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1 août 2016 1 01 /08 /août /2016 18:36

François Bayrou estime «urgente» la question du financement de l'islam

RELIGION Le président du MoDem a évoqué sur France Info une taxe sur la certification halal comme probable « réponse »...

François Bayrou. - Laurence Geai / SIPA

Le président du MoDem, François Bayrou, a affirmé ce lundi que la question du financement de l’ islam, évoquée par Manuel Valls, est « urgente », estimant qu’une taxe sur la certification halal est « probablement une réponse ».

>> A lire aussi : Manuel Valls veut «bâtir un pacte» avec l’islam

« Je pense que la question du financement est une question qui est urgente pour la société française, parce qu’il n’est pas possible d’avoir une religion qui soit financée de l’extérieur par des autorités politiques qui soient extérieures aux autorités françaises », a déclaré François Bayrou sur France Info.

« De ce point de vue là, je pense que le gouvernement a raison de poser cette question, mais si on pose cette question, alors il y en a une autre à poser, qui est quel financement pour remplacer ces financements extérieurs et pour qu’on trouve un meilleur équilibre », a-t-il poursuivi.

« On a une fondation [la Fondation pour l’islam de France] qui ne marche pas depuis 10 ans, (…) dont il faut revoir la légitimité des représentants et dont il faut revoir les sources de financement », a développé le maire de Pau. « Par exemple avait été évoquée depuis longtemps (…) une contribution sur la certification halal qui était de ce point de vue là probablement une réponse ».

Vers une police municipale armée ?

Interrogé par ailleurs sur sa décision d’armer la police municipale de sa ville face à la menace terroriste, alors qu’il y était jusqu’à présent réticent, François Bayrou a expliqué que « lorsque la menace évolue, il faut que la réponse évolue ».

« Personne ne peut dire qu’une décision, un dispositif, puisse à lui seul empêcher les horreurs que nous avons rencontrées, personne ne peut dire ça », a-t-il souligné. « On est hélas dans des circonstances qui vont durer longtemps, desquelles personne n’est à l’abri, y compris pas des villes comme les nôtres (…) et donc il faut que la réponse évolue et que ceux qui ont la charge de défendre des citoyens soient armés pour faire face à la menace », a-t-il poursuivi.

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1 août 2016 1 01 /08 /août /2016 06:39

Manuel Valls détaille le "pacte" qu'il veut construire avec l'islam en France

Le Premier ministre, favorable à l'interdiction temporaire des financements étrangers pour les mosquées, veut relancer la Fondation pour l'islam de France, une institution tombée aux oubliettes.

La refondation d'un islam de France est au cœur du discours de Manuel Valls depuis l'attentat de Saint-Etienne-du-Rouvray. Vendredi 29 juillet, dans Le Monde, le Premier ministre avait proposé d'interdire les financements étrangers pour la construction des mosquées. Il précise sa pensée, dimanche, dans une tribune publiée par le JDD. Voici ce qu'il faut en retenir.

Interdire les financements étrangers

Manuel Valls s'est dit dans Le Monde "favorable à ce que, pour une période à déterminer, il ne puisse plus y avoir de financement de l'étranger pour la construction des mosquées".

>> VIDEO. Comment sont financées les mosquées en France ?

Former les imams en France

Le Premier ministre veut également "que les imams soient formés en France et pas ailleurs". Il précise dans le JDD qu'il faut "repenser complètement la formation des imams et des aumôniers". Pour lui, "la France doit devenir un pôle d'excellence ­européen dans l'enseignement de la théologie musulmane".

Réactiver la Fondation pour l'islam

Dans le JDD, plaidant pour "un véritable pacte" avec l'Islam, le Premier ministre plaide pour "réactiver" la Fondation pour l'Islam de France. Cette instance est destinée à collecter des fonds pour financer le culte, mais laissée à l'abandon.

