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16 janvier 2019 3 16 /01 /janvier /2019 06:53
Des cadres de LFI dénoncent la "brutalité" politique de Jean-Luc Mélenchon
Des cadres de LFI dénoncent la "brutalité" politique de Jean-Luc Mélenchon
Jean-Luc Mélenchon à Paris, le 20 décembre 2018.

 

Ce n'est pas la première fois que des personnalités quittent le parti avec fracas ou sont exclus sans autre forme de procès.


C'est une nouvelle crise interne qui touche la France insoumise (LFI). Quatre cadres du parti d'extrême-gauche ont dénoncé dans une lettre interne "la brutalité", "hors de tout cadre collectif", du "bannissement" de l'ancien orateur national François Cocq par un tweet de leur chef de file Jean-Luc Mélenchon, a rapporté Le Monde mardi 15 janvier. Samedi 5 janvier, durant l'acte 8 des "gilets jaunes", Jean-Luc Mélenchon avait tweeté: "Inacceptable.

 

CNews déclare porte-parole insoumis un nationaliste qui a été banni du mouvement comme François Cocq! Assez de manipulations!".



François Cocq avait été fin novembre évincé, non pas de LFI mais de sa liste pour les élections européennes par le comité électoral, officiellement "à la suite des prises de positions publiques" divergeant de la ligne stratégique du mouvement.

Selon Le Monde, les quatre auteurs de cette lettre datée du 9 janvier, dont la coresponsable du programme Charlotte Girard et la coresponsable de l'École de formation insoumise Manon Le Bretton, expriment la "stupéfaction" dans les rangs insoumis face au tweet de Jean-Luc Mélenchon: "La méthode consistant à prononcer publiquement le 'bannissement' d'un membre fondateur, qui plus est orateur national et bénéficiant d'une large reconnaissance dans le mouvement, est non seulement préoccupante par sa brutalité, mais dangereuse". Les deux responsables condamnent "la possibilité de disposer unilatéralement du sort politique d'un camarade hors de tout cadre collectif (...)".

Mardi également, Djordje Kuzmanovic, l'un des inspirateurs du volet international du programme de Jean-Luc Mélenchon à l'élection présidentielle, qui avait claqué fin novembre la porte de LFI, a publié une tribune très critique dans le quotidien du soir: l'"incident montre à nouveau comment, dans ce mouvement prétendument démocratique et horizontal, les décisions sont prises arbitrairement par quelques-uns, voire par un seul".

Manuel Bompard, directeur des campagnes de LFI et numéro 2 sur la liste des Européennes, a justifié la semaine dernière l'éviction de François Cocq, auprès de l'AFP: "Dans les temps mouvants actuels, nous considérons que notre discours doit être très 'calé'. Je ne connais pas une seule organisation politique qui tolère que le temps de parole de ses membres soit utilisé" pour la critiquer. Reconnaissant implicitement que les crises internes traversées par le mouvement ces derniers mois traduisaient un déficit de structuration, Manuel Bompard a rappelé que LFI avait décidé, lors de sa convention de décembre, la création  d'un "forum de discussions stratégiques" ainsi que d'une structure de "coordination" interne". La première devrait avoir lieu en février, la seconde après les élections européennes de mai, a-t-il précisé.

 

 
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16 janvier 2019 3 16 /01 /janvier /2019 06:48
Grand oral marathon pour Macron devant des maires sans concession
Emmanuel Macron lance le grand débat devant les maires normands réunis à Grand Bourgtheroulde, le 15 janvier 2019
Emmanuel Macron lance le grand débat devant les maires normands réunis à Grand Bourgtheroulde, le 15 janvier 2019
 
 

 

Offensif, ancré sur ses réformes hormis quelques ouvertures, Emmanuel Macron a lancé mardi le grand débat national par un échange-marathon de plus de 6h30 heures avec 600 maires normands inquiets et eux-mêmes déterminés à témoigner face à lui des "fractures" françaises.

 

 

"Nous pouvons faire du moment que traverse la France une chance", a souhaité le président devant les maires rassemblés dans le gymnase de Grand Bourgtheroulde (Eure), pour le premier d'une dizaine de débats du même type qu'il compte mener dans toute la France, et qui sont un pilier de la réponse de l'exécutif à la crise des "gilets jaunes".

 

 

Après avoir promis, dans son introduction, qu'il n'allait "pas parler longtemps, car l'objectif, c'est surtout de vous entendre", le chef de l'Etat a parlé lui-même pendant près de 3h30, répondant en détail à des questions pointues, et finissant même par échanger des rires avec son auditoire,. "Celle-là, je l'ai pas en jambe", a-t-il ainsi concédé à 21h50 en réponse à une question sur les géomètres experts. Les maires l'ont longuement applaudi debout à la fin de l'échange, vers 22h10, quand il a prôné "une République de la délibération permanente".

