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22 décembre 2016 4 22 /12 /décembre /2016 19:10

Elections 2017

Les #5 infos de la présidentielle aujourd'hui
Fillon recule encore, Macron personnalité politique de 2016, un deuxième Philippot au FN...
Fillon recule encore, Macron personnalité politique de 2016, un deuxième Philippot au FN...

Grands discours, petites phrases, propositions-chocs ou anecdotes… Chaque jour, jusqu'au 7 mai 2017, date du second tour de l'élection présidentielle, franceinfo résume ce qu'il ne faut pas rater de l'actualité de la campagne. Voici l'essentiel à retenir de ce jeudi 22 décembre.

#1 Fillon recule sur la désignation de ses ministres

François Fillon l'a écrit en toutes lettres sur son site de campagne, il "désignera les principaux ministres (...) juste après les primaires, soit quatre mois avant l’élection présidentielle". Mais depuis, le calendrier semble moins évident, comme le confie un lieutenant du camp Fillon à franceinfo : "Il nommera juste avant la présidentielle les grands postes du gouvernement. (...) Il veut voir les personnes à l'œuvre dans la campagne." Le candidat de la droite confirme cette évolution dans Paris Match, il mettra "progressivement dans la lumière" son chef de gouvernement et ses deux principaux ministres "quelques semaines avant le premier tour".

#2 Macron désigné personnalité politique de 2016

Emmanuel Macron va passer les fêtes avec le sourire. Le candidat à la présidentielle est désigné personnalité politique de 2016, selon un sondage Elabe* pour BFMTV. Manuel Valls et Marine Le Pen (24%) arrivent troisièmes ex æquo.

* Ce sondage a été réalisé auprès d'un échantillon représentatif (selon la méthode des quotas) de 952 personnes, interrogées sur internet les 20 et 21 décembre.

#3 Un deuxième Philippot au Front national

Damien Philippot, ancien directeur adjoint du département Opinion de l'institut de sondage Ifop, rejoint l'équipe de campagne de Marine le Pen au Front national, indiquent L'Express et RFI. Le frère du vice-président du FN devrait conduire l’un des huit pôles thématiques, celui consacré à la rédaction des documents de campagne.

#4 Pinel favorable à la PMA pour toutes et à la légalisation du cannabis

Sylvia Pinel, candidate à la primaire de la gauche, a dévoilé un peu de son programme sur France 2. La présidente du Parti radical de gauche défend la PMA pour toutes les femmes : "Il y a une hypocrisie sur ce sujet et une inégalité entre les femmes." Elle se dit également favorable au droit de mourir dans la dignité et à la légalisation du cannabis.

#5 La trêve des confiseurs dans la primaire de la gauche

Les principaux candidats de la primaire de la gauche vont s'arrêter quelques jours, le temps d'ouvrir les cadeaux. Pour leur dernier jour de campagne jeudi, Vincent Peillon se déplace en Seine-et-Marne sur le thème de la sécurité, Manuel Valls se rend à Strasbourg pour effectuer notamment une visite du marché de Noël et Benoît Hamon est en déplacement dans la région de Brest. Selon les informations de franceinfo, les candidats ont prévu de reprendre leurs déplacements sur le terrain mardi ou mercredi prochain, sauf Manuel Valls qui a prévu de rester au chaud quelques jours pour travailler sur son programme.

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22 décembre 2016 4 22 /12 /décembre /2016 19:01
Primaire de la gauche : Manuel Valls enfariné à Strasbourg par un opposant au 49.3

L'individu qui a vidé un sac de farine sur la tête de l'ancien Premier ministre a été immédiatement interpellé. 

Manuel Valls et son épouse, la violoniste Anne Gravoin, visitent le marché de Noël de Strasbourg (Bas-Rhin), le 22 décembre 2016.
Manuel Valls et son épouse, la violoniste Anne Gravoin, visitent le marché de Noël de Strasbourg (Bas-Rhin), le 22 décembre 2016. (PATRICK HERTZOG / AFP)

"49.3, on n'oublie pas ! On n'oublie pas !" Alors qu'il se promenait sur le marché de Noël de Strasbourg, dans le cadre de la campagne de la primaire de la gauche, Manuel Valls a été enfariné par un opposant, jeudi 22 décembre, vers 14 heures. La scène est survenue alors que Manuel Valls entrait dans un café pour rejoindre des élus de gauche et des sympathisants. Elle a été captée par des journalistes de la chaîne BFMTV. 

