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30 avril 2016 6 30 /04 /avril /2016 21:07

Hollande perd encore du terrain, à 19%, Valls remonte légèrement, à 30%

La cote de popularité de François Hollande a encore chuté en avril, à 19% (-2 points en un mois), tandis que celle de Manuel Valls a légèrement remonté à 30% (+2), selon un sondage BVA pour Orange et iTELE publié samedi.

Manuel Valls (g) et François Hollande le 19 mars 2016 à Saint-Denis - FRANCK FIFE AFP

© 2016 AFP

Quatre Français sur cinq (80%, +1 point) ont exprimé une «mauvaise opinion» du président de la République (50% de «très mauvaise opinion» et 30% de «plutôt mauvaise opinion»), 69% (-2 points) du Premier ministre (30% «très mauvaise», 39% «plutôt mauvaise»).

Avec 19% de «bonnes opinions» (17% «plutôt bonne» et 2% «très bonne»), la popularité du chef de l'Etat «est inférieure de 11 points au score le plus bas atteint par Nicolas Sarkozy durant la période 2007-2012 (en février et avril 2011)», note l'institut.

François Hollande retrouve le niveau le plus bas atteint dans ce baromètre en septembre 2014, après les départs du gouvernement d'Arnaud Montebourg, Benoît Hamon, Aurélie Filippetti.

Quant à Manuel Valls, BVA juge qu'il est «un peu tôt pour affirmer qu'il a réussi à amorcer un réel mouvement d'amélioration».

François Hollande accuse un net repli des bonnes opinions chez les sympathisants PS à 56% (-9 points depuis mars, -13 depuis février). Parmi l'ensemble des sympathisants de gauche, il recueille 42% de bonnes opinions (-1 depuis mars, -8 points depuis février) et reste à 15% chez les sympathisants de la gauche de la gauche.

Manuel Valls perd 2 points chez les sympathisants PS, à 62%, mais en gagne 3 points dans l'ensemble de la gauche, à 45%, et 3 chez les seuls sympathisants de la gauche de la gauche, à 18%.

Seuls 10% des Français jugent la politique de l'exécutif «efficace» (-1), 88% pensant l'inverse (stable). 21% la considèrent «juste» (-1), 78% étant d'un avis contraire (+2).

Un sondé sur deux (50%, inchangé) juge par ailleurs qu'Alain Juppé (LR), candidat à la primaire à droite, devrait avoir «davantage d'influence dans la vie politique».

Deuxième, le ministre de l'Economie Emmanuel Macron, dont la cote d'influence progresse de 4 points à 48%.

Autre candidat à la primaire à droite, Bruno Le Maire (LR) arrive troisième, avec 36% (+1), devant François Bayrou (MoDem) à 33% (-1), puis François Fillon (LR) à 31% (+1).

L'ancien président de la République et actuel patron des Républicains, Nicolas Sarkozy est 22e (19%, -3).

La présidente du FN, Marine Le Pen, apparaît à la 10e place (26%, - 2).

Le cofondateur du Parti de Gauche, Jean-Luc Mélenchon se classe 21e (20%, -1), l'écologiste Cécile Duflot 28e (12%, -1).

Enquête réalisée les 25 et 26 avril auprès d'un échantillon de 1.300 personnes de plus de 18 ans, recrutées par téléphone, puis interrogées par internet, selon la méthode des quotas.

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30 avril 2016 6 30 /04 /avril /2016 12:34

«Il n'y a aucune alternative crédible à l'énergie nucléaire», affirme Nicolas Sarkozy

20 Minutes avec AFP

L'ancien chef de l'Etat Nicolas Sarkozy - GUILLAUME SOUVANT / AFP

NUCLEAIRE L’ancien chef de l’Etat juge que la fermeture de Fessenheim est « une erreur historique »…

« Il n’y a simplement aucune alternative crédible à l’énergie nucléaire », affirme Nicolas Sarkozy. Dans un entretien au Journal du dimanche publié samedi, l’ancien chef de l’Etat déclare que la droite, si elle revient au pouvoir en 2017, abrogera l’objectif de réduire d’ici 2025 la part du nucléaire de 75 à 50 % dans la production d’électricité.

