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7 janvier 2016 4 07 /01 /janvier /2016 10:02

« Je crains que nos libertés soient restreintes durablement », estime Jacques Toubon

ENTRETIEN Déchéance de nationalité, renforcement des pouvoirs de police : le Défenseur des droits critique les mesures envisagées par le gouvernement pour lutter contre la menace terroriste…

Jacques Toubon, le Défenseur des droits, émet de sérieuses réserves sur les mesures antiterroristes envisagées par le gouvernement. - MIGUEL MEDINA / AFP

Le mois de janvier est traditionnellement celui des vœux. Jacques Toubon n’en a qu’un seul : que l’on prenne le temps de débattre posément des mesures d’urgence envisagées par le gouvernement pour lutter contre la menace terroriste. Le Défenseur des droits craint que l’état d’urgence ne modifie, en réalité, dans la durée l’état de notre démocratie. Il explique pourquoi à 20 Minutes.

Certains responsables politiques réclament désormais la possibilité de déchoir de leur nationalité tous les Français coupables de terrorisme, au risque d’en rendre certains apatrides. Cela ne doit pas vous réjouir ?

Vous le savez très bien. Je considère que la déchéance de nationalité est une mesure inutile. Sur l’état d’urgence, sur le renforcement des moyens de la police, on peut toujours discuter. Mais sur la déchéance, c’est très clair ! Prenez quelqu’un qui a commis un crime terroriste. Vingt ans, trente ans, après, il sort de prison et on le déchoit de sa nationalité. Naturellement, ce n’est pas ça qui l’a dissuadé de commettre son crime. Donc, c’est inutile !

>> Déchéance de nationalité : La France peut-elle créer des apatrides ?

Alors aujourd’hui, on parle de « déchéance pour tous ». La sémantique est cruelle et effrayante. Quand on dit « quelque chose pour tous », c’est un progrès vers l’égalité. Voyez le mariage pour tous, par exemple. Donc, là, dans les mots mêmes, on envisage de faire régresser notre droit et de porter atteinte au caractère indivisible de la République et de notre citoyenneté française.

>> Infographie : déchéance, indignité, qui pense quoi ?

Le 3 février, les députés commenceront à débattre d’une révision de la Constitution afin de lutter contre la menace terroriste. Dans quel état d’esprit êtes-vous ?

J’éprouve trois sentiments. Le premier, c’est la frustration de voir que l’idée d’un vrai débat sur toutes ces questions a été écartée pour cause d’urgence. Ensuite, je suis inquiet. J’ai peur que l’on passe de l’état d’urgence à un état de crise permanent dans lequel les droits et les libertés seraient restreints durablement.

>> Cinq questions pour comprendre la légitime défense des policiers

Et surtout, j’ai de l’incertitude. Si je comprends le projet du gouvernement, j’ai le sentiment que le renforcement des pouvoirs de police pourrait, lui aussi, devenir pérenne, une fois l’état d’urgence terminé. On parle d’étendre la légitime défense des policiers, de fouille des bagages, de contrôle administratif qui pourrait durer six mois…

Ne faut-il rien changer pour éviter de nouveaux attentats sanglants ?

Je l’ai dit depuis le début : l’état d’urgence ne pose pas de problèmes s’il est borné par un début et une fin. Si, en revanche, on a une porosité qui s’installe entre l’exception temporaire et le droit commun permanent, on aura utilisé l’état d’urgence comme un cheval de Troie pour pénétrer dans la forteresse des libertés.

Le problème, c’est que l’on « expédie » ces questions. La réforme constitutionnelle serait utilisée pour installer un état d’urgence non plus temporaire mais permanent, un état de droit rétréci. Ce que nous faisons aujourd’hui, ce n’est pas pour le mois de janvier, février ou mars 2016, c’est pour nos enfants, nos petits-enfants. Quel sera le niveau de la démocratie dans lequel nous voulons vivre dans dix ou vingt ans ?

