Overblog
Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
16 septembre 2015 3 16 /09 /septembre /2015 09:15

Le ministère des Finances a annoncé mercredi qu'il maintenait sa prévision d'une croissance de 1,5% de l'économie française en 2016 et son engagement de réduction du déficit public à 3,3% du PIB dans le cadre de son projet de loi de finances (PLF).

Pour 2015, le ministère maintient également ses prévisions, à 1% de croissance et de 3,8% de déficit public. Le déficit passera comme prévu sous la barre des 3% en 2017, selon Bercy.

Le niveau de l'inflation, quant à lui, est légèrement revu à la hausse pour l'année 2015, à +0,1% contre 0% attendus jusque-là. Pour 2016, le chiffre de l'inflation est en revanche maintenu à 1%.

Le ministère des Finances table par ailleurs pour 2016 sur une hausse de la consommation des ménages de 1,7% en volume (après +1,8% cette année), malgré une hausse du pouvoir d'achat de 1,3%, moins importante qu'en 2015 (+1,5%).

Bercy parie enfin sur un décollage des investissements des entreprises, qui augmenteraient de 4,9% en 2016 (hors secteur de la construction) après avoir enregistré une hausse de 2,5% en 2015.

Ces grands chiffres macroéconomique seront inscrits dans le projet de loi de finances 2016, qui sera présenté en Conseil des ministres le 30 septembre avant d'être soumis au parlement en octobre.

Le ministère des Finances a d'ores et déjà annoncé pour ce budget une baisse de deux milliards d'euros de l'impôt sur le revenu, devant profiter à huit millions de foyers fiscaux, dont trois millions de nouveaux bénéficiaires.

Le gouvernement a assuré à plusieurs reprises que ce geste fiscal serait financé par des économies, et ne remettrait pas en cause les engagements de la France vis-à-vis de Bruxelles.

Partager cet article
Repost0
16 septembre 2015 3 16 /09 /septembre /2015 08:39

Si les dépenses liées aux soins médicaux progressent en France, ce n’est pas le cas du reste à charge. Ce dernier a encore diminué en 2014, selon les comptes nationaux de la santé publiés mardi.

Ainsi, sur les 190,6 milliards d’euros dépensés en 2014, soit 2.900 euros par habitant, 76,6 % ont été pris en charge par la sécurité sociale et 13,5 % par les organismes complémentaires (mutuelles, assurances, instituts de prévoyance).

Quelque 16,2 milliards d’euros sont ainsi restés à la charge des ménages, soit 8,5 % des dépenses. Le reste à charge des Français a ainsi baissé de 0,2 point, pour la troisième année consécutive, restant parmi les plus faibles des pays de l’OCDE, avec celui des Pays-Bas et du Royaume-Uni.

La part de la sécurité sociale progresse

Si le reste à charge diminue, c’est parce que la part de la sécurité sociale dans le financement des dépenses de santé, qui avait diminué entre 2006 et 2011, passant de 76,8 % à 75,9 %, a depuis progressé de 0,7 point.

A l’inverse, et c’est un « phénomène nouveau en 2014 », la part financée par les organismes de complémentaires santé (mutuelles, assurances, instituts de prévoyance) « diminue légèrement » après des années d’augmentation, passant de 13,7 % en 2013 à 13,5 % en 2014.

La ministre de la Santé Marisol Touraine a salué dans un communiqué la « nouvelle diminution du reste à charge des Français », à l’issue de la Commission des comptes de la Santé.

« Cohérence des choix politiques »

« Cette évolution résulte de la cohérence des choix politiques de ce gouvernement en faveur de l’accès aux soins. Encadrement des dépassements d’honoraires, coup d’arrêt aux mesures de désengagement de l’assurance maladie, relèvement des plafonds de la CMU-c et de l’ACS : nous avons pris des mesures fortes, concrètes, qui ont fait progresser la prise en charge des Français », s’est félicitée la ministre.

Les comptes de la santé évaluent annuellement l’ensemble des dépenses effectuées dans le secteur, et en particulier la consommation de biens et services médicaux (CSBM), qui en représentent les trois quarts.

