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17 décembre 2015 4 17 /12 /décembre /2015 17:31

A peine élu, Eric Woerth démissionne du conseil régional de Nord-Pas-de-Calais-Picardie

L'ex-ministre a choisi de rester maire de Chantilly et député de l'Oise.

"La mission est bien remplie, je pense." Pour Eric Woerth, tête de liste dans l'Oise pour Les Républicains aux élections régionales en Nord-Pas-de-Calais-Picardie, l'objectif était d'être élu, mais pas de siéger au conseil régional par la suite où il aurait été vice-président. Il a donc pris la décision de démissionner trois jours après le scrutin.

La loi votée en 2014 dit qu'il est impossible pour un parlementaire d’exercer simultanément, à partir de mars 2017, une fonction de chef ou d’adjoint d’un exécutif local. Or l'ex-ministre, député de l'Oise, est aussi maire de Chantilly. "Je me posais des questions, et je n’avais pas envie d’abandonner Chantilly, se justifie-t-il dans une interview accordée au Parisien, mercredi 16 décembre. C'est une démission, pas un éloignement. Fatima Massau (MoDem, 16e sur la liste) me remplace. C'est quelqu'un de très impliquée dans la vie locale et je suis heureux pour elle."

"Je suis venu pour tirer cette liste et lui donner un maximum de cohérence"

Pourquoi, alors, faire campagne ? Eric Woerth n'y voit pas de contradiction : "Je suis venu pour tirer cette liste et lui donner un maximum de cohérence. Si l'on avait perdu, ou si la majorité avait été très tendue, les choses auraient pu se passer autrement." "Ce n'était pas n’importe qui en face. C'était Marine Le Pen (FN) et je ne souhaitais pas qu'elle soit présidente. J'ai permis, avec les autres, l’élection de Xavier Bertrand, que j’ai aidé à élaborer un projet", ajoute-t-il.

Eric Woerth va en outre devoir s'atteler à une autre tâche : celle de secrétaire général des Républicains. Il a été nommé à ce poste mardi, lors du remaniement de la direction du parti, opéré à la suite de l'éviction de NKM du poste de numéro 2.

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17 décembre 2015 4 17 /12 /décembre /2015 07:44

Pourquoi fait-il si doux pour un mois de décembre?

METEO Il devrait faire 20°C dans le sud-ouest ce jeudi…

Illustration de surfeurs à Biarritz. - DAZAY/SIPA

    • Publié le 16.12.2015 à 17:54
    • Mis à jour le 16.12.2015 à 17:54

Cette année, le Père Noël pourrait bien troquer son bonnet contre une casquette : ce mois de décembre s’annonce comme un des plus chauds, sinon le plus chaud, depuis le début des relevés météorologiques. Ce jeudi, Météo France prévoit 20°C dans le sud-ouest et les quinze premiers jours de décembre ont connu une température moyenne supérieure de 2,4°C à la normale.

>> A lire aussi : L’année 2015 pourrait être la plus chaude jamais enregistrée

Nuits très douces en Bretagne

« Nous allons connaître jusqu’à ce dimanche une vague de douceur remarquable, explique François Jobard, prévisionniste à Météo France. Dans la nuit de mardi à mercredi, nous avons déjà battu des records de douceur nocturne pour un mois de décembre, notamment en Bretagne : à Quimper, le mercure n’est pas descendu en-dessous de13,6°C au plus frais de la nuit. Le précédent record était de 13,2°C en décembre 1998. »

Pourquoi l’Ouest de la France est-il en train de troquer les doudounes contre les tee-shirts ? « Cette douceur est due à un flux de sud-sud-ouest : des vents remontent d’Afrique du Nord, notamment du Maroc, et apportent des masses d’air extrêmement douces pour la saison », poursuit François Jobard. Ces vents ne sont pas exceptionnels mais ils arrivent cette année dans un contexte de réchauffement global : « Les masses d’air sont très chaudes pour la saison, l’année 2015 va certainement être l’année la plus chaude à l’échelle du globe. On a déjà battu des records de douceur en octobre et novembre 2015 des records de douceur, notamment en Amérique du Nord. » Ce dimanche, les New-Yorkais se sont en effet promenés sous 19°C.

