- Quatre noms sont régulièrement cités: Sylvie Goulard, Edouard Philippe, Jean-Yves Le Drian et Richard Ferrand.
- Le futur Premier ministre pourrait aussi être une surprise, avec la possibilité Bayrou.
Maintenant que l’on connaît le nouveau locataire de l’Elysée, la question est de savoir qui remplacera Bernard Cazeneuve à Matignon. Selon RTL, le président élu Emmanuel Macron annoncera l’identité de son Premier ministre au lendemain de la passation de pouvoir avec François Hollande, prévue dimanche 14 mai.
Sur Europe 1 vendredi, l’ancien ministre avait dressé la liste des compétences requises pour le poste : « C’est quelqu’un qui aura une expérience dans le champ politique, les compétences pour diriger la majorité parlementaire et les compétences pour animer un collectif gouvernemental qui sera profondément renouvelé ». Voilà pour les indices. 20 Minutes dresse la liste des favoris au poste.
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Sylvie Goulard, 52 ans, députée européenne, venue du Modem
Ce lundi, Sylvie Goulard a annoncé la première visite du nouveau président à l’étranger : ce sera à Berlin pour rencontrer la chancelière allemande. Le 17 mars, Emmanuel Macron était déjà allé voir Angela Merkel. La rencontre avait été organisée par cette eurodéputée germanophone, ancienne conseillère de Romano Prodi à la présidence de la Commission européenne.
Points forts : Grande expérience des coulisses de l’UE, incarne un renouvellement.
Point faible : Jamais élue au Parlement français, peu connue.
Edouard Philippe, 46 ans, député-maire LR du Havre
C’est le nom qui monte. En vue des élections législatives, Emmanuel Macron envisagerait de nommer un Premier ministre venu de la droite. RTL parle ce lundi du député-maire Edouard Philippe, proche d’Alain Juppé. Son profil correspondrait à l’esprit transpartisan de la campagne Macron : après avoir brièvement milité au PS dans sa jeunesse, l’élu du Havre a participé à la fondation de l’UMP aux côtés de Juppé en 2002. Il connaît le monde de l’entreprise (il a été directeur des affaires publiques d’Areva à la fin des années 2000) et représente la droite modérée. Durant la campagne, il a quitté l’équipe de François Fillon après l’annonce de la mise en examen à venir du candidat, début mars.
Points forts : Figure modérée, compatible à gauche et à droite.
Point faible : Juppéiste de toujours, brièvement filloniste pendant la campagne.
Richard Ferrand, 54 ans, député PS du Finistère
Le premier d’entre eux. Secrétaire général d’En Marche ! depuis octobre 2016, Richard Ferrand a été le fidèle compagnon durant la campagne victorieuse d’Emmanuel Macron, comme Stéphane Le Foll pour François Hollande en 2012. Les deux hommes ont appris à se connaître lors du passage de l’ancien ministre à Bercy. Ferrand, député PS, avait alors été le rapporteur de la loi Macron. Sa récompense pourrait-elle prendre la forme d’une nomination à la tête du gouvernement ?
Points forts : Loyal, doté d’une grande expérience parlementaire.
Points faibles : Vient du Parti socialiste.
Jean-Yves Le Drian, 69 ans, ministre de la Défense et président PS de la région Bretagne
L’équipe Macron a fait des pieds et des mains pour arracher son soutien. Jean-Yves Le Drian, ministre de la Défense respecté à gauche comme à droite, était le seul des membres du gouvernement dont l’appui était totalement assumé chez En Marche !. Sa cote est un peu retombée au fil de la campagne, mais son poids politique le place naturellement parmi les favoris. Il jouera quoi qu’il arrive un rôle important sous la présidence d’Emmanuel Macron.
Points forts : Un bilan jugé positif au ministère de la Défense, une figure appréciée à gauche et à droite.
Points faibles : Pas le meilleur représentant du renouvellement, entre son âge et sa proximité avec François Hollande.
Option bonus : François Bayrou, 65 ans, maire Modem de Pau
Son ralliement - officiellement une « alliance » - le 22 février a été un tournant dans la campagne d’Emmanuel Macron. Le Béarnais, qui rêve depuis longtemps des plus hautes fonctions, a la stature d’un Premier ministre potentiel. La ligne politique qu’il cultive depuis trente ans se calque sur celle du président élu, sur une ligne de crête entre gauche et droite. Mais avant de s’aligner derrière En Marche !, l’ancien ministre de l’Education a eu des mots très durs sur Emmanuel Macron, qualifié de candidat des « puissances d’argent ».
Points forts : Stature d’homme d’Etat, position centriste, maîtrise des coulisses parlementaires.
Points faibles : Repoussoir pour une partie de la droite, pas vraiment symbole de renouvellement.
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