Les sondages montrent pourtant que les Français sont très favorables à de telles mesures…

Le politique a tendance, de manière légitime, à suivre l’opinion publique. Beaucoup de Français sont enclins à abandonner une partie de leurs libertés, momentanément, pour assurer la sécurité. Mais seraient-ils prêts à le faire de façon permanente ? Si on avait organisé un vrai débat à ce sujet, les Français seraient-ils aussi nombreux ? Benjamin Franklin disait : « Quand on abandonne sa liberté au profit de la sécurité, on finit par n’avoir ni l’une, ni l’autre ».

>> Sondage : 81 % des Français favorables à la déchéance pour les binationaux

Vous êtes actuellement très critique sur ce sujet. Avez-vous pensé à démissionner ?

Le Défenseur des droits a cette force d’être à la fois une institution de la République et quelqu’un d’indépendant, d’impartial, et libre de ses propos et de ses actes. En étant un électron libre, j’aurais moins d’efficacité dans ce débat. Personne ne peut rien me demander. Je suis là pour six ans. Dans six ans et un jour, je n’y serai plus. En attendant, je possède par mon statut et ma compétence une chance unique de contribuer sans aucune arrière-pensée à la construction des solutions politiques et juridiques les plus conformes à l’état de droit.

Je n’ai pas du tout la situation d’un membre d’un parti politique ou d’un membre du gouvernement. Comme disait Jean-Pierre Chevènement, si un ministre veut l’ouvrir, il démissionne. Moi, dans le cadre de mes fonctions, je l’ouvre !

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7 janvier 2016 4 07 /01 /janvier /2016 09:56

Manuel Valls ne ferme pas la porte à un remaniement

GOUVERNEMENT Interviewé sur BFMTV, le Premier ministre a estimé qu'un remaniement était «toujours possible»...

Manuel Valls sur le perron de l'Elysée - CHAMUSSY/SIPAManuel Valls ne ferme pas la porte. Le Premier ministre a indiqué mercredi qu'un remaniement de son gouvernement était «toujours possible» sans être sa «préoccupation numéro un», vantant le dosage d'expériences et de nouvelles générations au sein de son équipe.

Un remaniement «est toujours possible. Je ne pense pas que ce soit la préoccupation numéro un. Il peut y avoir tel ou tel changement», a déclaré le Premier ministre sur BFMTV, citant le cas de la ministre du Logement Sylvia Pinel qui va quitter ses fonctions pour se consacrer à son mandat de vice-présidente en Midi-Pyrénées-Languedoc-Roussillon.

«Cette équipe, je suis fier de l'animer, elle est cohérente et va de l'avant», a ajouté le Premier ministre vantant le mélange d'«expérience» et de «solidité» -Ségolène Royal, Laurent Fabius, Jean-Yves Le Drian, Bernard Cazeneuve, Christiane Taubira- et les «nouvelles générations» -Emmanuel Macron, Myriam El Khomri, Najat Vallaud-Belkacem. Interrogé sur le sort de la garde des Sceaux, Christiane Taubira, personnellement opposée à la déchéance, il n'a pas directement répondu: «Christiane Taubira défend son projet, qui est le sien».

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7 janvier 2016 4 07 /01 /janvier /2016 09:53

Politique

A la surprise générale, Bernadette Chirac encense Alain Juppé

SOUTIEN L’ex Première dame n’est d’habitude pas tendre avec le maire de Bordeaux…

Alain Juppe et Bernadette Chirac, le 19/11/2015. Credit:WITT/SIPA - SIPAAurait-elle retourné sa veste concernant Alain Juppé ? En tout cas, Bernadette Chirac a eu des mots doux à son sujet, mercredi lors du lancement de l’opération pièces jaunes, comme le relate Francetv info.

Interrogée sur les chances d’Alain Juppé à la présidentielle de 2017, l’ex Première Dame s’est montrée plutôt optimiste : « Je pense qu’il a sa chance. En tout cas, c’est un garçon extrêmement droit et honnête et qui a de grandes qualités morales et intellectuelles. Après, les Français jugeront », a-t-elle déclaré.

Elle a souligné aussi qu'« Alain Juppé a été un des premiers et plus importants collaborateurs de Jacques Chirac ». Des propos plutôt étonnants, quand on se souvient des différentes piques qu’elle avait pu lui lancer précédemment et des fois où elle l’avait clairement snobé dans des lieux publics.

