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19 juillet 2016 2 19 /07 /juillet /2016 19:46

la prolongation de l'état d'urgence en débat à l'Assemblée nationale

Le pronostic vital de 19 blessés était encore engagé mardi matin, selon la ministre de la Santé, Marisol Touraine.

François Hollande s'est dit prêt à prolonger de six mois l'état d'urgence, après l'attentat à Nice (Alpes-Maritimes). "Ma responsabilité, c'est de prolonger au-delà du 26 juillet l'état d'urgence, a déclaré le chef de l'Etat lors d'un déplacement à Lisbonne (Portugal), mardi 19 juillet. Pour trois mois, même si je suis ouvert pour aller encore trois mois de plus, à la condition bien sûr que nous l'utilisions pour ce qu'il peut donner, ce n'est pas une simple proclamation." Le projet de loi de prolongation de l'état d'urgence sera examiné à partir de 16h30 en commission à l'Assemblée nationale.

La prolongation de l'état d'urgence débattu à l'Assemblée. Cinq jours après l'attentat de Nice, le gouvernement demande mardi soir aux députés de prolonger l'état d'urgence, avec une extension de six mois comme le réclame une partie de la droite. e record de durée, sans interruption, de l'état d'urgence (près de 8 mois pendant la guerre d'Algérie) est d'ores et déjà battu.

Les 84 personnes tuées ont été formellement identifiées, a annoncé le parquet de Paris. Les certificats de décès et les permis d'inhumer, qui permettent de restituer les corps aux familles, peuvent être délivrés après cette identification.

Le pronostic vital de 19 personnes blessées toujours engagé. "Hier soir, il y avait encore 70 personnes blessées et hospitalisées, dont 19 pour lesquelles le pronostic vital reste engagé", a déclaré, mardi matin sur RTL, la ministre de la Santé, Marisol Touraine.

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18 juillet 2016 1 18 /07 /juillet /2016 18:40

les Français majoritairement mécontents de son adoption

Des manifestants contre la loi travail face à des CRS le 5 juillet 2016 à Paris - PHILIPPE LOPEZ AFP

Sept Français sur dix sont "mécontents" de l'adoption définitive du projet de loi travail, qui doit ...

Sept Français sur dix sont "mécontents" de l'adoption définitive du projet de loi travail, qui doit intervenir cette semaine, et plus de la moitié d'entre eux souhaitent que les manifestations contre le texte se poursuivent, selon un sondage Odoxa pour Les Echos, Radio Classique et FTI Consulting paru lundi.

71% des personnes interrogées se déclarent "mécontentes" de l'adoption du texte, contre seulement 28% qui se disent "satisfaites". Cette proportion n'a pas varié depuis la présentation du projet de loi il y a cinq mois, même après le retrait de mesures très contestées comme le plafonnement des indemnités prud'homales, ou pendant le blocage des raffineries et dans les transports, souligne l'institut de sondage.

Chez les sympathisants PS, ils sont une courte majorité (52%) à se dire "satisfaits" de son adoption.

Alors que les syndicats opposés au texte ont annoncé une nouvelle journée de mobilisation le 15 septembre, 55% des Français estiment qu'ils ont "raison de poursuivre leur contestation". Ils ne sont que 34% à approuver la poursuite du mouvement chez les sympathisants du PS, mais 76% chez les sympathisants de gauche hors PS.

Dans le conflit, tout le monde est jugé perdant, le numéro de la CGT Philippe Martinez, arrivant au premier rang (76%), devant François Hollande (70%), la ministre du Travail Myriam El Khomri (65%) et le Premier ministre Manuel Valls (65%) ex-æquo, et le leader de la CFDT Laurent Berger (60%).

Enfin, six Français sur dix (59%) pensent que la loi aura un impact sur la situation économique et sociale du pays dans les années à venir. Seuls 13% jugent qu'elle n'en aura aucun.

Sondage réalisé en ligne le 14 juillet auprès d'un échantillon de 1.011 personnes représentatif de la population française, selon la méthode des quotas.