 

 

"Il connaît tous les dossiers et il est à même de faire avancer les choses", a réagi à chaud sur BFMTV Jacky Vivier, l'édile de Bourth (Eure).

 

 

Cette première sortie du chef de l'Etat en région depuis un mois se déroulait sous haute sécurité. Aux cris de "Macron démission", une centaine de "gilets jaunes" s'étaient rassemblés à Grand Bourgtheroulde après avoir réussi à contourner les barrages. Les forces de l'ordre ont fait deux fois usage de gaz lacrymogènes pour les contenir et interpellé deux hommes.

 

 

C'est "important symboliquement d'être là, c'est le premier jour du débat. Il faut montrer à Emmanuel Macron que même s'il veut nous écarter, on sera là comme une moule accrochée à son rocher", a déclaré l'un d'eux, Thierry-Paul Valette. 

 

 

Pour la première fois, le chef de l'Etat a nommé publiquement les "gilets jaunes", ce qu'il avait évité depuis le début de leur mobilisation il y a deux mois. Cette crise est "une chance" pour "réagir plus fort" et continuer à réformer plus profondément, a-t-il plaidé. Il s'est même fait le reproche de ne pas avoir suffisamment impliqué les Français depuis son élection.

 

 

A Grand Bourgtheroulde, Emmanuel Macron a écouté les maires énumérer une longue liste des "doléances" de leurs administrés. "La France est malade. Il y a une grande souffrance", a témoigné l'un d'eux. 

 

 

Et les élus de citer le pouvoir d'achat, la justice fiscale, le niveau des retraites ou l'affaiblissement des services publics en milieu rural. D'autres ont défendu des dossiers précis, comme le cas de la maternité de Bernay, condamnée à la fermeture.

 

 

"Toutes ces fractures, on les a devant nous, et d'un seul coup, les choses s'effritent", a reconnu le chef de l'Etat, citant son prédécesseur Jacques Chirac et sa fracture sociale. 

 

 

Courtois mais insistants, les élus ont suggéré plusieurs réformes: baisser la TVA sur les produits de première nécessité, rendre des compétences aux maires, rendre le vote obligatoire... D'autres en ont profité pour protester contre des normes. "Faites confiance aux maires", ont réclamé les élus.

 

 

Et Francis Courel, maire de Saint-Philbert-sur-Risle (Eure), a salué comme plusieurs de ses collègues les "gilets jaunes" comme l'exemple d'un "réveil démocratique". 

 

 

Emmanuel Macron a retrouvé des accents de campagne pour répondre en détail sur tous les dossiers. Il a ainsi défendu son programme économique, la suppression de l'ISF et la hausse de la CSG. Et même défendu, au nom de la santé publique, la fermeture de la maternité de Bernay, un cas qu'il avait visiblement étudié en détail. 

 

 

Offensif, il a mêlé logique, chiffres et formules choc, parfois émaillées d'argot: "Il ne faut pas raconter de craques, c'est pas parce qu'on rétablira l'ISF que les gilets jaunes iront mieux. C'est de la pipe".

 

 

Du côté des ouvertures, il a admis qu'il pouvait y avoir des aménagements au décret limitant la vitesse à 80 km/h et s'est dit "totalement ouvert" à la possibilité de rendre aux communes la délivrance de la carte d'identité ou de la carte grise.

 

 

Le président a dit aussi vouloir "donner une place" aux réferendums citoyens - l'une des principales revendications des "gilets jaunes", mais "pas sur tous les sujets", et dans une forme d'équilibre entre démocraties représentative et directe.

 

 

Il a par ailleurs ouvert la possibilité de modifier la loi NOTRe sur l'organisation des collectivités locales, une bête noire de nombreux maires.

 

 

L'enjeu est crucial pour Emmanuel Macron, qui compte relancer son quinquennat et reprendre l'initiative après deux mois de crise. Il aura fort à faire pour convaincre des Français très méfiants envers ce débat. Selon un sondage Elabe pour BFMTV mardi, 40% d'entre eux ont l'intention d'y participer mais seuls 34% pensent qu'il permettra une sortie de crise.

 

 

Les députés d'opposition ont critiqué la petite phrase prononcé plus tôt dans la journée devant le conseil municipal de Gasny (Eure) Emmanuel Macron qui a déclaré vouloir "responsabiliser" les personnes en situation de pauvreté car "il y en a qui font bien" et d'autres "qui déconnent".

 

 

"L'année 2019 débute comme elle s'est achevée. Des débats s'ouvrent mais toujours le même mépris pour les Français!", a dénoncé Valérie Boyer (LR). Olivier Faure, le patron du PS, a jugé "insupportable" cette "façon de jeter en pâture les plus faibles".

