Manuel Valls ne soutiendra donc pas le vainqueur de la primaire de la gauche à l’élection présidentielle. « Je ne peux pas apporter mon parrainage à Benoît Hamon », a déclaré l’ancien Premier ministre dans un entretien à Paris Match à paraître mercredi.

Le principal concerné, Benoît Hamon, est revenu ce mardi soir sur TF1 sur cette déclaration de son ancien adversaire lors de la primaire. « Je ne me sens pas trahi mais sans doute les électeurs de la primaire le sont. Comment lutter contre FN quand soit même on ne respecte pas les urnes », a déclaré le candidat PS.

Hamon « surpris » par le choix de Valls

« En démocratie, le respect de la parole donnée c’est important. En démocratie, le respect de l’issue du scrutin, c’est important. Sinon, comment lutter efficacement contre toutes celles et ceux qui mettent en cause la démocratie, comment lutter efficacement contre le Front national quand justement soi-même on ne respecte pas le verdict des urnes », a lancé le vainqueur de la primaire PS élargie.

« Je suis dans une situation particulière, puisque celui que j’ai battu devant les électeurs, selon des modes de délibération parfaitement transparents, décide de ne pas parrainer ma candidature », a encore déploré le candidat.

« Ca me coûte de faire cette comparaison mais Alain Juppé a soutenu François Fillon malgré le gouffre qui les sépare. Celui que j’ai battu devant les électeurs décide de ne pas parrainer ma candidature », a-t-il poursuivi.

Après avoir appelé « les Français de gauche à submerger ces petits calculs », le candidat PS à la présidentielle a dit son étonnement face à la décision de l’ancien locataire de Matignon. « Nous nous étions parlé après les résultats (de la primaire). Je découvre cette décision qui m’a surpris. »

Valls n’a « aucune leçon de responsabilité ou de loyauté à recevoir »

Dans le même temps, l’ex-Premier ministre Manuel Valls a vertement critiqué Benoît Hamon, jugeant devant ses soutiens ne pas pouvoir parrainer le candidat socialiste engagé dans une « dérive » empreinte d'« une forme de sectarisme », sans toutefois annoncer de soutien à Emmanuel Macron.

 

« Je ne parrainerai personne et je n’ai aucune leçon de responsabilité ou de loyauté à recevoir », a lancé Manuel Valls, critiqué par une partie du PS pour ne pas avoir apporté son parrainage au vainqueur de la primaire, selon des participants à cette réunion à huis clos à l’Assemblée nationale.