PRESIDENTIELLE « Hamon doit finir de rompre avec l’ancien monde. C’est l’exigence de ceux qui ont "dégagé" Valls », prévient cependant le candidat de « La France insoumise »...
« Pourquoi pas ? », répond Jean-Luc Mélenchon quand on lui demande s’il va travailler avec Benoît Hamon. A quelques heures d’un meeting dimanche après-midi en chair et en os à Lyon et sous la forme d’un hologramme à Paris, le candidat à la présidentielle n’a pas exclu d’échanger avec le vainqueur de la primaire.
>> A lire aussi : En vrai, ça va servir à quoi le meeting hologramme de Mélenchon?
« Mais il y a une condition : l’honnêteté », a-t-il ajouté. « Négocier sur un coin de table un programme flou contre des postes aux législatives ? Pas question ! ». « Je suis prêt à parler de tout, mais pas en donnant l’impression d’aider à un nouvel emballage pour sauver les vieux meubles », prévient-il.
>> A lire aussi : EELV veut «construire un projet commun» avec Hamon et Mélenchon
« Hamon doit finir de rompre avec l’ancien monde. C’est l’exigence de ceux qui ont "dégagé" Valls. Laissons-lui le temps de passer le coup de balai (…) Il doit trancher et dire à tous ces gens : "Vous n’êtes pas investis parce que ce n’est pas ce qui a été voté à la primaire et que je veux faire alliance avec Jean-Luc Mélenchon et les Insoumis". S’il a le courage de faire le ménage, tout sera possible », conclut Jean-Luc Mélenchon.
L’affaire Fillon, « la goutte d’eau qui peut faire déborder le vase de la patience »
Au sujet du « PenelopeGate », qui ébranle la candidature de François Fillon, Jean-Luc Mélenchon a estimé que c’était « la goutte d’eau qui peut faire déborder le vase de la patience de notre pays » car « ce spectacle révulse les gens »
Et ce « pour deux raisons » explique le candidat de « La France insoumise » : « Les sommes qui sont en jeu, mais aussi parce qu’il n’a pas l’air de comprendre ce qu’on lui reproche. Les gens perçoivent une forme d’arrogance de caste, insupportable dans un pays où il y a neuf millions de pauvres. » « Sa position est intenable », lâche Jean-Luc Mélenchon.
Il assure que « jamais » un de ses proches n’a bénéficié d’un avantage. « Un jour, monsieur Fillon a écrit dans un tweet "Quand Mélenchon dit : quand vous voyez passer un riche, faites-lui les poches. Moi, je n’éduque pas mes enfants comme ça". Il les a éduqués pour profiter du système en cachette. »