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18 juillet 2016 1 18 /07 /juillet /2016 18:29

"Aucun gouvernement n'a fait autant jusqu'à présent contre le terrorisme", répondent Valls et Cazeneuve à Sarkozy

Le Premier ministre et le ministre de l'Intérieur n'ont pas apprécié les critiques du président des Républicains, interviewé dimanche 17 sur TF1, après l'attentat de Nice du 14 juillet.

La réplique aux critiques. "Aucun gouvernement n'a fait autant jusqu'à présent pour lutter contre le terrorisme", ont déclaré Manuel Valls et Bernard Cazeneuve, dimanche 17 juillet dans la soirée. Le Premier ministre et le ministre de l'Intérieur ont ainsi répondu au président du parti Les Républicains, Nicolas Sarkozy.

>> Attentat de Nice : suivez notre direct

Trois jours après l'attentat de Nice, l'ex-président de la République avait affirmé un peu plus tôt dimanche, sur TF1, que "tout ce qui aurait dû être fait depuis dix-huit mois", et les attentats commis en janvier 2015, "ne l'a pas été".

"Nous répondons par une mobilisation totale de nos forces"

"Nous répondons d'abord par une mobilisation totale de nos forces, dont nous rehaussons les effectifs - 9 000 emplois de policiers et de gendarmes recréés sur l'ensemble du quinquennat, dont 1 900 pour renforcer le renseignement intérieur, quand 12 500 avaient été supprimés entre 2007 et 2012", soulignent Manuel Valls et Bernard Cazeneuve dans un communiqué conjoint.

Ils mettent aussi en avant "l'augmentation de 17% des crédits de fonctionnement des forces de sécurité intérieure" depuis 2012, "là où ils avaient diminué d'autant lors du précédent quinquennat" de Nicolas Sarkozy.

Des résultats selon l'exécutif

Les deux ministres rappellent les "trois lois antiterroristes" et la "loi renseignement" adoptées ces dernières années et insistent sur leur "action déterminée pour la prévention de la radicalisation", avec notamment "la création d'un centre de réinsertion et de citoyenneté par région d'ici à la fin 2017".

Selon eux, l'action "résolue" de l'exécutif "donne des résultats". "Seize attentats ont été déjoués sur notre sol depuis 2013. 160 individus en lien avec des activités terroristes ont été arrêtés depuis le début de l'année en France, grâce à l'action de nos services. Depuis le rétablissement des contrôles aux frontières au soir du 13 novembre, 48 millions de personnes ont été contrôlées à l'ensemble de nos frontières terrestres, aériennes et maritimes, et 28 000 individus ont été empêchés d'entrer sur notre territoire", notent-ils.

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17 juillet 2016 7 17 /07 /juillet /2016 20:11

un ministre table sur le 1er janvier 2019 pour une sortie effective de l'UE

Un drapeau européen devant Big Ben à Londres, le 2 juillet 2016 - Niklas HALLE'N AFP

Le ministre britannique du Commerce international a indiqué dimanche qu'il tablait sur le 1er janvie...

Le ministre britannique du Commerce international a indiqué dimanche qu'il tablait sur le 1er janvier 2019 comme date de sortie effective de l'Union européenne pour le Royaume-Uni qui dit avoir entamé des discussions avec l'Australie et le Canada.

Ce calendrier impliquerait que le gouvernement britannique active d'ici la fin de l'année l'article 50 du Traité de Lisbonne, qui permet de notifier formellement la volonté du pays de quitter l'UE et ouvre sur une période de négociations de deux ans.

Le 1er janvier 2019 "est la date sur laquelle je travaille et elle pourrait être avancée si nécessaire", a déclaré au Sunday Times le ministre Liam Fox, un eurosceptique historique dont la mission spécifique est de développer les liens avec les pays hors de l'Union européenne.

M. Fox indique, à cet égard, avoir déjà entamé des discussions informelles avec plusieurs pays, dont le Canada, en vue de nouer des accords de libre échange, même si le Royaume-Uni ne peut signer aucun accord avant d'avoir quitté l'UE.