>> A lire aussi : EDF négocie son indemnisation pour la fermeture de la centrale de Fessenheim

En l’absence selon lui d’alternative, « il faut donc maintenir le parc actuel, et investir pour développer une nouvelle génération de centrales », affirme le président des Républicains, dont le parti tient une convention mardi sur l’énergie. La fermeture de Fessenheim, confirmée par François Hollande pour cette année à l’occasion de la conférence environnementale, « est une erreur historique », juge-t-il.

Fessenheim « ne pose aucun problème de sécurité »

« L’Autorité de sûreté nucléaire, après avoir examiné la centrale, lui a accordé plusieurs années d’exploitation supplémentaires. À lui seul, le site de Fessenheim fournit notamment, l’électricité de toute la région Alsace. Elle rapporte plus de 300 millions d’euros de bénéfices à EDF et elle ne pose aucun problème de sécurité », plaide-t-il.

« De deux choses l’une : soit les centrales sont dangereuses et, dans ce cas, la France comptant 58 réacteurs nucléaires, pourquoi fermer ceux de Fessenheim et pas les autres ? Soit ce n’est pas dangereux et, dans ce cas-là, pourquoi fermer Fessenheim ? Uniquement, par pure tactique électorale, pour rattraper désespérément les écologistes ? On est très loin du sens de l’État », dénonce-t-il.

Sur la situation financière d’EDF, l’ancien président estime que « la seule solution sera d’ouvrir le capital d’EDF pour lui permettre d’investir dans son développement : investir dans l’EPR, et notamment en Grande-Bretagne, mais aussi investir pour développer un nouveau modèle de centrales de milieu de gamme, qui permette de gagner des appels d’offres dans d’autres pays ». « Mais cette ouverture du capital d’EDF ne peut être que partielle : le nucléaire est une activité stratégique et il ne peut être question d’une privatisation à 100 % d’EDF », ajoute-t-il.

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30 avril 2016 6 30 /04 /avril /2016 06:00

La forte baisse des défaillances d'entreprises encensée par François Hollande

A.-L.B. avec AFP

Le président François Hollande à l'Elysée, le 26 avril 2016. - Thibault Camus/AP/SIPA

ENTREPRISES Pour François Hollande, la forte baisse des défaillances d’entreprises au 1er trimestre 2016 signifie que « la reprise économique est là »…

« Ca va mieux », assurent le chef de l’Etat et le gouvernement depuis l’intervention télé de François Hollande, le 14 avril.

Après la baisse dunombre de demandeurs d’emploi en mars, le président s’est félicité ce jeudi à Gennevilliers (Haut-de-Seine) de la forte baisse des défaillances d’entreprises (-10,1 %) au 1er trimestre 2016.

« Reprise économique »

Pour lui, ce chiffre est « le meilleur chiffre pour saluer le fait que la reprise économique est là ».

>> A lire aussi: «Dialogues citoyens» avec François Hollande ou l’urgence de rebondir face aux Français

« Ça veut dire qu’il y aura moins de suppressions d’emplois », a aussi affirmé le président de la République lors d’une visite chez Thales, soulignant que cette baisse du nombre de défaillances d’entreprises est la plus forte « depuis 2009 ».

Baisse de 10 %

Selon une étude du cabinet Altares publiée jeudi, le nombre de défaillances d’entreprises a baissé de 10,1 % sur un an au premier trimestre, l’amélioration de la conjoncture profitant enfin aux TPE (très petites entreprises).

De janvier à mars 2016, environ 16.309 entreprises ont été placées en procédure de sauvegarde, de redressement ou de liquidation judiciaire. Elles étaient 18.136 un an plus tôt.

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30 avril 2016 6 30 /04 /avril /2016 05:51

Un Français sur trois est «souvent d'accord» avec les idées du FN

SONDAGE En avril 2002, ils n'étaient que 19%...

