Cancer

Cancer : alléger les souffrances avec des champignons hallucinogènes ?

Traiter le cancer passe également par la gestion de la souffrance des patients. La recherche progresse dans ce domaine et les champignons hallucinogènes pourraient s'avérer très utiles, notamment pour soigner la dépression.

Les champignons hallucinogènes pourraient ouvrir la voie à un traitement contre la dépression des malades de cancer - (c) Shutterstock

Des hallucinogènes contre stress et angoisse

Les malades du cancer sont souvent sujets à des problèmes psychologiques : angoisse, peu de la mort, stress... la maladie, chronique, a des effets néfastes autant sur le mental du malade que sur son corps. Mais des chercheurs américains pourraient bien avoir trouvé un remède efficace pour soigner ces maux. Leurs résultats ont été publiés dans la revue Journal of Psychopharmacology.

Deux études distinctes ont été menées, une à New York par l'équipe du docteur Stephen Ross, directeur du service pour le traitement de l'accoutumance à la drogue au Département de psychiatrie de centre médical Langon, et l'autre dans le Maryland par la faculté de médecine Johns Hopkins. Les deux études ont prouvé que les hallucinogènes avaient des effets très positifs sur les malades du cancer.

Alléger la souffrance pour mieux guérir ?

Les recherches ont prouvé que des doses de psilocybine, un psychotrope que l'on trouve dans les champignons, peuvent alléger la souffrance mentale de personnes ayant été diagnostiquées en détresse psychologique à cause de leur maladie incurable et des effets qu'elle a sur le quotidien. Naturellement, toutes les personnes ont bénéficié d'un suivi psychiatrique autant dans le cadre de la recherche que dans le cadre de leur dépression.

Selon les chercheurs, il faudra diriger de nouvelles études sur la question pour corroborer ces résultats mais il est possible qu'un médicament soit un jour mis sur le marché. Les patients qui ont participé à l'étude, tous atteints d'un cancer avancé du sein, du sang ou gastro-intestinal et âgés de 22 à 75 ans, ont en effet décrit un sentiment de paix intérieure, une amélioration de leur qualité de vie ou encore de leurs rapports professionnels et familiaux. Une vie meilleure, donc, à défaut de bénéficier d'un traitement contre leur maladie.