Le ministre, qui doit se rendre aux États-Unis la semaine prochaine, a dit "se pencher sur une douzaine d'accords de libre-échange en dehors de l'UE pour être prêts lorsque nous quitterons" l'union.

La nouvelle Première ministre Theresa May s'est, elle, entretenue samedi avec son homologue australien Malcolm Turnbull qui, selon Downing Street, espère nouer dès que possible un accord de libre échange avec le Royaume-Uni.

"C'est très encourageant que l'un de nos plus proches alliés internationaux cherche déjà à établir un tel accord. Cela montre que le Brexit peut marcher pour le Royaume-Uni", a souligné Theresa May dans un communiqué.

Avant d'être investie mercredi dernier, la Première ministre avait indiqué qu'elle ne comptait pas activer l'article 50 "avant la fin de l'année", alors que la Commission européenne refuse de débuter les négociations sans ce préalable.

Lors de sa première visite officielle, vendredi à Édimbourg, Theresa May a souligné qu'elle cherchait d'abord à "unifier l'approche du Royaume-Uni", alors que l’Écosse s'est prononcée à 62% pour un maintien dans l'UE.

Nicola Sturgeon, la Première ministre de l’Écosse, a déclaré dimanche à la BBC que cette intention renforçait "de manière considérable la position de l’Écosse".

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17 juillet 2016 7 17 /07 /juillet /2016 20:02

Nicolas Sarkozy tacle François Hollande et son coiffeur

COIFFEUR GATE Dans son édition de mercredi 13 juillet, «Le Canard Enchaîné» a révélé le salaire du coiffeur de François Hollande...

Nicolas Sarkozy (LR) chez Roger-Pradier le 24 mars 2016. - GUILLAUME SOUVANT / AFP

A moins d’un an de l’élection présidentielle, pas question de se faire de cadeau. Au lendemain des révélations publiées dans le Canard Enchaîné, mardi 13 juillet, sur le salaire du coiffeur de François Hollande, Nicolas Sarkozy en a profité pour faire un peu d’humour.

>> A lire aussi : Coiffeur de Hollande: «Cet épisode malheureux vient occulter un bilan favorable dans la gestion du budget de l’Elysée»

« Ça doit être un bon coiffeur »

Sur les images captées en Corse par la chaîne BFMTV à l’occasion d’une séance de dédicace de livre, La France pour la vie, le président du parti Les Républicains échangent quelques mots avec l’un de ses partisans. En cause, le salaire mensuel brut de 9.895 euros du coiffeur de François Hollande. Attaqué à multiples reprises lors de son quinquennat sur la gestion du budget de l’Elysée, Nicolas Sarkozy a décidé de rendre la pareille, fustigeant « les gens qui donnent des leçons ». Et de conclure, face à son interlocuteur qui rappelle la somme annuelle dépensée pour le coiffeur présidentiel : « Ça doit être un bon coiffeur ».

De bonne guerre donc dans un contexte de pré-campagne électorale mais un jeu dangereux rappelle Le Lab d’Europe 1, faisant référence à la maquilleuse personnelle de Sarkozy, employée à plein-temps entre 2010 et 2012 à l’Élysée et rémunérée près de 8.000 euros par mois.

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17 juillet 2016 7 17 /07 /juillet /2016 19:54

François Hollande menace de virer Emmanuel Macron

POLITIQUE L'avertissement a été lancé ce jeudi par le président de la République, lors de la traditionnelle interview du 14-Juillet…

François Hollande lors de la traditionnelle interview du 14 juillet 2016 à l'Elysée. - France2

François Hollande a de nouveau rappelé à l’ordre son ministre de l’Economie Emmanuel lors de la traditionnelle interview du 14-Juillet, ce jeudi.

>> Le live du 14-Juillet, en direct

Le chef de l’Etat a menacé d’évincer le remuant ministre s’il ne respectait pas « deux règles » : la « solidarité » gouvernementale et la nécessité de « servir jusqu’au bout » sans « démarche personnelle et encore moins présidentielle ».

