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11 février 2019 1 11 /02 /février /2019 18:52
"Autoritarisme" ou "confiance": l'école vision Blanquer en débat à l'Assemblée
"Autoritarisme" ou "confiance": l'école vision Blanquer en débat à l'Assemblée
Le ministre de l'Education Jean-Michel Blanquer le 6 février 2019 à l'Assemblée nationale à Paris
 

 

"Autoritarisme" ou "confiance": l'Assemblée a donné lundi le coup d'envoi des débats sur le projet de loi Blanquer, vanté comme porteur de "justice sociale" par le gouvernement, mais accueilli fraîchement par les oppositions, comme les syndicats d'enseignants.

 

 

Instruction obligatoire abaissée de 6 à 3 ans, refonte de la formation, nouvelles écoles internationales, devoir d'"exemplarité", mais aussi nouveau Conseil d'évaluation: le ministre de l'Éducation Jean-Michel Blanquer défend la "confiance" comme "fil rouge" de ce premier texte du quinquennat sur l'école. 

 

 

Cet ex-directeur général de l'enseignement scolaire sous Nicolas Sarkozy, devenu un poids lourd de la macronie, a mis en avant devant les députés les bases d'une école permettant de faire "réussir pleinement" tous les élèves, au lancement des débats.

 

 

Preuve de l'intérêt des élus pour ce projet de 25 articles qui touche à la matière sensible qu'est l'Éducation nationale, premier employeur de France: plus d'un millier d'amendements sont au menu d'ici vendredi, avant un vote solennel mardi 19 février. 

 

 

Mais de la gauche de l'hémicycle à sa droite, le projet de loi est critiqué.

 

 

Hostiles à un texte dénoncé comme "désespérant" sur son blog par Jean-Luc Mélenchon, les Insoumis défendront une motion de rejet d'un texte qui "poursuit la précarisation de l'éducation nationale". Ils devraient avoir l'appui des communistes qui fustigent un texte "au ton conservateur, mais aussi autoritaire", tandis que pour le groupe PS, Régis Juanico estime que "la confiance ne se décrète pas dans une loi".

 

 

Les Républicains, qui ne voteront pas le projet de loi, tenteront de le renvoyer en commission. "Pas convaincu" par sa mesure phare sur l'instruction obligatoire, leur orateur Frédéric Reiss critique "une loi d'affichage".

 

 

Le texte est contesté dès son premier article qui rappelle le devoir "d'exemplarité" des enseignants et le respect que doivent leur manifester élèves et familles, une façon selon la gauche de "museler" les profs. Et ce alors qu'ont émergé dernièrement dans le sillage des "gilets jaunes" des mouvements pour un meilleur statut des enseignants comme les "stylos rouges", dont certains députés devaient rencontrer des représentants lundi aux abords de l'Assemblée.

 

 

- "A sa botte" -

 

 

Vantée comme "emblématique" par le ministre, l'instruction obligatoire à trois ans, prévue à l'article 2, fait crier LR "à l'injustice", les collectivités devant à l'avenir financer les maternelles privées sous contrat. La gauche voit un "cadeau" au privé.

 

 

Le gouvernement, qui promet de compenser le surcoût pour les communes, évoque 100 millions d'euros (50 pour les écoles privées et 50 pour les publiques, selon le ministère).

 

 

Toujours sur cet article 2, une bataille a été engagée sur le retrait - voulu par le gouvernement - de la mention de l'instruction obligatoire "pour les enfants des deux sexes, français et étrangers", incluse dans le Code de l'éducation, au nom de la "concision".

 

 

L'ex-ministre George Pau-Langevin (PS), comme certains députés LREM, craignent que cela ne freine la scolarisation d'enfants étrangers, la fédération de parents FCPE s'opposant à la suppression de ces "quelques mots qui veulent dire beaucoup".

 

 

La possibilité de confier aux assistants d'éducation (ex-"pions") des "missions d'enseignement" fait aussi débat. Défendu par M. Blanquer comme une "mesure sociale" qui permettra "d'accompagner financièrement de futurs professeurs", la mesure est décriée par les oppositions de gauche comme une "précarisation".

 

 

Avec la création du Conseil d'évaluation de l'école (CEE), si le ministre récuse toute "évaluation punitive", mais plutôt une "évaluation-levier", PCF, PS ou LR dénoncent la mise en place d'une structure "à sa botte".

 

 

Un amendement LREM adopté en commission, et auquel le ministre n'est pas hostile, entend aussi permettre de regrouper les classes d'un collège et d'une ou plusieurs écoles environnantes au sein d'"établissements publics des savoirs fondamentaux".

 

 

"Encore plus d'écoles qui fermeront, dans les zones peu denses éloignées des grandes villes", dénonce M. Mélenchon, tandis que le PCF y voit "une nouvelle brique dans la construction d'une école à plusieurs vitesses".

 

 

Dans les ajouts du gouvernement attendus en séance: des mesures pour l'inclusion des élèves handicapés, une obligation de "formation" pour 16-18 ans, ou un amendement pour sanctionner les parents ayant inscrit leur enfant dans un établissement privé interdit.