L'auteur des faits interpellé dans la foulée

L'auteur de l'incident, un homme d'une trentaine d'années, a réussi à s'approcher de l'ancien Premier ministre par derrière, avant de lui vider un sac de farine sur la tête. Il en a profité pour l'interpeller sur l'article 49.3 de la Constitution, alors que Manuel Valls, qui a utilisé cet outil controversé six fois lorsqu'il était en fonction, a annoncé vouloir le supprimer s'il était élu à la présidence de la République en 2017.

L'individu a été interpellé dans la foulée par la police. Manuel Valls est, lui, resté impassible, s'essuyant le visage avec un mouchoir avant de s'installer dans cet établissement qui jouxte le marché de Noël. Il a ensuite minimisé l'incident dans un tweet : "Quelques grammes de farine mais des kilos de sourires", a-t-il écrit.

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22 décembre 2016 4 22 /12 /décembre /2016 09:14
Macron personnalité politique de 2016, devant Fillon
Macron personnalité politique de 2016, devant Fillon

Emmanuel Macron ,lors d'un meeting à Talence, près de Bordeaux, le 13 décembre 2016

 

Sondage: Macron personnalité politique de 2016, devant Fillon

Emmanuel Macron est la personnalité politique de 2016, devant François Fillon, selon un sondage Elabe publié mercredi, qui insiste sur les personnalités qui "se sont révélées" ou ont "marqué des points".

L'ancien ministre de l'Economie, candidat à l'élection présidentielle, ressort en tête chez les sondés, qui pouvaient citer cinq noms chacun: il est crédité de 48% de réponses, devançant de peu le vainqueur de la primaire de la droite François Fillon (44%), selon ce sondage réalisé pour BFM TV.

Suivent ensuite dans l'ordre du top 10 Manuel Valls et Marine Le Pen (24%), Alain Juppé (22%), Bernard Cazeneuve (16%), Jean-Luc Mélenchon (14%), François Hollande et Marion Maréchal-Le Pen (11%), puis Nicolas Sarkozy (9%).

Du côté des candidats à la primaire de la gauche, Arnaud Montebourg est 11e avec 8%, Benoît Hamon 13e avec 7%, Vincent Peillon 19e avec 1%.

Les sondés étaient soumis à la question suivante: "quelles sont selon vous les personnalités politiques de l'année 2016, soit parce qu'elles se sont révélées, soit parce qu'elles ont marqué des points?"

Chez les sympathisants de gauche, Emmanuel Macron ressort en tête (55%), devant Manuel Valls (38%) et François Fillon (37%).

Chez ceux de droite, François Fillon l'emporte (67%), devant M. Macron (61%) et M. Juppé (27%).

Les sympathisants du FN plébiscitent pour leur part Marine Le Pen (81%), loin devant M. Fillon (36%) et Marion Maréchal-Le Pen (33%). 

Sondage réalisé auprès d'un échantillon représentatif (méthode des quotas) de 952 personnes, interrogées par internet les 20 et 21 décembre.

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22 décembre 2016 4 22 /12 /décembre /2016 08:08
Présidentielle 2017: Emmanuel Macron, personnalité politique préférée des Français

SONDAGE L’ex-ministre de l’Économie profite de la baisse d’Alain Juppé et surtout de François Fillon…

Emmanuel Macron en meeting à la porte de Versailles, le 10 décembre 2016.
Emmanuel Macron en meeting à la porte de Versailles, le 10 décembre 2016. - PDN/SIPA

Il est sur la première marche du podium. Emmanuel Macron prend pour la première fois la tête du baromètre politique établi ce mardi par Odoxa pour l’Express, France Inter et la Presse régionale. Il prend la tête du classement des personnalités politiques avec 35 % d’opinions favorables.

>> A lire aussi : Qui sont les soutiens du candidat «hors système»?

L’ex-ministre de l’Économie profite de la baisse d’Alain Juppé (33 %, -4) et surtout de François Fillon (31 %), qui perd 6 points en un mois. Après son envolée de novembre, le vainqueur de la primaire à droite perd 10 points à 78 % auprès des proches de la droite, selon cette enquête.

