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30 mars 2017 4 30 /03 /mars /2017 06:32
Brexit: début des grands travaux de sortie pour Londres
 
 Des partisans du maintien du Royaume-Uni dans l\

Des partisans du maintien du Royaume-Uni dans l'Union européenne manifestent devant le Parlement britannique, le 29 mars 2017 à Londres

 

Le Brexit officiellement enclenché, le Royaume-Uni se prépare à des négociations de longue haleine pour décrocher le meilleur accord à ses yeux avec Bruxelles

Le Brexit officiellement enclenché, le Royaume-Uni se prépare à des négociations de longue haleine pour décrocher le meilleur accord à ses yeux avec Bruxelles tout en commençant à expurger le droit britannique des lois européennes.

Dès jeudi, le gouvernement de Theresa May va publier le livre blanc d'un projet de loi baptisé "Grande abrogation" (Great repeal Bill), visant à abolir le Code de la loi de 1972 qui a permis d'incorporer la législation européenne au droit britannique.

L'objectif est de convertir ces lois européennes en lois nationales, quitte à en conserver certaines jugées nécessaires tout en éliminant les autres.

Cela "va clarifier la façon dont nous allons transposer pas seulement les acquis mais aussi les jugements significatifs de la Cour de Justice européenne", a assuré Mme May mercredi devant les députés britanniques.

Avec près de 19.000 lois européennes en vigueur, la tâche s'annonce immense et devrait se faire par étape pour éviter un saut dans le vide juridique.

Tout aussi ardues seront les négociations de sortie avec l'UE à 27, prévues pour durer deux ans.

Theresa May a indiqué vouloir conclure "un partenariat étroit et spécial qui porte sur une coopération économique et sécuritaire". Elle a également réclamé que ces négociations de sortie se déroulent en parallèle de celles du nouvel accord qui liera son pays à l'UE.

Une demande que la chancelière allemande Angela Merkel a immédiatement retoqué.

Avant de parler avenir, "il va falloir d'abord clarifier comment délier" les liens tissés pendant 44 ans, a-t-elle dit.

- "Chantage" sur la sécurité -

Jeudi, la dirigeante allemande sera à La Valette pour le congrès du Parti populaire européen (PPE) qui rassemble les partis conservateurs européens. 

L'occasion de faire un premier point entre Européens puisque le président du Conseil européen Donald Tusk, le président de la Commission européenne Jean-Claude Juncker et le Premier ministre espagnol Mariano Rajoy seront également présents.

Puis vendredi, Donald Tusk proposera des "orientations de négociations", qui traceront en des termes généraux les lignes rouges et le cap à respecter aux yeux de l'UE pour aboutir à un accord de sortie. Elles seront soumises aux dirigeants des 27 pays européens lors d'un sommet le 29 avril à Bruxelles.

Avant ça, le Parlement européen votera le 5 avril en plénière à Strasbourg son propre texte, qui prévient "qu'un accord sur une future relation (...) ne peut être conclu qu'une fois que le Royaume-Uni se sera retiré de l'UE".

L'UE "agira de manière unie et préservera ses intérêts", a d'ores et déjà prévenu le Conseil européen.

Si Mme May et Bruxelles semblent prêts à trouver un accord sur les droits des immigrés européens, la facture de sortie que Bruxelles compte présenter à Londres au titre des engagements déjà pris devrait constituer un sévère point de friction.

"Il n'y a pas de demande formelle", a dit Mme May sur la BBC mercredi soir, ajoutant que son pays "respectera ses obligations".

Son ministre des Finances Philip Hammond avait toutefois prévenu plus tôt que Londres "ne reconnaît pas les montants parfois très importants qui ont circulé à Bruxelles".

La note est évaluée par les Européens entre 55 et 60 milliards d'euros. 

Dans sa lettre de rupture adressée à M. Tusk mercredi, Mme May semble mettre dans la balance des négocitaions la poursuite de la coopération en matière de sécurité. 

Alors que "la sécurité en Europe est plus fragile aujourd'hui qu'elle ne l'a jamais été depuis la fin de la Guerre froide, affaiblir notre coopération pour la prospérité et la protection de nos citoyens serait une erreur coûteuse", a-t-elle écrit. 

"C'est important pour nous et je veux continuer à avoir la même coopération mais cela fera partie de l'accord global", a-t-elle ensuite dit sur la BBC.

Une menace voilée que Guy Verhofstadt, référent du Parlement européen pour les négociations du Brexit, n'a guère appréciée. "La sécurité de tous les citoyens est un sujet bien trop grave" pour faire l'objet de "chantage", a-t-il réagi.

 
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30 mars 2017 4 30 /03 /mars /2017 06:12
Présidentielle: Benoît Hamon vient chercher du réconfort dans les bras de Martine Aubry à Lille

REPORTAGE Le candidat du PS, lâché par Manuel Valls, donnait un meeting à Lille ce mercredi soir…

Benoît Hamon et Martine Aubry en meeting à Lille.
Benoît Hamon et Martine Aubry en meeting à Lille. - PHILIPPE HUGUEN / AFP

 

Certains déplacements de campagne ressemblent à des « heureux hasards de calendrier ». La visite de Benoît Hamon dans le Nord, lâché par Manuel Valls le matin même, semble tomber du ciel pour le candidat socialiste. La « trahison » de l’ancien finaliste de la primaire, certes attendue, donne des airs de chemin de croix à une campagne déjà mouvementée. Une tentative de « mise à mort », avait justement pronostiqué l’intéressé dès dimanche.

