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10 avril 2020 5 10 /04 /avril /2020 16:50
Hydroxychloroquine et Covid-19 : que sait-on ?
Hydroxychloroquine et Covid-19 : que sait-on ?
Des comprimés de Nivaquine utilisés contre le paludisme et dont la prise pourrait être efficace contre le Covid-19

, publié le vendredi 10 avril 2020 à 17h06

Que sait-on de la si controversée chloroquine et son dérivé l'hydroxychloroquine, actuellement expérimentée dans plusieurs pays, aux côtés d'autres molécules, contre le Covid-19 ?

Qu'est-ce que c'est?

La chloroquine, issue de la quinine, est prescrite depuis plusieurs décennies contre le paludisme, un parasite véhiculé par le moustique. 

Il existe un dérivé, l'hydroxychloroquine (HC), mieux toléré, connu en France sous le nom de Plaquenil, utilisé contre le lupus ou la polyarthrite rhumatoïde.

Pourquoi suscitent-elles de l'espoir ? 

Dans l'attente d'un hypothétique vaccin, les scientifiques travaillent sur de nombreuses pistes thérapeutiques, dont plusieurs médicaments existants, comme des antiviraux ou l'hydroxychloroquine.

La chloroquine et l'hydroxychloroquine ont l'avantage d'être déjà disponibles, bon marché et bien connues. 

Avant même le SARS-CoV-2, leurs propriétés antivirales ont fait l'objet de nombreuses études, in vitro ou sur des animaux et sur différents virus, avec dans certains cas, des résultats positifs.

Des études ont aussi montré des effets in vitro sur le nouveau coronavirus mais bien souvent, des résultats scientifiques in vitro ne se retrouvent pas in vivo chez l'homme.

La polémique scientifique ...

En France, le Pr Didier Raoult et son équipe à l'Institut Hospitalo-Universitaire (IHU) Méditerranée Infection ont conclu dans plusieurs études à "l'efficacité" de l'hydroxychloroquine associée à l'azithromycine, un antibiotique, sur des patients malades.

Des scientifiques chinois ont également observé des signes d'efficacité dans des études cliniques. 

Mais l'OMS et nombre de scientifiques estiment impossible de tirer cette conclusion sur la seule base de ces études, en raison de la manière dont elles sont élaborées, en particulier parce le nombre de patients est trop limité. 

Preuve de la complexité du sujet, d'autres études, elles aussi limitées, ont abouti récemment à une absence d'efficacité.

Face aux critiques, le Pr Raoult a mis en ligne vendredi le résumé d'une nouvelle étude -non encore publiée par une revue scientifique-  portant cette fois sur plus de 1.000 malades, qui pour 95% d'entre eux avaient des symptômes de faible gravité. 

Le chercheur y affirme notamment qu'après 10 jours, plus de neuf sur dix (91,7%) n'avaient plus de charge virale.

Mais pour Arnaud Fontanet, épidémiologiste à l'Institut Pasteur, en l'absence de groupe-témoin de patients (qui reçoivent un placebo), on ne peut pas savoir si le traitement est efficace. 

"Ces résultats sont juste nuls et non avenus, ça ne nous apprend rien sur l'efficacité du traitement", estime sa consœur Catherine Hill, qui souligne qu'au moins 85% des gens guérissent spontanément, sans aucun traitement.

En revanche, à rebours de nombre de ses confrères, le professeur Christian Peronne, chef du service des maladies infectieuses de l'hôpital de Garches, plaide lui aussi pour l'utilisation large et rapide de l'hydroxychloroquine.

C'est à cause de toutes ces inconnues qu'une très large partie de la communauté scientifique, ainsi que les autorités sanitaires françaises ou américaines notamment, appellent à des essais bien plus larges.

Le débat se focalise donc entre ceux qui appellent à la prudence, le temps de mener à bien ces essais, et ceux qui prônent une large utilisation du médicament au nom de l'urgence sanitaire.

... et politique

De fait, les controverses autour de l'hydroxychloroquine ont largement dépassé la sphère scientifique pour devenir, en particulier en France, un sujet de débat public et politique très médiatisé, suscitant des discussions enflammées en famille et dans les médias mais aussi une pétition, de féroces empoignades sur les réseaux sociaux et même un sondage d'opinion.

En France le Pr Raoult a reçu le soutien de personnalités politiques, comme le maire de Nice Christian Estrosi, le chef de file des sénateurs LR Bruno Retailleau ou l'ancien ministre de la Santé Philippe Douste-Blazy.

