Manuel Valls a été convoqué devant la commission des conflits du Parti socialiste (PS), dans le cadre d'une procédure lancée il y a un mois, a annoncé mercredi 10 mai son premier secrétaire, Jean-Christophe Cambadélis. La procédure porte sur le cas des élus apportant leur soutien à un autre candidat à la présidentielle que Benoît Hamon.
Mardi, l'ancien Premier ministre a annoncé son intention de se présenter aux élections législatives sous l'étiquette En Marche !.
"Une procédure est en cours, a-t-il déclaré sur BeurFM. Manuel Valls est déferré devant la commission des conflits." L'annonce du ralliement de l'ancien Premier ministre à Emmanuel Macron a provoqué, mardi, une bronca dans les rangs socialistes. Il avait déjà avait déjà été sévèrement critiqué par sa famille politique en soutenant Emmanuel Macron au lieu du candidat du PS, Benoît Hamon, pendant la campagne présidentielle. La décision de la commission doit être connue dans "quelques jours ou quelques semaines."
"Au Parti socialiste, ce n'est pas comme au Front national, à En Marche ! ou à la France insoumise : ce n'est pas le chef qui décide d'exclure. Il y a des procédures", a encore dit Jean-Christophe Cambadélis. "Je ne veux pas peser sur la commission des conflits, elle va prendre sa décision en toute indépendance mais force est de constater qu'il (Manuel Valls, ndlr) ne facilite pas le boulot" en annonçant vouloir briguer l'investiture (aux législatives) du mouvement de M. Macron", a affirmé le Premier secrétaire, interrogé sur une possible exclusion de l'ancien Premier ministre.
"Il va être confronté à un problème très simple : il veut aller dans La République en marche (le mouvement présidentiel d'Emmanuel Macron, ndr) et La République en marche ne le veut pas. Donc à la fin, il va se retrouver sans soutien", a-t-il poursuivi.
En effet, le parti du président élu juge que l'ancien Premier ministre ne remplit pas "à ce jour" les critères d'une investiture En Marche !. À savoir, a précisé mardi Jean-Paul Delevoye, président de la commission d'investitures de "La République en marche", qu'il lui faudrait être adhérent.