 

 
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14 janvier 2019 1 14 /01 /janvier /2019 09:43
Européennes: portée par les "gilets jaunes", Marine Le Pen entend "battre Macron"
La présidente du Rassemblement national Marine Le Pen, à Bruxelles, le 8 décembre 2018
La présidente du Rassemblement national Marine Le Pen, à Bruxelles, le 8 décembre 2018
 
Aux élections européennes, "il s'agira de battre Macron", empêtré dans la crise des "gilets jaunes" : Marine Le Pen a présenté dimanche sa liste, désireuse aussi de profiter des difficultés de ses adversaires et de l'arrivée au pouvoir d'alliés en Europe.

 

 

"Si Emmanuel Macron n'a pas la sagesse de changer la politique (ou) de se tourner à nouveau vers le peuple par une dissolution, (...) alors l'arbitrage démocratique devra venir des élections européennes", qui seront "comme une réplique de la présidentielle", a estimé la présidente du Rassemblement national, devant quelque 2.000 militants réunis à Paris.

 

 

"Dans le contexte de la saine révolte des +gilets jaunes+", ces élections seront "l'occasion de dénouer la crise politique née de l'aveuglement, de l'intransigeance, du mépris de classe, de la spoliation fiscale et de la déconnexion humaine d'un président, dérangeant dans ses attitudes, inquiétant dans ses comportements, incompétent dans ses fonctions", a lancé la chef du RN.

 

 

Ses militants ont scandé à plusieurs reprise le slogan de campagne, "on arrive", déjà entendu dans les 1er mai de son père et ex président du FN, Jean-Marie Le Pen.

 

 

- "Drôle de bilan" -

 

 

"Le RN martèle pour les européennes #OnArrive. Pour le parti qui a le + de députés au Parlement européen, quel aveu! C'est vrai qu'on ne les a pas vus: soupçons de détournement de fonds publics et d'emplois fictifs, aucune avancée européenne à leur actif...drôle de bilan", a tancé sur Twitter la ministre des Affaires européennes, Nathalie Loiseau. Le patron du parti présidentiel LREM, Stéphane Guérini, a écrit qu'il "cherchait encore les avancées européennes" du RN. 

 

 

Marine Le Pen a présenté les 12 premiers candidats de sa liste, qui sera conduite par son fidèle porte-parole Jordan Bardella, 23 ans.

 

 

Sans prompteur et sur un ton offensif, la jeune tête de liste s'en est pris aux migrants "que M. Macron et la commission européenne veulent imposer" et qui "doivent être relocalisés mais pas chez nous", pendant que des militants clamaient "Macron démission".

 

 

L'ancien ministre LR Thierry Mariani, qui a rallié la liste du RN à la 3e place, a dénoncé une Commission européenne présidée par "un ivrogne notoire, Jean-Paul Juncker (sic, bien Jean-Claude Juncker, ndlr), qui incarne à la perfection le bateau ivre". Pour ce fervent défenseur de la Russie, "la principale menace ne vient plus de l'est" mais de "l'islamisation" et de "l'immigration".

 

 

Il participera, ainsi que Jordan Bardella, au premier meeting en province de Marine Le Pen samedi 19 janvier, à Le Thor, dans le Vaucluse.

 

 

- La colère, le vote -

 

 

Le RN a désigné à la deuxième place une nouvelle venue, Hélène Laporte, conseillère régionale de Nouvelle Aquitaine et analyste bancaire, membre du bureau national (direction élargie).

 

 

"Nous allons donner un nom à la colère des +gilets jaunes" qui monte, (...) c'est le vote", a déclaré l'essayiste Hervé Juvin, caution de la société civile, nommé à la 5e place.

 

 

Parmi les sortants, l'eurodéputé et co-président du groupe du RN au Parlement européen, Nicolas Bay, n'arrive qu'à la 7e place. Le parti a retenu à la 10e place la candidature de Catherine Griset, pourtant soupçonnée par la justice d'avoir été l'assistante parlementaire fictive de Marine Le Pen quand elle était eurodéputée.

 

 

Outre des nouveaux visages, la chef du RN a surfé sur les difficultés de ses adversaires. Les Républicains ont "vocation à disparaître" en raison de leurs contradictions, a-t-elle souligné, en tendant aussi la main aux électeurs de La France Insoumise.

 

 

Aucun représentant des "gilets jaunes" ne sera pourtant sur la liste. "Nous sommes tous +gilets jaunes+", explique Marine Le Pen qui a gardé ses distances à l'égard d'un mouvement défiant la représentation politique.

 

 

En dépit des violences, dont elle attribue la responsabilité à l'exécutif, sa prudence semble avoir payé. Son parti ne cesse de progresser dans les sondages et est devenu celui qui "incarne le mieux l'opposition" au chef de l'État, devant La France Insoumise, selon l'Ifop.