 

Le président Emmanuel Macron a quant à lui rencontré plusieurs chercheurs travaillant sur des traitements potentiels, dont le Pr Raoult jeudi, sans qu'il s'agisse, selon l'Elysée, d'une "reconnaissance" de la méthode du chercheur marseillais. 

Aux Etats-Unis, c'est le président Donald Trump lui-même qui s'en est fait l'apôtre officiel, malgré la prudence martelée par le Dr Anthony Fauci, son conseiller sur la pandémie.

Les risques

Médecins, chercheurs et autorités sanitaires mettent en garde contre un engouement précipité pour ces substances, à cause du risque de pénurie pour les malades chroniques mais aussi en raison des nombreux effets indésirables.

Ils sont nombreux et peuvent être graves, notamment rénaux, dermatologiques ou cardiaques. Un surdosage peut être dangereux, voire mortel. 

Des cas d'intoxications ont été signalés en France ou au Nigeria et, aux Etats-Unis, un homme est mort après avoir ingéré une forme de chloroquine destinée aux aquariums.

En France, l'Agence du médicament a mis en garde vendredi une nouvelle fois contre un traitement à base d'hydroxychloroquine seule ou avec l'azithromycine, en raison d'effets indésirables cardiaques. 

Sept arrêts cardiaques de cette nature ont ainsi été signalés, dont quatre ont conduit au décès.

Le Pr Émile Ferrari qui dirige le service de cardiologie à l'hôpital Pasteur à Nice, a indiqué mardi à Nice-Matin avoir interrompu le protocole hydroxychloroquine + l'azithromycine chez une patiente en raison de "risques majeurs d'accident gravissime". 

Des effets indésirables qui ont conduit certains hôpitaux suédois à stopper le traitement, selon la presse suédoise.

"Certes le Covid-19 tue mais il ne faudrait pas, chez des patients, dont l'évolution spontanée est favorable et en particulier chez des patients ambulatoires, que le remède soit plus néfaste que la maladie elle-même", ajoute le Pr Ferrari.

Qui l'utilise contre le Covid-19?

Compte tenu de l'explosion de demandes de chloroquine et d'hydroxycholoroquine depuis plusieurs semaines, on peut supposer que des médecins dans le monde entier en ont prescrit contre le Covid. 

De fait, elles sont administrées à des malades du Covid-19 dans plusieurs pays, en général à l'hôpital, selon des modalités différentes. 

Vendredi, le laboratoire français Sanofi, qui démultiplie sa production, a annoncé faire don de 100 millions de doses d'hydroxychloroquine à une cinquantaine de pays pour traiter les malades atteints du Covid-19.  

Pourtant ces médicaments ne devraient "être utilisés que pour des essais cliniques ou des programmes d'urgence" dans le cadre de protocoles stricts validés dans chaque pays, selon l'Agence européenne du médicament.

Aux Etats-Unis, l'agence du médicament (FDA) a autorisé l'utilisation, uniquement à l'hôpital, contre le Covid-19, "de manière adaptée, quand un essai clinique n'est pas disponible ou faisable".

La France a restreint l'usage de l'hydroxychloroquine à l'hôpital uniquement et seulement pour les cas graves.

L'Agence suédoise du médicament est allée plus loin et a décidé le 2 avril de limiter la prescription de chloroquine et hydroxychloroquine uniquement à certaines pathologies, non Covid-19, compte tenu du manque de données sur leur innocuité pour les malades du Covid.

Au Sénégal, de nombreux malades du coronavirus ont reçu de l'hydroxychloroquine en milieu hospitalier, tandis que par exemple le Maroc souhaite y recourir pour "les cas confirmés".

Parallèlement sont lancés des essais cliniques destinés à tester son efficacité et sa sûreté pour les malades du Covid, selon un protocole respectant la stricte orthodoxie scientifique.

En France, le CHU d'Angers a lancé avec d'autres hôpitaux une étude sur 1.300 patients (Hycovid). 

Un essai européen (Discovery) teste quatre traitements, dont l'hydroxycholoroquine, sur 3.200 patients dont 800 cas graves en France. De premières observations intermédiaires sont imminentes.

L'OMS doit aussi lancer un vaste essai clinique international.

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9 avril 2020 4 09 /04 /avril /2020 17:36
Didier Raoult, le "pêcheur de microbes" à l'assaut du Covid-19
Didier Raoult, le "pêcheur de microbes" à l'assaut du Covid-19
Le professeur Didier Raoult à Marseille, le 20 mars 2020

, publié le jeudi 09 avril 2020 à 17h24

Spécialiste des maladies infectieuses, qui se dit "pêcheur de microbes" depuis plus de 30 ans à Marseille, le professeur Didier Raoult a défendu jeudi devant Emmanuel Macron son pari controversé de lutter contre le Covid-19 avec la chloroquine.

