L'ancien Premier ministre a opposé dans son discours deux gauches : une spectatrice, celle de son concurrent, et une gauche crédible, la sienne.
Manuel Valls, arrivé deuxième au premier tour, s'est dit heureux de se retrouver au second tour face à Benoît Hamon.
"Une nouvelle campagne commence, a-t-il déclaré de manière très offensive, ne mâchant pas ses mots. Une campagne entre la défaite assurée et la victoire possible, entre des promesses irréalisables et infinançables, une gauche spectatrice et une gauche crédible"
Manuel Valls a assuré que "gouverner, c'est difficile, car c'est aussi transformer le quotidien des gens". L'occasion au passage de tacler son adversaire pour le second tour en affirmant qu'il ne croyait pas au revenu universel, principale proposition de Benoit Hamon.
"Je refuse d'abandonner les Français à leur sort face aux extrêmes et à François Fillon, face à l'Amérique de Trump, la Russie de Poutine, dans ce monde difficile face à une mondialisation qui ne fait aucun cadeau aux plus pauvres, aux plus faibles".
L'ancien chef de gouvernement, montrant des signes de gravité dans son discours, a affirmé que "face à la menace terroriste", il souhaitait "affirmer plus encore l'ordre républicain, l'autorité de l'État, face aux fractures qui minent notre modèle républicain. J'incarnerai avec force la laïcité et je ne céderai aucun pouce de terrain sur ce sujet".
Il a enfin appelé les électeurs à amplifier leur engagement la semaine prochaine pour le second tour. "Ce ne sera pas seulement le choix du candidat de la gauche, mais du futur Président de la République". Avant de conclure : "Vouloir gagner, c'est pouvoir gagner".