« Dans un gouvernement, il n’y a pas de démarche personnelle »

« Respecter ces règles c’est rester au gouvernement, ne pas les respecter, c’est ne pas y rester », a lancé le chef de l’Etat lors de son interview du 14 juillet sur TF1 et France 2. « Dans un gouvernement, il n’y a pas de démarche personnelle et encore moins présidentielle ».

Sera-t-il entendu ? Car du côté d’Emmanuel Macron, l’objectif est 2017: lors d’un meeting mardi soir avec son nouveau parti politique En Marche !, le ministre a annoncé son intention de porter son mouvement « jusqu’à 2017 et jusqu’à la victoire ». A bon entendeur…

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17 juillet 2016 7 17 /07 /juillet /2016 13:44

"Le terrorisme fait partie de notre quotidien pour longtemps"

Le Premier ministre répond également aux critiques de l'opposition dans un entretien au "Journal du Dimanche".

Trois jours après la tuerie de la promenade des Anglais à Nice, Manuel Valls estime que "le terrorisme fait partie de notre quotidien pour longtemps". "Soyons clairs : nous avons changé d'époque", souligne le Premier ministre dans le Journal du dimanche dans son édition du 17 juillet. "La menace terroriste est désormais une question centrale, durable", prévient-il.

Selon lui, "on pourrait refuser de voir la réalité en face, oublier, passer à autre chose, mais je dois la vérité aux Français : le terrorisme fait partie de notre quotidien pour longtemps".

A propos de l'attentat de Nice (84 morts), M. Valls affirme qu'"on sait maintenant que le tueur s'est radicalisé très rapidement. "Daech fait feu de tout bois et encourage aussi le passage à l'acte d'individus inconnus de nos services", ajoute le Premier ministre, démentant toute "divergence" avec le ministre de l'Intérieur, Bernard Cazeneuve, à propos du caractère jihadiste de l'attaque de Nice.

"La réponse ne peut pas être la 'trumpisation' des esprits"

M. Valls s'en prend aussi à l'opposition et à "certains politiques irresponsables (qui) disent que cet attentat était évitable". "Je comprends les interrogations, les colères des proches des victimes (...) Mais je ne veux pas de polémiques inutiles", prévient le chef du gouvernement. "Les services de l'État et la ville de Nice avaient préparé ensemble ce 14-Juillet, comme ils avaient préparé le carnaval ou l'Euro", rappelle M. Valls en réponse à Christian Estrosi, président LR de Paca qui a critiqué depuis jeudi soir les moyens engagés pour assurer la sécurité dans sa ville.

"Si Christian Estrosi, ancien maire de Nice, avait le moindre doute, il pouvait demander l'annulation du feu d'artifice. Il ne l'a pas fait. Il y a une différence nette entre la dignité d'Anne Hidalgo après les attentats de janvier et de novembre et l'attitude de Christian Estrosi", dénonce Manuel Valls. Il met par ailleurs en garde contre toute surenchère: "Je vois bien, aussi, dans l'escalade des propositions, monter la tentation de remettre en cause l'État de droit".

"Chacun connaît ma détermination, l'autorité est pour moi une valeur essentielle. Mais remettre en cause l'État de droit, remettre en cause nos valeurs serait le plus grand renoncement", fait-il valoir. "La réponse à l'État islamique ne peut pas être la 'trumpisation' des esprits", en référence à Donal Trump, candidat républicain à l'élection présidentielle américaine, estime M. Valls.

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16 juillet 2016 6 16 /07 /juillet /2016 19:02

Marine Le Pen (FN) dénonce les "carences gravissimes de l'Etat"

La présidente du FN Marine Le Pen a dénoncé samedi les "carences gravissimes de l'Etat dans sa missi...

Marine Le Pen tient une conférence de presse au siège du FN à Nanterre, le 16 juillet 2016 après l'attentat de Nice - ALAIN JOCARD AFP Lancer le diaporama

La présidente du FN Marine Le Pen a dénoncé samedi les "carences gravissimes de l'Etat dans sa mission première, la protection de nos compatriotes", après l'attentat meurtrier de Nice.