>> A lire aussi : Pyrénées : Avec 26,4°C au thermomètre, un record de chaleur a été battu en novembre

Les skieurs ont du souci à se faire

Les vacanciers qui espéraient skier pendant les fêtes de fin d’année risquent d’en être pour leur frais : « Globalement, l’enneigement est déficitaire sur l’ensemble des massifs, c’est un peu mieux dans les Pyrénées au-dessus de 1.800m mais dans les jours à venir il ne faut pas s’attendre à des chutes de neige ou alors très peu et à haute altitude. Dans le Jura, les Vosges et le Massif central, il n’y a déjà quasiment plus de neige et il ne va pas en retomber dans les 10 prochains jours. Dans les Alpes du Sud, il y a très peu de neige et nous n’avons pas prévu de nouvelles chutes. Dans les Alpes du Nord, il reste un peu de neige tombée en novembre et on peut espérer quelques précipitations en début de semaine prochaine », détaille le prévisionniste. Mais le « contexte reste doux et sec » dans les massifs français.

>> Les stations de ski pourront-elles survivre avec moins de neige ?

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17 décembre 2015 4 17 /12 /décembre /2015 07:39

NKM dénonce le«peloton d'exécution» qui l'a exclue de la direction des Républicains

REACTION Nathalie Kosciusko-Morizet laisse aussi planer le doute sur sa candidature à la primaire dans une interview au « Parisien »…

Nathalie Kosciusko-Morizet, le 7 décembre 2015 à Paris. / AFP / DOMINIQUE FAGET - AFPElle est encore sous le coup de son éviction de la direction du parti Les Républicains, mais elle n’a pas perdu de son mordant. Dans un entretien au Parisien paru ce mercredi, Nathalie Kosciusko-Morizet dénonce les conditions de son éviction à la tête du parti : « J’ai eu le sentiment, lundi matin au bureau politique, que certains se croyaient dans un peloton d’exécution et voulaient du sang. »

Elle fustige aussi les raisons qui lui ont valu d’être débarquée : « Ce qui est paradoxal, c’est qu’au moment où on annonce la volonté d’ouvrir un débat au sein du parti, on choisit d’écarter ceux qui ont des désaccords », affirme-t-elle. Tout en plaidant n’avoir jamais changé de ligne elle-même : « Mon opposition au ni-ni, je l’ai expliquée dans un livre dès 2011. J’avais fait de ma liberté de parole une des conditions quand j’ai accepté les responsabilités de vice-présidente il y a un an. Il semble qu’aujourd’hui on ne soit plus dans la même logique… »

« J’ai le sentiment qu’il n’y a plus de dialogue »

Pour elle, le parti n’est plus un lieu de débat : «J’ai le sentiment qu’il n’y a plus de dialogue. Si la contestation n’est plus supportée, le débat se fera en dehors du parti. » NKM critique aussi la ligne actuelle du parti : « On ne gagne pas une élection sur la nostalgie de la France d’hier ou même sur la France de toujours. Il faut parler aussi de la France de demain. La France n’a pas besoin de réactionnaires, mais de visionnaires. » Et d’enfoncer le clou : « A force de se droitiser, les républicains finiront par quitter les Républicains. »

>> A lire aussi : Eviction de NKM : « J’ai reçu le verdict avant le procès », réagit la numéro 2 des Républicains

Interrogée sur son éventuelle candidature à la primaire, NKM demeure évasive : « je n’irai pas contre quelqu’un mais pour des idées. » Et en cas de décision favorable sur le sujet, on sait déjà quand elle sera dévoilée au grand public : « Le bon timing, c’est le printemps », déclare-t-elle. Une manière de souligner qu’elle y songe précisément…

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17 décembre 2015 4 17 /12 /décembre /2015 07:32

migrants et «Brexit» au menu d'une Europe ébranlée

Les dirigeants européens vont s'efforcer jeudi à Bruxelles ...

Le Premier ministre britannique David Cameron à Bruxelles le 29 novembre 2015 - THIERRY CHARLIER AFP

Les dirigeants européens vont s'efforcer jeudi à Bruxelles de serrer les rangs face à la crise migratoire, d'une ampleur sans précédent, et au risque d'un «Brexit», la sortie du Royaume-Uni de l'UE, deux défis qui menacent comme jamais l'unité de l'Europe.

