UDI

Déclaration de politique générale : la luttre contre l'injustice comme cap 

Hervé Marseille, Président de l'UDI et du groupe Union Centriste au Sénat et Sénateur des Hauts-de-Seine Lorsque j'ai pris la parole, hier, au Sénat pour répondre à la déclaration de politique générale du Premier ministre, c'était avec un sentiment d'urgence et de responsabilité. Notre pays se trouve à un carrefour, et il est impératif que nous prenions pleinement l'ampleur et la complexité des défis qui nous attendent.

Mon message est simple : la justice doit être au centre de tout ce que nous faisons. Réarmer notre pays est nécessaire, mais cela doit servir un objectif plus grand : la justice. L'injustice et l'iniquité fragilisent notre société. La colère agricole illustre une quadruple injustice : territoriale, économique, sociale et normative.

Ce sentiment d’injustice l’est aussi pour les classes moyennes, souvent négligées et pourtant essentielles à notre tissu social. Les fiscalités de l'immobilier et des successions, la fraude sociale comme fiscale, sont des problèmes qui exigent notre attention immédiate.

La crise du logement, sujet sur lequel les élus et l’UDI ont tiré la sonnette d'alarme depuis des mois, ne peut être ignorée. Des mesures audacieuses sont nécessaires pour répondre à cette crise qui affecte des centaines de milliers de Français.

Au sein de l'Éducation nationale, le défi est de rétablir le mérite, l'excellence, et le respect des enseignants. Notre système éducatif a besoin d'un cap clair, et ce cap n'est pas uniquement financier. Il s'agit de valeurs et d'engagement.

L’injustice touche également nos aînés. Face au vieillissement de la population, la question de la dépendance est primordiale. Notre modèle social, au bord de l'implosion, exige une action immédiate. Nous devons réinventer notre approche des soins aux personnes âgées pour garantir dignité et équité. C'est une responsabilité morale autant qu'économique.

Enfin, la transition écologique est vitale, mais elle ne doit pas créer d’injustice. Chaque citoyen, des petits propriétaires aux artisans, doit être pris en compte dans ce changement de paradigme.

J'insiste sur le rôle essentiel du dialogue entre le gouvernement et le Parlement, en particulier le Sénat, pour trouver des solutions collectives. Si nous échouons, ce sera un échec pour toute la nation. Il est temps d'agir, avec détermination et espoir pour l'avenir.