"Il y a urgence à aider l'islam de France à se débarrasser de ceux qui le minent de l'intérieur. Pour cela, il nous appartient de bâtir un véritable pacte avec l'islam de France", souhaite le Premier ministre. Il rappelle qu'il "y a plus de dix ans, une fondation [la Fondation pour l'Islam de France] a été créée pour réunir en toute transparence les fonds nécessaires", et souhaite lui donner une "place centrale" dans son projet.

Fermer les lieux de culte radicaux

"L'islam a trouvé sa place dans la République (...) contrairement aux attaques répétées des populismes, à droite et à l'extrême droite", martèle Manuel Valls. Il appelle cependant à "un devoir de lucidité", en particulier au sujet du salafisme : "Tous les salafistes ne sont pas des jihadistes... mais presque tous les jihadistes sont des salafistes."

"Nous devons être et nous le sommes - et nous le sommes - implacables avec tous ceux qui professent la haine et font l'apologie de la violence. Les lieux de culte qui abritent ces prédicateurs sont et seront systématiquement fermés", promet le Premier ministre. Il ajoute : "Lorsque les prédicateurs sont étrangers, ils sont et seront expulsés".

Mobiliser les pouvoirs publics et la société civile

Pour le Premier ministre "une mobilisation sans précédent des pouvoirs ­publics, en matière de prévention, de programmes de déradicalisation, de prise en charge des individus, notamment dans ces structures adaptées que seront les centres de réinsertion et de citoyenneté" est nécessaire. "Il faut une mobilisation générale de tous les acteurs publics et de la société civile dans son ensemble".

La réponse de personnalités musulmanes

Toujours dans le JDD, dimanche, un texte signé par une quarantaine de personnalités musulmanes françaises - dont le philosophe Abdennour Bidar, l'essayiste Hakim El Karoui et la sénatrice PS Bariza Khiari - appelle justement à "réactiver" cette fondation pour lui permettre de collecter des fonds. Ils se disent "concernés par l'impuissance de l'organisation actuelle de l'islam de France, qui n'a aucune prise sur les événements"

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31 juillet 2016 7 31 /07 /juillet /2016 17:41

L’alcool responsable de 7 cancers ?

Le 25 juillet 2016.

Selon une équipe de chercheurs de l’université d’Otago, en Nouvelle-Zélande, sept formes de cancers découleraient de la consommation d’alcool, même modérée. Explications.

Attention au tabac avec l’alcool

L’alcool doit être consommé avec modération. Tel est le slogan répété par les autorités sanitaires en France. Mais selon une étude néo-zélandaise, publiée dans la revue Addiction, même avec modération, l’alcool peut s’avérer dangereux pour la santé. Il interviendrait en effet directement sur le développement de sept types de cancers : le cancer du sein, du colon, du foie, de l'œsophage, du rectum, du larynx et de l'oropharynx.

« Plus la consommation est importante, plus les risques sont élevés, mais l'incidence de l'alcool sur les petits consommateurs reste considérable vue sa place dans la société », explique Jennie Connor, auteure de l'étude. Le cocktail le plus nocif serait l’association d’alcool et de tabac, qui augmenterait considérablement le risque d'attraper un cancer de la gorge ou de la bouche.

Non, le vin n’est pas bon pour le cœur !

Les femmes qui ne boivent que 70 à 140 grammes par semaine (1 à 2 verres par semaine) seraient 5 % plus à risque de cancer que les abstinentes. Mais que les petits buveurs ne s’alarment pas : arrêter de boire réduit de 15 % la probabilité de développer un cancer. Et après 30 ans de sevrage, le risque disparaît.

Selon les auteurs de l’étude, les autorités sanitaires ne devraient pas mettre en garde uniquement sur les excès, mais bien sur les risques liés à la consommation d’alcool quelle que soit la quantité. Par ailleurs, ils tiennent à condamner les études qui mettent en avant les bienfaits du vin sur la santé, notamment pour le cœur. Ces études ne seraient absolument pas fondées, selon les chercheurs néo-zélandais. « Cette étude examine également la connexion entre l'alcool et le bon fonctionnement du cœur, et pour l'instant les preuves sont plutôt faibles », précise Jennie Connor.