Marine Le Pen et Marion Maréchal-Le Pen à Nice, le 27 novembre 2015. - Lionel Cironneau/AP/SIPA

20 Minutes avec AFP

Un Français sur trois se dit aujourd'hui «souvent d'accord» avec les prises de position du Front national, une proportion en forte progression au cours des dernières années, selon un sondage Odoxa diffusé vendredi soir.

>> A lire aussi : Pourquoi le Front National abandonne son traditionnel défilé du 1er mai

Si 33% des personnes interrogées sont «souvent d'accord» avec le FN, une forte majorité des deux tiers, 67%, est d'un avis contraire. En avril 2002, les Français n'étaient que 19% à se dire d'accord avec les positions du FN, après la qualification de Jean-Marie Le Pen pour le second tour de l'élection présidentielle.

>> A lire aussi : Marion Maréchal-Le Pen «saoulée par les valeurs de la République»

Si les sympathisants de gauche ne sont que 11% (contre 89%) a être «souvent d'accord» avec le Front national, c'est le cas de 29% des proches de la droite (contre 71%), selon cette enquête réalisée pour iTélé et Paris Match. Près de quatre Français sur dix (38%) estiment par ailleurs que si Marine Le Pen était élue présidente de la République, elle ferait «ni mieux ni moins bien» que François Hollande. Ils sont 40% à penser qu'elle ferait «plutôt moins bien» et 22% qu'elle ferait «plutôt mieux».

Enquête réalisée en ligne auprès d'un échantillon de 1.023 personnes de 18 ans et plus, selon la méthode des quotas, avec une marge d'erreur de 1,4% à 3,1%.

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29 avril 2016 5 29 /04 /avril /2016 20:47

Jean-Luc Mélenchon tire à boulets rouges sur le trio Hollande-Valls-Macron

CLASH Pour le député européen « le macronisme c’est une vision du monde extrêmement primaire, barbare »…

Jan-Luc Mélenchon à l'Elysée à l'occasion de la venue du dirigeant cubain Raul Castro, le 1er février 2016 - WITT/SIPA

Jean-Luc Mélenchon, qui se veut être un candidat « du peuple », proche du mouvement #NuitDebout, s’oppose avec véhémence à la « caste » de la finance.

Le député européen, candidat à la présidentielle de 2017, charge le ministre de l’Economie et le couple Hollande-Valls à la tête de l’exécutif dans un entretien à L’Obs, paru ce vendredi.

Une tirade anti-Macron

« L’aspiration à l’égalité est intacte. C’est elle qui s’exprime à travers Bernie Sanders », estime Jean-Luc Mélenchon, à propos du rival d’ Hillary Clinton dans la course à l’investiture démocrate aux Etats-Unis.

« A l’inverse, Emmanuel Macron se révèle lorsqu’il propose aux jeunes de devenir milliardaires. Personne ne fait ce rêve. Le rêve, c’est de pouvoir vivre dignement », affirme Jean-Luc Mélenchon à propos du ministre de l’Economie, pourtant plébiscité par les sympathisants de gauche. Et le député européen de se lancer dans une violente charge contre le benjamin du gouvernement.

>> A lire aussi : Les Français préfèrent dormir chez Macron que chez Valls

« Ce qui est passéiste, c’est le macronisme. C’est une vision du monde extrêmement primaire, barbare, où quelques-uns s’en sortent et où le grand nombre croupit ou pâtit. Le rêve d’un monde où une petite poignée d’élites pourrait gouverner, tantôt au fouet tantôt au caramel, une masse de gens que l’on drogue avec des illusions. »

« Une connivence totale » avec #NuitDebout

« Macron est la énième coqueluche produite par le système pour faire exploser la gauche de l’intérieur », poursuit Jean-Luc Mélenchon. « On les a tous eus ! Rétrospectivement, Rocard a l’air d’un communiste exalté. Ensuite, on a eu Strauss-Kahn. Ces gens-là font aujourd’hui figure de gauchistes parce que nous sommes passés à Valls. Mais à peine celui-ci est-il monté sur le cheval de bois du manège que le système a dégainé Macron. Rien de nouveau sous le soleil. Mais les pantins sont de plus en plus pitoyables ! »