Un changement d’attitude

Et comme pour contrebalancer sa sortie sur lui en 2014 (cf : « Il n’attire pas les gens, les amis, les électeurs éventuels. Il est très très froid »), l’ancienne première dame a déclaré : « Actuellement il court le terrain, il parle plus qu’avant. »

A lire aussi : Le roman photo de Bernadette Chirac et Alain Juppé

Des propos élogieux qui pourraient laisser croire que Bernadette Chirac misera sur lui s’il se présente à la primaire des Républicains. Mais il n’en est rien : Nicolas Sarkozy reste son candidat préféré : « Il veut y retourner et je militerai pour son succès. »

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7 janvier 2016 4 07 /01 /janvier /2016 09:49

La presse déplore l'«irréel» débat sur la déchéance de nationalité

Un an jour pour jour après l'attentat contre Charlie Hebdo, la classe politique française est embourbée dans un débat "irréel" sur la déchéance de nationalité, une mesure "symbolique" et "inefficace", déplore la presse française jeudi.

Hommage aux victimes de Charlie Hebdo le 7 février 2015 devant le siège de l'hebdomadaire satirique - JOEL SAGET AFPUn an jour pour jour après l'attentat contre Charlie Hebdo, la classe politique française est embourbée dans un débat «irréel» sur la déchéance de nationalité, une mesure «symbolique» et «inefficace», déplore la presse française jeudi.

«Déchéance de nationalité, l'inutile confusion», affiche en une le quotidien La Croix, alertant dans son éditorial qu'il est urgent de «sortir d'un débat si mal engagé, devenu incompréhensible pour les Français».

«Imaginée comme une riposte symbolique», cette mesure visant les binationaux et que le Premier ministre Manuel Valls a exclu mercredi soir d'étendre à l'ensemble des Français, cache «pour partie une réelle impuissance à concevoir une prévention vraiment efficace», estime François Ernenwein dans le quotidien catholique.

«Cette polémique (...) est d’autant plus surréaliste que tous les responsables politiques s’accordent à reconnaître que la déchéance de nationalité est inefficace, c’est-à-dire sans effet sur les terroristes», s'étonne Jean-Pierre Bédéï dans La Dépêche du Midi.

«Personne ne conteste que les terroristes potentiels se fichent comme d’une guigne d’être privés de leurs droits civiques, déchus de leur nationalité, cloués au pilori ou coiffés d’un bonnet d’âne», abonde Bernard Maillard dans Le Républicain lorrain.

Pourtant, rappelle Guillaume Tabard dans Le Figaro, François Hollande avait réussi un «joli coup politique» : en reprenant après les attentats de novembre cette idée traditionnellement défendue par la droite dure, «il obligeait la droite à l'applaudir, contraignait la gauche à le soutenir et se construisait une image de fermeté».

- 'Extravagances juridiques' -

Mais le chef de l'Etat s'est «vite enlisé dans un débat irréel (...), rendant indéchiffrable le reste du dispositif de protection du pays», regrette Nicolas Beytout dans L'Opinion, relevant qu'«entre les tueries de janvier (...) et les massacres de novembre, des failles dans le renseignement et la lutte contre le terrorisme sont restées béantes».

«La gauche a pris la place de la droite dure, la droite dure est aplatie entre la gauche de droite et la droite très dure», écrit Sébastien Lacroix dans l'Union et l'Ardennais, «un an après, donc, rien n’est réglé, tout est chamboulé».

Pis, estime dans un entretien accordé à Libération l'historien Patrick Boucheron, «on est prêt à des extravagances juridiques inefficaces et dangereuses jusqu'à l’absurde pour organiser politiquement le déni de cette évidence : les assassins de janvier et de novembre 2015 sont français.»

«Il ne reste que quelques mois au pouvoir en place pour laisser de côté les mesures symboliques», presse dans la Charente libre Jean-Louis Hervois, «juste le temps de mettre en place les plans pour l’emploi, l’apprentissage et la sécurité qu’il n’a cessé d'annoncer pour les renvoyer à plus tard».