"Dans n'importe quel pays du monde, un ministre au bilan aussi épouvantable que Bernard Cazeneuve, 250 morts en 18 mois, aurait démissionné depuis longtemps", a aussi affirmé, au sujet du ministre de l'Intérieur Marine Le Pen, lors d'une conférence de presse au siège du parti d'extrême droite, à Nanterre.

"Nous voyons un président de la République, un Premier ministre et un ministre de l'Intérieur passer leur temps à commenter des attentats, à dire qu'il était impossible de les éviter, à sermonner tous ceux qui osent critiquer leur inaction et à continuer à donner des leçons à la terre entière sans jamais se remettre en cause", a-t-elle lancé.

Pour Mme Le Pen, l'attentat de Nice est "la conséquence d'une idéologie meurtrière qu'on laisse se développer dans notre pays, l'idéologie du fondamentalisme islamiste", la conséquence "du fatalisme" du gouvernement et du "renoncement à l'autorité de l’État", a-t-elle assuré.

"Quand on nous dit qu'il s'agit d'actes imprévisibles" ou attribués "à la seule folie humaine (...), quand un Premier ministre nous dit que nous devons nous habituer aux attaques terroristes, quand un autre responsable nous dit que le problème ne pourra être réglé que sur plusieurs générations, j'entends un discours de renoncement qui ne peut inciter la population qu'au défaitisme, au découragement et à l'angoisse", a-t-elle ajouté.

"Les gouvernements que la France connaît depuis des décennies n'ont eu de cesse de refuser d'agir, de préférer à la fermeté et à l'autorité la culture de l'excuse, de la compréhension", a insisté Mme Le Pen.

"Il est aussi inadmissible d'entendre l'opposition donner des leçons", a-t-elle dit en visant Les Républicains, elle qui est aussi "profondément responsable du chaos que connaît notre pays, parce qu'elle avait désarmé l’État en affaiblissant considérablement nos forces de police et de renseignement, parce qu'elle était aussi immigrationniste, parce qu'elle avait mené une politique étrangère suicidaire", a dénoncé la présidente du FN.

"Une telle crise doit nous amener à dire: Hollande, Valls, Cazeneuve, Sarkozy, et consorts, plus jamais ça, plus jamais eux, plus jamais une telle incapacité, plus jamais un tel renoncement au pouvoir", a-t-elle conclu.

Marine Le Pen a ensuite déroulé ses propositions déjà connues pour "éradiquer l'islamisme radical": "raffermir le sentiment national", retour du "service militaire, "garde nationale" qui pourrait "remplacer le dispositif Sentinelle", hausse du budget militaire "rapide à 2% du PIB avec un objectif de 3%", "rétablissement des frontières nationales", etc.

"Il y a une trop grande complexité et un trop grand cloisonnement de notre dispositif antiterroriste. Il faut créer une agence française de lutte antiterroriste", en "intégrant mieux" l'administration pénitentiaire, a-t-elle demandé.

"Il faut recréer un vrai renseignement de proximité et réparer la faute capitale de Nicolas Sarkozy qui supprima les renseignements généraux", a-t-elle ajouté.

Mme Le Pen a aussi de nouveau préconisé la déchéance de nationalité pour les binationaux radicalisés, elle s'en est prise à "la double peine supprimée par Nicolas Sarkozy" et a demandé la "suppression" de "la double nationalité extra-européenne" et du droit du sol, la surveillance des mosquées et l'expulsion des "imams radicalisés".

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16 juillet 2016 6 16 /07 /juillet /2016 18:53

«Le contexte était plus propice à une remise en question du gouvernement»

INTERVIEW Contrairement à janvier ou novembre 2015, l’union nationale aura rapidement volé en éclats après la tuerie de Nice. Le politologue Jean-Daniel Levy explique pourquoi…

Le président de la région Provence Alpes Cote d'Azur, Christian Estrosi, répond aux questions de la presse ce samedi 16 juillet. - AFP

« Des carences gravissimes de l’Etat dans sa mission première : la protection de nos compatriotes. » La salve est signée Marine Le Pen, présidente du Front National, lors d’une conférence de presse ce samedi, au siège du parti d’extrême droite à Nanterre. C’est la dernière critique en date adressée à François Hollande et à son gouvernement après l’attentat de Nice perpétré jeudi soir sur la promenade des Anglais. Celles-ci se sont multipliées dans les rangs de l’opposition quelques heures seulement après le carnage. Les Républicains Alain Juppé, Georges Fenech, Henri Guaino ou Christian Estrosi en tête.