«Il n'y a plus de temps à perdre. Il faut agir» pour endiguer les flux de migrants, a lancé le président de la Commission Jean-Claude Juncker à la veille du dernier sommet européen de 2015, en exhortant les Etats membres à se ranger derrière sa proposition d'un corps européen de gardes-frontières.

Un projet «audacieux», selon l'exécutif européen, qui prévoit même la possibilité d'intervenir dans un Etat récalcitrant, au grand dam de ceux qui craignent une atteinte à leur souveraineté.

«Nous autres Européens avons une seule frontière et la responsabilité de la protéger», a plaidé mercredi M. Juncker, afin de sauver la libre-circulation au sein de l'espace Schengen, pilier de l'intégration européenne.

Mais l'Union européenne ne peut agir seule. Le Conseil européen, qui débutera à 15h00 GMT, sera précédé à 10h00 GMT par un «mini-sommet» réunissant huit pays de l'UE, sous la houlette de la chancelière allemande Angela Merkel, et la Turquie.

Ces quelques pays sont prêts à envisager de soulager la Turquie, en acceptant de «réinstaller» certains des réfugiés syriens et irakiens qu'elle accueille, si Ankara garantit l'étanchéité de sa frontière avec l'Union.

Cet effort viendrait s'ajouter à l'aide de 3 milliards d'euros que l'UE a déjà promis à Ankara, ainsi qu'à la promesse de «redynamiser» les négociations d'adhésion avec ce partenaire obligé.

Mercredi, Mme Merkel a mis en garde contre le retour des solutions «nationales» devant l'afflux des réfugiés et prôné leur répartition entre Etats membre de manière «contraignante». «Se barricader au 21e siècle n'est pas une option raisonnable», a prévenu la chancelière, alors que plusieurs pays d'Europe de l'Est, comme la Hongrie, la Slovaquie et la Pologne, contestent la «relocalisation» de réfugiés dans l'UE depuis l'Italie et la Grèce.

De fait, ce plan de répartition décidé il y a plusieurs mois progresse très lentement, avec seulement quelque 200 réfugiés «relocalisés» jusqu'ici sur les 160.000 censés l'être. Les Etats membres tardent en effet à notifier des places d'accueil disponibles et la mise en place des «hotspots» (centres d'enregistrement) en Italie et en Grèce est encore laborieuse.

Sur ces dossiers, comme sur les autres points qui seront abordés («Brexit», contre-terrorisme, marché intérieur, Union économique et bancaire), aucune décision de substance n'est attendue au sommet qui s'achèvera vendredi.

- Crises existentielles -

C'est à propos du «Brexit», auquel est consacré un dîner de travail jeudi entre les dirigeants européens, que les débats risquent d'être les plus animés.

Sous pression des eurosceptiques, le Premier ministre britannique David Cameron, qui a promis d'organiser un référendum sur le maintien du Royaume-Uni dans l'UE d'ici la fin 2017, va s'efforcer de donner une impulsion décisive aux réformes qu'il exige de ses partenaires.

Il réclame des mesures pour ralentir l'immigration en provenance de l'UE, notamment des pays de l'Est, comme de pouvoir priver les citoyens européens de prestations sociales pendant leurs quatre premières années sur le sol britannique.

Nombreux sont les dirigeants européens qui s'offusquent d'une demande jugée discriminatoire.

Si le président du Conseil européen, Donald Tusk, a fait savoir qu'il n'y aurait «aucun tabou» dans les discussions avec Londres, Mme Merkel, encore elle, a averti que l'Allemagne ne cèderait pas sur les «acquis fondamentaux de l'intégration européenne».

Face à cette opposition, M. Cameron serait prêt à lâcher du lest, selon la presse britannique. En tout état de cause, le «Brexit» reviendra sur la table lors d'un prochain sommet en février, date à laquelle M. Tusk mise sur un accord.

Dans une Europe traumatisée par la sanglante vague d'attentats à Paris, les 28 s'attacheront aussi à encourager la mise en oeuvre de mesures déjà décidées pour intensifier la lutte contre le terrorisme et tarir son financement.