Cependant, veut croire Patrick Apel-Muller de L'Humanité, «les protestations contre les discriminations portées par la déchéance de nationalité pour les binationaux» témoignent que «court toujours, en mille ruisselets, l’esprit de liberté, d’égalité et de fraternité» qui avait prévalu après la tuerie de Charlie Hebdo, il y a tout juste un an.

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7 janvier 2016 4 07 /01 /janvier /2016 07:06

"La France ne peut pas créer d'apatrides" : Manuel Valls s'oppose à l'extension de la déchéance de nationalité à tous les Français

Le Premier ministre l'a déclaré mercredi, dans un entretien avec BFMTV.

Le gouvernement s'opposera à l'extension de la déchéance de nationalité aux Français n'ayant qu'une seule nationalité. Manuel Valls l'a annoncé mercredi 6 janvier lors d'un entretien accordé à la chaîne BFMTV, au motif que la "France ne peut pas créer d'apatrides".

"Cela ne serait pas conforme aux valeurs de la France"

"Il y a une condition qui doit être très claire : la France ne peut pas créer des apatrides, c'est-à-dire des personnes sans nationalité", a déclaré le Premier ministre depuis Matignon. "Cela n'est pas possible. Cela ne serait pas conforme à l'image, ni aux valeurs, ni surtout aux engagements internationaux de la France. C'est pour ça que nous n'avions pas retenu l'idée de pouvoir déchoir tous les Français de leur nationalité. Je veux être là-dessus extrêmement clair", a-t-il poursuivi.

Sa majorité s'était pourtant exprimée en faveur d'une telle mesure. L'idée d'une déchéance de nationalité pour "tous les terroristes" condamnés réunit plus "largement" les députés socialistes que celle, décriée à gauche, visant les seuls binationaux, avait ainsi déclaré mardi le président du groupe PS à l'Assemblée nationale Bruno Le Roux.

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6 janvier 2016 3 06 /01 /janvier /2016 19:26

La consommation de stupéfiants augmente dans les lycées publics

EDUCATION Si le nombre d’incidents graves est resté stable l’année passée, la consommation de drogues continue de progresser…

Des lycéens devant leur établissement parisien, le 16 novembre 2015 - KENZO TRIBOUILLARD AFPMalgré des incidents médiatisés après l’attaque contre Charlie Hebdo et l’Hyper Cacher, les collèges et lycées publics ont connu un nombre moyen d'« incidents graves » stable pendant l’année scolaire 2014/15, par rapport à l’année précédente, avec une baisse des vols mais une augmentation de la consommation de stupéfiants dans les lycées, selon une étude parue mercredi.

Le taux moyen est de 12,4 incidents pour 1.000 élèves, un chiffre proche de 2013/14, indique la direction de l’évaluation, de la prospective et de la performance (Depp), qui dépend du ministère de l’Education.

>> A lire aussi : Quelles seront les académies les mieux loties en créations de postes ?

La moitié des violences verbales visent les professeurs

L’étude se base sur les faits rapportés chaque mois par les chefs de 3.300 établissements en matière de violences verbales, physiques, vols, dommages aux locaux ou au matériel, consommation de stupéfiants etc. Pour les faits n’impliquant que les élèves sont retenus les actes les plus graves (situation de harcèlement, caractère discriminatoire de l’acte…).

Les atteintes aux personnes représentent 79 % des incidents relevés, contre 12,5 % pour des atteintes à la sécurité et 8,5 % pour les atteintes aux biens. Les violences verbales arrivent en tête (42 % du nombre total d’incidents), dont plus de la moitié à l’encontre des professeurs. Figurent ensuite les violences physiques (30 %), généralement entre élèves.

La consommation de stupéfiants continue d’augmenter

Parmi les « atteintes à la sécurité » (qui regroupe les comportements illégaux ou à risques, n’impliquant généralement pas de victime), la part de la consommation de stupéfiants continue d’augmenter à 3,8 %, contre 1,5 % seulement en 2010-11.

