1ER MAI Au cours d’un discours fleuve, le président d’honneur du Front National a fustigé la candidature d’Emmanuel Macron, « le Hollande bis, le bobo de gauche »…
Jean-Marie Le Pen l’avait dit et répété : pas question de déroger à son traditionnel discours du 1er mai sous prétexte que sa fille est au second tour de la présidentielle. Ce lundi, le fondateur du Front National avait donc donné rendez-vous à ses militants sur la place des Pyramides, à Paris, où se trouve la statue de Jeanne d’Arc. Et ce au grand dam de l’équipe de campagne de Marine Le Pen qui craignait de nouvelles provocations du patriarche au moment même où ils tentent d’assagir leur image.
« Je ne suis pas xénophobe, je suis francophile »
Quelque 300 militants ont répondu à l’appel du « Menhir » mais rien ne s’est passé comme prévu. Ses notes se sont d’abord envolées à cause d’une rafale de vent. « Sabotage et cafouillage sont les deux mamelles de la Ve République », a-t-il ironisé.
Quelques minutes plus tard, son micro s’est brusquement coupé. Jean-Marie Le Pen, qui est apparu affaibli, a d’abord tenté de continuer en haussant la voix, avant de s’interrompre une vingtaine de minutes le temps des réparations pendant que le public criait à un complot.
Sur le fond, le président d’honneur du parti est resté fidèle à ses thèmes de prédilection, notamment l’immigration. Jean-Marie Le Pen a dénoncé une « islamisation de la société ». « Partout la charia exerce une pression constante », a-t-il déclaré avant d’évoquer pêle-mêle le port du hijab et les boucheries halal. Il a mis en garde contre le « risque de submersion », arguant que les Français faisaient trop peu d’enfants. Et d’ajouter : « Je ne suis pas xénophobe, je suis francophile ».
« Marine est une fille de France »
Bien qu’en froid avec sa fille,il a néanmoins appelé à soutenir Marine Le Pen au second tour de la présidentielle. : « Marine est une fille de France. Ce n’est pas Jeanne d’Arc mais elle accepte la même mission que celle de Jeanne », a-t-il déclaré, décrivant sa fille comme une « mère de famille engagée en politique depuis des années ».
Jean-Marie Le Pen n’a pas oublié de tacler son adversaire au second tour, « Macron, le candidat socialiste, le Hollande bis, le bobo de gauche », faisant exulter la foule. « Il nous parle d’avenir mais il n’a pas d’enfants. » Quelques minutes avant son discours, le président d’honneur avait ironisé sur les derniers déplacements du candidat d’En Marche, notamment à Oradour -sur-Glane et au Mémorial de la Shoah. Emmanuel Macron « fait la tournée des cimetières, c’est un mauvais présage pour lui ! »
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