A l'aube de 2016, ce sommet - le 13e de l'année! - clôture une «annus horribilis» pour un Vieux continent ébranlé par des secousses majeures - de la crise grecque au conflit ukrainien en passant par la montée apparemment inexorable des populismes.

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17 décembre 2015 4 17 /12 /décembre /2015 06:24
Photos prises sur la commune de Grécourt (80) Somme
Photos prises sur la commune de Grécourt (80) Somme
Photos prises sur la commune de Grécourt (80) Somme
Photos prises sur la commune de Grécourt (80) Somme
Photos prises sur la commune de Grécourt (80) Somme
Photos prises sur la commune de Grécourt (80) Somme
Photos prises sur la commune de Grécourt (80) Somme
Photos prises sur la commune de Grécourt (80) Somme
Photos prises sur la commune de Grécourt (80) Somme
Photos prises sur la commune de Grécourt (80) Somme
Photos prises sur la commune de Grécourt (80) Somme
Photos prises sur la commune de Grécourt (80) Somme
Photos prises sur la commune de Grécourt (80) Somme
Photos prises sur la commune de Grécourt (80) Somme
Photos prises sur la commune de Grécourt (80) Somme
Photos prises sur la commune de Grécourt (80) Somme
Photos prises sur la commune de Grécourt (80) Somme
Photos prises sur la commune de Grécourt (80) Somme
Photos prises sur la commune de Grécourt (80) Somme
Photos prises sur la commune de Grécourt (80) Somme

Photos prises sur la commune de Grécourt (80) Somme

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16 décembre 2015 3 16 /12 /décembre /2015 21:26

Prix des médicaments: Le cri d'alarme des cancérologues français

MALADIE Pour la Ligue contre le Cancer, le prix des médicaments anticancéreux risque de plomber gravement le déficit de l'assurance maladie dans les années à venir…

Cancer du sein. Photo d'illustration. - SERGE POUZET/SIPA

Le mouvement est né il y a quelques mois aux Etats-Unis. Après des années de dérives, une centaine de cancérologues américains ont lancé une alerte sur le coût exorbitant des médicaments contre le cancer. Trop chers, donc inutilisables pour soigner des malades non couverts par une assurance. En France, les spécialistes n’en sont pas encore là. Mais face à l’augmentation des coûts supportés par l’assurance maladie, la Ligue contre le Cancer prévoit des conséquences potentiellement dramatiques. « Il se joue la pérennisation de notre système de santé, l’équité entre les personnes, la vie ou la mort des malades de demain », tonne Jacqueline Godet, la présidente de Ligue.

Dans une récente étude, le Haut conseil pour l’avenir de l’assurance maladie évaluait à plus de 14 milliards d’euros le déficit en 2020. Soit quasiment le double de celui de 2013. Un chiffre expliqué en partie par l’explosion des maladies chroniques (6 millions de personnes concernées, avec une croissance de 2,5 % par an). Au cœur du problème figure la fixation des prix des médicaments, dénoncée par de plus en plus de cancérologues. Le processus reste opaque, parfois dénué de toute considération éthique.

Une transparence absolue sur les coûts de recherche et développement

« Les laboratoires font payer en fonction de ce que le marché peut supporter », regrette le professeur Jean-Paul Vernant, prenant l’exemple du Glivec (du laboratoire Novartis), dont le prix a été multiplié par trois en une dizaine d’années. Il cite aussi le Sovaldi (Gilead), un médicament très efficace pour soigner l’hépatite C. Son prix exorbitant s’expliquerait par les économies qu’il générerait en évitant cancers du foie, cirrhoses et greffes hépatiques. En réalité, la détermination du prix des médicaments innovants est fonction d’un rapport de force entre le laboratoire pharmaceutique et l’assurance maladie. Preuve en est, d’un pays à l’autre, les prix varient parfois de 1 à 10…

Pour lui et certains de ses collègues, il n’est donc pas acceptable de considérer la santé comme un secteur commercial lambda. « La liberté de fixation des prix des médicaments ne peut s’appliquer selon les mêmes critères qu’une voiture ou une montre de luxe », embraye le professeur Axel Kahn mettant en avant la notion de droit de l’homme. La fixation des prix doit être « plus honnête », avec une transparence absolue sur les coûts de recherche et développement, la justification numéro 1 des industriels. Les marges bénéficiaires des labos ne doivent pas excéder 6 % à 7 %. Et les prix des produits innovants doivent être immédiatement indexés sur ceux des génériques. « Là, on aurait une définition éthique », clame Jean-Paul Vernant.

