale, économique, financière et écologique". 

Il a ainsi rappelé les mesures sociales (hausse des allocations adultes handicapés, du minimum vieillesse et des aides pour la garde d'enfants pour les familles monoparentales) et la baisse des cotisations sociales des salariés dès janvier.  

Il a également défendu la réduction de l'impôt sur la fortune qui ne portera plus que sur le patrimoine immobilier ainsi que l'instauration d'une taxe unique de 30% sur le revenus de l'épargne, deux cadeaux fiscaux d'un total de 4,5 milliards aux plus aidés. Ces mesures permettront "de ne plus taxer les entrepreneurs de notre pays qui décide de réinvestir ce qu'ils ont gagné dans notre 'économie dans l'innovation et la création d'emplois", a dit le chef de l'Etat.

 
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30 décembre 2017 6 30 /12 /décembre /2017 07:10
Emmanuel Macron signera trois lois en direct ce samedi

ELYSEE Il doit parapher officiellement la loi de Finances pour 2018, la loi de financement de la Sécurité sociale et la loi mettant fin à la recherche ainsi qu’à l’exploitation des hydrocarbures…

Le président Emmanuel Macron et la ministre du Travail Muriel Pénicaud signant les ordonnances réformant le Code du travail.

Il est de retour après quelques jours de vacances. Emmanuel Macron signera samedi à 16h30, sous l’œil des caméras, trois lois récemment votées, en présence du porte-parole du gouvernement Benjamin Griveaux, a annoncé l’Elysée, un cérémonial déjà adopté pour les trois premières lois du quinquennat.

Le président de la République doit parapher officiellement la loi de Finances pour 2018, la loi de financement de la Sécurité sociale et la loi mettant fin à la recherche ainsi qu’à l’exploitation des hydrocarbures.

Une tradition chez les présidents américains

S’inspirant d’une habitude des présidents américains de signer les lois au sein de la Maison Blanche​, le chef de l’Etat avait inauguré cette mise en scène en septembre en signant en direct, dans son bureau de l’Elysée, la loi de moralisation de la vie politique, puis les ordonnances sur la réforme du Code du travail et enfin le 30 octobre, la loi antiterroriste qui a pris le relais de l’état d’urgence.

>> A lire aussi : Macron signe en direct à la télévision les ordonnances réformant le droit du travail

Les dernières fois, il était entouré des ministres concernés, avec successivement Nicole Belloubet (Justice), Muriel Pénicaud (Travail) et Gérard Collomb (Intérieur) ainsi que du porte-parole du gouvernement, alors Christophe Castaner.

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  • : Le blog de Zuwala Richard
  • : Prévention et santé.Insertion de personnes en détresse sociale. Intervenant sur les problèmes d'addictologie.(alcool, drogue) Photographe amateur. Membre du bureau départemental et national fédération UDI de la Somme Président de la Croix Rouge locale de Ham (80) J'ai écrit un livre paru en 2005 *Une Vie Autre et Nouvelle* édité par la Société des Écrivains. Président de la Croix Rouge de Ham (Somme) Membre du Conseil d'Administration Alcool Assistance (Somme) Secrétaire adjoint du bureau départemental de la Somme Membre du CCAS de HAM Somme
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