 

 

Au niveau européen, le RN entend former une coalition de partis souverainistes, dont plusieurs sont au pouvoir, pour "reconstruire une Union européenne différente", voire quitter l'euro "si on n'y arrive pas", a redit au Parisien M. Bardella.

 

 
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14 janvier 2019 1 14 /01 /janvier /2019 09:38
Laurent Wauquiez écrit lui aussi sa lettre aux Français
Laurent Wauquiez écrit lui aussi sa lettre aux Français
Le président des Républicains Laurent Wauquiez, le 6 décembre 2018 à Paris
 

Le président des Républicains a diffusé dimanche 13 janvier sa propre lettre aux Français, en réaction à celle publiée par Emmanuel Macron pour donner le coup d'envoi du grand débat national. La missive s'intitule "Lettre à mes compatriotes pour retrouver le calme".

Laurent Wauquiez  réclame que de "vraies réponses" soient apportées à la colère de la rue.

 

Après deux mois de mobilisation des "gilets jaunes", "notre pays se déchire et s'enfonce semaine après semaine un peu plus dans la crise", écrit le chef de file des Républicains dans sa lettre adressée aux Français. Dans ce courrier, publié dimanche après-midi sur Facebook, le président de la région Auvergne-Rhône-Alpes fustige l'attitude d'Emmanuel Macron, qu'il accuse de porter "la première responsabilité" de la crise. "Si le président de la République avait écouté dès le début, nous n'en serions pas là. Les mauvais génies ont été libérés ; le gouvernement met de l'huile sur le feu et les extrêmes poussent le pays vers le chaos. Tout cela peut très mal finir", affirme Laurent Wauquiez.


Emmanuel Macron doit "respecter enfin les Français"

"Le président doit retrouver le sens des responsabilités, cesser les provocations et les coups de mentons, respecter enfin les Français et changer profondément sa politique", poursuit le représentant de la droite. "Il a ouvert un gouffre dans la confiance envers les politiques. Les affaires, que ce soit au Parlement européen pour certains, au niveau national pour d'autres, les dépenses choquantes à l'Elysée, certains salaires disproportionnés exaspèrent. Les politiques doivent s'appliquer à eux-mêmes ce qu'ils demandent aux Français", insiste-t-il, faisant référence, pêle-mêle, aux enquêtes pour soupçons d'emplois fictifs au Parlement européen, qui visent le Rassemblement national et La France insoumise, et au retrait de Chantal Jouanno du grand débat national, critiquée pour son salaire de 14.666 euros par mois.

Les casseurs "dénaturent (l)e message" des "gilets jaunes"

"De l'autre côté, les gilets jaunes", renchérit Laurent Wauquiez. Ce mouvement a porté des revendications légitimes, la reconnaissance du travail, le ras-le-bol fiscal, l'abandon des territoires. Tout cela est juste. Mais les casseurs dénaturent ce message", insiste-t-il. "Cette violence ne peut plus continuer. Les représentants des gilets jaunes doivent la condamner sans la moindre ambiguïté et tout mettre en œuvre pour sortir les casseurs de leurs rangs. En démocratie, s'exprimer est un droit mais respecter est un devoir", poursuit-il. Samedi 12 janvier, lors de l'acte IX de la mobilisation, les forces de l'ordre ont procédé à 244 interpellations. Plusieurs journalistes, dont une équipe de LCI, ont également été agressés par des manifestants.


Diminuer les dépenses de l'État et supprimer les 80 km/h"Le soi-disant grand débat dont les questions ont été triées - comment ne pas aborder les questions d'immigration ? - risque d'être un grossier artifice", dénonce encore le président des Républicains, avant d'apporter ses réponses à la crise que traverse actuellement le pays. "Si l'on veut ramener le calme", il faut selon lui "répondre au trois cris de colère poussés par les Français. Le premier, c'est de lutter contre le gaspillage de l'argent public pour baisser les impôts

"Travail, effort, respect"

Le deuxième, "c'est que la République veille à nouveau sur tous les territoires, la ruralité, nos villes moyennes", poursuit-il. Cela suppose "un vrai plan d'investissement dans nos territoires pour l'accès à la santé, la téléphonie mobile, les routes. Et le gouvernement doit revenir sur cette mesure des 80 km/h, une des premières allumettes qui a mis le feu". Enfin, "il faut revaloriser le travail (...) pour tous et non en laissant de côté les classes moyennes", "comme les primes du gouvernement viennent de le faire". "De cette crise, nous devons faire émerger les vraies réponses pour le pays. Retrouver nos vraies valeurs : le travail, l'effort, le respect. Mais pour cela, il faut que les esprits se calment et que nous retrouvions de la sérénité", conclut le chef de file de droite.