Dans ce contexte, la Ligue contre le Cancer envisage de créer un observatoire indépendant destiné à vérifier l’équité d’accès aux soins entre les patients. D’autant que le fossé existe déjà selon Jean-Paul Vernant : « On sait que les chances de guérison ne sont pas les mêmes au nord de la France qu’ailleurs » Un site Internet sera également lancé afin de garantir la transparence sur la fixation des prix des médicaments et les conflits d’intérêts entre décideurs, médecins et les industriels. Un problème majeur qui explique en partie l’immobilisme des personnels médicaux concernés sur le sujet depuis plusieurs années.

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16 décembre 2015 3 16 /12 /décembre /2015 21:21

Quand Xavier Bertrand veut faire du neuf avec du vieux

POLITIQUE L’ancien ministre, député et maire, a démissionné de tous ses mandats et s'est retiré de la course à la primaire à droite pour se consacrer à sa région…

Dernier grand meeting de Xavier Bertrand pour les elections regionales Nord Pas de Calais Picardie a Valenciennes dans le nord. Le 10 decembre 2015. /ALCALAYSARAH_064902/Credit:SARAH ALCALAY/SIPA/1512110656 - SIPA

Helene Sergent

    • Publié le 15.12.2015 à 17:44
    • Mis à jour le 15.12.2015 à 17:44

« Bouleversant », « digne », « remarquable »… Depuis l’annonce, lundi, de son retrait dans la course pour la primaire à droite et l’abandon de ses mandats de député et maire, éditorialistes et politiques, de gauche comme de droite, saluent le choix de Xavier Bertrand. Qualifié d’exemple à suivre trois jours après les résultats des élections régionales, marquées par des scores historiques du Front National, le nouveau président du Nord-Pas-De-Calais Picardie, augure-t-il vraiment une petite révolution au sein de la classe politique ?

Bertrand VS Royal, deux parcours inversés

A 50 ans, l’ancien ministre de la Santé sous Chirac, puis du Travail sous Nicolas Sarkozy, est en quête, depuis son élection, d’une nouvelle virginité politique. Concentrer son action autour de sa nouvelle région, riche de près de 6 millions d’habitants, c’était également le choix de l’actuelle ministre de l’Environnement, Ségolène Royal, lors de son élection en 2004.

Pour autant, leurs parcours sont sensiblement différents pondère Isabelle Veyrat Masson, à la tête du laboratoire de Communication politique au CNRS : « Lorsque Ségolène Royal se présente à la tête de la région Poitou-Charentes, elle n’a pas l’intention de concourir à l’élection présidentielle, ça n’est pas sa stratégie (…) ça lui donne une dimension et une légitimité particulières. Mais ce n’est qu’une fois lancée dans la course à la présidentielle qu’elle va véritablement utiliser ce qu’elle a fait dans sa région. Or Xavier Bertrand a fait l’inverse, il s’est d’abord présenté comme candidat à la primaire pour finalement se retirer et se concentrer sur son territoire ».

Une stratégie « dans l’air du temps »

Au-delà de l’abandon de ses mandats, Xavier Bertrand mise sur sa volonté de « renouvellement ». Cet ancien assureur, revendique sont parcours d’autodidacte. Ancré dans le paysage politique depuis plus de dix ans, l’ancien secrétaire général de l’UMP, s’inscrit « dans l’air du temps », selon François Belley, fondateur d’une agence de communication et auteur de l’essai Ségolène la femme marque.

>> Élections régionales : Les chiffres de ce 2e tour en Nord-Pas-de-Calais Picardie

« L’enjeu de l’homme politique moderne, c’est la nécessité de paraître neuf. Xavier Bertrand est dans cette lignée, même s’il est jeune, son parcours commence à être daté (…) Dans son choix de se retirer, il y a surtout un désir de s’affranchir du cliché de la soif de pouvoir du politique ».