Jean-Daniel Levy, directeur du département « Politique & Opinion » d’Harris Interactive, revient pour 20 Minutes sur cette onde de choc politique.

>> A lire aussi :Suivez la situation en direct

Comment expliquer que l’union nationale n’ait duré pas plus d’une minute cette fois-ci ?

On franchit peu à peu des étapes. En janvier 2015, les attaques contre Charlie Hebdo et l’Hyper Cacher avaient été des moments de stupeur et de sidération. En novembre, lors de l’attentat du Bataclan, on s’attendait cette fois-ci à une attaque terroriste, mais il y avait encore assez peu d’interrogations sur la responsabilité de l’Etat. La tuerie de Nice s’inscrit dans un autre contexte. Quelques jours auparavant, plusieurs membres d’une commission d’une commission d’enquête parlementaire sur les attentats de 2015 avaient pris la parole pour signaler des points que le gouvernement devait améliorer dans la sécurité du pays. Cet attentat arrive à un moment où émerge le sentiment que la sécurité est moins bien tenue.

L’imminence aussi de la présidentielle 2017 a-t-elle joué aussi ? L’opposition a-t-elle vu dans cet attentat l’opportunité d’un coup politique ?

Nous sommes en effet dans un moment de précampagne présidentielle. Dans ce contexte, l’union nationale ne pouvait pas complètement perdurer. Il est à noter d’ailleurs qu’Alain Juppé [candidat déclaré à la primaire à droite] est dans les premiers à avoir émis des critiques. On ne s’attendait pas forcément à ce que ce soit lui.

Les cotes de popularité de François Hollande et de Manuel Valls étaient en hausse après les attentats de novembre 2015… En sera-t-il de même après celui de Nice ?

Déjà en novembre, les cotes de confiance des deux hommes politiques avaient monté moins nettement qu’après janvier 2015. Et en janvier 2015 d’ailleurs, ce n’est pas tant l’attentat qui avait fait grimper les cotes de popularité, mais toute la mobilisation derrière. Notamment celle du 11 janvier. Après ce nouvel attentat, il est difficile d’anticiper les évolutions de l’opinion. Cela dépendra notamment de ce que révélera l’enquête. S’agira-t-il d’un attentat islamiste ou la tuerie d’un déséquilibré ? Mettra-t-elle au jour des défaillances fortes de la part de l’Etat en matière de sécurité ?

La lutte contre le terrorisme sera-t-elle à coup sûr la thématique dominante de la présidentielle de 2017, comme le chômage ou la lutte contre la délinquance ont pu l’être par le passé ?

Mardi dernier, avant l’attaque de Nice, Harris Interactive a publié un sondage pour LCP sur ce qu’attendent les Français de l’allocution de François Hollande lors du 14 juillet. La thématique de la sécurité venait avant le chômage et la croissance économique. En janvier dernier, le chômage était devant. La lutte contre le terrorisme sera donc très probablement une thématique importante de la prochaine présidentielle. Mais on ne peut pas exclure qu’il y aura un grand débat sur l’Europe en parallèle. Nous sommes encore assez loin de cette présidentielle. Et sur l’antiterrorisme, est-ce qu’il y aura à des approches radicalement différentes de la part des candidats ? Aujourd’hui, ce n’est pas tout à fait le cas. On est davantage dans la nuance que dans des appréciations radicalement différentes.

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16 juillet 2016 6 16 /07 /juillet /2016 06:51

"C'est un attentat, ça ne fait pas de doute. Reste à savoir au nom de qui"

Alain Chouet, ancien chef du service de renseignement de sécurité de la DGSE, explique pourquoi, dans le cadre de la tuerie de ce 14-Juillet, on peut parler d'"attentat" et d'"acte terroriste".