Marine Le Pen en légère hausse

Manuel Valls fait son entrée dans ce classement avec 21 % de bonnes opinions, devant ses concurrents à la primaire socialiste, Arnaud Montebourg (20 %, -4) et Benoît Hamon (14 %, -4), en net recul. Vincent Peillon est crédité de 7 %.

La cote de François Hollande est quasiment stable avec seulement 18 % (+1) des Français qui le considèrent comme « un bon président ». Et pour son arrivée à Matignon, Bernard Cazeneuve recueille 38 % d’opinions favorables.

Marine Le Pen est la seule des personnalités testées en légère hausse à 27 % (+1), devant Jean-Luc Mélenchon qui perd un point à 24 %.

Manuel Valls, candidat « préféré » des Français pour représenter la gauche

Manuel Valls est par ailleurs le candidat à la primaire que les Français souhaitent le plus voir représenter la gauche (37 %), devant Arnaud Montebourg (29 %), Benoît Hamon (17 %) et Vincent Peillon (9 %). Auprès des seuls sympathisants socialistes, l’ex-Premier ministre obtient 53 %, devant Arnaud Montebourg à 21 %.

>> A lire aussi : Manuel Valls en campagne seul contre tous?

Seuls 26 % des Français interrogés considèrent que l’élection primaire permettra à la gauche « de se doter d’un candidat en situation de force pour la présidentielle ». Le pourcentage atteint 42 % chez les seuls proches de la gauche. Enfin, pour deux tiers des personnes interrogées (67 %), la gauche peut disparaître du paysage politique français, contre un tiers d’un avis contraire.

Enquête réalisée en ligne les 14 et 15 décembre auprès de 995 personnes de 18 ans et plus, selon la méthode des quotas. Marge d’erreur 1,4 % à 3,1 %.

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22 décembre 2016 4 22 /12 /décembre /2016 08:05
Si elle était présidente, Marine Le Pen commanderait un second porte-avions

POLITIQUE Elle plaide également pour une augmentation du budget de la Défense…

Marine Le Pen le 9 décembre 2016 à Paris.AFP PHOTO / MARTIN BUREAU
Marine Le Pen le 9 décembre 2016 à Paris.AFP PHOTO / MARTIN BUREAU - AFP

Marine Le Pen a annoncé ce mercredi qu'elle commanderait un second porte-avions si elle était élue présidente. Elle a également plaidé pour une augmentation du budget de la Défense supérieure à celle demandée par le chef d'état-major des Armées (CERMA) Pierre de Villiers. « La commande d'un second porte-avions (nécessité stratégique de premier ordre) sera l'un des premiers grands chantiers que je lancerai », explique sur son blog la présidente du Front national, candidate à l'élection présidentielle.

« Tout un modèle de défense à revoir »

Plus généralement, Marine Le Pen propose une revalorisation immédiate du budget de la Défense, avec l'objectif de le porter à 3% du PIB en 2022, dépassant ainsi la demande du général de Villiers de porter à 2% du PIB le budget de la Défense. « L'effort de défense doit donc être immédiatement porté à 2 % du PIB, puis sanctuarisé à ce niveau qui est un minimum acceptable », écrit-elle. « L'objectif doit être ensuite de porter cet effort à 3% du PIB en fin de quinquennat ».

Au surlendemain de l'attentat au camion-bélier qui a fait 12 morts lundi soir à Berlin, Marine Le Pen fait aussi valoir que, « au-delà de cet effort budgétaire immédiat, c'est tout un modèle de défense qu'il faut revoir et repenser, y compris au niveau industriel ».

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22 décembre 2016 4 22 /12 /décembre /2016 08:01
Lille: Martine Aubry mise en examen pour diffamation contre un élu FN

POLITIQUE Eric Dillies, chef du groupe Lille Bleu Marine au conseil municipal, avait porté plainte pour diffamation...

Lille, le 13 octobre 2016. Conference de presse de rentree de la maire de Lille, Martine Aubry sur le site de Fives Cail.
Lille, le 13 octobre 2016. Conference de presse de rentree de la maire de Lille, Martine Aubry sur le site de Fives Cail. - M.Libert/20 Minutes

La décision date de la fin du mois d’août mais elle n’a été officialisée que ce mercredi comme le rapporte La Voix du Nord.  Martine Aubry, la maire de Lille, a été mise en examen par le juge Gentil pour diffamation envers un conseiller municipal FN.