Un discours « violent »

Mais ce que n’ont pas relevé les observateurs, selon Isabelle Veyrat-Masson, c’est la violence sous-jacente aux propos de Xavier Bertrand. « C’est en réalité une déclaration de guerre à Nicolas Sarkozy quand il déclare se retirer de la course nationale. Quand Bertrand dit "je ne me sens pas légitime dans cette primaire", ça ne veut pas dire légitime moi en tant que Xavier Bertrand mais en tant qu’ancien ministre de Nicolas Sarkozy. C’est d’ailleurs pour cette raison que certains élus de gauche saluent sa position », analyse l’historienne et sociologue.

Quant à sa décision de ne plus cumuler ses mandats de député, de maire et de président de région, il s’agit surtout d’une question de timing. Adoptée en janvier 2014, la loi interdira, dès 2017, à un parlementaire d’exercer en parallèle une fonction de maire, d’adjoint au maire, de conseiller municipal délégué ou encore de président de conseil régional. Xavier Bertrand a, lui, pris juste un peu d’avance.

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16 décembre 2015 3 16 /12 /décembre /2015 21:15

«Les Français ont des poils dans la main», déclare Gérard Longuet

POLITIQUE Le sénateur estime que les chiffres du chômage sont dus à un « manque de motivation »…

Gérard Longuet, en avril 2011. - POL EMILE/SIPA

Quand on a un train de vie de sénateur, on est bien placé pour critiquer les gens qui ne travaillent pas. Le sénateur Les Républicains Gérard Longuet a déclaré ce mardi soir sur Public Sénat que les Français « ont des poils dans la main ». Il estime que les chiffres élevés du chômage en France sont dus pêle-mêle aux 35 heures, aux allocations, aux charges sur le travail, mais surtout Gérard Longuet estime que « ce qui compte le plus, c’est la motivation professionnelle. Nous avons des Français qui ont des poils dans la main, il faut le savoir. C’est-à-dire que “c’est trop dur”, “c’est trop loin”, “c’est pas ce que je veux”, “vous comprenez moi j’ai été formé pour faire du théâtre et on me propose de faire du commercial”. Ben non… ». A-t-il raison ?


Les Français sont-ils allergiques au travail ?

Avec ses 35 heures hebdomadaires, la France est bien l’un des pays où l’on travaille le moins longtemps en Europe. D’après l’OCDE, un Français travaille en moyenne 1.473 heures par an contre 1.789 heures pour un Américain ou 1.677 heures pour un Britannique. Si l’on ne prend en compte que les emplois à plein temps dans le calcul, un Français travaille en moyenne 38,9 heures par semaine contre 42,2 heures pour un Britannique et 39,8 heures pour un Allemand.

Toutefois, le classement de l’OCDE sur la productivité du travail donne une autre vision de la France : avec 64 dollars de PIB générés par heure travaillée, la France se classe 7e des pays de l’OCDE pour la productivité du travail. Derrière les Etats-Unis, à 67,2 dollars, et la Belgique, à 64,8 dollars, mais devant l’Allemagne à 63,5 dollars et loin devant le Royaume-Uni à 49,8 dollars. Les Français travaillent donc moins longtemps mais plus efficacement.

Les chômeurs veulent-ils vraiment travailler ?

L’OCDE calcule une autre statistique intéressante : le nombre de « travailleurs découragés ». Il s’agit du nombre de chômeurs qui estiment qu’il n’y a pas d’emplois disponibles pour eux. En France en 2013 il n’y avait que 0,3 % de la population active qui était « découragée » au sens de l’OCDE, contre 2,9 % en Hongrie et 2,2 % au Portugal et en Espagne.

>> A lire aussi : 42.000 demandeurs d’emplois supplémentaires en octobre 2015

En octobre 2014, une étude de Pôle Emploi révélait que 20 % des chômeurs ne chercheraient pas de travail. Une étude à prendre avec des pincettes puisqu’elle portait sur 2.650 chômeurs des agences de Manosque et Toulon entre juin 2013 et février 2014. Le panel n’est pas représentatif de l’ensemble des chômeurs français et les chômeurs qui étaient accusés de ne pas avoir fait preuve « d’actes positifs et répétés de recherche d’emploi » ont en fait simplement mal ou pas répondu au questionnaire que leur avaient adressé les contrôleurs.