Derrière son apparence de druide fantasque, ce fils de médecin militaire né en 1952 à Dakar (Sénégal) est l'un des experts mondiaux des maladies infectieuses et tropicales, à la tête de l'Institut hospitalo-universitaire (IHU)  Méditerranée Infection, dans la deuxième ville de France.

Depuis le début de l'épidémie et des polémiques entourant la chloroquine, il s'amuse de ceux qui s'échinent à battre en brèche ses travaux. "De petits marquis parisiens", balaie d'un revers de main celui qui a préféré délaisser son fauteuil au sein du conseil scientifique Covid-19 chargé de conseiller le gouvernement.

Fin février, via une vidéo provocatrice, il annonce la  "fin de partie" contre le nouveau coronavirus parti de Wuhan en Chine : associée à l'azithromycine, un antibiotique, l'hydroxychloroquine, un dérivé synthétique de la quinine prescrit depuis plusieurs décennies contre le paludisme, serait l'arme fatale pour inhiber le virus en quelques jours.

Trop facile pour être vrai ? Dans une de ses premières communications, Didier Raoult affirme que sur 24 patients traités à l'IHU Méditerranée Infection avec de l'hydroxychloroquine, 75% présentaient une charge virale négative au bout de six jours. Mais les critiques affluent, dénonçant le manque de rigueur dans ces études et le très faible nombre de patients concernés. 

Pendant 48 heures, une vidéo virale l'accuse même de diffuser des fake news. Mais le professeur ne baisse pas la tête : "Elle a été vue 450.000 fois sur Facebook, ça m'a fait une publicité considérable, qu'ils continuent à dire des horreurs comme ça", se gaussait-il mi-mars.

- Collectionneur de virus -

L'intervention du président américain Donald Trump, le 19 mars, en soutien de ce traitement à la chloroquine, alimente définitivement la polémique. Même si la Food and Drug Administration (FDA), l'organisme fédéral qui supervise la commercialisation des médicaments aux Etats-Unis, tempère aussitôt l'enthousiasme présidentiel. 

Et jeudi, c'est le président Emmanuel Macron, multipliant les consultations avant une prochaine allocution, qui est venu lui rendre visite dans son IHU, après avoir rencontré dans la matinée des chercheurs du Kremlin-Bicêtre.

Collectionneur de bactéries et de virus - il en a plus de 3.000 parmi les plus dangereux au monde - dans ses locaux de Marseille, au coeur de l'hôpital de la Timone, le Pr Didier Raoult s'était déjà fait remarquer par ses découvertes. 

Spécialiste mondial des Rickettsies, ces bactéries intracellulaires à l'origine notamment du typhus, il a aussi décrypté le génome de la bactérie à l'origine de la maladie de Whipple, près d'un siècle après l'apparition de cette pathologie.

Dans ses laboratoires, il a multiplié les trouvailles. Comme Mimivirus, ce virus géant qu'il identifie en 1992 et baptise en l'honneur de "Mimi l'amibe", ce héros inventé par son père quand celui-ci lui racontait des histoires pour lui expliquer l'évolution. Puis c'est Spoutnik qu'il repère, grâce à Mimivirus : ce virus nain est exceptionnel car virophage, capable d'infecter un autre virus pour prospérer.

Avec ses équipes, il identifie des dizaines de nouvelles bactéries pathogènes, dont deux portent son nom aujourd'hui : Raoultella planticola et Rickettsia raoultii.

Pionnier de la paléomicrobiologie, Didier Raoult est d'abord un chercheur. Mais aussi un bâtisseur : c'est lui qui a proposé au ministre de la Santé Jean-François Mattei, au début des années 2000, de créer sept "infectiopôles", "des forteresses à la Vauban" contre les maladies infectieuses.

Dix ans plus tard, six IHU sont créés en France, chacun sur un thème différent : Imagine à Paris, sur les maladies génétiques ou Méditerranée Infection, à Marseille, qu'il dirige depuis 2011.

Arrivé à Marseille à l'âge de neuf ans avec ses parents, de retour d'Afrique, Didier Raoult est parti bourlinguer sur un navire de la marine marchande, à 18 ans. Il a passé son bac littéraire à 20 ans, en candidat libre, avant de faire médecine. Aujourd'hui marié à une psychiatre et père de deux enfants, il s'est fait un nom à force de travail et de prises de position tonitruantes, comme quand il a dénoncé l'interdiction du voile à l'université, en 2016. Ou quand il a exprimé ses doutes face au réchauffement climatique et à ces modèles mathématiques catastrophistes qui ne seraient qu'une forme moderne de "divination".

