L'assouplissement du permis à point voté jeudi dernier par l'Assemblée nationale satisfait le lobby des automobilistes et désespère les défenseurs des victimes d'accidents.
L'Association 40 millions d'automobilistes s'est félicité d'une première victoire marquant un tournant dans leur combat pour une politique de sécurité routière plus juste et orienté vers les principales causes de l'accidentologie.
Le délai pour un conducteur puisse récupérer ses points a été abaissé de trois à deux ans,sauf pour les infractions et le délits de quatrième classe et au-delà pour lesquels la règle demeure inchangée.
"L'alcool premier facteur d'accident martel"
C'est une décision importante au moment où l'alcool est devenu, avant la vitesse, le premier factreur d'accident mortel s'est réjoui M. Salaün.
Pour le professeur Claude Got, expert en sécurité routière, le 16 décembre est un jour noir pour ceux qui ont soutenu la politique de sécurité routière initiée fin 2002 à la demande de Jacques Chirac. Une fraction des automobilistes donnera à cet décision un sens précis: les faibles excès de vitesse ne sont pas des infractions graves. Ne pas comprendre qu'un grand nombre d'automobilistes s'autorisant à nouveau ces faibles excès peuvent produire un accroissement du nombre des tués sur les routes est une erreur grave d'appréciation de la part des responsables politiques, a fustigé le professeur Got.
Nous verrons lors du bilan de la fin 2011, à quelques mois des élections présidentielles, si cette décision détruit l'engagement présidentiel d(abaisser à 3 000 le nombre de tués sur les routes en 2012.
Il y a eu 4 273 morts sur les routes en 2009 et le bilan devrait tourner autour de 4 000 tués cette année.