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31 juillet 2016 7 31 /07 /juillet /2016 17:31

L'impôt à la source entrera bien en vigueur en 2018

Christian Eckert devait présenter le projet de loi sur le prélèvement de l'impôt à la source, qui doit être mis en oeuvre le 1er janvier 2018. - CHAMUSSY/SIPA

DECLARATION D'IMPÔTS Le secrétaire d'Etat chargé du Budget a assuré que l'élection présidentielle 2017 n'aura aucune incidence sur cette réforme...

Le prélèvement à la source de l’impôt sur le revenu, qui doit entrer en vigueur au 1er janvier 2018, ne sera pas remis en cause après la présidentielle 2017, a assuré le secrétaire d’Etat au Budget Christian Eckert dans un entretien à paraître ce dimanche. « Nous prenons les dispositions nécessaires pour que cette réforme entre en vigueur en 2018 », a-t-il déclaré dans les quotidiens régionaux du groupe Ebra.

>> A lire aussi : Impôt sur le revenu: Vous en saurez plus mercredi sur le prélèvement à la source (qui rencontre quelques problèmes)

« Je suis persuadé que personne ne reviendra sur cette réforme, parce qu’elle est souhaitée par les Français, et qu’elle est souhaitable, juste et moderne », a-t-il ajouté. Une présentation par Christian Eckert du projet de prélèvement à la source de l’impôt sur le revenu, prévue mercredi en Conseil des ministres, avait dû être reportée en raison de l’attentat dans l’église de Saint-Etienne-du-Rouvray.

Ce projet consiste à ce que l’impôt sur le revenu soit prélevé par l’employeur, sur la base d’un taux d’imposition calculé et transmis par l’administration fiscale. Les revenus seront ainsi directement taxés chaque mois au titre de l’année en cours et non plus au titre de l’année précédente.

Un nouveau taux possible en cours d’année

« À partir des déclarations de revenus faites au printemps 2017, l’administration fiscale calculera le taux d’imposition effectif du foyer », a expliqué le ministre des Finances Michel Sapin dans Le Journal du dimanche. « Le contribuable en aura connaissance à l’été. Le fisc transmettra ce taux à l’employeur, la caisse de retraite, Pôle emploi… Qui prélèvera à partir de janvier et versera la somme au fisc », a-t-il détaillé.

Au printemps 2018, les contribuables devront effectuer une nouvelle déclaration de revenus sur les gains de 2017 qui aboutira le cas échéant à « un nouveau taux applicable à la rentrée » avec à la clé, un remboursement « en cas de trop-perçu » ou un « reliquat » à payer dans le cas contraire.

Comme c’est aussi le cas en Allemagne, les conjoints qui ont des écarts de revenus importants « pourront choisir un taux chacun au lieu du taux global de leur foyer ». En cas de changement d’activité ou de situation familiale, il sera possible de demander au fisc un nouveau taux en cours d’année. « L’administration le changera dans un délai de trois mois », a précisé Michel Sapin.

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31 juillet 2016 7 31 /07 /juillet /2016 17:25

Manuel Valls veut «bâtir un pacte» avec l’islam

ATTENTATS Le Premier ministre ajoute que «l'islam a trouvé sa place dans la République»...

Le chef du gouvernement Manuel Valls - BERTRAND GUAY / AFPManuel Valls estime que «l'islam a trouvé sa place dans la République» mais que, «face à la montée du jihadisme», il y a «urgence» à «bâtir un véritable pacte» avec la deuxième religion de France, via «la Fondation pour l'islam de France», dans une tribune publiée dans Le Journal du Dimanche.