Le 2 octobre 2015, un échange tendu a lieu au conseil municipal de Lille. Le ton monte entre Martine Aubry et Eric Dillies au sujet de la COP 21. L’élu FN fustige notamment « les défenseurs de l’alarmisme climatique ».

Prise de bec en plein conseil

A la fin de cette prise de parole, filmée et toujours consultable sur le site de la mairie de Lille, Martine Aubry lui répond sèchement. « Bon, je préfère ne pas répondre. C’est comme le détail de la Shoah, c’est aussi hallucinant. Vous expliquez que rien n’existe, que c’est des religions, que les camions ne posent pas de problème. C’est comme le détail de la Shoah, vous ne croyez pas à une évidence. C’est quand même votre président d’honneur qui a dit ça, je n’y peux rien. ».

Une allusion directe à Jean-Marie Le Pen. En 1987, le fondateur du FN avait qualifié les chambres à gaz « de point de détail de la Seconde Guerre mondiale ».

Le cabinet de la maire de Lille n’est pas inquiet

Furieux, Eric Dillies décide alors de porter plainte pour diffamation. La procédure a été lancée au point d’aboutir à la mise en examen de Martine Aubry. Interrogé par La Voix du Nord, le cabinet de la maire de Lille dédramatise les faits.

« Le juge a simplement apprécié la matérialité des faits. Les propos étant avérés, la mise en examen est dans la logique de la procédure. Cela ne préjuge pas de la décision sur le fond, que nous attendons avec sérénité ». Pour l’instant, aucune date d’audience n’a été fixée.

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22 décembre 2016 4 22 /12 /décembre /2016 07:56
La France est sous la menace de cyberattaques à motif politique

Illustration des données personnelles confidentielles ou privées sur internetIllustration des données personnelles confidentielles ou privées sur internet - SEBASTIEN SALOM-GOMIS/SIPA

La France, qui doit élire un nouveau président en 2017, est sous la menace de cyberattaques à motif politique comme celles qui ont marqué la campagne américaine, a mis en garde mercredi l’Agence nationale de la sécurité des systèmes d’information (Anssi).

>> A lire aussi : Obama accuse indirectement Poutine et met en garde Trump

Les partis français « mis en garde »

« Jusqu’ici les motivations évidentes étaient le renseignement économique, ça existe toujours », à un niveau qui ne faiblit pas avec une vingtaine d’attaques majeures de hackers cette année, a indiqué Guillaume Poupard, directeur général de l’agence qui dépend de Matignon lors d’un point presse. Mais, phénomène nouveau, « on voit des attaques dont le motif n’est pas économique, qui préparent le terrain » en cartographiant des systèmes d’information, a-t-il noté. « Il y a des attaques numériques pour faire de la politique, dont le but est d’influencer » l’opinion, comme on l’a vu lors des élections américaines, a estimé Guillaume Poupard.

Le Secrétariat général de la défense et de la sécurité nationale (SGDSN), auquel l’Anssi est rattachée, a organisé un séminaire le 26 octobre dernier avec les partis politiques français pour les sensibiliser à cette menace. « Nous avons mis en garde » les partis français, leur « avons expliqué quels sont les sujets de préoccupation pendant une campagne électorale et montré les bonnes pratiques », a expliqué Louis Gautier, secrétaire général de la SGDSN. Mais « il est de la responsabilité des partis de se protéger », a-t-il averti, en faisant faire notamment des audits de leurs systèmes d’informations par des prestataires certifiés.

200 entités sondées

Pour les formations politiques, ces attaques comportent trois risques, a expliqué Louis Gautier : la captation de données numériques comme les fichiers électoraux, les risques d’interférence dans le processus électoral et le « risque réputationnel », comme dans le cas de la publication d’e-mails d’Hillary Clinton. Mais certaines attaques ne nécessitent pas de pénétrer dans les systèmes, des groupes peuvent ainsi essayer de manipuler l’opinion via les réseaux sociaux, ou en faisant « remonter » des vidéos de propagande sur les plateformes.

Pour détecter les attaques, l’Anssi place des « sondes » dans la plupart des ministères ou chez les « opérateurs d’importance vitale » (OIV). Il s’agit d’environ 200 entités privées et publiques stratégiques qui doivent suivre des règles très strictes pour faire face à la cybermenace. Mais c’est un système très lourd et la SGDSN exclut de transformer les partis en OIV, ce qui limite d’autant sa capacité de détecter des attaques.