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11 février 2019 1 11 /02 /février /2019 18:47
Macron jeudi dans l'Indre chez le président de l'Association des maires ruraux
Macron jeudi dans l'Indre chez le président de l'Association des maires ruraux
Le président français Emmanuel Macron, le 9 janvier 2019 à Créteil
 

Emmanuel Macron se rendra jeudi pour "une visite de terrain" à Gargilesse-Dampierre (Indre), dont le maire est le président de l'Association des maires ruraux de France, Vanik Berberian, a indiqué l'AMRF lundi dans un communiqué.

 

 

Cette rencontre sera aussi l'occasion d'échanger "dans le cadre d'une réunion de travail avec des maires du département sur l'importance du rôle de la commune et du conseil municipal ainsi que sur le potentiel que portent les territoires ruraux en réponse aux grands enjeux du pays", écrit-elle.

 

 

Le chef de l'État est attendu jeudi dans la région Centre-Val de Loire pour la suite du grand débat destiné à répondre à la crise des "gilets jaunes", mais l'Élysée n'avait pas annoncé lundi le programme détaillé de sa visite.

 

 

M. Berberian a été reçu avec une quinzaine de maires ruraux par le président Macron le 14 juillet à l'Élysée. Les élus lui avaient alors exposé les revendications exprimées dans les cahiers de doléances ouverts dans leurs mairies.

 

 

Gargilesse-Dampierre compte environ 300 habitants.

 

 
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11 février 2019 1 11 /02 /février /2019 18:37
Des croix gammées tagguées sur le portrait de Simone Veil à Paris
Des croix gammées tagguées sur le portrait de Simone Veil à Paris
Des portraits de Simone Veil, peints par un artiste sur des boîtes aux lettres du XIIIe arrondissement de Paris, ont été taggués de croix gammées.«Honte à celui qui, abject, a défiguré..

Des portraits de Simone Veil, peints par un artiste sur des boîtes aux lettres du XIIIe arrondissement de Paris, ont été taggués de croix gammées.

«Honte à celui qui, abject, a défiguré d'une croix gammée mon hommage à Simone Veil, rescapée de la Shoah». Ces quelques mots légendent la photo publiée par Christian Guemy, dit C215, sur son compte Instagram. Ce street-artiste avait peint le portrait de Simone Veil, sur les boîtes postales de la mairie du XIIIe arrondissement de Paris, à l’occasion de sa panthéonisation.

«Quelle lâcheté... il est grand temps de se dresser contre la montée de l'antisémitisme en France», a ajouté Christian Guemy, faisant part de son indignation sur le réseau social.

Une publication partagée par(@christianguemy) le 11 Févr. 2019 à 3 :23 PST

"

Salir la mémoire de Simone Veil, c’est salir la République

"

Ces tags antisémites s’ajoutent à celui découvert ce week-end sur la devanture d’un restaurant Bagelstein à Paris. «Juden», «juif» en allemand, était taggué d’une peinture jaune, référence aux inscriptions antisémites qui ciblaient les commerces juifs lors de la nuit de Cristal en Allemagne, en 1938.

La maire de Paris Anne Hidalgo a annoncé qu’une plainte allait être déposée. Elle dénonce un acte «lâche et abject» sur Twitter.

«Salir la mémoire de Simone Veil, c’est salir la République. Je viens de m’entretenir avec Christian Guemy : je partage son indignation et sa colère. Tout est...

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11 février 2019 1 11 /02 /février /2019 07:21
Européennes : ce proche de Philippe qui dérange
Européennes : ce proche de Philippe qui dérange

 

Proche d'Edouard Philippe, Gilles Boyer devrait bénéficier d'une position éligible sur les listes européennes, révèle le JDD. Une décision qui ne passe pas dans la majorité.
 
Il n'a jamais été élu, pourtant Gilles Boyer bénéficie toujours d'un certain crédit auprès de certains cadres politiques.

 

Conseiller notamment du Premier ministre Édouard Philippe, l'homme de 47 ans profite de son soutien, ainsi que de celui d'Alain Juppé. Et selon le Journal du dimanche, il "devrait se retrouver en position éligible sur la liste LREM pour les Européennes". Or, comme le rapporte le journal, cette nouvelle n'a pas fait que des heureux, que ce soit chez Les Républicains, où il a claqué la porte, ou chez LREM, où il n'adhère pas.

Dans des propos rapportés, des élus LREM tancent cette décision. "Il faut envisager cette élection de façon sérieuse, donc avec des candidats sérieux, pas recasés ou copains d'un tel". Même son de cloche du côté d'un cadre du parti qui le considère comme un "apparatchik". "Il est désagréable avec tellement de personnes au parti. Quand arrive le sujet Gilles Boyer, tout le monde regarde ses chaussures", ajoute cet élu. Et pour cause, selon le JDD, l'homme ne fait aucun effort, entre observations des séances du gouvernement depuis "les guignols" (zone réservée aux collaborateurs) et réunions du groupe LREM où il se met "au fond de la salle" sans parler aux autres.
 
