La présidente du FN va emprunter 6 millions d'euros à son père Jean-Marie, par l'intermédiaire de son microparti Cotelec, face aux difficultés rencontrées pour contracter des prêts dans les établissements bancaires français. "Seul un parti politique ou une banque peut prêter à une élection présidentielle", mais "je suis combattue par les banques" avait-elle ainsi déjà lancé il y a quelques semaines.
Ce lundi, elle trouve un "allié" un peu particulier, en la personne d'un de ses opposants les plus virulents : Jean-Luc Mélenchon. "D'habitude, les banquiers n'ont pas de morale", a t-il débord estimé avant d'évoquer une situation "injuste". "Soit le Front national est interdit car dangereux pour la démocratie, soit c'est un parti qui a des élus. Donc pourquoi d'un coup ça leur prend de faire du tri politique ?" demande t-il.
"Je dis aux banquiers, ayez pitié du Front national. "D'habitude vous n'avez pas de morale donc ne faites pas semblant d'en avoir une cette fois-ci", a lancé le leader du Parti de gauche.
Lors d'une réunion de ses sympathisants à Tourcoing, ce dimanche, Jean-Luc Mélenchon a poursuivi sa campagne en vue de la présidentielle, plaidant pour un "impôt universel" basé sur la "nationalité du cotisant". "Si je suis élu, l'impôt sera perçu sur la base de la nationalité du cotisant quand il n'est plus en France, c'est-à-dire qu'il sera universel", a t-il affirmé.