L’Anssi n’a pas souhaité attribuer précisément les tentatives d’incursions -ce qui relève d’une décision politique- mais a indiqué que des actions similaires à celles des hackers à l’œuvre aux États-Unis pendant la présidentielle avaient été décelées. « Je vous confirme que ces groupes sont actifs, ça ne s’arrête pas aux frontières de la France », a noté Guillaume Poupard. « Il y a derrière un dessein stratégique, ça intrigue, voire plus », a renchéri Louis Gautier. « On est obligés de les relier à d’autres phénomènes dans des domaines stratégiques », a-t-il remarqué, en citant l’exemple d’incursions de chasseurs russes dans les espaces aériens de pays européens. Quant à la menace de cyberattaques terroristes, « pour l’instant, les moyens (mis en œuvre) sont faibles », a relevé Guillaume Poupard. Mais « des capacités sont en train de se mettre en place », selon Louis Gautier.

 

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20 décembre 2016 2 20 /12 /décembre /2016 09:41
François Fillon a-t-il pris un mauvais départ ?

L'état de grâce a été de courte durée pour François Fillon. Trois semaines après sa désignation, le candidat de la droite est sous le feu des critiques. Mais lui et ses proches affirment qu'ils s'attendaient à des turbulences.

François Fillon à l\'Assemblée nationale, le 13 décembre 2016.
François Fillon à l'Assemblée nationale, le 13 décembre 2016. (MICHEL EULER/AP/SIPA / AP)

"On va avoir deux mois pour travailler tranquilles, l'attention se portera sur la primaire de la gauche, personne ne va nous emmerder, tant mieux." Voilà ce que disait à franceinfo un très proche de François Fillon, à deux jours du second tour qui allait sacrer le champion de la droite le 27 novembre. Plus de trois semaines après sa désignation, force est de constater que François Fillon a bel et bien été "emmerdé". Par la gauche et le Front national, qui en ont fait une cible de choix. Mais aussi par une partie de son camp, qui semble avoir un peu de mal à se rassembler derrière lui sans sourciller. Retour sur ces premières semaines de campagne compliquées.

Le projet santé : un rétropédalage pour crever l'abcès

Ses adversaires de la primaire de la droite l'avaient anticipé, ses partisans peut-être pas assez. Dans le camp de Juppé comme dans celui de Sarkozy, on s'attendait à ce que les premières semaines du candidat Fillon soient difficiles. Tout simplement parce qu'après des mois de campagne passés dans l'ombre, relativement à l'abri du fait de son statut de challenger, il allait dorénavant être sous les projecteurs. Et cela n'a pas tardé.

Lors du débat de l'entre-deux-tours, Alain Juppé pointe du doigt les propositions de François Fillon en matière de santé. Une critique ensuite abondamment reprise par le Front national, par tous les candidats à la primaire de la gauche, et jusqu'au Premier ministre, Bernard Cazeneuve, dans son discours de politique générale. "Cela prouve qu'aucun détail ne sera laissé de côté par nos adversaires", soupire aujourd'hui l'un de ses soutiens. "Il va falloir qu'on soit très attentifs aux mots qu'on emploie, la moindre déclaration peut être sortie de son contexte et caricaturée."

La polémique a tellement enflé qu'elle a contraint François Fillon à revenir sur son projet et annoncer une "convention" pour préciser son programme. Une simple "mise au point" pour ses soutiens. Un vrai rétropédalage pour beaucoup. Le député Serge Grouard, filloniste de la première heure, explique ainsi l'ampleur prise par cette polémique : "Elle est tombée à un moment de transition entre deux équipes, celle de la primaire et celle de la présidentielle, qui n'était pas encore constituée. Ça explique le flottement."

Pour la députée Isabelle Le Callennec, qui fait partie de l'équipe chargée du projet, c'est la preuve que c'est bien le candidat de la droite qui donne le tempo dans cette campagne : "C'est sur lui que se calent ses concurrents, c'est lui qui lance les débats. Nous attendons qu'en face, ils détaillent leurs programmes." 

Ce n'est pas tout à fait ce que pense cet autre député, récemment rallié à Fillon, qui voit un avantage à ce "rétropédalage" de décembre. "A la fin, d'une façon ou d'une autre, on aurait dû rétropédaler. Autant éviter que le sujet devienne un sparadrap de campagne, celui-ci est assez dangereux, mieux vaut le solder tout de suite." Idem pour la "convention santé", prévue en janvier : "Il ne faut pas trop traîner. Plus tôt on évacuera l'épine, moins elle s'infectera."