Et le député européen de s’adoucir au moment d’évoquer les manifestants de #NuitDebout, qui occupent la place de la République à Paris depuis près d’un mois. Il martèle avoir « une connivence totale » avec le mouvement. « Nuit debout doit s’étendre, car c’est au fond la stratégie de la "France insoumise" », le mouvement lancé par l’élu du Parti de gauche Jean-Luc Mélenchon pour sa campagne présidentielle, justifiant ainsi sa ligne politique.

>> A lire aussi : «Nuit magique», «Nuit sans toi», «Nuit d'ivresse»... Le premier mois de #NuitDebout en chansons

Hollande et Valls hors de la gauche

Interrogé sur l’existence en France de deux gauches « irréconciliables », comme l’avait affirmé le Premier ministre, Jean-Luc Mélenchon estime qu'« il n’y en a qu’une ». Toutefois, il précise que Manuel Valls « n’est pas dedans. Il a repris deux points du programme de Madame Le Pen : les cotisations sociales transférées directement dans le salaire et la déchéance de nationalité. Expliquez-moi ce que cet homme-là fait au milieu de nous ? On peut dire que c’est un républicain de droite, mais il n’a rien à voir avec notre famille intellectuelle, dont il se prétend membre. »

Même son de cloche concernant le président de la République. « Nous sommes victimes du vol des mots. Quand le PS et son personnage clé, François Hollande, ont fait du mot "gauche" la pauvre chose mensongère aujourd’hui au pouvoir, comment nommer clairement ? » interroge Jean-Luc Mélenchon.

« En France, il n’y a plus de clivage entre le PS et les Républicains mais des nuances », lance-t-il. « Il y a en revanche un clivage entre la politique qui avalise la domination du capital financier et du productivisme et celle qui prône une alternative »

Il affirme enfin « c’est la finance qui menace de mort le système mondial par sa folie. Mon ennemi, c’est l’oligarchie avec sa suite sociale : la caste. »

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29 avril 2016 5 29 /04 /avril /2016 20:40

Nicolas Sarkozy respecte les militants, «c'est leur pensée qui est vide»

MANIFESTATIONS L’ancien chef de l’Etat est en partie revenu sur ses propos qualifiant les militants du mouvement de « gens qui n’ont rien dans le cerveau »…

L'ancien chef de l'Etat Nicolas Sarkozy - GUILLAUME SOUVANT / AFP

Le chef de file des Républicains fait marche arrière. Après avoir traité les militants de NuitDebout de « gens qui n’ont rien dans le cerveau », Nicolas Sarkozy tente aujourd’hui de minimiser ses propos. Interrogé à ce sujet par Le Petit Journal du jeudi 28 avril, l’ancien chef de l’État a précisé qu’il « respecte » évidemment les participants à NuitDebout, « comme tous les citoyens ». Mais c’est « leur pensée qui est vide », a-t-il ajouté.

« Ils n’ont pas de programme (…) qu’ils se présentent à des élections » s’ils en ont marre de la politique, a expliqué Nicolas Sarkozy.

>> A lire aussi : Sans cerveau, paumés, violents... #Nuitdebout face aux préjugés

En déplacement à Nice ce mardi, le patron des Républicains n’avait pas été tendre avec les manifestants. Ce sont « des gens qui n’ont rien dans le cerveau et qui viennent […] donner des leçons », avait-il expliqué. Une déclaration qui avait beaucoup fait réagir les réseaux sociaux et une partie de la classe politique.

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29 avril 2016 5 29 /04 /avril /2016 20:28

Mais que reproche Manuel Valls à Emmanuel Macron ?

Dans un long entretien au magazine "Society", le Premier ministre revient sur le cas d'Emmanuel Macron. Le ministre de l'Economie a multiplié les sorties ces dernières semaines.