 
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8 avril 2020 3 08 /04 /avril /2020 17:41
Coronavirus : Elisabeth Borne recommande de "profiter de notre beau pays" pour les prochaines vacances
Coronavirus : Elisabeth Borne recommande de "profiter de notre beau pays" pour les prochaines vacances
La ministre de la Transition écologique Elisabeth Borne.

, publié le mercredi 08 avril 2020 à 09h34

La ministre de la Transition écologique a tenu à préciser les propos du secrétaire d'Etat aux Transports Jean-Baptiste Djebbari. 

 


Jean-Baptiste Djebbari n'était "pas en train de dire que les Français ne pourraient pas partir en vacances cet été", a rassuré Elisabeth Borne., concernant que les déclarations du secrétaire d'Etat concernaient les "vols à l'étranger".

"Le point de vigilance que soulignait Jean-Baptiste Djebbari, c'est qu'aujourd'hui ce n'est pas le moment d'acheter un billet pour partir à l'autre bout de la planète avec toutes les incertitudes qu'on peut avoir sur ce que sera l'état de l'épidémie" en France et dans le monde, a-t-elle précisé.


Ces dernières semaines, "on a accompagné le rapatriement de 150.000 Français qui étaient en déplacement à l'étranger", a rappelé la ministre. En revanche, "on peut recommander aux Français de profiter de notre beau pays pour les prochaines vacances, ce qui aidera aussi le secteur du tourisme", a-t-elle conclu.

Le secrétaire d'Etat aux Transports Jean-Baptiste Djebbari avait estimé mardi que les Français devaient "attendre" avant de réserver pour les vacances d'été, la situation liée à l'épidémie de Covid-19 étant "encore trop incertaine".

"Il y aura un après-coronavirus. Mais pour l'instant je conseille aux Français la plus grande prudence sur la préparation de leurs voyages car la situation aujourd'hui est encore trop incertaine", avait-il indiqué sur Franceinfo, invitant les Français à "attendre."

"Nous travaillons, notamment au ministère des Transports, sur différents scénarios pour préparer la reprise de l'activité" à la fin du confinement de la population, avait- il ajouté.

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8 avril 2020 3 08 /04 /avril /2020 17:28
Hygiène, masques, jogging: les premières mesures locales de durcissement du confinement
Hygiène, masques, jogging: les premières mesures locales de durcissement du confinement
Des joggers sur le pont de Bir-Hakeim, dans l'ouest de Paris, le 27 mars 2020

, publié le mardi 07 avril 2020 à 21h59

De l'interdiction de faire son jogging en journée à Paris et ailleurs en Ile-de-France, à un arrêté anti-crachats dans le Nord, des mesures commencent à être prises, à l'appel du ministère de l'Intérieur, pour éviter un potentiel relâchement du confinement. 

. Fin du jogging en journée à Paris et ailleurs en IdF

La maire de Paris Anne Hidalgo et le préfet de police Didier Lallement ont annoncé mardi matin l'interdiction de toute activité sportive individuelle dans la capitale entre 10H00 et 19H00 à partir de mercredi.

Les images de Parisiens courant le long du canal Saint-Martin ou se promenant en trop grand nombre dans les rues de la capitale, le week-end dernier, avaient alarmé les soignants alors que l'épidémie de Covid-19 touche de plein fouet la région Ile-de-France. 

Mme Hidalgo a précisé sur France Info qu'il ne s'agissait pas "d'interdire" la pratique sportive mais de " la concentrer sur des horaires où on trouvera moins de monde dans la rue".

Une mesure identique a été adoptée mardi, sur décisions préfectorales, dans les département voisins du Val-de-Marne, Val-d'Oise et de Seine-et-Marne. 

. Dans le Nord, ne pas cracher dans la rue

Cracher sur la voie publique, abandonner des masques ou des gants ou encore éternuer sans se couvrir le visage est désormais passible d'une amende de 68 euros dans les rues de Marcq-en-Baroeul (Nord), ville résidentielle aisée du Nord de la France. 

Le maire a pris un arrêté dès le 2 avril visant à prendre des "mesures complémentaires d'hygiène et de propreté" qui inclut aussi l'obligation de se "conformer aux gestes +barrières+ et plus particulièrement, de couvrir son visage lors d'éternuement ou pour toute expulsion de salive (...) particulièrement lors des contrôles des forces de l'ordre", a appris mardi l'AFP. 