La Syrie : une discrétion assumée

"Sur la Syrie, il a dit ce qu'il avait à dire", estime l'un de ses soutiens. Certes, mais sur la forme, François Fillon a fait le minimum : un simple communiqué de presse en milieu de semaine dernière. Pas de prise de parole médiatique pour défendre sa vision du conflit, à l'opposé de celle de la diplomatie française.

Mais ne croyez surtout pas que François Fillon n'a pas voulu assumer son positionnement pro-russe, alors qu'Alep était en train de tomber sous les bombes du régime. Serge Grouard s'insurge: "C'est le premier des responsables français à avoir pris la parole, à avoir dit qu'on allait dans une impasse. Qui peut dire aujourd'hui qu'il a tort? Chaque drame lui donne raison. C'est bien gentil de gesticuler, de se scandaliser, mais ça produit quoi sur le terrain ?" La discrétion de François Fillon est volontaire. "Vous lui reprochez ce qu'il est, affirme Serge Grouard. Il n'est pas en permanence dans une certaine logique médiatique."

Isabelle Le Callennec abonde : "Il a dit qu'il ne serait pas le président des petites phrases et des faits divers. Sa parole doit rester utile et juste". Un autre député constate, sans savoir s'il faut s'en réjouir ou le déplorer : "Vous connaissez Fillon, ce n'est pas Sarkozy. Il ne va pas se mettre à faire des '20 heures' tous les jours, il ne va pas répondre en permanence à tous les sujets, il a son rythme, il va continuer comme ça. Et ça ne lui a pas si mal réussi jusque-là." François Fillon a prévu d'être l'invité d'un journal de 20 heures début janvier.

Le rassemblement : opération réussie... au moins sur le papier

Il lui a fallu à peine trois jours, après avoir remporté la primaire, pour mettre la main sur le parti. François Fillon n'a pas perdu de temps pour placer ses hommes de confiance aux postes clefs chez Les Républicains. Indispensable pour avoir "une bonne articulation entre ce qu'on défend et ceux qui vont le dire à l'extérieur", explique un de ses soutiens. Et en trois semaines, il a constitué une équipe de campagne, certes pléthorique, mais où tout le monde est servi. "Il y avait quand même des réglages à opérer : passer d'une organisation de campagne de primaire à une équipe de présidentielle, passer de 2-3 personnalités qui vous soutiennent, à 200 personnes, mettre la main sur le parti... tous ces réglages ne peuvent pas être faits en trois jours, c'est un rodage de la campagne", explique un de ses proches. 

Les juppéistes, qui avaient été peu intégrés au parti - et l'avaient fait savoir -, ont cette fois récupéré de bonnes places. De nombreux sarkozystes sont aussi aux premières loges. Pas assez cependant aux yeux de Laurent Wauquiez, qui n'hésite pas à parler de "purge" des sarkozystes dans le JDD. Visiblement, le rassemblement n'est pas encore tout à fait achevé.

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20 décembre 2016 2 20 /12 /décembre /2016 09:36
Berlin : ce que l'on sait de l'attaque au camion qui a fait au moins 12 morts et 48 blessés

La police de Berlin traite comme un "probable attentat terroriste" l'affaire du camion qui a foncé la veille dans la foule d'un marché de Noël.

Des pompiers à proximité du camion qui a foncé sur un marché de Noël de Berlin (Allemagne), le 19 décembre 2016.
Des pompiers à proximité du camion qui a foncé sur un marché de Noël de Berlin (Allemagne), le 19 décembre 2016. (FABRIZIO BENSCH / REUTERS)

"Nos enquêteurs estiment que le camion a été intentionnellement dirigé dans la foule du marché de Noël", a déclaré la police de Berlin, mardi 20 décembre. Sur Twitter, la police a indiqué qu'elle enquêtait donc sur un "probable attentat terroriste", après l'attaque qui a fait au moins 12 morts et 48 blessés, sur le marché de Noël de Breitscheidplatz, au cœur de Berlin. Franceinfo détaille ce que l'on sait de ce drame.

>> Réactions, enquête... Suivez notre direct après l'attaque à Berlin

Que s'est-il passé ?