>> A lire aussi : «La France est toujours la France», Manuel Valls répond à Donald Trump

«L'islam a trouvé sa place dans la République (...) contrairement aux attaques répétées des populismes, à droite et à l'extrême droite», qui ont mis cette religion au «coeur de leur rhétorique du bouc émissaire», y déclare le Premier ministre. «Ce rejet insupportable de l'islam et des musulmans, ces paroles, ces actes, tout comme les paroles et les actes antisémites, antichrétiens, doivent être combattus - et ils le sont - avec la plus grande force», assure-t-il.

Interdiction temporaire de financement étranger des mosquées

Pour autant, après les récents attentats de Nice et Saint-Etienne-du-Rouvray, l'ancien maire d'Evry appelle à «un devoir de lucidité face à la montée de l'islamisme et du jihadisme mondialisé avec sa vision apocalyptique», qui prend «en otages de nombreux musulmans de France». «Tous les salafistes ne sont pas des jihadistes... mais presque tous les jihadistes sont des salafistes. Cette mécanique infernale pousse des individus par centaines, parfois très jeunes - hommes, femmes, de culture musulmane ou convertis de fraîche date - à prendre les armes et à les retourner contre leur pays», insiste-t-il.

>> A lire aussi : Sécurité: Valls reconnaît un «échec» concernant la libération d'Adel Kermiche

Manuel Valls, qui s'est dit vendredi dans le journal Le Monde «favorable» à une interdiction temporaire du financement étranger des mosquées, rappelle qu'il «y a plus de dix ans, une fondation (la Fondation pour l'islam de France, ndlr) a été créée pour réunir en toute transparence les fonds nécessaires». «Il y a urgence à aider l'islam de France à se débarrasser de ceux qui le minent de l'intérieur. Pour cela, il nous appartient de bâtir un véritable pacte avec l'islam de France, donnant à la Fondation une place centrale», ajoute le chef du gouvernement, dans le droit fil de ce qui a été fait en 1905 avec la loi de séparation des Eglises et de l'Etat.

Une quarantaine de personnalités musulmanes lancent un appel

Dans un appel à «agir» contre «l'islamisme radical», intitulé «Nous, Français et musulmans, sommes prêts à assumer nos responsabilités» et également publié dans le JDD, une quarantaine de personnalités - dont le philosophe Abdennour Bidar, l'essayiste Hakim El Karoui et la sénatrice PS Bariza Khiari - se disent «concernés par l'impuissance de l'organisation actuelle de l'islam de France, qui n'a aucune prise sur les événements».

Préconisant de «changer de générations» et de mener «la bataille culturelle contre l'islamisme radical, auprès des jeunes et des moins jeunes», ils soulignent eux aussi qu'«il est temps» de «réactiver» la Fondation pour l'islam de France, qui «n'a jamais fonctionné», et de «lui donner la capacité de collecter des ressources».

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30 juillet 2016 6 30 /07 /juillet /2016 19:47

La violente charge de Taubira contre Sarkozy

Dans un long message, l'ex-ministre a vivement réagi aux critiques de la droite sur la politique judiciaire de Hollande. Et en appelle à la décence des élus.

Publié le 28/07/2016 à 19:12 | Le Point.fr

Le nom du post laisse peu de place à l'ambiguïté : « Riposte à Nicolas Sarkozy qui a tant de mal à prendre la mesure des nécessités. » Ce mercredi 27 juillet, l'ancienne garde des Sceaux a répondu aux critiques de la droite, et plus particulièrement de l'ex-chef de l'État, sur la politique sécuritaire et judiciaire de François Hollande dans un très long message sur son compte Facebook. Et c'est avec des mots particulièrement forts qu'elle a choisi de riposter à celui qu'elle décrit comme « un candidat putatif à la fonction suprême, dont nous savons comment il l'a exercée, sur quel ton, sous quelle forme, avec quelles méthodes et quels discours, ne réussit pas à s'élever à la hauteur que requièrent les responsabilités auxquelles il aspire en une période de si grand danger ».

