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1 décembre 2015 2 01 /12 /décembre /2015 15:26

Mulhouse: Une nouvelle thérapie pour soigner les infarctus et éviter la greffe

SANTE La société mulhousienne CellProthera est à l’origine d’une nouvelle thérapie capable de « réparer » les cellules cardiaques après un infarctus du myocarde…

La société CellProthera a vocation a développer et commercialiser des solutions thérapeutiques innovantes permettant la régénération d'organes à partir de cellules souches sanguines. - Studio_Chlorophylle-SergeNied

Quand nos propres cellules-souches nous soignent. CellProthera, société mulhousienne spécialisée dans la régénération d’organes à partir de cellules-souches sanguines, est à l’origine d’une nouvelle thérapie capable de « réparer » les cellules cardiaques après un infarctus du myocarde.

En janvier, la société va lancer un essai clinique européen, en France et au Royaume-Uni. Il devrait comporter six mois de traitement et six mois de suivi médical. L’essai se fera sur 44 patients : pour pouvoir comparer, 33 suivront cette nouvelle thérapie, les 11 autres auront un traitement traditionnel.

Avant cela, pour 20 Minutes, Pr Philippe Henon et Jean-Claude Jelsch (respectivement président et directeur général de CellProthera) présentent cette nouvelle thérapie cellulaire.

Qu’est-ce que c’est ?
Le but est de régénérer un cœur lésé après un infarctus du myocarde à base de cellules-souches « adultes » obtenues à partir d’un simple prélèvement sanguin. « On collecte dans le sang des patients leurs propres cellules-souches, qu’ils contiennent en toute petite quantité. Celles-ci ont déjà fait leurs preuves dans d’autres pathologies. Elles vont permettre de refaire le tissu cardiaque et les vaisseaux sanguins pour l’irriguer », précisent les deux cofondateurs de CellProthera. En clair, ils ont utilisé et amplifié la capacité des cellules-souches.

Comment ça marche ?
« Le processus que nous développons depuis quelques années [premier prototype en 2010] est un automate qui permet la production industrielle des cellules, en les multipliant », indiquent Pr Philippe Henon et Jean-Claude Jelsch. Une fois multipliées, les cellules sont réinjectées chez le patient par greffon cellulaire via un cathéter. Ce dernier est remonté du pli du bras au ventricule gauche du cœur. « Au bout, il y a une aiguille en forme de tire-bouchon. On va visser l’aiguille dans la zone de l’infarctus. Il y aura une quinzaine d’injections directement dans les lésions cardiaques », poursuivent-ils.

L’automate, à qui il faut neuf jours pour préparer le greffon, multiplie par vingt les cellules. Le but est d’en réinjecter 52 millions. La récupération progresse ensuite, laissant le temps aux cellules réinjectées de se démultiplier dans le corps. Sachant qu’un infarctus détruit entre 1 et 2 milliards de cellules cardiaques.

A qui cette thérapie s’adresse-t-elle ?
« A ceux qui ont subi un infarctus cardiaque sévère entre une semaine et deux mois avant l’intervention, qui détruit une grande partie du cœur et qui va entraîner des insuffisances cardiaques », répondent-ils. Soit environ 30 % des cas, sachant qu’il y a quelque 120.000 cas d’infarctus par an en France.

Qu’est-ce qui est innovant ?
Pour faire court : ce processus remplace la greffe d’organes. L’intervention et ses conséquences sont moins lourdes pour le patient. CellProthera garantit qu’il n’y a, ici, aucun effet secondaire. Au niveau technique, la société mulhousienne a été la première à utiliser les cellules-souches sanguines et à développer un automate capable de les multiplier.

Pour quels résultats ?
« Le cœur va rebattre normalement, assurent les Mulhousiens. Les essais pilotes menés fin 2002 montrent que les malades vont bien. Ils peuvent refaire du sport et travailler à nouveau. Ils prennent très peu de médicaments et n’ont jamais été réhospitalisés. On gagne sur la santé du patient, mais aussi en coût pour la Sécurité sociale. »

Et ensuite ?
La société mulhousienne est en train de préparer un nouvel automate, qui permettra de faire cinq greffons à la fois, ce qui est nécessaire pour le commercialiser. A ce propos, la société cherche actuellement entre 15 millions d’euros (rapidement, pour passer à un essai clinique plus important) et 25 millions d’euros pour aller sur le marché.

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  • : Le blog de Zuwala Richard
  • : Prévention et santé.Insertion de personnes en détresse sociale. Intervenant sur les problèmes d'addictologie.(alcool, drogue) Photographe amateur. Membre du bureau départemental et national fédération UDI de la Somme Président de la Croix Rouge locale de Ham (80) J'ai écrit un livre paru en 2005 *Une Vie Autre et Nouvelle* édité par la Société des Écrivains. Président de la Croix Rouge de Ham (Somme) Membre du Conseil d'Administration Alcool Assistance (Somme) Secrétaire adjoint du bureau départemental de la Somme Membre du CCAS de HAM Somme
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