. Guadeloupe : week-end pascal sous cloche

Le préfet de Guadeloupe a pris lundi soir un arrêté qui restreint "la liberté de circuler, d'aller et venir et de commerce sur l'ensemble de l'archipel pour le week-end pascal, du samedi 11 avril à 14H00 jusqu'au mardi 14 avril à 07H00".

 

Tout déplacement y compris motorisé, sauf pour se rendre au travail ou pour "des motifs de santé ne pouvant être différés" sont également interdits.

La Guadeloupe comptabilisait mardi matin 139 cas confirmés de coronavirus, dont 15 en réanimation, et 7 décès.

. Sceaux et Nice: port du masque obligatoire 

A Sceaux (Hauts-de-Seine), le maire UDI Philippe Laurent a annoncé lundi avoir pris un arrêté obligeant les habitants de plus de dix ans à se couvrir le nez et le visage avant de sortir.

L'édile, également secrétaire général de l'Association des maires de France (AMF), espère que cet arrêté, le premier à sa connaissance, agira comme une "incitation morale" auprès des autres maires de France.  

A Nice, le maire LR Christian Estrosi a annoncé que tous les Niçois allaient recevoir d'ici une dizaine de jours "un masque réutilisable pendant un mois", soit la version en tissu et lavable du masque de protection. 

"Dès lors je pourrai prendre un arrêté qui impose à tous ceux qui seront dehors sur le domaine public" de porter un masque dans les rues de la cinquième ville de France, a ajouté M. Estrosi sur TF1.

. A Biarritz, s'asseoir sur un banc finalement autorisé, mais pas à Béziers

La ville de Biarritz, où tous les parcs, jardins et plages sont fermées depuis le 20 mars, avait indiqué mardi avoir interdit par arrêté municipal la "station assise de plus de deux minutes" sur ses bancs afin de rappeler "l'impossibilité de flâner" avant de faire marche arrière. 

Plaidant la "maladresse" d'une mesure ayant suscité des critiques, le maire Modem, Michel Veunac, a déclaré plus tard dans la journée à l'AFP avoir annulé cette partie de l'arrêté sur les bancs. 

A Béziers en revanche, plus possible du tout de s'asseoir en ville: sur son compte Twitter, la municipalité dirigée par Robert Ménard a publié une série de photos de ses agents s'affairant dans les rues de la cité. "Puisqu'il y a eu un relâchement dans le respect du confinement, la ville a décidé de procéder à l'enlèvement des bancs publics".

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6 avril 2020 1 06 /04 /avril /2020 14:49
Une pétition en faveur de la chloroquine dépasse les 200.000 signataires

, publié le dimanche 05 avril 2020 à 23h20

Une pétition lancée par l'ex-ministre de la Santé Philippe Douste-Blazy, demandant à assouplir les possibilités de prescription de la chloroquine, ce traitement dont l'usage contre le coronavirus provoque de vifs débats, a dépassé les 200.000 signatures dimanche soir, tandis qu'un trio de médecins éminents apportaient leur soutien au Pr Didier Raoult.

La pétition baptisée "#NePerdonsPlusDeTemps", lancée vendredi sur la plateforme Change.org, vise à élargir les traitements à l'hydroxychloroquine des patients atteints du Covid-19, en autorisant leur prescription sans attendre qu'ils soient atteints d'un stade aggravé de la maladie.

Par ailleurs, trois éminents médecins ont recommandé, dans une tribune publiée dimanche soir sur le site du Figaro, d'appliquer le traitement élaboré par le très médiatisé Pr Didier Raoult, qui prône l'usage de l'hydroxychloroquine dès l'apparition des premiers symptômes du coronavirus.

"Le point fort des essais du Pr Raoult est, de notre point de vue, une diminution très rapide de la charge virale avec négativation des recherches virologiques dans plus de 90% des cas en moins de huit jours, ce qui pourrait permettre d'éviter l'aggravation et en particulier le transfert en réanimation", plaide cette tribune.

Elle est signée de l'ancien directeur scientifique de l'Institut national du cancer Fabien Calvo, l'ancien président de la Haute Autorité de santé Jean-Luc Harousseau et l'ancien directeur général de l'Agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé, Dominique Maraninchi.

"Sur cette base, la stratégie serait plutôt donc de proposer un traitement précoce avant la survenue de complications respiratoires sévères", poursuivent-ils.

Le ministre de la Santé Olivier Véran a quant à lui de nouveau appelé samedi à ne pas brûler les étapes, dans un entretien au média en ligne Brut, et a souligné qu'on connaitrait dans les prochains jours les premiers résultats intermédiaires d'études cliniques, qui visent à déterminer si la chloroquine mais aussi "d'autres médicaments prometteurs" sont efficaces quand ils sont pris dès le début de la maladie.

