Après les fracassantes démissions de Nicolas Hulot et Gérard Collomb, d'autres personnalités importantes pourraient quitter le gouvernement. C'est notamment le cas d'une ministre, qui ne camouflerait que peu ses ambitions…

Emmanuel Macron bientôt face à de nouvelles démissions : la faute aux élections européennes ?

Les élections à venir pourraient entraîner un nouveau remaniement dès avril, assurent certains macronistes de la première heure. Le président de la République, qui doit encore choisir les successeurs de Sylvain Fort et Ismaël Emelien, risque de faire face à plusieurs démissions. En cause ? L’ambition de certaines et certains pour les élections européennes, dont le premier tour doit se tenir fin mai 2019.

Parmi les potentiels ministres démissionnaires, on compte un poids lourd du gouvernement, rapporte Le Monde : Agnès Buzyn. D’après Le Figaro, elle ne ferait plus de secret sur son intérêt pour le scrutin à venir. Récemment, elle a rencontré Stéphane Séjourné, le directeur de campagne de La République en Marche. "Elle est très appréciée, tant au parti qu’au groupe, et incarne le renouvellement et la société civile", assure Aurore Bergé, qui soutient sa candidature. Un avis partagé par la garde des Sceaux, Nicole Belloubet. "Elle ferait une excellente tête de liste", estimait-elle sur le plateau de BFMTV.

D’après un cadre du parti, la candidature d’Agnès Buzyn serait "fortement probable". Elle n’en serait pas moins un coup dur pour le gouvernement, puisque son champ d’action va de l’hôpital aux allocations sociales, en passant contre la lutte contre les addictions, les déserts médicaux ou la pauvreté. C’est sous sa tutelle que Jean-Paul Delevoye travaille sur la réforme des retraites… Et elle partirait sans avoir terminé le pilotage du projet de loi santé, qui doit passer en commission en mars. Sans compter les autres chantiers potentiellement difficiles sur lesquels le gouvernement doit encore trancher (PMA, bioéthique).

Emmanuel Macron face aux démissions : le potentiel départ de Nathalie Loiseau

Agnès Buzyn n’est pas la seule ministre à nourrir des ambitions potentiellement internationales. C’est également le cas de Nathalie Loiseau, en charge des Affaires européennes pour le gouvernement.

"Est-ce qu’elle veut la tête de liste ? Ou est-ce qu’elle veut être commissaire européenne de la France plus tard ? C’est probable", estime l’un des macroniste au cœur des réflexions sur les élections à venir, dans les colonnes de Libération. De son côté, dans Paris Match, la ministre reste modeste. "Il y en a bien d’autres dans le gouvernement qui cochent les cases…", lance-t-elle, niant des envies hors du gouvernement. "J’espère être utile là où je suis", poursuit-elle souvent.

Pour autant, d’après Le Figaro, la juppéiste est déjà en campagne en vue des européennes. Le journal pointe du doigt un profil susceptible de satisfaire les partenaires du centre droit et de permettre la constitution d’une liste élargie de la majorité.