La CSBM comprend les soins hospitaliers, les soins réalisés chez les médecins, dentistes ou laboratoires d’analyses, mais aussi les transports de malades, les médicaments et les autres frais médicaux. En sont toutefois exclues les dépenses de soins de longue durée pour les personnes âgées et personnes handicapées.

Partager cet article
Repost0
16 septembre 2015 3 16 /09 /septembre /2015 08:35

Les sénateurs veulent légiférer pour lutter contre la consommation excessive d’alcool chez les jeunes. A l’occasion de l’examen du projet de loi santé de Marisol Touraine, le Sénat a adopté ce mardi un amendement fixant un prix seuil lors d’opérations de promotion.

Fixer un prix plancher pour l'alcool

Parmi ces pratiques commerciales incitatives figurent « les happy hours ». Durant ce créneau horaire, en début de soirée généralement, un débit de boissons propose de l’alcool à des « tarifs plus avantageux que d’ordinaire et parfois très bas », a dénoncé l’auteur de l’amendement, Franck Mautaugé (PS). Cet amendement, déposé dans le cadre de l’article 4 du texte qui renforce les moyens de lutter contre les pratiques de « binge drinking » (ou « biture express »), propose d’encadrer ces pratiques commerciales en fixant un prix de vente plancher, fixé par rapport au prix de vente unitaire affiché dans l’établissement.

Marisol Touraine opposée à cet amendement

« Je prends acte de ce vote qui témoigne d’un engagement en faveur de la santé publique que j’espère voir se concrétiser par la suite », a déclaré Marisol Touraine qui s’était prononcée contre l’amendement. « La bonne volonté du gouvernement ou de l’administration n’est pas en cause : nous devons tenir compte du droit européen, des principes de libre concurrence ».

De son côté, au nom de la défense de la langue française, Jean-Baptiste Lemoyne (Les Républicains) a proposé de « parler plutôt d’alcoolisation rapide ou d’heures heureuses… ».

Le débat, qui a débuté lundi, se poursuivra jusqu’au 2 octobre, avant un vote solennel le 6 octobre.

Partager cet article
Repost0
16 septembre 2015 3 16 /09 /septembre /2015 08:27

La défiance à l’égard de la classe politique grandit, mais les Français ne se désintéressent pas pour autant des débats de la cité. Selon un sondage exclusif OpinionWay dévoilé mardi lors de la conférence VIS[i]ONS 2016 organisée par 20 Minutes et le cabinet Soon Soon Soon 74 % des Français estiment que « les idées doivent venir des citoyens pour aider les élus à agir et décider », alors que 24 % seulement pensent que les « idées doivent venir des élus dont le rôle est d’avoir une vision et de convaincre les citoyens ». Un renversement du modèle politique traditionnel.

« Critique du pouvoir et volonté de participation »

« On avait tendance à penser que la remise en cause du fonctionnement actuel n’était qu’un épiphénomène provenant des mouvements alternatifs, explique Luc Balleroy, directeur général d’Opinonway. Mais cette enquête montre que le modèle classique a vécu. La société a dans l’ensemble un désir de changement. On attend de l’élu qu’il soit plus à l’écoute des citoyens. »

« Ces résultats ne sont pas surprenants, assure Loïc Blondiaux. Les citoyens revendiquent une volonté de pouvoir, souhaitent être consultés plus souvent à l’image du sentiment positif autour du référendum actuellement », explique le professeur de sciences politiques à l’université Paris I. « C’est un signe d’évolution de la démocratie vers un aspect contributif. Les citoyens sont à la fois dans une critique du pouvoir et dans une volonté de participation. »

Des freins à la démarche

L’étude montre toutefois que « 51 % des Français ont déjà eu envie de donner leur avis à un acteur public sur les réseaux sociaux sans le faire ». Si l’attente concerne en premier lieu les élus locaux (38 %) et nationaux (37 %), comment expliquer ce blocage ? « 59 % des Français n’ont pas agi car ils estiment que leur sentiment ne serait pas pris en compte, car les acteurs ne sont pas dans une posture de dialogue », répond le sondeur.