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5 avril 2020 7 05 /04 /avril /2020 18:16

Santé; pour sortir du confinement...

Coronavirus
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31 mars 2020 2 31 /03 /mars /2020 18:07
Coronavirus : Le Parlement adopte le projet de loi d’urgence sanitaire

COVID-19 Le Parlement a adopté définitivement dimanche soir le projet de loi permettant l’instauration d’un « état d’urgence sanitaire » de deux mois face à l’épidémie du coronavirus

 

Des députés votent à l'Assemblée nationale, ce 22 mars 2020.
Des députés votent à l'Assemblée nationale, ce 22 mars 2020. — AFP

Dans un hémicycle quasi vide pour raison sanitaire, les députés ont, lors d’un ultime vote dimanche soir, définitivement adopté le projet de loi permettant l’instauration d’un « état d’urgence sanitaire ». Celui-ci est prévu pour deux mois et doit permettre de faire face à l’épidémie du coronavirus.

 

Les députés de l’Assemblée nationale ont voté à main levée, représentant chacun des membres de leur groupe selon les règles rappelées par le titulaire du perchoir Richard Ferrand (LREM). Le projet de loi avait obtenu peu avant un feu vert du Sénat, également lors d’un vote à main levée. L’état d’urgence sanitaire sera instauré « à compter de l’entrée en vigueur » de la loi, donc lorsqu’elle aura été promulguée et paru au Journal officiel. Voici les principales mesures des projets de loi approuvés cette fin de semaine par le Parlement face au coronavirus :

L’état d’urgence sanitaire

Sur le modèle de l’état d’urgence activé après les attentats de 2015, le gouvernement prévoit un nouveau régime d’« état d’urgence sanitaire ». Il pourra être déclaré sur tout ou partie du territoire « en cas de catastrophe sanitaire, notamment d’épidémie mettant en jeu par sa nature et sa gravité, la santé de la population ». Un dispositif spécifique pour le coronavirus prévoit que l’état d’urgence sanitaire soit « déclaré pour une durée de deux mois » à compter de l’entrée en vigueur de la loi. Sa prorogation au-delà ne pourra être autorisée que par la loi. Le nouveau régime prévoit des mesures limitant la liberté d’aller et venir, de réunion et d’entreprendre.

  • La violation des règles de confinement sera punie d’une amende de 135 euros, 1.500 euros en cas de récidive « dans les 15 jours » et dans le cas de « quatre violations dans les trente jours », le délit sera « puni de 3.700 euros d’amende et six mois de prison au maximum ».
  • Policiers municipaux et agents de la Ville de Paris pourront constater les infractions aux restrictions de déplacements.
  • L’Assemblée nationale et le Sénat seront informés « sans délai » des mesures prises pendant cet état d’urgence.

Le gouvernement est habilité à prendre par ordonnances une série de mesures pour soutenir les entreprises et « limiter les cessations d’activité » et les licenciements, notamment :

  • Mesures de « soutien à la trésorerie », « aide directe ou indirecte » et « facilitation du recours à l’activité partielle ».
  • Dérogations possibles en matière de durée du travail pour certaines entreprises dans des secteurs « particulièrement nécessaires ».
  • Sous réserve d’un accord d’entreprise ou de branche, un employeur pourra imposer une semaine de congés payés à un salarié pendant le confinement.
  • Possibilité de « reporter ou d’étaler le paiement des loyers » ou certaines factures (eau, électricité…) pour les très petites entreprises « dont l’activité est affectée par la propagation de l’épidémie ».
  • Suspension temporaire du jour de carence en cas d’arrêt maladie pendant la durée de l’état d’urgence sanitaire.
  • Adaptation des règles de dépôt et de traitement des déclarations administratives.

Dispositions électorales et sociales

Le second tour des municipales est reporté « au plus tard au mois de juin ». La date sera fixée par décret en Conseil des ministres, pris le 27 mai au plus tard si la situation sanitaire le permet. Les déclarations de candidatures seront déposées au plus tard le mardi qui suit la publication du décret. Au plus tard le 23 mai sera remis au Parlement un rapport du gouvernement sur l’état de l’épidémie et les risques sanitaires, fondé sur une analyse du comité de scientifiques mis en place par le texte. Si un second tour ne peut pas se tenir en juin, retour à la case départ, avec tenue de deux tours de scrutin. Pour les candidats élus dès le premier tour, le résultat est cependant définitif.