Manuel Valls assure ne pas vouloir faire un "procès" à Emmanuel Macron. Cependant, le chef du gouvernement remet en place son ministre de l'Economie dans un entretien au magazine Society, publié vendredi 29 avril. En avril, le locataire de Bercy a lancé son propre mouvement politique, "En marche", et multiplié les sorties illustrant une prise de distance avec l'Elysée. Voici ce que lui reproche Manuel Valls :

Ne pas jouer assez "collectif"

"Qu'il y ait des talents, des expressions différentes, ce n'est pas un problème. En revanche, ce que je crois profondément, c'est qu'il y faut du jeu collectif", plaide Manuel Valls dans Society. "Il ne peut pas y avoir dans l'équipe gouvernementale ceux qui sont à la tâche tous les jours, qui sont mobilisés pour la réussite du quinquennat, et ceux qui ont un autre agenda. On ne peut pas être ministre et préparer un autre agenda que celui du président de la République", a-t-il encore martelé, pointant un risque de "tensions".

Interrogé sur ces "tensions" avec son ministre de l'Economie par des journalistes dans l'avion qui le conduisait à Nouméa jeudi, Manuel Valls a en outre ironisé: "Je ne crois pas que ce soit avec moi maintenant" qu'il y a des tensions. Il a selon Le Monde renvoyé à François Hollande la charge de "traiter" le problème.

Prôner un "ni droite ni gauche" dangereux

"La gauche aujourd'hui ne me satisfait pas", avait déclaré Emmanuel Macron lors d'un entretien diffusé le 24 avril sur Arte. "Ni à droite, ni à gauche", dit-il, son mouvement "En Marche" a pour ambition de dépasser les clivages partisans, sans toutefois s'inscrire dans une perspective présidentielle. Mais "le 'ni droite ni gauche' est dangereux", a estimé Manuel Valls, interrogé par Society.

Pour le Premier ministre, il faut en revanche "apprendre à gouverner autrement", alors que le Front national s'invitera probablement au 2e tour de la présidentielle. Qu'il soit de droite ou de gauche, la manière dont le vainqueur "va devoir gouverner le pays sera forcément différente", assure Manuel Valls. "Il ne pourra pas faire comme s'il n'y avait pas eu cette élection."

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29 avril 2016 5 29 /04 /avril /2016 08:56

Manuel Valls reconnaît «des erreurs»

BILAN Le Premier Ministre cite quatre erreurs majeures dont « le moment et la façon de présenter la loi Travail »...

Le Premier ministre Manuel Valls - ALAIN JOCARD / AFP

Le Premier ministre estime qu’il « rassemble à gauche » et revendique sa légitimité à son poste de chef de gouvernement malgré son petit score à la primaire de 2011, tout en reconnaissant des « erreurs » durant le quinquennat Hollande.

Valls, le rassembleur

« Si j’ai été nommé Premier ministre, ce n’est pas uniquement parce que j’ai de l’énergie ou que je devais "faire du Valls" pour reprendre les mots de François Hollande, mais parce que j’étais en phase avec ce qui venait d’être engagé » début 2014, affirme le chef du gouvernement dans cet entretien fleuve.

Alors que le journaliste lui rappelle ses 5 % à la primaire socialiste, il répond : « Comment pouvez-vous dire cela ? ». « On peut être minoritaire à un moment et se trouver plus tard en position de rassembler », justifie-t-il. « Et je rassemble à gauche, malgré ce que vous pensez ».

Un « ni-ni » dangereux

Défendant le fait que la gauche se pose la « question identitaire », qui sera selon lui au coeur du débat de la présidentielle de 2017, il regrette que « la gauche, trop souvent, n’a apporté de réponses qu’économiques et sociales ». « Bien sûr il faut lutter contre la pauvreté, mais tous les débats, exacerbés parfois, qui traversent la société française, sur l’école, sur la place de l’islam, sur le voile, sur la jeunesse, interroger profondément ce que nous sommes », détaille-t-il.