Une hausse due surtout à une forte progression dans les lycées : les incidents « consommation de stupéfiants » représentent désormais 10 % du nombre total, dans les lycées généraux ou polyvalents, contre 4 % trois ans auparavant, note la Depp.

La part des vols a en revanche diminué dans les lycées, à 10 % dans les établissements professionnels et 9 % dans les généraux et polyvalents. Leur part est stable dans les collèges.

La Depp note que la hausse du taux d’incidents constatée depuis plusieurs années dans les lycées professionnels « semble enrayée ». Ces établissements sont cependant ceux qui enregistrent le plus d’incidents (24,2 pour 1.000 élèves, contre 5,3 dans les lycées généralistes ou polyvalents, et 12,4 dans les collèges).

Les incidents concentrés dans quelques établissements

Comme les années précédentes, les incidents sont fortement concentrés : 5 % des établissements déclarent 24 % de l’ensemble des faits, soit autant que les 70 % des collèges et lycées les moins touchés.

Dans l’ensemble, plus de neuf élèves sur dix (94 %) se sentent bien dans leur lycée, selon une autre étude de la Depp publiée aussi mercredi, et 89 % disent avoir de bonnes relations avec leurs enseignants.

>> Exclusif : « Le nombre de décrocheurs a chuté de 20 % en cinq ans »

L’ambiance entre élèves est jugée bonne par 89 % d’entre eux. Les punitions sont, elles, moins bien acceptées : seuls 70 % les trouvent justes (75 % chez les filles, 65 % chez les garçons).

La plupart des lycéens (95 %) déclarent une absence de violence dans leur établissement, contre 77 % chez les collégiens. Parmi les violences au lycée, plus faibles qu’au collège, 33 % citent les vols de fournitures, 31 % la mise à l’écart, 29 % des surnoms désagréables et 22 % les insultes.

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6 janvier 2016 3 06 /01 /janvier /2016 19:21

Sarkozy favorable à la déchéance de nationalité, uniquement pour les binationaux

TERRORISME Le bureau politique s'est prononcé en faveur de la révision constitutionnelle, mais sous certaines conditions...

Nicolas Sarkozy, le 8/12/2015.AFP / XAVIER LEOTY - AFPSon avis était très attendu sur la question. Nicolas Sarkozy s'est déclaré opposé à l'extension de la déchéance de nationalité à tous les Français, pour ne pas créer des apatrides, selon des participants au bureau politique du parti mercredi.

Le bureau politique s'est au final prononcé en faveur de la révision constitutionnelle, mais sous certaines conditions.Sur cinquante-et-un présents, cinq membres du BP ont voté contre : Nathalie Kosciusko-Morizet, Patrick Devedjian, Hervé Mariton, Benoist Apparu et Edouard Philippe. Il y a eu deux abstentions: Gérard Longuet, Rachida Dati.

Le texte soumis au vote par Nicolas Sarkozy pose certaines conditions, notamment l'extension de la déchéance de nationalité aux «délits de terrorisme» et non aux seuls crimes. En fait, l'article 25 du code civil sur la déchéance de nationalité concerne les crimes et les délits mais le projet gouvernemental, après des réserves du Conseil d'Etat, n'a pas retenu les délits pour la déchéance des binationaux nés français.

Juppé presque d'accord avec Sarkozy

Les Républicains veulent aussi connaître le calendrier d'application et ses conditions (présenter la loi d'application en même temps que la révision constitutionnelle), élargir les possibilités de pose du bracelet électronique par décision administrative. Nicolas Sarkozy veut également faire une «demande solennelle» de commission d'enquête parlementaire sur les attentats de 2015.

«Cela permet de ne pas tomber dans le piège, de ne pas voter en se bouchant le nez mais au contraire en faisant des propositions pour aller plus loin», a expliqué, selon des participants, Nicolas Sarkozy, qui demande également que «la déchéance prenne effet dès le prononcé de la peine, et pas à l'issue de la peine» et qu'elle soit «couplée avec l'expulsion».

A lire aussi: Déchéance de nationalité, indignité nationale: Qui pense quoi?