 

 

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14 janvier 2019 1 14 /01 /janvier /2019 09:35
"Gilets jaunes": Macron lance le grand débat, Philippe embraye
La lettre aux Français d'Emmanuel Macron, le 13 janvier 2019
La lettre aux Français d'Emmanuel Macron, le 13 janvier 2019
 
Empêtré dans la crise des "gilets jaunes", Emmanuel Macron a appelé "le plus grand nombre de Français" à participer au grand débat national, dont Edouard Philippe doit préciser lundi les modalités.

"Ce n'est ni une élection, ni un référendum", prévient le chef de l'Etat dans sa lettre aux Français diffusée lundi dans la presse et sur les réseaux sociaux, et dévoilée dès dimanche soir.

Il propose de baliser le débat autour d'une trentaine de questions, trace des lignes rouges, comme la suppression de l'ISF, mais ouvre la porte à des réformes importantes comme le référendum d'initiative citoyenne.

Dès mardi, Emmanuel Macron éprouvera le débat en se rendant dans une petite commune de l'Eure, Grand Bourgtheroulde, aux côtés de 600 maires et élus de Normandie. Il multipliera ensuite les déplacements pendant deux mois pour inciter les Français à se saisir de l'opportunité de dialoguer et "rendra compte directement" du débat dans le mois suivant sa fin.

Edouard Philippe précisera quant à lui les contours de la consultation dans un communiqué attendu lundi en deuxième partie de journée. "Le président solennise. Le Premier ministre est sur l'organisation", souligne un conseiller de l'exécutif.

Le pilotage reste à définir, après la défection de la présidente de la Commission nationale du débat public, Chantal Jouanno. Pour garantir l'indépendance du débat, l'exécutif semblait se diriger vers un groupe de personnalités, le Premier ministre ayant déjà évoqué un "comité des garants".

- "N'oublier personne" -

Les "gilets jaunes" ont montré samedi leur détermination en défilant plus nombreux - 84.000 dans toute la France contre 50.000 la semaine précédente, selon le ministère de l'Intérieur -, avec globalement moins de violence.

Quatre grands thèmes sont sur la table du grand débat : pouvoir d'achat, fiscalité, démocratie et environnement. Est exclue toute remise en cause de l'IVG, de la peine de mort et du mariage pour tous.

"L'idée c'est d'aller partout, dans tous les interstices des territoires et de la République et de n'oublier personne" assure le porte-parole du gouvernement, Benjamin Griveaux. Le débat doit se poursuivre jusqu'à mi-mars, les remontées seront ensuite traitées et des décisions annoncées avant fin avril, a-t-il promis.

Mais la consultation est contestée avant même d'être lancée mardi. Nombre de "gilets jaunes" lui niaient samedi toute légitimité, affirmant que le vrai débat était aujourd'hui "dans la rue".

La France Insoumise dénonce "un enfumage". Debout la France rejette une "foutaise intégrale" et le RN une manoeuvre de l'exécutif pour "gagner du temps".

Le patron de LR Laurent Wauquiez a quant à lui dénoncé le risque d'un "artifice grossier", dans sa propre lettre adressée dimanche aux Français. Les Républicains n'essayeront pas moins d'"apporter (leur) soutien" à la consultation pour "sortir du chaos", selon leur porte-parole Laurence Saillet.

Banco également du PS, dont le premier secrétaire Olivier Faure (PS) souhaite que les socialistes "se fassent entendre".

Les ministres seront également mis à contribution pour inciter les Français à participer. Le Premier ministre devrait se déplacer en province, mais "souhaite une forme de discrétion qui est gage d'écoute", souligne un conseiller.

Le gouvernement "compte sur les maires et les associations pour mettre en oeuvre ce débat" et permettre "que personne ne se sente exclu", a indiqué le porte-parole du gouvernement.

Mais "malgré les mains tendues des 11 parlementaires, sur 36 villes du 92, seules Bagneux et Malakoff organiseront le GrandDebat", déplorait dimanche soir dans un tweet la député LREM des Hauts-de-Seine Laurianne Rossi, confrontée à la difficulté de mobiliser les élus.

Selon de récents sondages, entre 32% et 41% des Français interrogés ont l'intention de "participer d'une manière ou d'une autre" au grand débat. Mais ils ne sont que 29% à penser qu'il aboutira "à des mesures utiles". Si l'approbation des Français pour les "gilets jaunes" est en baisse, elle reste majoritaire dans le pays.

 
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14 janvier 2019 1 14 /01 /janvier /2019 09:29
Macron fixe le cadre du grand débat, qui n'est "ni une élection, ni un référendum"
 
Le président français Emmanuel Macron pose, le 11 janvier 2019 l'Elysée
Le président français Emmanuel Macron pose, le 11 janvier 2019 l'Elysée
 

 

Le grand débat qui sera lancé mardi n'est "ni une élection, ni un référendum", a affirmé Emmanuel Macron dans sa "lettre aux Français", en appelant "le plus grand nombre" à y participer.