Avec ce nouveau « coup de couteau dans le dos », le besoin de panser les plaies devenait vital pour le champion de la primaire socialiste. Et où trouver meilleur réconfort que dans les bras de Martine Aubry, « dame des 35 heures », et éternelle adversaire de Manuel Valls ?

« Je suis à côté de Benoît depuis qu'il est tout petit »

C’est d’ailleurs la maire de Lille en personne qui patiente sur le quai de Douai, pour accueillir « petit Ben », comme elle l’appelait avec affection​, lorsqu’il entrait à son cabinet de ministre de l’Emploi en 1997. Une franche accolade, la bise et quelques mots doux à l’oreille, la main sur l’épaule, comme pour lui regonfler le moral.

S’ensuit une visite d’usine, casques sur la tête. Là encore, Martine Aubry est d’une grande aide devant les caméras. « Je suis à côté de Benoît Hamon depuis qu’il est tout petit et je le serai jusqu’au bout », lâche la maire de Lille, un brin maternelle. « C’est vrai… », réplique l’intéressé, presque gêné.

Quand les journalistes titillent le couple du jour, c’est Martine, une fois de plus, qui réplique avec sa légendaire verve.

  • Manuel Valls soutenant Emmanuel Macron ? « Tout sauf une surprise. Qui se ressemble s’assemble. »
  • La mort du Parti socialiste ? « Ce n’est pas la question, nous, on se bat pour que Benoît Hamon gagne la présidentielle. »
  • Oui, mais quand même, Manuel Valls soutenant Emmanuel Macron ? « Pourquoi vous vous intéressez tant à Manuel Valls ? Et pas à ce que fait Benoît Hamon dans cette usine ? »

Martine Aubry fulmine, et c’est tout juste si Benoît Hamon peut en placer une. Faut-il exclure les déserteurs ? C’est la question de trop. L’ancienne ministre sort son regard le plus noir : « Ça m’est égal ! »

« Martine Aubry va lui dire "tiens bon !" »

Objectif du déplacement, se refaire une santé ? « C’est un moment très fort, sur les terres de Martine Aubry mais aussi de Pierre Mauroy. L’idée est d’incarner cette histoire, mais aussi de la prolonger à l’élection car la victoire est à portée de main », répond Jean-Marc Germain, codirecteur de campagne du candidat et proche de l’ancienne ministre. Il poursuit : « Benoît Hamon n’a pas besoin de réconfort, car ce qu’il défend est juste. Martine Aubry va lui dire "garde la nuque raide et tiens bon !" malgré les résistances que nous avons déjà connues hier, que ce soit pour les 35 heures ou la loi Taubira. »

Au micro, l’élue locale câline son protégé. « Tu es ici chez toi ! Je suis enfin debout et je n’ai pas pu être là pour te soutenir à la primaire. J’enrageais ! » dit-elle, évoquant sa convalescence après une opération au dos. « Ton succès à la primaire vient de toi. Je te connais depuis tant de temps, mais je ne vais pas vous parler ici d’affection car tout le monde connaît tes qualités humaines. »

Martine Aubry torpille ensuite Manuel Valls et ceux partis vers Emmanuel Macron. « Certains sont surpris, pas moi. Quand la parole donnée ne compte pas, quand les valeurs sont oubliées, quand on préfère les carrières personnelles, garder le pouvoir, plutôt que les valeurs… Quel renoncement ultime de tourner le dos aux électeurs de la primaire ! »

Quand elle termine son discours, la salle est debout. Une dernière accolade à « petit Ben », avant qu’à son tour, il ne monte sur scène, et avoue : « Je t’ai soutenue hier, tu me soutiens sincèrement aujourd’hui. Cela me réchauffe le cœur. »

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30 mars 2017 4 30 /03 /mars /2017 06:07
Présidentielle: Hamon «regrette profondément» que Mélenchon refuse de se rallier à lui

DECLARATIONS Le candidat à l'élection présidentielle a déploré que son offre soit restée lettre morte...

Benoît Hamon et Jean-Luc Mélenchon.
Benoît Hamon et Jean-Luc Mélenchon. - Revelli-Beaumont/KONRAD K./SIPA

 

Benoît Hamon « regrette profondément » le refus de Jean-Luc Mélenchon de se « rassembler derrière (s)a candidature » à l'élection présidentielle, a-t-il déclaré ce mercredi à Lille. « Puisque ce n'est de nouveau pas possible, puisqu'il préfère continuer, qu'il continue, je le regrette profondément », a indiqué le candidat socialiste concernant le dirigeant de La France insoumise, en déplorant qu'« une fois de plus un certain caractère l'empêche d'être plus utile à la gauche qu'il ne l'est en réalité ».

>> A lire aussi : Présidentielle: Mélenchon veut continuer son propre «chemin, sans céder à rien»

« Je regrette ce que Jean-Luc a répondu ce soir », a ajouté Benoît Hamon, qui avait un peu plus tôt mercredi appelé « les sociaux-démocrates intimement attachés au progrès social et à la démocratie, mais aussi le Parti communiste, les communistes et Pierre Laurent, les Insoumis et Jean-Luc Mélenchon, à réunir leurs forces aux miennes ».