  • Report des réunions de conseils municipaux élus au premier tour pour désigner les maires.
  • Validité prolongée de six mois pour les titres de séjour des étrangers en situation régulière.
  • Intervention à distance d’un avocat par exemple pour la prolongation d’une garde à vue
  • Aménagement de certaines règles relatives aux peines de prison (affectation, fin de peine…) pour éviter la propagation du virus.
  • Extension à « titre exceptionnel et temporaire » du nombre d’enfants accueillis par un assistant maternel.
  • Adaptation en matière d’ouverture ou de prolongation des prestations versées aux personnes en situation de handicap, pauvreté, notamment les bénéficiaires de minima et prestations sociales, et aux personnes âgées.
  • Possibilité pour les collectivités de déroger pour 2020 à la règle de maîtrise des comptes publics limitant la hausse de leurs dépenses de fonctionnement à 1,2 % par an.

Ceci s’accompagne enfin d’une loi de finances rectificative. Elle anticipe un lourd impact du coronavirus sur l’économie française, avec une récession de 1 % du PIB et un déficit public à hauteur de 3,9 % du PIB en 2020. Combiné au projet de loi d’urgence, le texte prévoit un arsenal immédiat de 45 milliards d’euros pour aider les entreprises en difficulté et financer le chômage partiel des salariés.


 

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31 mars 2020 2 31 /03 /mars /2020 17:53
Après avoir guéri du coronavirus, est-on immunisé ou est-il possible de tomber malade une deuxième fois ?

Après avoir rencontré un virus, notre organisme développe des défenses immunitaires appelées anticorps, lui permettant de se défendre contre ce virus. Bien que nous soyons encore à un stade précoce pour se prononcer sur cette question, de l’avis des scientifiques les premières données semblent rassurantes, car ce jour, aucun cas réellement confirmé de re-contamination ne semble avoir eu lieu.

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31 mars 2020 2 31 /03 /mars /2020 17:51
Y aura t-il une seconde vague de virus qui touchera les plus jeunes ?

Les mesures annoncées par le Président de la République ont pour objectif freiner la progression de l’épidémie. Dès lors, la vitesse de propagation du virus se ralentit et permet de limiter le nombre de personnes atteintes en même temps par le virus. Dans cette stratégie, le type de personnes atteintes par le virus, et la répartition des cas simples, notamment en fonction de l’âge ou de l’existence de plusieurs maladies n’est pas modifié. Les études internationales nous montrent que si les personnes fragiles sont les plus à risque de développer une forme grave d’infection au coronavirus, l’ensemble de la population peut également être concernée. La notion de seconde vague évoquée par le Président de la République se fonde sur les observations scientifiques montrant que les sujets jeunes, au début de leur contamination, présentent des symptômes peu graves, mais qu’après environ une semaine d’évolution, certains présentent des atteintes plus sévères, nécessitant de possibles hospitalisations.

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31 mars 2020 2 31 /03 /mars /2020 17:36
Coronavirus et chloroquine: nouvelle étude mais critiques identiques pour le Pr Raoult
Coronavirus et chloroquine: nouvelle étude mais critiques identiques pour le Pr Raoult
Le professeur Didier Raoult, le 26 février 2020
 
Chloroquine : usage, espoir, polémique, le point sur la situation
 

Le controversé Pr Raoult a publié une nouvelle étude sur un dérivé de la chloroquine, qui confirme selon lui "l'efficacité" de ce traitement contre le coronavirus, mais cette affirmation est contestée par de nombreux scientifiques.

Cette étude, publiée en ligne vendredi soir mais pas encore dans une revue scientifique, porte sur 80 patients, dont 80% ont connu une "évolution favorable", selon le scientifique français et son équipe. Elle succède à une précédente qui portait sur une vingtaine de malades et avait déjà fait l'objet de critiques sur la méthodologie employée.

"Nous confirmons l'efficacité de l'hydroxychloroquine (dérivé de la chloroquine, un médicament contre le paludisme, ndlr) associée à l'azithromycine (un antibiotique, ndlr) dans le traitement du Covid-19", écrivent Didier Raoult et son équipe en conclusion de la nouvelle étude.

Mais nombre de scientifiques ont fait valoir samedi qu'il était impossible de tirer cette conclusion sur la seule base de cette étude, en raison de la manière dont elle est élaborée. 

Leur principal reproche: l'étude ne comprend pas de groupe-contrôle (ou groupe-témoin, c'est-à-dire des patients à qui on n'administre pas le traitement étudié), et il est donc impossible d'établir une comparaison pour déterminer si c'est bien le traitement qui est à l'origine de l'amélioration.