 

 

Le président annonce qu'il "rendra compte directement" de cette consultation, dans le mois qui suivra sa fin, prévue le 15 mars, dans sa longue lettre, dont la publication a été avancée après avoir été rendue publique par des médias dimanche soir malgré l'embargo fixé.

 

 

"J'entends transformer avec vous les colères en solutions", indique-t-il en conclusion de cette lettre, dont il avait annoncé la publication en présentant ses voeux, en pleine crise des "gilets jaunes".

 

 

Il propose de baliser le débat avec une série de 35 questions portant sur quatre thèmes déjà fixés comme la démocratie, la transition écologique, la fiscalité ou l'immigration.

 

 

"Vos propositions permettront donc de bâtir un nouveau contrat pour la Nation, de structurer l'action du Gouvernement et du Parlement, mais aussi les positions de la France au niveau européen et international", précise Emmanuel Macron.

 

 

Parmi ces questions, figurent: "Quels impôts faut-il à vos yeux baisser en priorité?", "Faut-il supprimer certains services publics qui seraient dépassés ou trop chers par rapport à leur utilité?", "Quelles propositions concrètes feriez-vous pour accélérer notre transition environnementale?", "Faut-il accroître le recours aux référendums?".

 

 

Sur l'immigration, Emmanuel Macron demande: "Une fois nos obligations d'asile remplies, souhaitez-vous que nous puissions nous fixer des objectifs annuels définis par le Parlement?".

 

 

Mais, comme l'avaient annoncé plusieurs membres du gouvernement ces derniers jours, le président fixe aussi des lignes rouges. "Nous ne reviendrons pas sur les mesures que nous avons prises (...) afin d'encourager l'investissement et faire que le travail paie davantage", souligne-t-il, sans citer nommément l'ISF, dont le rétablissement est réclamé par de nombreux "gilets jaunes".

 

 

"Nous ne pouvons poursuivre les baisses d'impôt sans baisser le niveau global de notre dépense publique", prévient-il aussi.

 

 

Il ne cite, dans sa lettre, ni les thèmes du mariage pour tous, de l'IVG ou de la peine de mort.

 

 

Emmanuel Macron doit participer à un premier débat mardi avec des maires à Grand Bourgtheroulde (Eure), puis à un deuxième vendredi à Souillac (Lot), premières étapes d'une série de déplacements en province.

 

 

Le Premier ministre Edouard Philippe doit préciser lundi les modalités de ce grand débat, notamment sur son pilotage après la défection de la présidente de la Commission nationale du débat public, Chantal Jouanno, après une polémique sur sa rémunération.

 

 

Emmanuel Macron a publié sa lettre au lendemain d'un neuvième samedi de mobilisation des "gilets jaunes" marqué par un regain de mobilisation.

 

 

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13 janvier 2019 7 13 /01 /janvier /2019 10:48
Ce que contiendra la lettre de Macron aux Français
Ce que contiendra la lettre de Macron aux Français

La lettre d'Emmanuel Macron aux Français sera diffusée lundi via les réseaux sociaux et la presse.

Ce samedi, Le Parisien dévoile quelques détails sur ce qu'elle devrait contenir. Le grand débat national restera l'axe majeur de sa missive. "L'enjeu, c'est qu'un maximum de Français participent à ce dialogue. Qu'après avoir fini la lettre, ils se disent : 'J'ai envie d'y aller, de faire valoir mon point de vue et qu'il soit pris en considération'", explique au Parisien Philippe Grangeon, très proche d'Emmanuel Macron.



Et d'ajouter : "Le président doit tout à la fois trouver les arguments et le ton pour prouver que ce débat sera utile dans les initiatives qu'il aura à prendre à son issue".

Le chef de l'État pourrait également se nourrir des cahiers de doléances recueillis par les maires de France. Sous la houlette de Sylvain Fort, la plume du président, une équipe très restreinte de conseillers travaille sur cette lettre.

Selon un cadre de la majorité, "chaque mot est pesé l'un après l'autre". La version définitive sera quant à elle écrite de la main d'Emmanuel Macron.

 

 

 
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13 janvier 2019 7 13 /01 /janvier /2019 10:43
Les Français défavorables à une alliance entre Le Pen, Mélenchon et les "gilets jaunes"
Les Français défavorables à une alliance entre Le Pen, Mélenchon et les "gilets jaunes"
Jean-Luc Mélenchon et Marine Le Pen (photomontage)

 

Selon un sondage Ifop pour Le Journal du Dimanche, 82% ne veulent pas d'une alliance entre La France insoumise, le Rassemblement national et les "gilets jaunes".


Les "gilets jaunes", le Rassemblement national (RN) et La France insoumise (LFI), même combat ? Le mouvement de contestation français "a souligné certaines convergences" entre les deux partis, même si les deux formations divergent sur l'immigration, a estimé Marine Le Pen mercredi 9 janvier dans un entretien l'hebdomadaire Valeurs Actuelles.