Refus catégorique de Mélenchon

Jean-Luc Mélenchon, en meeting au Havre mercredi soir, a assuré vouloir poursuivre son « chemin, sans ne céder rien », une fin de non recevoir à l'appel à l'unité de son concurrent socialiste, en meeting dans le même temps à Lille. Jean-Luc Mélenchon « a dit qu'il ne voulait pas négocier. Tout le monde lui reconnaît de grandes qualités mais je regrette qu'une fois de plus un certain caractère l'empêche d'être plus utile à la gauche qu'il ne l'est en réalité », a encore déploré Benoît Hamon, en estimant que « la question c'est d'être utile au peuple français, à la gauche toute entière ».

« Il n'y a, au fond, plus de prétexte ou de mauvaises excuses à ne pas se rassembler derrière ma candidature. Chacun mesure qu'elle est plus centrale » que celle de Jean-Luc Mélenchon, a plaidé Benoît Hamon, en appelant aux électeurs. « Je le redis aux électeurs et aux citoyens, puisque les appareils ne le veulent pas, pour battre Le Pen, réunissons toutes nos forces derrière ma candidature », a-t-il exhorté, en faisant « le serment » qu'« en dépit des calculs, des aventures individuelles, la gauche se rélèvera (...) et la victoire sera au rendez-vous (..) ».

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30 mars 2017 4 30 /03 /mars /2017 06:03
Soupçons d’emplois fictifs: Marine Le Pen affirme qu'elle va porter plainte contre «Le Monde»

DOCUMENTS Le journal a publié des documents saisis par les enquêteurs dans le cadre de l’affaire de ses assistants parlementaires au Parlement européen...

Marine Le Pen en meeting à Saint-Raphaël (Var), le 15 mars 2017.
Marine Le Pen en meeting à Saint-Raphaël (Var), le 15 mars 2017. - BORIS HORVAT / AFP

 

Elle n’a pas apprécié la publication, par Le Monde, de nouveaux éléments de l’enquête sur les attachés parlementaires européens du FN soupçonnés d’emplois fictifs. Marine Le Pen a annoncé mercredi sur M6 qu’elle allait porter plainte contre le journal.

>> A lire aussi : Un échange de courriers entre Marine Le Pen et le trésorier du FN révélé

« Ah oui, bien sûr, a lancé la présidente du Front national. De surcroît, tout cela vient d’une violation du secret de l’instruction qui est devenue maintenant systématique. L’instruction se fait dans les journaux », a-t-elle déploré. « Ce n’est pas ça le respect de l’Etat de droit, ce n’est pas ça la séparation des pouvoirs, la protection de la défense et de la présomption d’innocence », a-t-elle insisté.

La candidate à la présidentielle a également affirmé que Le Monde était « dirigé par Monsieur [Pierre] Bergé, qui est en même temps un soutien de Monsieur [Emmanuel] Macron ». Mais « il y a zéro révélation », selon elle. « La réalité, c’est que oui, des économies étaient envisagées à raison de l’élection de députés. Pour une raison simple : que tous ces députés, avant d’être députés, étaient salariés du Front national et donc qu’en devenant députés, leurs contrats de travail s’arrêtaient, ce qui permettait au Front national de faire des économies », a-t-elle expliqué.

« Tout ceci n’a évidemment absolument rien d’illégal »

« Il y a également des recettes qui sont envisagées à raison des reversements des élus pour une raison simple : c’est que nous avions anticipé évidemment l’explosion du nombre de nos élus aux départementales et aux régionales. Nous sommes passés d’un élu départemental à 60 et de 100 conseillers régionaux à près de 400 », a-t-elle rappelé.

>> A lire aussi : Le FN ne «cherche pas une solution mais un coupable», juge Hamon

« Le trésorier fait son travail de prévision comme le font tous les chefs d’entreprise », a-t-elle insisté, alors que selon Le Monde, les enquêteurs travaillant sur d’éventuels emplois fictifs d’assistants parlementaires FN à Strasbourg ont trouvé au siège du parti une lettre du trésorier, Wallerand de Saint Just, à Marine Le Pen, et d’autres documents qui démontreraient la volonté du FN de se financer grâce au Parlement européen.

« Tout ceci n’a évidemment absolument rien d’illégal et ne démontre en tout cas absolument pas ce que Le Monde cherche à démontrer. C’est une diffamation de la part du Monde, qui est très lourde et très grave à trois semaines du premier tour », a assuré Marine Le Pen.

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30 mars 2017 4 30 /03 /mars /2017 05:59
Présidentielle: Ce passage de «Bienvenue Place Beauvau» qui n’arrange pas vraiment Fillon

POLITIQUE Le livre que tous Les Républicains s’arrachent évoque l’existence fantasmée (ou pas) d’un cabinet noir à l’Elysée…

Le candidat Les Républicains François Fillon sur le plateau de l'Emission politique sur France 2 le 23 mars 2017
Le candidat Les Républicains François Fillon sur le plateau de l'Emission politique sur France 2 le 23 mars 2017 - THOMAS SAMSON / AFP

 

« On n’a jamais vu ça, c’est un truc proprement exceptionnel. On vient de réimprimer 40.000 exemplaires, je ne sais pas si vous vous rendez compte ». Aux éditions Robert Laffont, c’est champagne tous les jours depuis que François Fillon a fait une pub d’enfer à Bienvenue Place Beauvau en prime time sur France 2. En une petite semaine, l’ouvrage s’est transformé un véritable carton littéraire (numéro 1 des ventes chez Amazon) qu’on n’avait pas eu le temps de décortiquer. Chose faite entre lundi et mardi, le temps de se dégager un peu de temps libre.

