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Aix-en-Provence : "Il y a plus urgent que la loi PLM" pour le sénateur UDI Hervé Marseille Par Christophe VIAL Publié le 06/02/24 à 09:52 - Mis à jour le 06/02/24 à 09:52 Hervé Marseille est président du groupe Union centriste au Sénat. Photo Cyril Sollier Lire le journal Mon compte À LA UNE EN DIRECT RÉGION FAITS DIVERS OM JO 2024 ECONOMIE CULTURE SORTIES-LOISIRS JEUX-CONCOURS SHOPPING Carnet Annonces Légales et judiciaires Formation Marchés Publics Boutique Aide Journal en ligne Jeux Aix-en-Provence Épineux sujet des métropoles, positionnement politique de son groupe au niveau national... Entretien avec le président de l'Union centriste au Sénat. Ils se sont réunis "dans une ville amie". Clin d'oeil à Sophie Joissains, maire d'Aixen-Provence et ancienne sénatrice UDI, et à une autre Aixoise qui siège au Sénat, Brigitte Devésa, également membre de l'Union des démocrates et indépendants. Les sénateurs de l'Union centriste, qui sont 57 au total, entre l'UDI, le Nouveau centre, le Modem, Horizons, soit "le centre dans toute sa variété", ont pu discuter des sujets locaux comme nationaux à l'occasion de leur journée parlementaire. Hervé Marseille, patron du groupe centriste au Sénat, et président de l'UDI, a répondu aux questions de La Provence. Quel est l'intérêt de réunir les sénateurs centristes à Aix ? Une ou deux fois par an, on organise un séminaire, dans une ville accueillante et amie, et on a pensé que c'était bien de venir à Aix compte tenu de ce contexte politique favorable. Mais on est aussi dans un département qui est important, avec des préoccupations d'actualité. On parle d'éventuelles modiZcations de la loi PLM (qui Zxe un statut électoral particulier aux trois plus grandes villes de France, Paris, Lyon et Marseille, NDLR). J'ai reçu le maire de Marseille et Mme Vassal, on devait recevoir Renaud Muselier mais il est malade et au fond de son lit. À lire aussi : Aix : le député Mohamed Laqhila se dit opposé à la signature de l’accord entre l’UE et le Mercosur Est-ce que vous avez aussi discuté du sujet de la Métropole, dont on dit qu'elle fonctionne cahin-caha ? Dans les métropoles, tout le monde vous dit que ça marche mal. Vous dites qu'ici, ça marche cahin-caha. Je veux bien le croire. Mais ça marche cahin-caha à Lyon et Paris aussi ! Si vous demandez aux élus qui pratiquent la vie métropolitaine dans ces trois pôles, ils répondront tous 'oui' si on leur demande 'Est-ce qu'il faut que ça change'. Mais quand vous dites qu'est-ce qu'on fait, là, c'est déjà plus compliqué ! Tout le monde a une idée, et ce n'est pas facile de faire converger les points de vue. À vous entendre, on sent que ce sujet n'est pas forcément prioritaire à vos yeux... Il y a des dossiers plus urgents, parce qu'on a un problème de temporalité. Il y a eu des inondations (dans le Pas-de-Calais, NDLR), le problème agricole, le problème du pouvoir d'achat... Pour la population, il y a plus urgent que de changer des modes de scrutin ! Au niveau national, comment se positionnent les centristes, et notamment l'UDI ? Vous êtes un allié de la majorité ? Jusqu'à présent, on avait une position, notamment au Sénat, de liberté et d'autonomie, même si on travaille dans la majorité sénatoriale avec Les Républicains. Mais LR a choisi de se mettre de façon autonome sur une ligne de droite. À lire aussi : La députée Anne-Laurence Petel (REN) se place en VRP de la politique du Président Macron Ils ont choisi le candidat à la présidentielle tous seuls, puisqu'il fallait être membre de LR pour voter, après ils ont lancé les états généraux de la droite... Je ne leur reproche pas d'être à droite, mais ils ne peuvent pas nous reprocher d'être au centre. On est autonomes et libres et sur les européennes, on a plus de proximité avec la majorité. Vous êtes donc ouverts à une liste pro-européenne qui serait la plus large possible ? La conception que l'on a de l'Europe, elle se rapproche plus de ce que défendent les responsables de la majorité. On va voir comment tout cela peut s'organiser, parce que pour se marier, il faut être à deux. Mais quand vous avez d'un côté un Rassemblement national qui croît chaque jour davantage, quand vous avez une gauche au même niveau qu'à la présidentielle, si vous n'avez pas un rassemblement le plus large possible, on se prépare des jours sombres... Avec la situation politique actuelle, vous vous retrouvez au centre du jeu... Les Républicains jouent un rôle important, au Sénat, mais la majorité se fait avec nous. On l'a vu, le Sénat joue un rôle majeur depuis juin 2022 et les élections législatives, puisqu'il n'y a plus de majorité. C'est de chez nous qu'est sorti le texte sur les retraites, ou celui sur l'immigration. Et les conditions dans lesquelles ça se discute, entre nous au sein de la majorité sénatoriale, donnent un poids supérieur à notre groupe.