« C’est trop dur », « c’est trop loin », « c’est pas ce que je veux »…

Non, les Français ne sont pas prêts à accepter n’importe quel travail. D’après un sondage CSA publié en octobre dernier, 56 % des salariés et 55 % des chômeurs ne sont prêts à déménager pour trouver un travail ou obtenir un meilleur emploi. Ce sont les plus âgés, les femmes et les moins diplômés qui sont le plus sédentaires. La première raison invoquée est le refus de s’éloigner de sa famille, suivie par le coût du déménagement.

Quant aux chômeurs qui n’ont pas les qualifications correspondant aux secteurs qui recrutent, les plans de formation ciblés sur les métiers « en tension » (qui vont de l’entretien des espaces verts à la maçonnerie en passant par l’ergothérapie) ont bénéficié à 114.500 chômeurs en 2014. Six sur dix ont trouvé un emploi à l’issue de cette formation.

Alors, « des poils dans la main » ?

Notons déjà que l’on dit plutôt avoir « un » poil dans la main, mais surtout que Gérard Longuet reprend ici une thèse éculée de la droite dure : les chômeurs sont des fainéants qui profitent du système.

Rappelons que la loi sanctionne les chômeurs qui refusent trois « offres raisonnables d’emploi » en leur retirant le bénéfice des allocations chômage. Reste à savoir si ces offres d’emploi sont toujours bien raisonnables

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16 décembre 2015 3 16 /12 /décembre /2015 21:09

Le gouvernement signale à la police les photos d'exactions de l'EI tweetées par Marine Le Pen

Le gouvernement a décidé mercredi de signaler à la police ...

Marine Le Pen à son arrivée le 15 décembre au parlement européen à Strasbourg - FREDERICK FLORIN AFPLe gouvernement a décidé mercredi de signaler à la police les photos d'exactions du groupe Etat islamique que la présidente du Front national Marine Le Pen a tweetées pour protester contre le «parallèle» effectué, selon elle, par le journaliste Jean-Jacques Bourdin entre l'EI et le FN.

Ces photos sont celles «de la propagande de Daech et sont à ce titre une abjection, une abomination et une véritable insulte pour toutes les victimes du terrorisme, pour toutes celles et tous ceux qui sont tombés sous le feu et la barbarie de Daech», a déclaré Bernard Cazeneuve devant les députés quelques heures après la publication des clichés.

Le ministre de l'Intérieur a donc signalé ces photos auprès de la plateforme Pharos de la direction centrale de la police judiciaire afin qu'elle «puisse se saisir de l'affaire» et lui «réserver toutes les suites qui doivent l'être».

Pharos recueille les signalements de contenus illicites reçus par les internautes comme des images pédopornographiques, jeux illégaux en ligne, tweets racistes ou homophobes, qui peuvent mener à des enquêtes pénales ou à une demande de retrait des photos.

Dès la mi-journée, Manuel Valls avait dénoncé l'initiative de Mme Le Pen, qualifiée d'«incendiaire du débat public». «Monstrueuses photos. Mme Le Pen: incendiaire du débat public, faute politique et morale, non-respect des victimes», avait tweeté le Premier ministre.

- «M. Cazeneuve va me mettre les menottes ?» -

Mme Le Pen a pleinement assumé son acte. «Qu'est-ce que je risquerai à montrer la réalité de ce qu'est Daech, pour montrer aux gens qui instrumentalisent Daech pour le comparer au Front national ? M. Cazeneuve va venir me mettre les menottes pour avoir condamné le fait que certains se permettent de faire un parallèle avec cette organisation criminelle ? Mais comme d'habitude on préfère condamner ceux qui condamnent que ceux qui commettent», a-t-elle réagi en fin de journée sur le site d'Europe 1.