>> A lire aussi:  Avez-vous lu « Bienvenue Place Beauvau »?

Il nous semble y avoir déniché un truc (presque) totalement passé sous les radars, page 17, écrit noir sur blanc. « Le scandale du Penelopegate vient d’éclater et le parquet national financier a diligenté, à la lecture de l’hebdomadaire satirique paraissant le mercredi, une enquête sur l’emploi présumé fictif de Madame Fillon, comme assistante parlementaire de son mari. Mais cette fois, le supposé cabinet noir de l’Elysée n’y est pour rien ». WHAT ??? MAIS WHAT ??? (réaction primaire). Pour tout vous dire, on a cru à un rajout à la réimpression histoire de clore le débat, mais non. C’est la seule et unique version que nous tenons entre les mains, information confirmée à la source.

La page 17 du livre Bienvenue Place Beauvau.
La page 17 du livre Bienvenue Place Beauvau. - J.Laloye

 

Donc,François Fillon balance une bombe en direct à la télé pour dire qu’un livre confirme la théorie du complot que son camp avance depuis des semaines… et en fait le même ouvrage indique clairement que dans son cas, il n’y a pas l’ombre du commencement du début de l’esquisse d’un complot. Enfin, ça, on n’en sait rien. Mais quitte à se fier à un bouquin aux hypothèses croustillantes, autant le faire jusqu’au bout, hein. A condition de l’avoir lu réellement.

Pas comme le député des Alpes-Maritimes Lionnel Luca, qui s’étonne sur Twitter « de la discrétion médiatique sur les activités de la "structure clandestine" citée dans Bienvenue Place Beauvau », avant de nous avouer un peu plus tard qu’il n’en a lu que des extraits : « Le livre est d’ailleurs introuvable bizarrement personne ne veut en recommander ». Petite astuce pour Lionnel au passage : on a trouvé le livre en cinq minutes dans deux librairies du XVe arrondissement, même si bon on travaille à Montparnasse donc c’était facile.

Contre-attaque du clan Fillon

Pour défendre les arguments du député de Paris, Isabelle Le Callenec, membre de l’équipe rapprochée de François Fillon, commence par les éléments de langage habituels : « Le candidat a demandé l’ouverture d’une enquête car le livre évoque des pratiques condamnables si elles étaient avérées. Une demande a été adressée par courrier au parquet de Paris et au parquet national financier sans réponse à ce stade des deux juridictions. N’y aurait-il pas là deux poids, deux mesures ? » En somme, on retrouve ici la séquence répétée depuis jeudi dernier : un contre-feu de toute beauté, il faut le reconnaître.

  • 1. Ce sont des journalistes du Canard enchaîné qui ont pris la plume, on ne peut pas les soupçonner de rouler pour Fillon
  • 2. Les auteurs parlent bien d’une « mécanique aussi redoutable qu’efficace pour orchestrer les affaires judiciaires », (p.24, si on veut être précis).
  • 3. Une affaire impliquant un représentant de la droite est assez caractérisée (Valérie Pécresse et l’arrestation de son fils pour consommation de cannabis) pour générer une indignation collective et demander la saisine du Parquet national financier dans une lettre signée par six tauliers du parti, dont NKM et Christian Jacob.

 

Et concernant la fameuse page 17 ? Isabelle Le Callenec a lu le passage incriminé : « Que le cabinet noir n’y soit pour rien dans le Penelopegate reste à prouver. D’où la nécessité d’une enquête ». Une ligne de défense qui se tient ? Les auteurs, eux, ne cessent de dénoncer « une instrumentalisation » à tout bout de champ, même s’ils se font aligner par certains confrères pour la supposée légèreté de leur travail, y compris le Canard enchaîné, qui écrit ce mercredi : « un reproche qu’on peut faire aux auteurs, outre leur vision policière de la politique, c’est de ne pas avoir suffisamment étayé leurs accusations ».

« La réaction de François Fillon montre bien qu’il n’a pas lu le livre ou qu’on lui a mal fait ses fiches », tranche l’éditeur. « Mais on ne lui en veut pas, on n’a jamais vu un homme politique faire autant de publicité à un ouvrage ». Une publicité un peu précipitée, avec le recul.

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30 mars 2017 4 30 /03 /mars /2017 05:55
La Russie «activement impliquée» dans la présidentielle française, avertit un sénateur américain

POLITIQUE Richard Burr, qui préside la commission d'enquête du Sénat, a fait un point sur la situation...

Des affiches des candidats à l'élection présidentielle 2017 à  Bourgoin-Jallieu.
Des affiches des candidats à l'élection présidentielle 2017 à Bourgoin-Jallieu. - ALLILI MOURAD/SIPA

 

Après les Etats-Unis, la présidentielle française visée par l’oeil de Moscou. Le chef de la puissante commission du Renseignement du Sénat américain, chargée d’enquêter sur l’ingérence de la Russie dans la présidentielle américaine, a affirmé mercredi que Moscou était également « activement impliqué » dans la campagne électorale en France.

La commission se penchera à partir de jeudi à Washington sur le rôle joué par la Russie dans l’élection présidentielle aux Etats-Unis en faveur du républicain Donald Trump et devrait entendre une vingtaine de témoins, dont le gendre du président, et sans doute les anciens conseillers Paul Manafort et Michael Flynn.