"Non, ce n'est pas énorme, j'en ai peur", a ainsi twitté le Pr François Balloux, de l'University College de Londres, en réponse à un tweet enthousiaste qui qualifiait "d'énormes" les conclusions de l'étude.

C'est une étude sans groupe-contrôle "qui suit 80 patients avec des symptômes assez légers. La majorité des patients se remettent du Covid-19, avec ou sans traitement à l'hydroxychloroquine et à l'azithromycine", a-t-il développé, à l'unisson de nombreux autres scientifiques sur les réseaux sociaux.

Les patients "ne présentaient effectivement pas de signes de gravité à l'admission. Mais notre stratégie est précisément de traiter à ce stade pour éviter l'évolution vers des critères de gravité", a justifié auprès de l'AFP un des co-signataires de l'étude, Philippe Gautret, médecin à l'IHU Méditerranée Infection de Marseille, centre de recherche réputé dirigé par le Pr Raoult.

Ce dernier a de son côté revendiqué sur Twitter l'absence de groupe-contrôle, en arguant du fait que son équipe propose son protocole à "tous les patients ne présentant pas de contre-indication".

"Le médecin peut et doit réfléchir comme un médecin, et non pas comme un méthodologiste", a également plaidé le Pr Raoult dans une tribune publiée par le journal Le Monde.

- Débat mondial -L'étude inclut 80 patients dont la moitié a moins de 52 ans et demi, suivis pendant 6 à 10 jours courant mars à l'Institut Hospitalo-Universitaire (IHU) Méditerranée Infection de Marseille. Tous ont reçu un traitement associant hydroxychloroquine et azithromycine.Selon l'étude, 65 patients (81%) ont connu "une évolution favorable" et sont sortis de l'hôpital au bout de moins de cinq jours en moyenne, un patient de 74 ans était toujours en soins intensifs au terme de l'étude et un autre de 86 ans était mort.En outre, l'étude affirme que la plupart des patients a connu une "diminution rapide" de leur charge virale, en moins d'une semaine.Là encore, cet argument a laissé sceptiques nombre de scientifiques.

Deux études chinoises ont récemment montré que "10 jours après le début des symptômes, 90% des gens qui ont une forme modérée (de la maladie) ont une charge virale contrôlée", a expliqué à l'AFP l'épidémiologiste Dominique Costagliola, directrice de recherche à l'Inserm.

Le fait d'aboutir à des résultats similaires sous hydroxychloroquine "ne plaide pas pour un effet majeur de l'hydroxychloroquine sur la charge virale", a-t-elle estimé.

"Il y a fort à parier que cette nouvelle étude ne convainque que les convaincus", a pour sa part jugé Heidi.news, média en ligne suisse spécialisé dans la science, en livrant une analyse critique de l'étude du Pr Raoult.

Le Français est au centre d'un débat mondial sur l'utilisation de la chloroquine et de l'hydroxychloroquine pour combattre le coronavirus.

Certains médecins, certains pays et des élus appellent à administrer largement ce médicament, qualifié de "don du ciel" par le président américain Donald Trump.

Mais une vaste partie de la communauté scientifique et des organisations sanitaires appellent à attendre une validation scientifique rigoureuse, en mettant en garde contre les risques possibles pour les patients.

Un essai européen baptisé "Discovery" a été lancé dans plusieurs pays pour tester quatre traitements, dont l'hydroxycholoroquine.

En attendant les résultats, la France a adopté une position prudente: l'hydroxychloroquine est autorisée à l'hôpital uniquement, et seulement pour les cas graves.

"J'appuie toutes mes décisions sur les recommandations des sociétés savantes: elles ont été sept à dire que les données cliniques et biologiques dont nous disposions étaient bien trop insuffisantes pour prendre le risque de prescrire le traitement (autrement) que dans ces conditions", a souligné samedi le ministre de la Santé Olivier Véran lors d'une conférence de presse sur l'état de l'épidémie en France.

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  • : Le blog de Zuwala Richard
  • : Prévention et santé.Insertion de personnes en détresse sociale. Intervenant sur les problèmes d'addictologie.(alcool, drogue) Photographe amateur. Membre du bureau départemental et national fédération UDI de la Somme Président de la Croix Rouge locale de Ham (80) J'ai écrit un livre paru en 2005 *Une Vie Autre et Nouvelle* édité par la Société des Écrivains. Président de la Croix Rouge de Ham (Somme) Membre du Conseil d'Administration Alcool Assistance (Somme) Secrétaire adjoint du bureau départemental de la Somme Membre du CCAS de HAM Somme
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