Peu après 20 heures, un camion de 38 tonnes de marque Scania a foncé sur un marché de Noël de la capitale allemande. Le conducteur du poids lourd a roulé sur un trottoir de ce marché de Noël où se trouvaient des badauds dans un quartier très touristique de l'ouest de la ville. Le drame s'est déroulé au pied de l'église du Souvenir, monument phare de la partie occidentale de Berlin.

Le marché de Noël de Breitscheidplatz à Berlin, où un camion a tué au moins douze personnes en fonçant dans la foule, le 19 décembre 2016. 
Le marché de Noël de Breitscheidplatz à Berlin, où un camion a tué au moins douze personnes en fonçant dans la foule, le 19 décembre 2016.  (FRANCEINFO / GOOGLE MAPS)

Quel est le bilan ?

Rapidement, la police a indiqué recenser "au moins neuf morts" et "45 blessés". Vers minuit, tous les blessés étaient évacués, a précisé la correspondante de franceinfo en Allemagne, ajoutant que certains se trouvaient dans un état grave. Le dernier bilan, encore provisoire, de la police fait état de 12 morts et 48 blessés, qui selon la presse locale souffrent de fractures diverses et hémorragies internes, causées par la violence du choc. Un témoin australien a indiqué que des enfants et personnes âgées figuraient parmi les personnes gisant au sol après le passage du camion.

 

Que dit l'enquête ?

Les autorités allemandes ne l'ont pas établi avec certitude mais tous les éléments qu'elles donnent pointent en direction d'un attentat au camion-bélier. "Nos enquêteurs estiment que le camion a été intentionnellement dirigé dans la foule du marché de Noël", a déclaré tôt mardi matin la police de Berlin sur Twitter. Elle a indiqué qu'elle enquêtait sur un "probable attentat terroriste", même si l'hypothèse de l'acte d'un forcené ne peut encore être totalement écartée.

Lundi soir, déjà, le ministre de l'Intérieur allemand Thomas de Maizière déclarait : "Je ne veux pas encore pour le moment prononcer le mot attentat même si beaucoup de raisons le laissent penser." Dans le même temps, le ministre de la Justice Heiko Mass indiquait que l'enquête avait été confiée au parquet fédéral, compétent en Allemagne pour les affaires de terrorisme.

En effet, ce drame rappelle l'attentat de Nice qui avait fait 86 morts, le 14 juillet, sur la promenade des Anglais. Mais la police a indiqué, lundi soir, qu'elle tiendrait une conférence de presse mardi à 13 heures et qu'elle ne ferait pas de commentaires sur l'enquête en cours d'ici là.

Qui est le conducteur ?

Il s'agit d'un homme qui a d'abord pris la fuite après avoir commis son forfait et laissé son véhicule à l'arrêt. Il a été interpellé peu après, à deux kilomètres de là, par la police, qui disposait d'une description fournie par des témoins.

Le chauffeur du poids lourd n'était pas seul à bord du véhicule. "Une personne qui est manifestement le chauffeur du camion a été arrêtée, un passager est mort", a indiqué la police.

D'où vient le camion ?

Le propriétaire de la société à qui appartenait le camion, immatriculé à Gdansk (Pologne), a confirmé la disparition de son chauffeur âgé de 37 ans. "On n'a pas de contact avec lui depuis cet après-midi. Je ne sais pas ce qui lui arrive. C'est mon cousin, je le connais depuis l'enfance. Je me porte garant de lui", a déclaré Ariel Zurawski, joint par téléphone par l'AFP. Pour l'instant, rien n'indique que le passager retrouvé mort dans le camion est le routier de la société polonaise.

Interrogé par la télévision polonaise en continue TVN24, si son chauffeur se sentait menacé ou en danger, Ariel Zurawski a répondu "absolument pas""On ne sait pas ce qu'il est devenu [le chauffeur de la société], a-t-il été enlevé, tué, on ne sait rien. On est très inquiets pour lui", a déclaré Lukasz Wasik, un responsable de la société, joint par l'AFP. "La dernière fois qu'on l'a eu au téléphone, c'était ce matin vers 8 heures ou 9 heures."

Le camion transportait 25 tonnes de produits métallurgiques en provenance d'Italie. A Berlin, "la société où il devait les décharger n'a pas pu les recevoir et lui a dit de retourner mardi dans la matinée. On lui a dit d'attendre à Berlin quelque part".

Quelles sont les réactions ?