Washington prévient ses alliés

« Je pense qu’il est raisonnable de dire, d’après ce que tout le monde estime, que les Russes sont activement impliqués dans les élections françaises », a-t-il indiqué Burr. « Nous estimons qu’il est de notre responsabilité de communiquer au reste du monde ce qu’il se passe, parce que nous sommes face désormais à la diffamation de candidats ».

« Il est raisonnable de dire que les responsables américains ont alerté les pays qui vont avoir des élections de façon imminente sur ce (…) que le gouvernement sait à propos des capacités russes et de leurs intentions », a poursuivi Richard Burr.

Marine Le Pen reçue par Poutine

Le candidate française d’extrême droite Marine Le Pen, qui devrait parvenir sans difficultés au deuxième tour de la présidentielle le 7 mai selon les sondages, a été reçue vendredi par le président russe Vladimir Poutine. Ce dernier a assuré à cette occasion qu’il n’y avait pas d’ingérence russe dans la campagne électorale française.

Le directeur du FBI James Comey avait confirmé le 20 mars que la police fédérale américaine enquêtait sur les tentatives d’ingérence russe dans la campagne présidentielle américaine de 2016, et notamment sur une possible « coordination » entre des membres de l’équipe Trump et le gouvernement russe.

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30 mars 2017 4 30 /03 /mars /2017 05:51
Soutien de Valls à Macron: Une militante porte plainte pour «abus de confiance» contre le PS

PRESIDENTIELLE Elle demande des sanctions ou le remboursement de ses deux euros de participation à la primaire à gauche...

Manuel Valls, Jean-Christophe Cambadélis et Benoît Hamon à Solférino, le 29 janvier 2017, après le second tour de la primaire du PS.
Manuel Valls, Jean-Christophe Cambadélis et Benoît Hamon à Solférino, le 29 janvier 2017, après le second tour de la primaire du PS. - Kamil Zihnioglu/AP/SIPA

 

Après l’annonce du soutien de Manuel Valls à Emmanuel Macron pour la présidentielle, Benoît Hamon avait appelé les électeurs à sanctionner l’ancien Premier ministre... dans les urnes. Une militante socialiste marseillaise l’a cependant pris au mot et annonce avoir porté plainte contre le parti socialiste et la Haute autorité des primaires pour « abus de confiance ».

Sur Twitter et Facebook, Sylvie Lions-Noguier publie une photo de sa plainte, dûment tamponnée : « Je dépose plainte à l’encontre du Parti Socialiste et de la Haute autorité des primaires (…) pour abus de confiance car suite aux élections primaires du candidat socialiste qui a coûté 2 EUR (les deux tours) pour chaque citoyen, l’ensemble des membres se devaient de soutenir le candidat élu, et particulièrement M. Manuel Valls », peut-on lire dans la plainte, révélée par La Provence.

>> A lire aussi : Quand Manuel Valls s'engageait à soutenir Benoît Hamon

« Soit ils sont sanctionnés, soit on me REMBOURSE mes 2 euros ! »

En citant « la charte qu’il a lui-même signée mentionnant qu’en cas de défaite de sa part, il soutiendrait le candidat élu », une clause non « respectée par Manuel Valls et ses acolytes », la plaignante s'« estime victime d’un abus de confiance ».

« J’estime que certains au Parti Socialiste ont les moyens de faire respecter les chartes signées… et leurs hésitations sont fort douteuses… s’ils en sont incapables voilà qui va les y contraindre », écrit-elle par ailleurs sur Facebook, ajoutant : « soit ils sont sanctionnés, soit on me REMBOURSE mes 2 euros ! »

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29 mars 2017 3 29 /03 /mars /2017 18:15

Les #5 infos de la présidentielle aujourd'hui

 
Valls votera Macron, la colère de Hamon et de ses soutiens, les dernières confidences de Hollande...

Grands discours, petites phrases, propositions-chocs ou anecdotes… Chaque jour, jusqu'au 7 mai 2017, date du second tour de l'élection présidentielle, franceinfo résume ce qu'il ne faut pas rater de l'actualité de la campagne. Voici l'essentiel à retenir de ce mercredi 29 mars.

#1 "C'est une question de raison" : Valls annonce qu'il votera Macron dès le premier tour

Il n'avait déjà pas accordé son parrainage à Benoît Hamon, Manuel Valls franchit un nouveau cap en annonçant son vote pour Emmanuel Macron dès le premier tour de l'élection présidentielle. Sur le plateau de BFMTV/RMC, l'ancien Premier ministre a justifié mercredi ce qu'il qualifie de "prise de position responsable" et non de "ralliement" : "Je ne veux pas, le soir du premier tour, que nous nous retrouvions face au choix entre François Fillon et Marine Le Pen (...). Il ne faut prendre aucun risque."

Interrogé sur son non-respect des règles de la primaire du Parti socialiste, Manuel Valls a reconnu qu'il les enfreignait mais "l'intérêt supérieur de la France va au-delà des règles d'un parti, d'une primaire, d'une commission", a-t-il ajouté. De son côté, Emmanuel Macron a "remercié", sur Europe 1, l'ex-Premier ministre mais a néanmoins insisté sur "le renouvellement des visages" et des "méthodes".