Autre frein à la démarche : la complexité pour trouver un espace où donner son avis, citée par 28 % des personnes. « Les Français ont la perception que les entreprises publiques ou privées ont évolué en bien sur Internet pour dialoguer avec leurs clients (31 et 30 %), par l’intermédiaire des hotlines ou de Facebook par exemple. Ce n’est pas le cas des élus nationaux et locaux (seulement 10 et 20 %) », développe-t-il.

Les jeunes se sentent davantage influents

42 % des Français indiquent avoir déjà signé une pétition sur le Web et 26 % avoir déjà donné leur avis sur un projet ou un enjeu concernant leur région, ville ou quartier par Internet. Mais les dispositifs sont encore à inventer. « Ils sont de plus en plus nombreux, mais les citoyens estiment qu’à l’heure actuelle, les mécanismes de démocratie participative ont assez peu d’influence sur les décisions, car ils ne sont que rarement pris en compte par les acteurs politiques », analyse Loïc Blondiaux.

« Les citoyens qui depuis plus de deux siècles sont restés dans une position d’extériorité du fonctionnement de la démocratie représentative s’aperçoivent du décalage entre le discours actuel et les faits concrets ». Le chercheur reconnaît toutefois le succès de certains collectifs comme Nouvelle Donne, ou de certaines actions, comme le budget participatif mis en place par la ville de Paris.

« Il existe une vraie différence entre les plus jeunes et les plus vieux. 23 % des Français pensent avoir une influence forte grâce aux blogs, forums, plateformes collaboratives et réseaux sociaux. Mais sur les moins de 35 ans, on est à 36 % alors que les 50 ans et plus sont à 13 %. C’est un signe de transition de la société ». Loïc Blondiaux résume l’un des enjeux à venir du monde contemporain : « réussir la greffe de cette culture web sur le fonctionnement de l’administration et de la vie politique ».

*Sondage réalisé en ligne sur un échantillon de 1.004 personnes représentatif de la population française âgée de 18 ans et plus selon la méthode des quotas le 25 et 26 août 2015. Retrouvez le sondage par ici.

7

Partager cet article
Repost0
16 septembre 2015 3 16 /09 /septembre /2015 08:20

Manuel Valls s’est exprimé ce mardi après-midi à l’Assemblée nationale, dans le cadre du débat parlementaire sur l’intervention française en Syrie. Le Premier ministre a soutenu la stratégie choisie par François Hollande, qui exclut toute intervention française au sol. Il a en outre annoncé pour la première fois qu’une éventuelle coalition de pays voisins intervenant pour « libérer la Syrie » de l’organisation Etat islamique aurait « le soutien de la France ».

A lire aussi: L'Assemblée débat (pour pas grand chose) de l'engagement militaire français en Syrie

La France soutiendrait une intervention au sol d’une coalition de pays voisins

« Toute intervention terrestre, c’est-à-dire toute intervention au sol de notre part ou occidentale, serait inconséquente et irréaliste », a déclaré Manuel Valls, reprenant les mots de François Hollande, qui avait annoncé le 7 septembre dernier les premiers vols de reconnaissance de l’armée française en Syrie. « Mais si une coalition de pays de la région se formait pour aller libérer la Syrie de la tyrannie de Daesh, alors ces pays auraient le soutien de la France », a-t-il poursuivi.

Le Premier ministre a annoncé que François Hollande recevrait en novembre la visite du président iranien Hassan Rohani.

Les vols de reconnaissance dureront «plusieurs semaines»

Les vols de reconnaissance de l’armée française au-dessus de la Syrie, effectués pour la première fois le 8 septembre dernier, dureront « plusieurs semaines certainement » a indiqué le Premier ministre.

«12 Rafale et Mirage 2000, un Atlantique 2 et un ravitailleur C135 sont engagés. Notre frégate Montcalm, déployée en Méditerranée, continue, quant à elle, de collecter les renseignements sur la situation en Syrie», a-t-il rappelé.

Concernant les éventuelles frappes aériennes françaises, qui seront « nécessaires » selon les mots prononcés lundi par François Hollande, Manuel Valls a précisé que la France « choisira seule » les « objectifs à frapper » en Syrie. Il est « hors de question » qu’elles contribuent « à renforcer le régime de Bachar al-Assad », a-t-il ajouté.