« Le "ni droite ni gauche" est dangereux », estime Manuel Valls, pour qui il faut « apprendre à gouverner autrement », alors que le Front national s’invitera probablement au 2e tour de la présidentielle. Qu’il soit de droite ou de gauche, la manière dont le vainqueur « va devoir gouverner le pays sera forcément différente », dit-il, « il ne pourra pas faire comme s’il n’y avait pas eu cette élection ».

>> A lire aussi : Macron serait-il l'homme providentiel de la gauche ?

A propos de la campagne à venir, il reconnaît qu'« il va falloir être capable d’expliquer que oui, sur certains sujets, nous avons changé, que ça ne correspond pas forcément à tel ou tel engagement ». Il ajoute que François Hollande a gagné la présidentielle de 2012 « un, parce qu’il apparaissait comme celui qui pouvait battre Sarkozy », « deux, parce qu’il apparaissait crédible, notamment sur les questions économiques et budgétaires ».

Valls reconnaît des erreurs

Mais, juge le Premier ministre, « il faut être capable d’analyser sa propre action et reconnaître ses erreurs ». Il en cite quatre dont « le moment et la façon de présenter la loi Travail », aujourd’hui contestée dans la rue. Il estime également que son camp a « sous-estimé à quel point la société française était fracturée ». « Nous avons cru - pas moi - que la société était moins dure alors qu’elle était davantage sous tension », explique-t-il.

>> A lire aussi : Violents affrontements lors des manifestations de jeudi

« C’est plus difficile d’être à gauche que d’être à droite, c’est plus difficile de gouverner quand on est à gauche parce qu’il y a en permanence une interpellation morale », analyse Manuel Valls, pour qui « une partie de la gauche » reste « mal à l’aise » avec l’exercice du pouvoir.

Il regrette enfin d’assister à « un moment politique très étrange : le débat a lieu au sein de la droite parce qu’il y a la perspective de la primaire, il a aussi lieu au sein de la gauche ou des gauches - procès en trahison, primaire ou pas, interrogation sur la candidature de François Hollande, etc - mais le débat n’a pas lieu entre la droite et la gauche ! C’est un comble ! Et le Front national prospère sur ce silence ».

Valls tacle Macron

« On ne peut pas être ministre et préparer un autre agenda que celui du président de la République », estime le Premier ministre.

>> A lire aussi : Le clip du mouvement de Macron épinglé par «Le Petit Journal»

Il assure ne pas vouloir faire un « procès » à Emmanuel Macron, qui a lancé en avril son mouvement politique ni à droite ni à gauche, « En Marche ! », mais estime qu'« il ne peut pas y avoir dans l’équipe gouvernementale ceux qui sont à la tâche tous les jours, qui sont mobilisés pour la réussite du quinquennat, et ceux qui ont un autre agenda ».

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29 avril 2016 5 29 /04 /avril /2016 07:25

Trois questions pour comprendre la forte baisse du nombre de chômeurs

Pôle emploi a annoncé mardi le plus fort recul du chômage depuis septembre 2000, avec quelque 60 000 demandeurs d’emploi de catégorie A en moins entre février et mars. Francetv info décrypte ces chiffres.

Pôle emploi a enregistré une baisse record de 60 000 demandeurs d’emploi de catégorie A entre février et mars, soit la plus forte baisse depuis septembre 2000. Comment interpréter cette embellie sur le front du travail ? Francetv info décrypte ces chiffres annoncés mardi 26 avril.

Qu'est-ce que cela signifie, 60 000 chômeurs de "catégorie A" en moins ?

Comme tous les mois, Pôle emploi a publié ses chiffres du chômage. Et comme tous les mois, malgré une baisse de 60 000 demandeurs d'emploi de catégorie A, les chiffres ont suscité la critique.

Cette catégorie comprend uniquement les demandeurs inscrits à Pôle emploi n'ayant aucune activité professionnelle. Elle ne prend pas en compte ceux occupés partiellement, ni les chômeurs non inscrits à Pôle emploi, comme l’explique l’Observatoire français des conjonctures économiques (OFCE).

