Le candidat d'En marche regagne du terrain, passant devant Marine Le Pen (24% contre 23%), selon la dernière enquête "POP2017" BVA-Salesforce pour Orange et la presse régionale*, publiée mercredi 19 avril. François Fillon et Jean-Luc Mélenchon restent à égalité (19%).
Benoît Hamon gagne un point mais demeure sous la barre des 10%.
Une incertitude toujours forte à 4 jours du premier tour et une participation qui pourrait s'avérer importante. Vingt-neuf pour cent des électeurs certains d'aller voter dimanche prochain peuvent encore changer d'avis quant à leur vote ou n'expriment actuellement pas d'intentions de vote. Parmi les électeurs indécis, 11% déclarent aujourd'hui avoir l'intention de se décider dans l'isoloir.
Nos enquêtes montrent que la participation pourrait se situer simplement un cran en dessous du niveau de 2012 (79,5% au premier tour). Nous l'estimons désormais entre 76% et 80%.
► Emmanuel Macron consolide son avance
Il devance toujours d'un point Marine Le Pen et accentue l'écart avec Jean-Luc Mélenchon et François Fillon, tous deux légèrement en retrait. De 3 points seulement la semaine dernière, l'écart entre eux est désormais de 5 points.
Parmi ses électeurs potentiels, près des trois quarts se déclarent sûrs de leur choix (74%) contre les deux tiers la semaine dernière (67%).
Au lendemain de son meeting très réussi à Bercy, le candidat semble profiter de la tentation du vote utile, accru par la crainte agitée par certains commentateurs de la vie politique d'un duel de second tour opposant Marine Le Pen à Jean-Luc Mélenchon.
► Marine Le Pen met un terme à sa dynamique défavorable
Après une baisse continue de 4 points dans nos intentions de vote depuis un mois (un point de moins par semaine), la candidate du Front national semble réussir à enrayer cette dynamique négative.
On observe une vraie remobilisation de sa base électorale : 89% des sympathisants FN se déclarent certains d'aller voter dimanche prochain, c'est 9 points de plus que la semaine dernière.
► Jean-Luc Mélenchon et François Fillon toujours à égalité et en retrait
Jean-Luc Mélenchon apparaît en retrait chez les ouvriers (revenus pour certains vers la candidate du Front national) et pourrait pâtir d'une mobilisation moindre de sa base électorale traditionnelle. Alors que l'intention de participation progresse au sein de toutes les catégories de la population, elle est au contraire en retrait chez ses électeurs de 2012.
Cette baisse des intentions de vote en faveur de François Fillon peut s'expliquer par une progression assez forte de la participation potentielle qui implique que des électeurs qui lui sont moins favorables et habituellement plus abstentionnistes viendraient vers les urnes, comme les jeunes ou les ouvriers par exemple. D'autre part, la crainte d'un second tour opposant Marine Le Pen à Jean-Luc Mélenchon peut favoriser la naissance d'un vote utile à droite, en faveur d'Emmanuel Macron, qui semble aujourd'hui être davantage en mesure de figurer au second tour.
► Benoît Hamon stoppe son érosion
Le candidat socialiste met ainsi fin à une baisse quasi continue dans les intentions de vote depuis le moins de février et semble bénéficier indirectement de la baisse de Jean-Luc Mélenchon.
Parmi les principaux candidats, Benoît Hamon est celui qui dispose du socle électoral le plus friable : parmi ses électeurs potentiels, moins de 6 sur 10 se déclarent sûrs de leur choix (58%).
* Enquête BVA-Salesforce pour la presse régionale et Orange réalisée par Internet du 18 au 19 avril 2017. Échantillon de 1.427 personnes inscrites sur les listes électorales, issues d'un échantillon représentatif de 1.502 Français âgés de 18 ans et plus. La représentativité de l'échantillon a été assurée par la méthode des quotas appliquée aux variables suivantes : sexe, âge, profession de la personne de référence du ménage, région et catégorie d'agglomération.
Les intentions de vote qui figurent dans ce rapport reposent sur la base des personnes inscrites sur les listes électorales, certaines d'aller voter et ayant exprimé une intention de vote, soit 1.098 individus. Pour cet effectif, pour un pourcentage obtenu par enquête de 20%, la marge d'erreur est égale à 2,5. Le pourcentage a donc 95% de chance d'être compris entre 17,5% et 22,5%.
Les résultats d'intentions de vote ne constituent pas un élément de prévision du résultat électoral. Ils donnent une indication significative de l'état du rapport de forces à 4 jours du 1er tour du scrutin, pour les 1er et 2e tours.