#2 Hamon dénonce "un manquement à la parole donnée", ses soutiens grondent

Benoît Hamon a tenté de déminer l'intervention de Manuel Valls sur le plateau des "4 Vérités" de France 2. "C'est un manquement à la parole donnée", a dénoncé le candidat socialiste, ajoutant que "ne pas respecter le verdict des urnes, ça pose problème". Sur Twitter, de nombreux socialistes s'insurgent : "Manuel Valls, tu nous fais honte", a réagi le député des Bouches-du-Rhône Patrick Mennucci. "Chacun sait désormais ce que vaut un engagement signé sur l'honneur d'un homme comme Manuel Valls : rien. Ce que vaut un homme sans honneur", a taclé l'ancien ministre de l'Economie, Arnaud Montebourg. Dans un communiqué, le premier secrétaire du PS, Jean-Christophe Cambadélis a fait part de sa tristesse "de ne pas avoir réussi à convaincre Manuel Valls de ne pas soutenir Emmanuel Macron" tout en appelant "les socialistes au calme".

#3 Penelope Fillon mise en examen, son avocat dénonce une enquête "exclusivement à charge"

A son tour, l'épouse de François Fillon a été mise en examen mardi soir dans le cadre de l'enquête sur ses possibles emplois fictifs, pour "complicité et recel de détournement de fonds publics", "complicité et recel d'abus de biens sociaux" et "recel d'escroquerie aggravée". Son avocat, Me Pierre Cornut-Gentille, a noté que "les magistrats instructeurs ont décidé de mettre en examen Penelope Fillon, dans la logique d'une enquête et d'une instruction conduites exclusivement à charge, au mépris de la séparation des pouvoirs et de la présomption d'innocence, dans des délais de rapidité hors norme".

#4 Les dernières confidences de François Hollande

Il ne sait pas ce qu'il fera après son départ de l'Elysée. "Il n'y a pas de retraite, il n'y a pas de retrait. Il y a autre chose qui arrive", a confié François Hollande au Monde lors de son voyage officiel en Malaisie. "Je ne veux pas partir en disant 'après moi le déluge' ou 'advienne que pourra'", a-t-il expliqué, en précisant qu’il préférait voir Emmanuel Macron lui succéder plutôt que François Fillon ou Marine Le Pen. Le chef de l’Etat n’exclut pas d’écrire un livre, le moment venu. Il dit enfin qu’il a été "heureux" et "fier" d’avoir été président.

#5 Place dans le gouvernement : Marion Maréchal-Le Pen réplique à sa tante

Dans un entretien à Femme actuelle, à paraître le 10 avril, Marine Le Pen a écarté la possibilité, si elle est élue, de nommer sa nièce Marion Maréchal-Le Pen au gouvernement expliquant qu'elle n'avait pas "d'ascenseur à renvoyer". La candidate frontiste a également estimé que la députée du Vaucluse était à la fois "jeune" et "assez raide". Des propos qui ont suscité beaucoup de réactions. Interrogée dans Le Figaro du jour, Marion Maréchal-Le Pen a réagi par un bref message plein d'ironie : "Cela tombe bien, je n'avais rien demandé".

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29 mars 2017 3 29 /03 /mars /2017 05:57
Présidentielle: Marine Le Pen le jure aux patrons, «elle n’est pas le grand méchant loup» qu’ils croient

POLITIQUE Pour la première fois, la candidate du Front National a été auditionnée ce mardi par le Medef au même titre que ses principaux adversaires...

Marine Le Pen, le 28 mars 2017 devant le Medef.
Marine Le Pen, le 28 mars 2017 devant le Medef. - Eric PIERMONT / AFP

Commençons ce papier en lançant une nouvelle tendance journalistique : sus aux chapeaux introducteurs trop longs pour ne rien dire alors qu’on a tous envie d’entrer dans le vif du sujet. A savoir, le passage attendu de Marine Le Pen devant les pontes du Medef à l'Elysées Biarritz, à deux pas du club du Queen à Paris. Ce n’était pas franchement l’ambiance des soirées disco, mais ça valait le coup de se pointer au grand raout des patrons français et des candidats à la présidentielle qui avaient joué le jeu. Dont MLP.

>> A lire aussi : VIDEO. Présidentielle: A Lille, Marine Le Pen surfe à gauche toute

Le contexte : explosif de chez explosif

Résumé rapide pour vous mettre dans l’ambiance. Jusqu’ici, le syndicat majoritaire des chefs d’entreprise refusait poliment d’auditionner les candidats des partis extrémistes à l’élection présidentielle, dont les programmes étaient assimilés au bolchévisme ou à la loufoquerie, au choix. Une sorte de cordon sanitaire patronal qui a volé en éclat en 2017.

Pierre Gattaz a décidé d’inviter la représentante du FN à venir exposer son programme économique pour la France en début d’année. Vous savez, l’invitation typique de la grande tante que vous n’avez pas envie de voir, et dont vous espérez très fort qu’elle aura un empêchement. Ben non, MLP n’avait rien de prévu ce mardi, et il faut lui concéder un certain panache, parce que l’assemblée l’attendait le couteau entre les dents.

Pourquoi qu’on dit ça ?

>> L’ordre de passage, jamais anodin

En premier Jacques Cheminade, pour permettre à tous les retardataires d’être en retard, justement. Ensuite, Emmanuel Macron, pour chauffer l’auditoire, tout frétillant d’extase. Il fallait voir l’échange surréaliste entre l’ancien ministre de l’Economie et Sophie de Menton, figure médiatique du monde de l’entreprise.