«Aucun compromis» avec Bachar al-Assad

Le Premier ministre a estimé qu'«aucun compromis, aucun arrangement» n'était possible avec le président syrien. Il a égratigné la stratégie russe, jugeant qu'un soutien militaire au régime de Damas ne faisait qu'«alimenter la spirale de la violence».

En outre, le Premier ministre a indiqué qu’il était estimé que 133 personnes parties de France et impliquées dans les filières djihadistes irako-syriennes sont mortes à ce jour. « Nous estimons le nombre de Français ou des résidents en France enrôlés dans les filières djihadistes à 1 880 ; 491 sont sur place et 133 ont à ce jour trouvé la mort, et de plus en plus au travers d’actions meurtrières, sous forme d’attentats suicides », a précisé Manuel Valls.

Début juin, le Premier ministre avait fait état de 110 personnes parties de France tuées en Irak ou en Syrie.

Partager cet article
Repost0
16 septembre 2015 3 16 /09 /septembre /2015 08:14

La France effectuera ses premières frappes aériennes contre l'organisation Etat islamique (EI) en Syrie «dans les prochaines semaines», a annoncé mercredi le ministre français de la Défense, Jean-Yves Le Drian.

Interrogé par la radio France Inter sur l'échéance à laquelle les chasseurs français, qui effectuent depuis le 8 septembre des vols de reconnaissance au-dessus de la Syrie, passeraient à des frappes, le ministre a répondu: «Dans les prochaines semaines, dès que nous aurons des cibles bien identifiées».

Partager cet article
Repost0
16 septembre 2015 3 16 /09 /septembre /2015 08:09

Ils ne pourront pas voter. Mais ils vont débattre. Ce mercredi, les députés puis les sénateurs français sont invités à discuter de «l'accueil des réfugiés en France et en Europe».

Comme sur la question de l’intervention militaire française en Syrie, débattue mardi, le Premier ministre va commencer par développer l'action du gouvernement à l'Assemblée nationale, avant de laisser les groupes politiques s'exprimer dans ce débat de deux heures qui se terminera vers 18 heures. Le Sénat s'emparera du sujet à partir de 21h30.

Après la décision annoncée par François Hollande d'accueillir 24.000 réfugiés sur deux ans, Manuel Valls doit notamment dévoiler des mesures supplémentaires pour l'hébergement en centres d'accueil des demandeurs d'asile (Cada).

Prime de 1.000 euros

Il y avait 25.000 places de Cada en juin 2015 et 4.000 autres devaient être créées d'ici à la fin de l'année. Mais cela reste insuffisant, compte tenu du niveau des demandes d'asile (environ 65.000 en 2014). Le ministre de l'Intérieur Bernard Cazeneuve a annoncé samedi qu'une prime de 1.000 euros par place serait versée aux communes créant des hébergements supplémentaires d'ici à 2017.

Une fois n'est pas coutume, les différents groupes de gauche devraient se rejoindre dans l'hémicycle sur la nécessité «morale» d'accueillir ceux qui fuient la guerre en Syrie et en Irak et déplorer la désunion européenne sur le sujet.

A droite, Les Républicains ont été dans un premier temps pris de court par la décision d'Angela Merkel d'accueillir largement les réfugiés, à l'origine du mouvement de l'exécutif français.

Cet embarras s'était traduit par le refus de maires de participer à cet accueil, d'autres ne voulant accueillir que des réfugiés «chrétiens» et plus généralement par des divergences entre les tenants comme Nicolas Sarkozy ou Bruno Le Maire d'une position de fermeté pour ne rien céder face au Front national et ceux plus ouverts tel Alain Juppé qui juge le chiffre de 24.000 réfugiés «modéré et acceptable».

Mais le rétablissement dimanche des contrôles par l'Allemagne à sa frontière avec l'Autriche face à l'afflux des migrants a permis à la droite de se retrouver sur une ligne de «refondation de l'espace Schengen» dans un «Schengen 2».

Nicolas Sarkozy a ainsi estimé mardi devant les députés LR que la chancelière avait fait avec «huit jours de retard» ce que son parti réclamait.