"Les divergences se sont creusées avec Marine Le Pen", lui a rétorqué le lendemain le leader Insoumis Jean-Luc Mélenchon. 

Quelles que puissent être leurs divergences ou leurs convergences, les Français ne sont en tous cas pas favorables à une alliance entre les deux partis et le mouvement des "gilets jaunes", selon un sondage* Ifop publié ce dimanche 13 janvier.




Pas de scénario "à l'italienne"

Cette étude pour Le Journal du Dimanche explore la possibilité d'un scénario "à l'italienne", en référence à la convergence entre "le parti d´extrême droite 'la Ligue' et le mouvement populiste appelé '5 étoiles' qui ont formé un gouvernement d'union et dirigent" l'Italie.

À la question de la possibilité d'une alliance entre LFI, RN et "gilets jaunes", seulement 20% des Français interrogés la jugent "probable", dont 4% "très probable". 43% ne l'estiment "pas probable du tout". Et à la question : "souhaitez-vous qu'une telle alliance s'opère ?", 82% des Français répondent "non" dont 69% "non pas du tout".

Parmi les personnes interrogées, les sympathisants du RN (49%) sont bien plus convaincus que ceux de LFI (23%) de la pertinence d'un rapprochement.


* Enquête réalisée du 11 au 12 janvier par téléphone auprès de 952 personnes de 18 ans et plus, selon la méthode des quotas. Marge d'erreur de 1,5 à 3,5 points.

 

 

 
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12 janvier 2019 6 12 /01 /janvier /2019 11:42
Côte-d'Or : un débat tendu entre des députés LREM et des "gilets jaunes"
Côte-d'Or : un débat tendu entre des députés LREM et des "gilets jaunes"
Des "gilets jaunes" à Bordeaux, le 5 janvier 2019.

 

Les "gilets jaunes" sont satisfaits d'avoir été écoutés, mais n'accordent que peu de crédit aux réponses des parlementaires.


Quatre parlementaires LREM face à une centaine de "gilets jaunes". Un débat parfois vif sur le pouvoir d'achat ou la réforme des institutions a eu lieu vendredi 11 janvier à Dijon.

Le chef de file des sénateurs LREM François Patriat et les députés Didier Martin, Fadila Khattabi et Didier Paris, tous élus de Côte-d'Or, se sont présentés en milieu de matinée dans une salle mise à disposition par la mairie de Dijon.

 

"Quelle solution vous proposez pour la sortie de cette crise?", lance quelqu'un dans l'assistance. "On en sortira que si on est capable de faire un geste l'un envers l'autre, de s'écouter", répond Didier Paris, tandis que la salle s'exclame: "Fais-le!"



Assis côte à côte, les parlementaires ont répondu pendant plus de deux heures aux questions et aux interpellations de "gilets jaunes", au cours d'échanges souvent rugueux. François Patriat a mis en avant l'hypothèse, déjà évoquée par des élus de la majorité, d'un référendum à questions multiples sur le vote blanc, la proportionnelle, la réduction du nombre de parlementaires et le cumul des mandats.

"Leurs réponses, ça reste du vent"

"Ils sont venus, ont essayé de nous écouter, c'est un premier pas", estime Séverine Lemonnier, "gilet jaune" à Auxonne, à une trentaine de kilomètres de Dijon. "Il y avait trop de questions, ça partait dans tous les sens", reconnaît-elle. "Mais leurs réponses, ça reste du vent."

"Il faudrait plus de réunions de ce type, une fois par mois, retransmises en direct mais avec seulement une vingtaine de 'gilets jaunes' à chaque fois", propose l'un d'eux, Cyril Vasseur, regrettant de ne pas avoir eu davantage de temps de parole. "Aujourd'hui, les choses se sont bien passées, dans le dialogue, même si c'était un petit peu chaud", a commenté M. Martin. "Il est possible de s'entendre. Les casseurs ne sont pas là, la violence n'est pas là, il est possible d'avancer."

Un groupe de "gilets jaunes" s'était présenté jeudi à la permanence dijonnaise du député Didier Martin, exigeant de le rencontrer. Ce dernier étant à Paris, un rendez-vous avait été fixé pour vendredi avec d'autres parlementaires.

 

 
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12 janvier 2019 6 12 /01 /janvier /2019 11:37
Royal renonce, retour à la case départ pour le PS
Européennes : Royal renonce, retour à la case départ pour le PS
Ségolène Royal, le 12 avril 2017 à Paris
 

Faute de rassemblement à gauche et rejetée par certains, l'ancienne ministre de l'Ecologie Ségolène Royal a annoncé vendredi qu'elle ne se présenterait pas aux élections européennes, une décision qui relance les spéculations sur une candidature d'Olivier Faure pour le PS.