  • Elle, sourire minaudant : « Je suis à la fois enchantée et désespérée par ce que vous proposez. »
  • Lui, sourire entendu : « On se connaît depuis longtemps Sophie, vous savez qu’on ne gouverne pas un pays comme on gouverne une entreprise »
  • Le public, conquis : « Rires francs »
  • Nous, sourire consterné : « On dérange pas là...? »

 

On plaisante évidemment, mais Macron joue sur du velours dans un fauteuil molletonné, un peu plus, et il pourrait s’endormir de bonheur. Pareil pour Fillon, d’ailleurs, qui arrive en fin de matinée. Fin des 35h, retour au plein-emploi, amaigrissement du code du travail, c’est comme si le candidat de droite avait rédigé lui-même le dossier de presse distribué par le Medef à l’entrée. Et entre les deux, Marine Le Pen, observée comme si elle était Donald Trump et Bachar El-Assad réunis. Bon courage.

Pourquoi qu’on dit ça, bis

>> La politique du siège vide de Gattaz

Le grand patron des patrons a attendu l’arrivée de MLP pour aller taper dans les pains au chocolat au buffet. Il restera bien dix minutes dehors, ratant ostensiblement les propos liminaires de la candidate (enfin le « pitch » introductif comme on dit chez les décideurs) et même le début du débat avec le public. Manière finaude (ou pas) de montrer son opposition au projet du FN, qu’il a toujours qualifié « d’économiquement irresponsable ». Voilà pour le décor.

Marine Le Pen lors de son
Marine Le Pen lors de son - J.Laloye

Le discours de Marine Le Pen : offensif de chez offensif

Talons immenses et tête haute, la présidente du FN n’est pas venue pour beurrer les cracottes. Premier coup de chevrotine pour Gattaz. « Bonjour au président qui ne devrait pas tarder ». Le deuxième arrive un tout petit peu plus tard, à propos de la baisse des charges : « Elle aura lieu à une condition, le maintien de l’emploi, parce que j’en ai entendu beaucoup promettre un million d’emplois et on ne les a jamais vus ». Badaboum, on boit du petit lait. Sauf Pierre Gattaz, qui n’est toujours pas là.

En face, trois interlocuteurs qui se sont portés volontaires pour pousser MLP dans les coins. Un sosie de Montebourg ennemi invétéré des 35h (ce qui fait moins sosie de Montebourg, on vous l’accorde), un sosie de personne qui asticote la candidate sur la sortie de l’Euro. Et une présidente d’un centre d’appel made in France qui aimerait savoir comment elle va survivre si on impose des droits de douane à tous les sous-traitants étrangers. Si elle est parfois désarçonnée, Marine Le Pen n’entend par partir avant d’agenouiller la garnison, quitte à y aller un peu fort sur les punchlines.

  • « Je vais mettre les pieds dans le plat. On vit dans une Europe anémiée qui nous empêche de mettre en place le patriotisme économique, comme la Chine et les Etats-Unis » >>> étranglements étouffés dans la foule
  • « Ce que je voudrais, c’est qu’on arrête de demander des sacrifices aux Français avant de faire la chasse aux gaspillages » >>> étranglements de moins en moins étouffés
  • « Il faut recouvrer notre souveraineté monétaire pour mettre fin aux politiques d’austérité » >>> Pendaisons à base de cravates nombreuses dans l’auditorium
  • « On ne peut plus être dans le déni. L’Euro n’est plus viable, et si je veux l’abandonner, ce n’est pas pour me replier mais pour partir à la conquête du monde. Les ogres n’existent pas, le grand méchant loup non plus. Mon élection serait une chance pour la France » >>> Des gens sautent du balcon supérieur comme pendant le 11 septembre.

Les réactions des patrons : mitigées de chez mitigées

Pas de sifflets à l’arrivée et des applaudissements polis tout du long. Marine Le Pen a passé l’examen sans trop de dégâts apparents, même si la poignée de main avec Pierre Gattaz est nettement moins chaleureuse qu’avec Vladimir Poutine. On tend l’oreille pour écouter le président du Medef débriefer en compagnie d’Eric Woerth et d’autres gens importants pas assez importants pour qu’on les reconnaisse. « Sortir de l’Euro, ce serait une grosse connerie ». […] Elle dit la retraite à 60 ans puis elle ajoute "mais avec 40 annuitées" en sachant que ce n’est pas possible […] Elle pense qu’il y a un grand satan et que ce grand satan c’est moi » [rires massifs].

Marine Le Pen débat face à quatre entrepreneurs du Medef.
Marine Le Pen débat face à quatre entrepreneurs du Medef. - J.Laloye

Et Arnaud Montebourg, il en a pensé quoi ? Déjà que son vrai nom, c’est Eric Malenfer, président de la société gexpertise. « Il y a des choses qui vont dans le bon sens, mais dès qu’il faut rentrer dans le détail, on ne sait pas comment elle va faire. Elle ne parle jamais de la flexibilité du travail et parle de baisse de charges à condition de maintenir l’emploi, ce qui revient à bloquer l’entreprise. Son projet me semble passéiste et pas vraiment tourné vers le futur, alors qu’aujourd’hui on travaille et on recrute dans le monde entier. Paola Fabiani, fondatrice de Wisecom : « Elle a souhaité montrer une certaine ouverture, mais je crois qu’on a pointé quelques incohérences, enfin plutôt des zones d’ombre ». Si elle devait résumer la prestation de Le Pen en un mot. Longue hésitation commune… « Je dirais aux aguets ». Aux aguets, ça nous va parfaitement.

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29 mars 2017 3 29 /03 /mars /2017 05:52
Présidentielle: François Fillon peut-il être sous-évalué dans les sondages?