Alain Juppé a rappelé sa position sur l'inefficacité de la déchéance. «Mais il a dit qu'il était néanmoins d'accord sur tout avec Nicolas Sarkozy, sauf sur l'extension aux délits», ont rapporté les sources.Jean-François Copé est également en désaccord avec l'extension de la déchéance de nationalité aux délits de terrorisme. «Il craint qu'on ait l'air de mettre des conditions pour ne pas voter» la révision constitutionnelle.

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6 janvier 2016 3 06 /01 /janvier /2016 08:31

Vers la fin du cumul des mandats ?

Publié le 5 janvier 2016 / 0 commentaire


La fin du cumul des mandats, c'est une promesse dont on a beaucoup entendu parler après le deuxième tour des régionales. A l'heure de l'intronisation des nouveaux conseillers régionaux, l'Oeil du 20h a voulu vérifier si les engagements avaient été tenus.

Dans la famille des Républicains et Centristes, Valérie Pécresse quittera bien son siège de député d'ici quelques jours. Christian Estrosi abandonnera lui aussi son siège de député et de maire de Nice, l'ancien ministre a néanmoins prévu de conserver la présidence de l'agglomération niçoise. Quant au nouveau président de la grande région Nord-pas-de-Calais-Picardie, Xavier Bertrand, ce dernier s'était fait le pourfendeur du cumul. S'il compte bien démissionner de ses mandats de député et de maire, il restera tout de même conseiller municipal de Saint-Quentin et continuera de présider sa communauté d'agglomération.

Que dit la loi ? Aujourd'hui un parlementaire ne peut conserver qu'un seul mandat dans un exécutif local, comme une présidence de région, de département ou une mairie. Et la loi ne changera pas avant 2017, c'est donc pour le moment qu'une question de principe. Un principe auquel souscrit évidemment le Front national. Pourtant dans la pratique, les députées européennes Marine Le Pen et Sophie Montel sont aussi conseillères régionales. Quant à Marion-Maréchal Le Pen, elle cumule aussi ses responsabilités avec son nouveau mandat régional.

Quelques années plus tôt, le candidat Hollande alors en pleine course pour la présidentielle avait édicté un principe de non-cumul des mandats. C'est pourtant son ministre de la Défense, Jean-Yves Le Drian qui a été élu à la tête de la région Bretagne. Ce dernier cumule les fonctions mais pas ses indemnités. Alors, sommes-nous proches de la fin du cumul des mandats ? Si l'on ajoute aux parlementaires les présidences d'agglomération, les conseils régionaux et départementaux ainsi que les conseils municipaux, 3951 élus cumulent au moins deux mandats.

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5 janvier 2016 2 05 /01 /janvier /2016 20:42

La place de numéro 2 du parti proposée à Virginie Calmels par Nicolas Sarkozy

POLITIQUE Après le départ de Nathalie Kosciusko-Morizet, son poste a été proposé à Virginie Calmels, adjointe au maire de Bordeaux...

Virginie Calmels, tête de liste LR en Aquitaine-Limousin-Poitou-Charentes - JEAN MICHEL NOSSANT/SIPA

L’adjointe au maire de Bordeaux, Virginie Calmels, a confirmé sur France Bleu Gironde que Nicolas Sarkozy lui avait proposé le poste de numéro 2 du parti Les Républicains après l’éviction de Nathalie Kosciusko-Morizet mi-décembre.

« Je n’ai pas pour habitude de faire part des conversations entre deux personnes, je n’ai pas fait de publicité sur ces sujets-là », a déclaré Virginie Calmels, interrogée à l’antenne.

« Ce n’est pas faux de dire que ça m’a été proposé »

« Tout le monde sait que Nicolas Sarkozy a pris une décision concernant Nathalie Kosciusko-Morizet et tout le monde sait également qu’il a nommé Laurent Wauquiez », a-t-elle poursuivi. Pressée de questions par la journaliste, elle a lancé : « ce n’est pas faux de dire que ça m’a été proposé », sans autre précision.

Le 15 décembre, Nathalie Kosciusko-Morizet, très critique envers la ligne politique de Nicolas Sarkozy, a officiellement quitté la direction du parti Les Républicains. Elle a été remplacée au poste de vice-président délégué par Laurent Wauquiez.