Pour défendre ses années en tant que ministre, elle revient notamment sur les violentes attaques qu'elle a subies pendant quatre ans aussi bien sur sa politique que sur elle-même : « Désarmement pénal ? Mais où étaient les députés de l'UMP durant les débats parlementaires ? Ils écumaient comme à l'accoutumée studios et plateaux de télévision, à m'agonir de calomnies, mais n'avaient pas le temps de se rendre dans l'hémicycle pour y défendre leurs idées, s'ils en eurent », dénonce-t-elle, avant d'ajouter : « Ils ont fui le débat, déserté le combat, plus soucieux de leur notoriété médiatique que du sujet de société. »

L'indécence des polémiques

L'ancienne ministre défend également son bilan : « J'ai pourtant clairement exposé l'évolution du droit des peines, le sens de la peine pour les victimes, les auteurs, la société, et les conditions de son efficacité ; la part qu'ont prise dans cette évolution d'anciens sénateurs et gardes des Sceaux, y compris de la droite et du centre », explique-t-elle avant de revenir sur les polémiques liées aux deux derniers attentats de juillet : « Les voilà de retour, tellement désorientés par la macabre inventivité des terroristes djihadistes qu'ils comblent, par des provocations déplacées, des mises en cause opportunistes, des radotages malséants ce qui ressemble à leur confusion. » Et de préciser que la réforme pénale n'a porté que sur les délits et non les crimes ou les actes terroristes.

La ministre termine sa charge en concluant : « Par respect pour la souffrance des familles. Par décence. Par sens des responsabilités. De ce qui nous arrive, la situation invite, exige, supplie que chacun s'élève à hauteur des nécessités de protection des citoyens et de consolidation de notre État de droit. »

De nombreuses polémiques ont émergé ces derniers jours, la plus médiatique étant celle qui oppose Christian Estrosi au ministère de l'Intérieur sur les responsabilités à prendre concernant l'attentat de Nice. Après Bernard Cazeneuve, c'est Christiane Taubira qui est aujourd'hui attaquée en raison des failles pointées par la droite sur le parcours, notamment judiciaire, des terroristes responsables de la mort du père Hamel. Christiane Taubira, qui a quitté le gouvernement en janvier 2016, rappelle, via ce nouveau message, que, malgré sa discrétion, elle n'a pas du tout disparu de l'échiquier politique.

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30 juillet 2016 6 30 /07 /juillet /2016 19:42

La droite exige "plus d'actions" de la part de Valls

Le Premier ministre prône une interdiction temporaire des financements étrangers de mosquée. Il souhaite des imams "formés en France et pas ailleurs".

Modifié le 29/07/2016 à 17:30 - Publié le 29/07/2016 à 10:48 | Le Point.fr

Florian Philippot (FN) a renvoyé dos à dos l'exécutif et l'opposition vendredi, estimant qu'il n'y avait « rien sur le fond » dans les nouvelles propositions de Manuel Valls et mettant aussi en doute la « crédibilité » de Nicolas Sarkozy. Dans un entretien au Monde , le Premier ministre Manuel Valls s'est dit vendredi « favorable » à une interdiction du financement étranger des mosquées, souhaitant en outre « inventer une nouvelle relation » avec l'islam de France. « Il n'y a rien sur le fond », a jugé sur Europe 1 Florian Philippot, l'un des vice-présidents du Front national.

« Interdiction temporaire du financement étranger des mosquées ? On le demande depuis des années et des années », a-t-il lancé. « Pourquoi temporaire ? C'est un principe : on ne peut pas accepter de voir des mosquées en France financées par l'Arabie Saoudite, la Turquie, le Qatar ou les puissances du Maghreb qui se font d'ailleurs une concurrence entre elles », a-t-il poursuivi. « Tout cela est forcément malsain, voire dangereux, du fait de l'orientation de certains de ces pays, notamment du fait qu'ils vont vers le salafisme, et je crois que nous avons intérêt à prendre cette décision », a dit Florian Philippot.

