Le président François Hollande le 10 janvier 2016 à l'Elysée
Le président François Hollande le 10 janvier 2016 à l'Elysée - VILLARD/SIPA
 

Le chef de l’Etat est inquiet. Dans une interview accordée à six journaux européens dont Le Monde, François Hollande a jugé que la « menace » d’une victoire de Marine Le Pen à la présidentielle « existe » même s’il estime que « la France ne cédera pas » à la tentation de l’extrême droite.

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« La menace existe » car « l’extrême droite n’a jamais été aussi haute depuis plus de 30 ans », a déclaré le chef de l’Etat dans cet entretien publié lundi, à quelques heures d’un mini-sommet européen qui réunira les dirigeants français, allemand, italien et espagnol à Versailles.

Hollande prévient 

La France « a conscience que le vote du 23 avril et du 7 mai déterminera non seulement le destin de notre pays mais aussi l’avenir-même de la construction européenne », fait valoir François Hollande dans cette interview. « Car si d’aventure la candidate du Front national l’emportait, elle engagerait immédiatement un processus de sortie de la zone euro et même de l’Union européenne », souligne-t-il.

« C’est l’objectif de tous les populistes, d’où qu’ils soient : quitter l’Europe, se fermer au monde et imaginer un avenir entouré de barrières de toutes sortes et de frontières défendues par des miradors », poursuit François Hollande dans une allusion à son homologue américain Donald Trump. Ainsi, s’assigne-t-il pour « ultime devoir » avant de quitter l’Elysée à la mi-mai « de tout faire pour que la France ne puisse pas être convaincue par un tel projet, ni porter une si lourde responsabilité ».