"Nous sommes en deuil", a déclaré Angela Merkel via son porte-parole. "C'est une terrible soirée pour Berlin et notre Land, qui me frappe, comme beaucoup de gens", a réagi le président allemand Joachim Gauck.

"J'exprime ma solidarité et ma compassion à la chancelière Merkel, au peuple allemand et aux familles des victimes de Berlin", a écrit François Hollande sur Twitter.

 

"Solidarité et fraternité avec nos amis allemands après le drame qui a frappé #Berlin ce soir", a écrit le Premier ministre avec une phrase en allemand : "Ganz Frankreich steht an Deutschlands Seite." 

 

De son côté, la Maison Blanche a condamné avec force "ce qui semble être une attaque terroriste" alors que Donald Trump a dénoncé les attaques "continuelles" des islamistes contre les chrétiens.

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20 décembre 2016 2 20 /12 /décembre /2016 07:17
Procès Lagarde : ne supportant plus d'être un "enjeu politique", Bernard Tapie s'en prend à cet "abruti de Bayrou"
Procès Lagarde : ne supportant plus d'être un

Bernard Tapie le 12 mars 2014 à Marseille.

Le président du Modem s'est félicité de la condamnation de Christine Lagarde dans l'affaire de l'arbitrage de Bernard Tapie, "une escroquerie en bande organisée au sein de l'État qui a été reconnue". Ce qui n'a pas manqué de déclencher la colère du principal protagoniste de cette affaire.

La patronne du FMI et ex-ministre de l'Économie Christine Lagarde a été reconnue coupable par la Cour de Justice de la République de "négligence" ce lundi 19 décembre dans l'arbitrage rendu en 2008 en faveur de l'homme d'affaires Bernard Tapie dans son litige avec le Crédit Lyonnais. Elle a toutefois été dispensée de peine.

"C'est une escroquerie en bande organisée au sein de l'État qui a été reconnue", s'est félicité le centriste, qui ferraille depuis des années contre cet arbitrage. "Madame Lagarde en tant que ministre de l'Économie, responsable tout au long du processus de l'affaire Tapie, est effectivement déclarée coupable de négligence", a-t-il réagi auprès de l'AFP. "En tant que ministre de l'Économie, elle a elle-même décidé de ne pas faire appel de l'outrageante attribution de l'indemnité pour préjudice moral de 45 millions d'euros", a-t-il ajouté. C'est précisément sur ce point que la CJR a reconnu coupable l'actuelle patronne du FMI de "négligence".

"La responsabilité du gouvernement (de François Fillon NDLR) est au moins reconnue", a-t-il répété par la suite sur BFMTV

Ce qui pose question néanmoins pour le maire de Pau, c'est l'absence de sanctions envers Mme Lagarde. "On imagine bien que les fonctions occupées par Madame Lagarde au FMI sont la raison  principale de son impunité", selon lui. "Tous les justiciables" ne sont pas "égaux", a-t-il déploré.

Bernard Tapie veut "tout mettre sur la table"

Le principal protagoniste de cette affaire n'a pas du tout apprécié la prise de position du centriste, et a tenu à le faire savoir avec sa verve habituelle. "Je suis en train de voir cet abruti de Bayrou, qui est en train de raconter des trucs, mais c'est tellement dément! Il est en train de pérorer sur les responsabilités du président de la République! (...). Je veux bien être en face des juges, mais qu'on soit l'enjeu politique depuis maintenant 2012, je le ne supporte pas", s'est il emporté ce lundi au micro de RTL. 

"Je ne peux plus supporter d'être la cible pour des raisons politiques", a-t-il insisté. L'homme d'affaires promet d'ailleurs de prochainement "tout mettre sur la table, tranquillement" et d'organiser une conférence de presse.

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  • : Le blog de Zuwala Richard
  • : Prévention et santé.Insertion de personnes en détresse sociale. Intervenant sur les problèmes d'addictologie.(alcool, drogue) Photographe amateur. Membre du bureau départemental et national fédération UDI de la Somme Président de la Croix Rouge locale de Ham (80) J'ai écrit un livre paru en 2005 *Une Vie Autre et Nouvelle* édité par la Société des Écrivains. Président de la Croix Rouge de Ham (Somme) Membre du Conseil d'Administration Alcool Assistance (Somme) Secrétaire adjoint du bureau départemental de la Somme Membre du CCAS de HAM Somme
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