"Beaucoup de points de convergence" avec Macron et Philippe
"Je sens avec le président actuel et le gouvernement beaucoup de points de convergence", affirme Alain Juppé, alors que Matignon est occupé par l'un de ses proches, Édouard Philippe. "Sur l'éducation, sur l'Europe, je souscris intégralement" à la politique d'Emmanuel Macron, indique l'ex-candidat à la primaire LR pour la présidentielle.
En revanche, il s'en différencie "sur d'autres sujets, comme la réforme du logement ou l'orientation fiscale. C'est pour cela que je ne suis pas à En Marche ! mais toujours à LR, sous réserve que les orientations du président (sic) Wauquiez me conviennent", avertit-il.
Ne pas franchir "certaines lignes rouges"
Virginie Calmels avait soutenu sa candidature lors de la primaire pour la présidentielle et fait actuellement campagne avec Laurent Wauquiez. Son ralliement au vice-président du parti a été critiqué dans les rangs juppéistes. "Virginie a été avec moi d'une fidélité totale", défend Alain Juppé. "Si je n'avais pas à lui donner la permission (de rejoindre Wauquiez), je lui ai donné mon avis. Je n'avais pas d'objection tant que certaines lignes rouges n'étaient pas franchies. Elle m'a dit qu'elle serait vigilante".
Par ailleurs, Alain Juppé reconnaît que Virginie Calmels l'avait mis en garde lors de la campagne de la primaire de la droite. "Virginie avait une vraie capacité d'anticipation et m'avait prévenu qu''Ali Juppé' était sous-estimé dans la campagne", ajoute-t-il, en allusion au surnom qui lui avait été alors donné par la fachosphère pour lui nuire. "Ça me paraissait tellement loufoque, qu'il y avait entre nous une divergence d'appréciation. Peut être que j'aurais dû être plus vigilant pour rectifier le tir sur l'identité heureuse", regrette-t-il, déplorant aussi d'avoir été "caricaturé par (s)es concurrents".