« Un exercice d'autosatisfaction »

Dans un communiqué, Les Républicains ont demandé à Manuel Valls « plus d'actions » et « moins de polémiques ». « Si le Premier ministre prétend faire preuve de sang-froid, alors qu'il prenne enfin les mesures à la hauteur de la situation exceptionnelle que nous affrontons. Un peu plus d'actions et un peu moins de polémiques », peut-on lire. « L'État de droit n'est pas là pour protéger la libre circulation des terroristes », explique le parti de droite. « La question est simple, en l'occurrence : le gouvernement a-t-il fait le maximum pour empêcher les attentats ? Non, malheureusement », dénoncent Les Républicains, qui saluent la « seule proposition » du Premier ministre « qui va dans le bon sens »: l'interdiction temporaire du financement étranger des mosquées, qu'il a mentionnée dans son entretien.

Les élus LR Christian Estrosi et Éric Ciotti ont également interpellé Manuel Valls après sa proposition d'interdire temporairement le financement étranger des mosquées. Le député des Alpes-Maritimes et président du conseil départemental Éric Ciotti (LR) a dénoncé vendredi sur Twitter un « indécent exercice d'autosatisfaction » de Manuel Valls sur le terrorisme, son « hypocrisie » et des « demi-mesures ». « Hypocrisie de (Manuel) Valls qui se prononce contre le financement étranger des mosquées mais a refusé mon amendement en ce sens il y a 10 jours ! », a aussi lancé Éric Ciotti. « Début juillet (Manuel) Valls autorisait l'ouverture d'une mosquée financée par l'Arabie Saoudite à Nice. S'il est cohérent il doit la faire fermer ! » a-t-il encore ajouté sur le réseau social.

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30 juillet 2016 6 30 /07 /juillet /2016 19:27

Face au terrorisme, Juppé ne prône ni l'angélisme ni la surenchère

Lors d'un point presse, le maire de Bordeaux, et favori à la primaire, a annoncé qu'il fallait "changer de braquet" dans la réponse au terrorisme.

Publié le 29/07/2016 à 19:05 | Le Point.fr

Lors que la primaire se rapproche et que beaucoup de candidats ont mis sur la table des propositions, Alain Juppé a vanté son « sang-froid » dans la réponse aux actes terroristes. Un peu plus tôt, dans Le Monde, Manuel Valls a reproché vendredi à Nicolas Sarkozy de « perdre ses nerfs ». Les Républicains sont montés au créneau.

Le maire de Bordeaux, lors d'une conférence de presse à Paris, a prôné l'« intransigeance et sang-froid dans les mois qui viennent. » L'ancien Premier ministre a rejeté tout « angélisme »: « l'État a la responsabilité de protéger les concitoyens ». « Pas de surenchère non plus », a-t-il poursuivi . « La Constitution doit être respectée », a dit le maire de Bordeaux en direction de la droite. « Entre ces deux principes, un équilibre doit être trouvé. »Pour lui, l'État de droit, que le gouvernement prétend vouloir préserver pour rejeter certaines mesures proposées par l'opposition, « prévoit des mesures exceptionnelles dans des circonstances exceptionnelles. » Mais « nous ne sommes pas allés au bout de ce que l'État de droit permet », a-t-il ainsi rappelé.

Favorables aux centres de déradicalisation

Alain Juppé a rappelé les six « leviers » sur lesquels il faut, selon lui, agir en « changeant de braquet » : le renforcement du renseignement, des capacités de défense de l'Europe, l'optimisation de la sécurité, l'organisation de l'islam de France, tout en insistant sur deux d'entre eux. Tout d'abord, « rendre plus efficace la réponse judiciaire et pénale à la menace terroriste », notamment en « accélérant les délais d'instruction et de jugement », mais aussi en « durcissant certaines sanctions », avec un « délit de séjour sur les opérations terroristes extérieures ou tentative de séjour à l'extérieur" de ce type. Celui que les sondages donnent face à Nicolas Sarkozy au second tour de la primaire est lui aussi favorable au recours, dans les cas les plus critiques, à des « centres de déradicalisation ».