Les économistes, eux, préfèrent se fier aux chiffres publiés tous les trois mois par l'Insee. Ils sont basés sur la définition du chômage au sens du Bureau international du travail. Sont comptabilisées les personnes correspondant aux trois critères suivants : être totalement sans emploi ; pouvoir en accepter un dans les 15 jours et avoir cherché activement un emploi dans le mois précédent l’enquête – ou en avoir trouvé un qui commence dans moins de trois mois.

Les derniers chiffres publiés par l’Insee datent de fin 2015 : au 4e trimestre, le chômage avait reculé de 0,1% par rapport au trimestre précédent, s'établissant à 10,3% de la population active.

Il n'y a pas vraiment 60 000 chômeurs en moins, alors ?

Si 60 000 demandeurs d'emploi ont effectivement quitté la catégorie A entre février et mars, 48 000 personnes ont rejoint les catégories B et C dans le même temps. "On ne peut pas interpréter les chiffres du chômage sans prendre en considération les catégories B et C, qui représentent les demandeurs qui ont une activité réduite et dont le nombre a fortement augmenté", explique Bruno Ducoudré, économiste à l’OFCE . En prenant en compte les catégories A, B et C, on observe en fait que la baisse du nombre de demandeurs d’emploi n’est pas de 60 000, mais de 8 700 entre février et mars.

Ce jeu de vases communicants est fréquemment exploité par les gouvernements pour faire baisser artificiellement les chiffres du chômage. En janvier par exemple, François Hollande avait lancé un plan de formation de 500 000 chômeurs pour l'année 2016. Pour l'opposition, cette mesure vise uniquement à transférer des chômeurs des catégories A, B et C vers la catégorie D, et ainsi inverser la courbe du chômage, promise par le candidat Hollande, comme l'explique Le Monde.

De son côté, l'opposition n'a pas hésité non plus à reprendre certains chiffres à son avantage, à l'image du président de l'UDI, Jean-Christophe Lagarde.

Problème : ces chiffres donnés par la Direction de l'animation de la recherche, des études et des statistiques (Dares), relayés pas le député, ne peuvent être honnêtement comparés aux chiffres du chômage, car ils sont le résultat de moyennes trimestrielles, alors que Pôle emploi donne une évolution du nombre de demandeurs d’emploi sur un mois.

Par ailleurs, ils sont inexacts puisque ce ne sont pas les radiations, mais les cessations d'inscription pour défaut d'actualisation qui représentent 8,3% des sorties de demandeurs d'emploi. Les radiations décidées par Pôle emploi, elles, ne concernent que 2,3% des cas, selon les indicateurs d'avril 2016 de la Dares.

Enfin, si les stages et les radiations administratives peuvent expliquer une baisse du nombre de demandeurs d’emploi, il est important de noter que ces indicateurs sont restés stables sur les derniers mois, comme le fait remarquer France info.

La situation s'améliore, quand même?

Yannick L'Horty, économiste au laboratoire Erudite, insiste sur l'importance d’observer la tendance davantage que les chiffres en dents de scie présentés chaque mois. Et cette tendance – qui était en hausse continue jusqu’à il y a peu – n’est plus si claire au regard des chiffres des trois derniers mois. Le nombre de chômeurs de catégorie A a augmenté de 17 000 entre mars 2015 et mars 2016, contre +164 000 entre mars 2014 et mars 2015. "On escalade une montagne depuis huit ans en se demandant où est le sommet, juge Yannick L'Horty. La tendance qui se dessine laisse penser qu’on l’a peut-être atteint."

Pour Bruno Ducoudré, cette baisse est cohérente avec l’accélération de la croissance (+1,3%) en 2015 et les créations d’emploi. Mais l’augmentation du nombre de demandeurs de catégorie B et C (+4,8% et +10% respectivement) témoigne surtout de l'augmentation du nombre d’emplois en intérim précaires.

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28 avril 2016 4 28 /04 /avril /2016 06:52

Pensez-vous que la France est en déclin ?