Avant de poster les trois photos accompagnées d'un «Daech, c'est ça» (un homme vêtu d'une combinaison orange sous les chenilles d'un char, un autre vêtu de la même manière enflammé dans une cage, un corps d'homme décapité avec la tête posée sur le dos), l'eurodéputée avait d'abord tweeté: «le parallèle fait ce matin par Jean-Jacques Bourdin entre Daech et le FN est un dérapage inacceptable. Il doit retirer ses propos immondes».

Voulant également dénoncer le journaliste de BFMTV et RMC, son conseiller politique, Eric Domard, avait quant à lui tweeté une photo de la salle de spectacle du Bataclan après le carnage du 13 novembre, qu'aucun média français n'avait publiée.

Le journaliste recevait mercredi matin Gilles Kepel, spécialiste du monde arabe, et avait dit pendant l'interview: «Revenons sur Daech. Je voudrais revenir sur les liens... euh... entre Daech et le Front... enfin les liens, pas les liens directs entre Daech et le Front national, mais ce repli identitaire, qui finalement est une communauté... d'esprit, parce que l'idée pour Daech, c'est de pousser la société française au repli identitaire.»

Face aux protestations frontistes, M. Bourdin a lui aussi réagi à la mi-journée sur RMC: «A aucun moment je n'ai dit que le FN était comme Daech. Je suis désolé de constater cette réaction hystérique des dirigeants du FN, tellement dérisoire. Il est gênant de devenir hystérique lorsque nous posons des questions. Nous continuerons à les poser que ca leur plaise, aux dirigeants du FN, ou pas. J'ai vraiment trop de respect pour les électeurs du FN pour entrer dans une polémique parfaitement inutile».

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16 décembre 2015 3 16 /12 /décembre /2015 21:05

souhaits de candidature en nette hausse pour Hollande, en baisse pour Sarkozy

La proportion de Français souhaitant la candidature de François ...

Le président François Hollande à l'issue du conseil des ministres le 16 décembre 2015 à l'Elysée à Paris - STEPHANE DE SAKUTIN AFP

La proportion de Français souhaitant la candidature de François Hollande à la présidentielle progresse (+12) à 31% tandis que ceux souhaitant celle de Nicolas Sarkozy recule (-5) à 23%, loin derrière Alain Juppé (+8 à 60%), selon un sondage Elabe pour BFMTV publié mercredi

Par rapport à l'enquête du mois d'octobre, 31% des Français interrogés souhaitent que l'actuel président de la République se représente à la fonction et cette opinion devient majoritaire chez les sympathisants de gauche (59%), ce qui n'était pas le cas la dernière fois.

A droite, le maire de Bordeaux progresse également, en hausse de 8 points avec 60% de Français souhaitant sa candidature en 2017, alors que le président des Républicains perd 5 points à 23%.

Derrière Alain Juppé, premier de ce classement testant 13 personnalités, le centriste François Bayrou voit aussi son score progresser (+8) avec 43% de personnes interrogées souhaitant sa candidature, juste devant François Fillon (41%), Manuel Valls (40%) et Marine Le Pen (38%).

Chez les sympathisants de droite et du centre, ils sont 71% à souhaiter la candidature d'Alain Juppé et 46% celle de Nicolas Sarkozy qui se retrouve à égalité avec François Fillon mais derrière Bruno Le Maire (50%).

Au sein des seuls sympathisants LR, Nicolas Sarkozy devance d'un seul point Alain Juppé (67% contre 66%), devant Bruno Le Maire (49%) et François Fillon (45%).

Ce sondage a été réalisé par internet les 15 et 16 décembre à partir d'un échantillon de 1.003 personnes représentatif de la population âgée de 18 ans et plus, selon la méthode des quotas.

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  • : Le blog de Zuwala Richard
  • : Prévention et santé.Insertion de personnes en détresse sociale. Intervenant sur les problèmes d'addictologie.(alcool, drogue) Photographe amateur. Membre du bureau départemental et national fédération UDI de la Somme Président de la Croix Rouge locale de Ham (80) J'ai écrit un livre paru en 2005 *Une Vie Autre et Nouvelle* édité par la Société des Écrivains. Président de la Croix Rouge de Ham (Somme) Membre du Conseil d'Administration Alcool Assistance (Somme) Secrétaire adjoint du bureau départemental de la Somme Membre du CCAS de HAM Somme
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