Le conducteur du camion qui a fait 84 morts, jeudi 14 juillet à Nice, a été formellement identifié. Il s'agit d'un Tunisien de 31 ans, non connu des services anti-terroristes. Pour l'heure, rien ne permet encore de le relier à l'Etat islamique (EI) ; qui n'a de son côté rien revendiqué.

François Molins, le procureur de Paris en charge de l'enquête, parle pourtant d'"attentat" et de "terrorisme'". Alain Chouet – un ancien chef du service de renseignement de sécurité de la DGSE (Direction générale de la Sécurité extérieure) – revient pour francetv info sur l'utilisation de ces termes et explique que ce n'est pas tant le profil exact du conducteur qui importe, mais plutôt le rôle que joue ce drame dans la stratégie globale de l'EI.

Francetv info : le drame de Nice est-il un attentat ?

Alain Chouet : Techniquement, ça ne fait pas de doute. A partir du moment où vous rentrez dans une foule avec un camion avec pour objectif de tuer des gens, c'est un attentat. Reste à savoir pour le compte de qui cela a été commis. C'est là qu'on observe le profil de l'individu, le mode opératoire, la cible.

Il a choisi la cible qui était certes la plus proche de lui mais c'est aussi un symbole. Dans le monde arabe, ils connaissent essentiellement deux villes en France : Paris parce que c'est la capitale, et Nice, qui est très connue parce que les gens riches y viennent en vacances. Ça n'aurait pas eu le même retentissement dans le monde arabe si ça avait été Bordeaux.

Peut-on également parler d'"acte terroriste" ?

"Acte terroriste" ça veut dire que ça s'inscrit dans une stratégie de terreur, et là c'est bien le cas , c'est la stratégie de terreur de l'EI. Je ne serais pas étonné qu'ils revendiquent.

Cet acte s'inscrit dans la stratégie globale de l'EI, dans les consignes qu'il donne. [Alain Chouet fait référence au message audio diffusé le 21 septembre 2014 dans lequel le porte-parole de l'EI déclare : "Si vous pouvez tuer un incroyant américain ou européen, en particulier les méchants et sales Français, (…) alors comptez sur Allah et tuez-le de n’importe quelle manière. (…) Frappez sa tête avec une pierre, égorgez-le avec un couteau, écrasez-le avec sa voiture, jetez-le d’un lieu en hauteur, étranglez-le ou empoisonnez-le. "]

Le message qu'ils veulent donner, c'est : "faites donc des attentats, on sera contents". L'EI a opéré sa transition vers le terrorisme international. Sa stratégie, c'est l'opposition à l'ennemi lointain. Toute action qui peut lui être imputée est bonne pour lui.

Peut-on d'ores et déjà qualifier le conducteur du camion de "terroriste", même si l'on en sait peu sur lui?

On en sait effectivement peu sur lui. Il faut encore attendre d'avoir plus d'éléments. On ne peut pas exclure qu'il s'agisse d'un déséquilibré, à la Breivik. Techniquement c'est un attentat, il n'y a pas de discussion, mais si vous prenez les Etats-Unis par exemple où il y a une tuerie presque tous les jours, les auteurs ne sont qualifiés de terroristes que s'ils sont musulmans.

Ici, c'est assez inévitable, je pense qu'il y a deux cas de figure : soit il y aura un lien avéré avec l'Etat islamique, soit on imputera ça de toute façon à Daech. En tant que participant à la stratégie globale de terrorisme, il sera qualifié lui aussi de terroriste.

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Présentation

  • : Le blog de Zuwala Richard
  • : Prévention et santé.Insertion de personnes en détresse sociale. Intervenant sur les problèmes d'addictologie.(alcool, drogue) Photographe amateur. Membre du bureau départemental et national fédération UDI de la Somme Président de la Croix Rouge locale de Ham (80) J'ai écrit un livre paru en 2005 *Une Vie Autre et Nouvelle* édité par la Société des Écrivains. Président de la Croix Rouge de Ham (Somme) Membre du Conseil d'Administration Alcool Assistance (Somme) Secrétaire adjoint du bureau départemental de la Somme Membre du CCAS de HAM Somme
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