 

 

"Je reprends ma liberté de ne pas être candidate (...) je ne serai pas sur une liste", a déclaré sur France Inter l'ancienne finaliste de la présidentielle de 2007, qui avait annoncé à l'automne réfléchir à tirer une liste rassemblant au-delà du PS.

 

 

"J'avais posé pour conditions, pour répondre à l'aimable pression de mes amis, de pouvoir structurer et créer une convergence et un rassemblement des écologistes, de la gauche, des démocrates, de la société civile également. Ces conditions ne sont pas remplies, puisque un certain nombre de partenaires ont refusé", a-t-elle constaté.

 

 

Le chef de file des écologistes, Yannick Jadot, a rejeté le 21 décembre la proposition de Mme Royal d'être numéro deux sur une liste qu'il conduirait, et laissé sans réponse mercredi un message d'un de ses proches, le député Guillaume Garot.

 

 

Celui de Générations, Benoît Hamon, a fermé la porte lundi à une alliance avec le PS, tant qu'il siège avec le PSE (Parti socialiste européen).

 

 

Interrogée sur ces fins de non-recevoir, Mme Royal a estimé que MM. Jadot et Hamon auraient des "comptes à rendre (...) si au lendemain des élections européennes nous avons un chaos au niveau du Parlement européen, une forte montée en puissance des nationalismes".

 

 

"Oui Ségolène Royal, j'aurai des +comptes à rendre+ pour défendre l'écologie et l'Europe. Justement! Nous devons à nos concitoyens clarté, constance et cohérence pour défendre une Europe solidaire et écologique", a rétorqué M. Jadot sur Twitter.

 

 

Le PS a de son côté salué le "geste" de Mme Royal, qui doit selon lui "invite(r) au sursaut". Il s'est engagé à continuer à travailler à l'union, au côté notamment de Place publique, le parti lancé par l'essayiste Raphaël Glucksmann.

 

 

Mme Royal bénéficiait du soutien d'une grande partie des siens, même si certains ont pu pointer qu'après "15 ans passés avec le couple François Hollande/Ségolène Royal", il était temps de changer. 

 

 

- Faure "seul et sans solution" -

 

 

Sa décision a bien sûr suscité de la "déception" parmi ses soutiens, sans être totalement une surprise. "Ségolène Royal s'est fait la conviction qu'il y allait y avoir six listes sur un espace représentant 20% des voix ! C'est un peu désespérant...", a commenté un de ses proches.

 

 

Le PS, le PCF, Générations, EELV, la France insoumise mais aussi Génération écologie et les Radicaux de gauche ont d'ores et déjà annoncé leur intention de présenter des candidats le 26 mai 2019.

 

 

"Ce qui intéresse Ségolène Royal, c'est 2022", croit savoir un sénateur PS. "Si elle mène ce combat pour finir à 7%, elle est hors-jeu pour la présidentielle", décrypte-t-il.

 

 

Pour le PS, "c'est retour à la case départ en pire !", se lamente ce sénateur, qui en veut au premier secrétaire du PS Olivier Faure de ne pas avoir soutenu la candidature du commissaire européen Pierre Moscovici. Maintenant, "Olivier Faure est obligé de sortir du bois", assène-t-il.

 

 

Même son de cloche du côté du sénateur Patrick Kanner: "la solution logique et classique, c'est désormais Olivier Faure", assure-t-il.

 

 

Une ancienne ministre socialiste rejette cette idée: "Il n'y a que des arrière-pensées chez ceux qui disent cela", commente-elle, soupçonnant les rivaux de M. Faure d'espérer son échec pour mieux reprendre en main le parti.

 

 

Pour cette source, le PS "ne doit pas être obsédé par la notoriété de (sa) tête de liste", alors que le RN et LFI "ont mis en tête de liste de jeunes inconnus". Les sortants Eric Andrieu et Christine Revault d'Allonnes ont déjà fait part de leur disponibilité.

 

 

Reste que le PS court le risque de ne pas même dépasser les 5% de voix nécessaires pour envoyer des députés européens à Strasbourg. Quant au premier secrétaire, "il est seul et sans solution, comme prévu : un champion", raille un ténor.

 

 
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  • : Le blog de Zuwala Richard
  • : Prévention et santé.Insertion de personnes en détresse sociale. Intervenant sur les problèmes d'addictologie.(alcool, drogue) Photographe amateur. Membre du bureau départemental et national fédération UDI de la Somme Président de la Croix Rouge locale de Ham (80) J'ai écrit un livre paru en 2005 *Une Vie Autre et Nouvelle* édité par la Société des Écrivains. Président de la Croix Rouge de Ham (Somme) Membre du Conseil d'Administration Alcool Assistance (Somme) Secrétaire adjoint du bureau départemental de la Somme Membre du CCAS de HAM Somme
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