L'ex-ministre français des Affaires étrangères tire la sonnette d'alarme à la veille de l'ouverture de la COP22 au Maroc.
Moins d'un an après son adoption à Paris par 195 pays, le premier accord mondial pour éviter un emballement des dérèglements climatiques est entré en vigueur vendredi.
"Notre maison continue de brûler"
"L’accord de Paris est une réussite exceptionnelle mais ce n’est pas assez (...). Il faut donc à la fois appliquer concrètement cet accord et accélérer : la prochaine grande étape doit être 2018", ajoute le président du Conseil constitutionnel.
"Heureusement, il existe des signes très positifs. L’entrée en vigueur rapide de l’accord, avant la COP22 de Marrakech, en est un. Positifs aussi deux accords mondiaux intervenus en octobre : celui limitant l’émission de gaz à effet de serre dans l’aviation civile, et celui sur les HFC qui réduit pour la première fois l’utilisation de ces gaz très polluants", poursuit Laurent Fabius.
"Jacques Chirac avait dit dès 2002 : 'Notre maison brûle et nous regardons ailleurs'. Aujourd’hui, je dirais : 'Nous ne regardons plus ailleurs. Nous agissons dans la foulée de l’Accord de Paris. Mais notre maison continue de brûler'", prévient l'ancien ministre.