Juppé croit « plus que jamais » à l'identité heureuse

Deuxième élément, « l'intensification de la lutte contre la radicalisation islamique ». Juppé a appelé les musulmans français à « prendre l'initiative pour se structurer » et a souhaité que soient fixées « les règles entre l'islam de France » et la République. Juppé a dit croire « plus que jamais » à son concept d'« identité heureuse », critiqué par ses adversaires à la primaire. « Je ne suis pas de ceux qui considèrent qu'on va mettre tout le monde dans un même moule et assimiler tout le monde selon le même profil, ce n'est pas vrai. »

Faisant référence à son voyage en Polynésie française, dont il vient de rentrer, il a souligné les « origines, les couleurs de peau, les religions différentes », comme éléments qui font « notre France, à deux conditions : qu'on ne tombe pas dans le communautarisme et qu'on partage quelque chose en commun ».

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30 juillet 2016 6 30 /07 /juillet /2016 19:16

le prélèvement à la source aura lieu quelle que soit l'issue de 2017

Le secrétaire d'État au Budget réaffirme que la réforme sera appliquée dès 2018, alors que le projet doit être soumis aux parlementaires bientôt.

La révolution aura lieu. Quoi qu'il arrive, quelle que soit la majorité en 2017. Le prélèvement à la source de l'impôt sur le revenu, qui doit entrer en vigueur au 1er janvier 2018, ne sera pas remis en cause après la présidentielle 2017, a assuré le secrétaire d'État au Budget Christian Eckert dans un entretien à paraître dimanche.

« Nous prenons les dispositions nécessaires pour que cette réforme entre en vigueur en 2018 », a-t-il déclaré dans les quotidiens régionaux du groupe Ebra. « Je suis persuadé que personne ne reviendra sur cette réforme, parce qu'elle est souhaitée par les Français, et qu'elle est souhaitable, juste et moderne », a-t-il ajouté.

Une grande majorité de Français favorable

Une présentation par Eckert du projet de prélèvement à la source de l'impôt sur le revenu, prévue mercredi en conseil des ministres, a dû être reportée en raison de l'attentat dans l'église de Saint-Étienne-du-Rouvray. Ce projet consiste à ce que l'impôt sur le revenu soit prélevé dès 2018 par l'employeur, sur la base d'un taux d'imposition calculé et transmis par l'administration fiscale. Selon un sondage réalisé par Odoxa pour FTI Consulting, Les Échos et Radio Classique publié en juin, les deux tiers des Français (65 %) sont favorables au prélèvement à la source de l'impôt sur le revenu.

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29 juillet 2016 5 29 /07 /juillet /2016 20:20

Valls reconnaît un «échec» concernant la libération d'Adel Kermiche

SOCIETE Il y a « une ligne infranchissable : l’Etat de droit », a martelé le chef du gouvernement...

Le chef du gouvernement Manuel Valls - BERTRAND GUAY / AFP

Après le ministre de l’Intérieur Bernard Cazeneuve mercredi et le garde des Sceaux Jean-Jacques Urvoas jeudi, le Premier ministre Manuel Valls a répondu ce vendredi dans Le Monde aux attaques de l’opposition après les attentats de Nice et de Saint-Etienne-du-Rouvray, martelant qu’il y a « une ligne infranchissable : l’Etat de droit ».

L’assignation à résidence sous bracelet électronique de Kermiche, un « échec »

Revenant sur l’attentat qui a coûté la vie au prêtre Jacques Hamel, le Premier ministre a estimé que la décision de la justice antiterroriste de libérer Adel Kermiche, un des deux auteurs de l’attentat djihadiste de Saint-Etienne-du-Rouvray, en l’assignant à résidence sous bracelet électronique, est un « échec, il faut le reconnaître ».