Seulement 500 réfugiés prêts à venir en France pour l'instant

«Il n'y aura pas d'autre solution que d'interdire la libre-circulation des non-communautaires», a renchéri mardi le président du groupe à l'Assemblée Christian Jacob. Les Républicains veulent aussi un statut de «réfugié de guerre», qui prendrait fin avec le retour à la paix, et parallèlement «stopper les autres phénomènes migratoires», familiaux ou économiques.

Le discours est proche à l'UDI, Philippe Vigier jugeant que «Schengen est mort» et qu'«il faut inventer un nouvel espace». A l'inverse, Cazeneuve ne fait pas la même interprétation de la décision allemande, jugeant qu'elle «ne ferme pas la porte» aux migrants mais s'assure «que les pays en amont ont respecté les règles de Schengen».

Le ministre de l'Intérieur a également jugé «stupide» l'idée du Front national de réinstaurer des contrôles entre l'Allemagne et la France, objectant que «ceux qui veulent venir en Europe essaient de passer en Grande-Bretagne et en Allemagne» et renvoyant à la «réalité des chiffres».

L'Office français de protection des réfugiés et apatrides (Ofpra), qui a envoyé une équipe à Munich pour inciter un millier de Syriens et Irakiens à demander l'asile en France pour soulager l'Allemagne, n'avait convaincu que 500 personnes à la fin de la semaine dernière.

Partager cet article
Repost0
15 septembre 2015 2 15 /09 /septembre /2015 10:30

Les trois quarts (76%) des Français ne sont pas satisfaits de l'action de François Hollande (+2), un taux qui s'approche des deux tiers (64%, +3) pour Manuel Valls, selon un sondage Opinionway pour LCI et Metronews publié lundi.

76% (+2 par rapport au mois de juillet) des personnes interrogées s'estiment assez mécontentes (34%) ou très mécontentes (42%) de l'action de François Hollande comme président de la République, 20% des sondés étant assez satisfaits, 3% très satisfaits, 1% ne se prononçant pas.

64% (+3) des sondés sont assez mécontents (31%) ou très mécontents (33%) de l'action de Manuel Valls comme Premier ministre, contre 31% assez satisfaits et 5% très satisfaits, 2% ne se prononçant pas.

Tous les ministres voient leur cote de satisfaction diminuer ou stagner. C'est l'action de Laurent Fabius en tant que ministre des Affaires étrangères qui est jugée la plus satisfaisante (53%, -1).

Sondage réalisé par téléphone du 9 au 12 septembre 2015 auprès d'un échantillon de 1.021 personnes, représentatif de la population française âgée de 18 ans et plus (méthode des quotas).

Partager cet article
Repost0
15 septembre 2015 2 15 /09 /septembre /2015 10:25

L'entrée de migrants de Serbie vers la Hongrie était complètement bloquée au passage officiel de Röszke mardi, jour de la mise en place par les autorités hongroises de mesures restrictives visant à endiguer le flux des réfugiés, ont constaté des journalistes de l'AFP.

Selon des témoignages recueillis auprès des migrants du Moyen-Orient - dont certains fuyant de zones de conflits en Syrie et Irak -, les policiers hongrois ont interdit le passage autour de minuit (22H00 GMT, lundi).

La police hongroise a confirmé que ce poste-frontière, ainsi que celui d'Asothalom, éloigné de 5 killomètres, avaient été fermés, mais à partir de 07H00 (05H00 GMT). "Cette mesure a été prise en raison de l'évolution de la situation du côté serbe de la frontière, où les contrôles ne sont pas assurés", a déclaré un porte-parole de la police des frontières, Laszlo Balazs, lors d'une conférence de presse à Budapest.

Il a assuré qu'une réouverture des postes-frontières était envisageable "si les conditions sont réunies".

La veille, un nombre record de 9.380 migrants avaient réussi à franchir la frontière, selon des données de la police. Ce chiffre bat le précédent record de 5.809 arrivées dimanche.

Mardi matin, environ 300 personnes, dont des enfants, attendaient devant ce point de passage en espérant sa réouverture.