ESTIMATIONS Le candidat de la droite à la présidentielle actuellement placé en troisième position dans les intentions de vote est, selon ses soutiens, sous-évalué…

Le candidat à la présidentielle Les Républicains François Fillon lors d'un meeting à Nantes le 27 mars 2017
Le candidat à la présidentielle Les Républicains François Fillon lors d'un meeting à Nantes le 27 mars 2017 - SEBASTIEN SALOM-GOMIS/SIPA

 

Sur votre écran, les réseaux sociaux ou dans vos journaux, vous verrez à coup sûr aujourd’hui un sondage sur l’élection présidentielle. Rebelote demain si vous y prêtez attention. Selon ces enquêtes organisées comme une « photographie » de l’opinion à un instant « T », Marine Le Pen et Emmanuel Macron sont au coude-à-coude, quand  François Fillon  arrive en troisième position, à 6-8 points derrière. Le candidat de la droite pourrait-il être sous-estimé, bénéficiant d’un « vote caché » comme l’affirment ses soutiens ?…

Interrogés par 20 Minutes, les instituts de conseils et de sondages BVA Opinion, Ifop, OpinionWay et PollingVox répondent en chœur : non, le candidat de la droite à la présidentielle n’est pas sous-coté dans ces enquêtes. Il est crédité de 16 à 20 % des intentions de votes. Après ce premier constat, un second : l’incertitude des électeurs rend le scrutin d’avril très incertain.

>> A lire aussi : EXCLUSIF. Pour près de huit jeunes sur dix, Fillon a tort de maintenir sa candidature

Les sondés changent plus facilement de préférence qu’auparavant et ne se décident que dans les derniers jours de la campagne. « Il y a une difficulté de mesurer le score de François Fillon compte tenu du climat des affaires qui brouillent cette campagne surprenante », confie Erwan Lestrohan, directeur d’études à BVA Opinion.

Volatilité des sondés

Parmi les soutiens de François Fillon, on espère qu’un « vote caché » des sondés minorerait les intentions de vote des enquêtes. Un argument utilisé par Nicolas Sarkozy lors de la présidentielle de 2012 puis lors de la primaire à droite de 2016… Mais qui ne s’est finalement pas vérifié. Certains sondeurs ne rejettent cependant pas cette hypothèse. Jérôme Sainte-Marie, président de la société d’études et de conseils PollingVox, juge « possible qu’il y ait aujourd’hui un vote Fillon honteux, sur le modèle de ce qui s’est passé à la présidentielle de 2012 avec Nicolas Sarkozy. Des sondés ont tu leur choix mais ont voté pour lui. Les résultats au second tour de la présidentielle 2012 ont été finalement plus resserrés que tous ceux mesurés », estime le sondeur.

« On peut s’interroger avec prudence à propos d’un vote caché sur la candidature de François Fillon, compte tenu du climat de cette campagne », souligne Bruno Jeanbart, directeur général adjoint de OpinionWay. Pour ce dernier, « le second tour à la présidentielle n’est pas joué entre Emmanuel Macron et François Fillon » pour deux raisons : « La moitié des sondés préférant aujourd’hui Emmanuel Macron n’est pas sûre de son choix. Et les candidatures du centre peuvent être parfois surestimées dans les enquêtes », continue-t-il.

Les sondages et l'élection

François Fillon, avec une chute de dix points dans les sondages depuis la primaire à droite, peut-il espérer une qualification au second tour de la présidentielle ? Pas impossible, répondent prudemment les sondeurs. « François Fillon peut agréger à son socle solide quelques points venant des abstentionnistes mais aussi de ceux d’électeurs de droite passés chez Emmanuel Macron », évalue Jérôme Sainte-Marie de PollingVox. Et si le candidat n’a pas la même force dans son camp que Nicolas Sarkozy en 2012, relève Erwan Lestrohan de BVA Opinion, François Fillon bénéficie d’une large base d’électeurs sûrs d’aller voter pour lui (70 %).

L’élection présidentielle française reste, à un mois du premier tour, très ouverte. D’autant que « les sondages, qui devaient rester une mesure réalisée avec rigueur, sont devenus un élément du débat politique », note le sénateur PS Jean-Pierre Sueur, coauteur avec son collègue LR Hugues Portelli d’amendements sur les sondages dans la loi d’avril 2016 relative à la modernisation de règles concernant les élections. « Les sondages sont des acteurs qui interfèrent dans le débat car une partie des électeurs vote contre les évaluations données par ces sondages », développe le sénateur du Loiret très investi sur les méthodes des sondages publiés. Pour cet ancien ministre, « le seul sondage intéressant, c’est l’élection. Pas les calculs, les marges d’erreur et les critères de redressement qui restent toujours trop elliptiques… »

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Présentation

  • : Le blog de Zuwala Richard
  • : Prévention et santé.Insertion de personnes en détresse sociale. Intervenant sur les problèmes d'addictologie.(alcool, drogue) Photographe amateur. Membre du bureau départemental et national fédération UDI de la Somme Président de la Croix Rouge locale de Ham (80) J'ai écrit un livre paru en 2005 *Une Vie Autre et Nouvelle* édité par la Société des Écrivains. Président de la Croix Rouge de Ham (Somme) Membre du Conseil d'Administration Alcool Assistance (Somme) Secrétaire adjoint du bureau départemental de la Somme Membre du CCAS de HAM Somme
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