« Cela doit conduire les magistrats à avoir une approche différente, dossier par dossier, compte tenu des pratiques de dissimulation très poussées des jihadistes », déclare le Premier ministre, tout en affirmant qu’il ne sera pas « celui qui, au mépris de tout équilibre des pouvoirs, tomberait dans la facilité de rendre ces juges responsables de cet acte de terrorisme ».

La réponse de Valls à Sarkozy qui « perd ses nerfs »

« Mon gouvernement ne sera pas celui qui créera des Guantanamo à la française », a toutefois réaffirmé le Premier ministre dans les colonnes du Monde.

« Cette guerre, qui ne concerne pas que la France, va être longue et nous allons connaître d’autres attentats. Mais nous allons la remporter. Car la France a une stratégie pour gagner cette guerre », affirme le Premier ministre. Et d’expliquer : « Nous devons, d’abord, écraser cet ennemi à l’extérieur ».

Mercredi, le président du parti Les Républicains (LR), Nicolas Sarkozy, a proposé dans un entretien au Monde plusieurs mesures visant à sortir du « cadre » juridique actuel. Il a également estimé que face à la « barbarie », « la gauche est tétanisée ». Le lendemain, son numéro deux chez Les Républicains, Laurent Wauquiez, réclamait dans Le Figaro la démission du Premier ministre et du ministre de l’Intérieur.

>> A lire aussi : Echanges tendus entre Valls et Wauquiez à l'Assemblée

« Nicolas Sarkozy perd ses nerfs », selon le premier ministre. Pour lui, la stratégie de Nicolas Sarkozy de « discréditer la gauche en alimentait les peurs pour se constituer un capital politique » ne peut se « justifier » par « la primaire de la droite » ou « l’élection présidentielle ».

« Etre lucide face à la menace »

De son côté, Manuel Valls tempère et estime qu'« être lucide face à la menace, ce n’est pas basculer dans le populisme » et que « sur la sécurité, la gauche n’a pas de leçons à recevoir ». Face aux propositions des Républicains, il appelle les Français à « rejeter les solutions démagogiques qui font croire que nous pouvons en terminer [avec la menace terroriste] en quelques mois ».

En rappelant que « tout ce qui renforce notre efficacité mérite d’être retenu, mais il y a une ligne infranchissable : l’Etat de droit. A ce titre, l’enfermement d’individus dans des centres sur la base du seul soupçon est moralement et juridiquement inacceptable. »

« Cependant, nous avons changé d’époque. Nous devons changer nos comportements. C’est une véritable révolution dans notre culture de sécurité qu’il faut engager », ajoute le chef du gouvernement. Par ailleurs, Manuel Valls estime que « la lutte contre la radicalisation sera l’affaire d’une génération », et qu’elle doit mêler « prévention » et « programmes de déradicalisation ». « Nous devons enfin bâtir un puissant contre-discours qui ne doit pas être que le travail de l’Etat, mais de toute la société civile », ajoute-il.

Enfin, le Premier ministre estime qu’il « faut une remise à plat et inventer une nouvelle relation avec l’islam de France ». Manuel Valls envisage d’interdire le financement des mosquées par l’étranger « pour une période à déterminer ».

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Présentation

  • : Le blog de Zuwala Richard
  • : Prévention et santé.Insertion de personnes en détresse sociale. Intervenant sur les problèmes d'addictologie.(alcool, drogue) Photographe amateur. Membre du bureau départemental et national fédération UDI de la Somme Président de la Croix Rouge locale de Ham (80) J'ai écrit un livre paru en 2005 *Une Vie Autre et Nouvelle* édité par la Société des Écrivains. Président de la Croix Rouge de Ham (Somme) Membre du Conseil d'Administration Alcool Assistance (Somme) Secrétaire adjoint du bureau départemental de la Somme Membre du CCAS de HAM Somme
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