Certains migrants ont passé la nuit dans une cinquantaine de tentes, distribuées par des humanitaires, qui ont été dressées à même l'asphalte, sur les deux voies d'habitude empruntées par les voitures pour franchir la frontière.

Quelques policiers serbes observaient de loin la situation sans intervenir, les autorités de Belgrade ayant décidé de faire profil bas depuis le début de la crise migratoire.

La police hongroise avait fermé lundi le principal point de passage situé à deux kilomètres à l'est, le long d'une voie ferrée.

Depuis la mise en place par Budapest d'une clôture de barbelés sur les 175 km de la frontière serbo-hongroise, ce passage par la voie ferrée de Röszke, large d'une quarantaine de mètres, était devenu le seul point de transit de la quasi-totalité des migrants pénétrant en Hongrie.

A cet endroit, la frontière est bien étanche depuis lundi après-midi et la voie ferrée bloquée à l'aide d'un wagon auquel on a attaché un large cadre métallique couvert de barbelés. Mardi, des policiers hongrois étaient en faction mais aucun migrant ne tentait d'emprunter cette voie.

Réunis en urgence à Bruxelles, les 28 Etats membres de l'UE, ne sont pas parvenus lundi soir à un accord sur la répartition contraignante de 120.000 réfugiés, réclamée la semaine dernière par la Commission européenne pour faire face à une des pires crises migratoires en Europe depuis 1945.

Le ministre de l'Intérieur allemand, Thomas de Maizière, a évoqué mardi matin la possibilité de réduire les fonds structurels versés par l'Union européenne aux pays qui rejettent l'idée de quotas de répartition des réfugiés, après l'échec lundi d'une réunion européenne.

"Nous devons parler de moyens de pression", a-t-il dit à la chaîne allemande ZDF. Les pays qui refusent la répartition par quotas "sont des pays qui reçoivent beaucoup de fonds structurels" européens, a-t-il justifié, trouvant "juste qu'ils reçoivent moins de moyens", et disant reprendre une proposition du président de la Commission européenne, Jean-Claude Juncker.

Partager cet article
Repost0
15 septembre 2015 2 15 /09 /septembre /2015 10:19

Marielle de Sarnez, vice-présidente du MoDem, a regretté mardi que les débats au Parlement sur l'action militaire française en Syrie et l'accueil des réfugiés ne soient pas suivis d'un vote, dénonçant des "débats de façade".

"C'est le problème du dysfonctionnement de la démocratie française", a-t-elle affirmé sur Sud Radio. "Les débats ne sont pas suivis de vote, je le regrette. Ce sont des débats de façade".

Sur le fond, la députée européenne a estimé qu'"on n'échappera pas" à "une action plus déterminée" en Syrie.

"Si les Syriens s'en vont, c'est aussi parce qu'ils ont attendu, attendu, et qu'ils se rendent compte qu'il n'y a aucune perspective, qu'il n'y a même pas le début d'une action politique, militaire, diplomatique, concertée au niveau international (...)", a-t-elle déclaré.

"On ne peut pas trouver de solution en Syrie si on ne met pas autour de la table la Turquie, la Russie, l'Iran et puis l'Arabie saoudite", a-t-elle ajouté.

Selon Mme de Sarnez, "il faut hiérarchiser les choses". "Je mets Daech sur la première ligne de ce contre quoi il faut lutter", a -t-elle dit, tout en soulignant que les Syriens "partent aussi à cause du régime d'Assad".

Partager cet article
Repost0

Présentation

  • : Le blog de Zuwala Richard
  • : Prévention et santé.Insertion de personnes en détresse sociale. Intervenant sur les problèmes d'addictologie.(alcool, drogue) Photographe amateur. Membre du bureau départemental et national fédération UDI de la Somme Président de la Croix Rouge locale de Ham (80) J'ai écrit un livre paru en 2005 *Une Vie Autre et Nouvelle* édité par la Société des Écrivains. Président de la Croix Rouge de Ham (Somme) Membre du Conseil d'Administration Alcool Assistance (Somme) Secrétaire adjoint du bureau départemental de la Somme Membre du CCAS de HAM Somme
  • Contact

Recherche

Liens