la mise au point du patron de la police nationale
Une policière municipale de Nice accuse le ministère de l'Intérieur de pressions. La police nationale dément fermement. La polémique n'en finit plus.
Modifié le 24/07/2016 à 19:14 - Publié le 24/07/2016 à 19:07 | Le Point.fr
Bernard p ni son cabinet ne sont intervenus auprès de la police municipale de Nice pour lui faire modifier un compte rendu sur le dispositif déployé à Nice le 14 juillet, a assuré ce dimanche lors d'une conférence de presse le patron de la police nationale. Démentant fermement les accusations en ce sens d'une policière municipale de Nice, Sandra Bertin, Jean-Marc Falcone a estimé que « les polémiques et manipulations qui portent atteinte à la police nationale, à ses dirigeants et à son ministre » devaient « cesser ».
Une mise en cause « dans des conditions inacceptables »
Selon le directeur général de la police nationale (DGPN), ses fonctionnaires ont été « mis en cause dans des conditions qui ne sont pas acceptables ». « Il est exact » que la police nationale a « envoyé au Centre de supervision urbain de Nice » un commissaire, puis un commandant, « pour obtenir grâce à la vidéosurveillance la chronologie des événements du 14 juillet au soir », a expliqué Jean-Marc Falcone lors d'une conférence de presse au ministère de l'Intérieur. Le rapport de Sandra Bertin, « adressé au maire de Nice », « a été transmis en copie » à « l'état-major de la sécurité publique en deux formats, un format PDF et un format modifiable », « tout simplement pour permettre une technique de copier-coller pour faciliter la rédaction de la note », a-t-il ajouté. « Nous confirmons donc en tous points les propos du ministre selon lesquels à aucun moment ni son cabinet ni lui-même n'ont eu à intervenir dans le cadre de cette remontée classique et traditionnelle d'informations », a-t-il insisté. « Je suis sur ce point formel. »
Le commissaire n'a d'ailleurs, selon le patron de la police nationale, « exercé aucune démarche destinée à modifier des documents ou des données, et encore moins à dicter les termes d'un rapport et le positionnement des forces de l'ordre ». Devant cette nouvelle polémique sur la sécurité à Nice le soir de la fête nationale et de l'attentat qui a fait 84 morts, Bernard Cazeneuve a annoncé le dépôt d'une plainte en diffamation. Le DGPN menace de porter plainte également, « ne pouvant accepter qu'il soit porté atteinte à la réputation des fonctionnaires de la police nationale ». Mais il demande aussi à Sandra Bertin de faire connaître « sans délai » l'identité « des fonctionnaires ou du fonctionnaire qui se serait engagé dans une démarche inhabituelle ». Si c'est avéré, « dans ma responsabilité [...] j'en tirerai toutes les conséquences », a-t-il assuré.