Virginie Calmels, 44 ans, ex-patronne d’Endemol France, est entrée en politique au côté d’Alain Juppé à l’occasion des municipales à Bordeaux en 2014. Adjointe au maire chargé de l’économie et de l’emploi et vice-présidente de Bordeaux Métropole, elle a été propulsée tête de liste de l’union de la droite et du centre pour les régionales. Elle a été battue par le président socialiste sortant de la région Aquitaine Alain Rousset.

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5 janvier 2016 2 05 /01 /janvier /2016 20:38

Nord-Pas-de-Calais-Picardie: Une baisse d'indemnités en trompe l’œil pour les conseillers régionaux

POLITIQUE La baisse de 5% des indemnités des élus du Nord-Pas-de-Calais-Picardie n'entraîne pas les économies annoncées...

Xavier Bertrand pendant son discoursaprès son élection à la tête du conseil régional Nord-Pas-de-Calais-Picardie - Denis Charlet/AP/SIPA

Le sujet a animé les débats le 4 janvier, lors de la première séance du Conseil régional Nord-Pas-de-Calais-Picardie. Majorité LR-UDI et opposition FN se sont finalement accordées autour d’une baisse d’indemnité des élus régionaux de l’ordre de 5 %.

>> A lire aussi : Xavier Bertrand promet un « New deal régional »

La baisse est calculée par rapport au plafond auquel les élus auraient pu prétendre dans la nouvelle grande région. Mais l’économie est en trompe l’œil. En réalité, par rapport au mandat précédent, les élus picards, eux, gagneront davantage que lors du mandat précédent. La facture totale diminue, mais pas là où on l'attendant. Explications.

Une baisse, quelle baisse ?

Le plafond des indemnités est calculé en fonction de la taille des régions. La nouvelle grande région dépassant allègrement le cap des 3 millions d’habitants, les indemnités maximales des simples élus étaient fixées par la loi à 2.661,03 euros par mois, et à 3725,44 euros pour l’un des 15 vice-présidents. La baisse de 5 % décidée le 4 janvier les ramène respectivement à 2.527,98 euros et 3.539,17 euros par mois.

-Les élus du Nord-Pas-de-Calais, dont le territoire comptait déjà plus de trois millions d’habitants avant la fusion, voient bien leur indemnité diminuer d’un mandat à l’autre. Même sans fusion, ils pouvaient prétendre à l’indemnité maximale prévue par la loi. Pour le contribuable, cela représente une économie mensuelle de 15.221 euros, vice-présidents compris.

-Pour les élus de Picardie, dont la collectivité, seule, comptait 1.886.000 habitants avant le 1er janvier, l’indemnité maximum eût été de 1.900,73 euros (et 2.661,03 pour un vice-président) sans la fusion. Les 60 conseillers régionaux issus de Picardie (y compris le président Xavier Bertrand) toucheront donc finalement 33 % de plus que le montant prévu sans la fusion. De ce point de vue, le regroupement Nord-Pas-de-Calais-Picardie coûte 39.137 euros par mois en plus.

-Heureusement, la facture totale est plus que compensée par la disparition de 15 fonctions de vice-présidents, qui représente 24.577 euros d’économie par mois.

Finalement, le bilan de la fusion sur le coût des élus est bien bénéficiaire, mais d'un tout petit 661 euros par mois. L'honneur est sauf.

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Présentation

  • : Le blog de Zuwala Richard
  • : Prévention et santé.Insertion de personnes en détresse sociale. Intervenant sur les problèmes d'addictologie.(alcool, drogue) Photographe amateur. Membre du bureau départemental et national fédération UDI de la Somme Président de la Croix Rouge locale de Ham (80) J'ai écrit un livre paru en 2005 *Une Vie Autre et Nouvelle* édité par la Société des Écrivains. Président de la Croix Rouge de Ham (Somme) Membre du Conseil d'Administration Alcool Assistance (Somme) Secrétaire adjoint du bureau départemental de la Somme Membre du CCAS de HAM Somme
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