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Non

Ne se prononce pas

©ALAIN JOCARD / AFP

Orange avec AFP, publié le 28 avril

François Hollande l'affirme depuis plusieurs jours chiffres économiques à l'appui : "la France va mieux". Mais selon un sondage publié mercredi par Ipsos-Sopra Steria pour "Le Monde", SciencesPo et la Fondation Jean-Jaurès, près de 9 Français sur 10 (86%) estiment, au contraire, que la France "est en déclin". Un chiffre en hausse de 7 points par rapport à avril 2015.

Les sondés sont cependant 62% (+9 points sur un an) a considéré que cette situation "n'est pas irréversible".

Les résultats de ce sondage, intitulé "les fractures françaises", pointent à nouveau du doigt la classe politique. En trois ans, l'image du système et de la classe politique s'est fortement dégradée : pour 72% des personnes interrogées (+6 points), "la plupart des hommes et des femmes politiques sont corrompus" et pour 83% (+7 points) "le système démocratique fonctionne mal en France". Le modèle démocratique est d'ailleurs de plus en plus critiqué : pour 70% (-4) il reste "irremplaçable", mais pour 30% (+4), d'autres systèmes peuvent être "aussi bons". Pour sept Français sur dix (70%, +1), la société "évolue vers trop d'assistanat".

LA MONDIALISATION, "UNE MENACE" POUR 58% DES SONDÉS

Les sondés sont 88% (+3) à souhaiter "un vrai chef en France pour remettre de l'ordre" et 87% (-1) considèrent que "l'autorité est une valeur trop souvent critiquée". Le souhait de voir rétablie la peine de mort s'atténue en revanche (48%, -4) après une poussée en 2015. Pour sept Français sur dix (70%, +1), la société "évolue vers trop d'assistanat".

Les PME restent au top des structures et institutions auxquelles les Français font confiance (82%, -2), devant l'armée (81%, +1), la police (79%, +2) et l'école (75%, +1). Mais la confiance dans la justice (49%, -1), les banques (36%, -5), l'Union européenne (27%, -8), le Parlement (27%) ou les partis politiques (8%, -1) s'effrite. La défiance à l'égard du monde extérieur reste forte : pour 58% (+2) des personnes interrogées, la mondialisation est "une menace pour la France" et, pour 74% (+2), "il faut renforcer les pouvoirs de notre pays, même si cela doit conduire à limiter ceux de l'Europe". Toujours attachés à la monnaie unique, les Français souhaitent à 73% (-2) que la France "reste dans la zone euro".

Pour 65% (-2) d'entre eux, "il y a trop d'étrangers en France" et pour 58% (+2) "les immigrés ne font pas d'efforts pour s'intégrer". Conséquence des attentats de 2015, l'intégrisme religieux est pour 83% (+2 en un an et +14 depuis 2014) des Français un problème "de plus en plus préoccupant dont il faut s'occuper sérieusement". La colère (79%) et l'inquiétude (74%) perdurent dans l'opinion quand ont évoque les attaques terroristes de Paris et Bruxelles, loin devant la peur (47%) et la haine (43%). Le sentiment d'"être en guerre" recule par ailleurs (62%, -13) par rapport au lendemain des attentats de novembre 2015.

Enquête réalisée en ligne du 15 au 19 avril, auprès d'un échantillon de 1.013 personnes de 18 ans et plus, selon la méthode des quotas..

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  • : Le blog de Zuwala Richard
  • : Prévention et santé.Insertion de personnes en détresse sociale. Intervenant sur les problèmes d'addictologie.(alcool, drogue) Photographe amateur. Membre du bureau départemental et national fédération UDI de la Somme Président de la Croix Rouge locale de Ham (80) J'ai écrit un livre paru en 2005 *Une Vie Autre et Nouvelle* édité par la Société des Écrivains. Président de la Croix Rouge de Ham (Somme) Membre du Conseil d'Administration Alcool Assistance (Somme) Secrétaire adjoint du bureau départemental de la Somme Membre du CCAS de HAM Somme
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