Un personnage "peu exubérant"
 
Pour ses alliés, Gilles Boyer est quelqu'un de "peu exubérant". "Il faut apprivoiser la bête", peut-on entendre. Alors quel rôle auprès d'Édouard Philippe ? S'il occupe son bureau voisin, beaucoup le remettent en cause. Lui se justifie. "J'ai le luxe de pouvoir m'extraire du maelstrom quotidien. Je ne suis en charge de rien, mais légitime à m'occuper de tout". Selon le JDD, l'homme politique s'occuperait des discours, et aiderait le Premier ministre à préparer ses rendez-vous télévisuels.
 
Mais chez LREM, son passé fait grincer des dents. "Il a perdu toutes les élections auxquelles il a participé. Je ne vois pas ce qu'il nous apporte", fustige un élu. Battu aux municipales en 2014 à Boulogne-Billancourt (UMP) puis directeur de campagne d'Alain Juppé pour la primaire de 2016, il a aussi été battu en 2017 aux législatives par un candidat LREM alors qu'Emmanuel Macron venait d'être élu.
Mais sa relation d'amitié avec Édouard Philippe a pris le dessus. "Ils ont une relation d'énorme confiance et ils se connaissent parfaitement", explique Thierry Solère, leur ami commun. Reste à savoir si Gilles Boyer réussira enfin son pari.

 

 

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11 février 2019 1 11 /02 /février /2019 07:15
"Gilets jaunes": les réformes vont se poursuivre en France
"Gilets jaunes": les réformes vont se poursuivre en France
Le ministre français de l'Economie et des Finances Bruno Le Maire lors du World Government Summit le 10 février 2019 à Dubaï

 

Le ministre français de l'Économie Bruno Le Maire a estimé dimanche que l'image de son pays restait "intacte" après presque trois mois de manifestations des "gilets jaunes", et que le gouvernement, tout en étant à l'écoute des "colères", irait au bout des réformes.

 

 

Le président français "Emmanuel Macron a pris des engagements pendant sa campagne (en 2017), notamment l'engagement d'une transformation en profondeur du modèle économique français", a déclaré à l'AFP M. Le Maire, en marge d'un forum international à Dubaï.

 

 

"Nous irons au bout de cette transformation (...) parce qu'elle commence à donner des résultats avec notamment un niveau de croissance qui reste solide malgré les incertitudes européennes et mondiales", a-t-il affirmé.

 

 

"Il faut continuer à tenir les engagements et les promesses du président de la République, tout en étant capables d'accorder plus d'attention à ceux qui se sentent marginalisés", a-t-il ajouté.

 

 

Comme on lui demandait si les manifestations en France, parfois accompagnées de violences urbaines, nuisaient à l'image du pays à l'étranger, le ministre a répondu: "L'image française reste intacte, mais je vais être très sincère, il y a aussi beaucoup de questions qui sont posées par des investisseurs, des responsables politiques, des acteurs privés".

 

 

"En ce début du XXIe siècle, le capitalisme rencontre des difficultés et provoque des colères qui se manifestent différemment dans les nations développées, mais elles se manifestent partout, en Grande-Bretagne, aux Etats-Unis, en France, en Italie", a déclaré M. Le Maire, ajoutant qu'il fallait apporter "une réponse globale" aux "inégalités" et aux "injustices". 

 

 

Samedi, plus de 51.000 "gilets jaunes" ont manifesté en France pour leur acte 13, selon le ministère de l'Intérieur.

 

 

Ce mouvement inédit, né sur les réseaux sociaux de la contestation d'une nouvelle taxe dite "écologique", a essaimé depuis mi-novembre dans toute la France et poussé le gouvernement à des mesures sociales et au lancement d'un grand débat national.

 

 

Le gouvernement a annoncé fin décembre 10 milliards d'euros de mesures sociales et fiscales, sans réussir à apaiser ce mouvement très fragmenté, sans leader incontesté.

 

 
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11 février 2019 1 11 /02 /février /2019 07:11
Epargne : comment l'inflation va vous ruiner
 
Inflation : une nouvelle catastrophique pour les épargnants ?

C’est une nouvelle catastrophique pour les épargnants. L’intérêt d’un placement financier doit être jugé selon 2 critères : son rendement et la préservation du capital investi. Pour qu’il soit intéressant, il faut que le taux d'intérêt de ce placement dépasse celui de l'inflation. Ce n’est plus le cas et les investisseurs boivent la tasse.

Pour soutenir l’économie, les banques centrales (BCE, Fed, etc.) ont fait chuter les taux d’intérêt au ras des pâquerettes. Cette baisse fait l’affaire des emprunteurs qui peuvent contracter un crédit immobilier sur 15 ans autour de 1,30% avec un taux plancher à + ou - 0,70% pour les meilleurs dossiers. En revanche, ces taux rikiki sont négatifs pour les investisseurs : pour la plupart des placements, que des clopinettes, si on fait exception des placements boursiers, très risqués.

A quoi bon ? Les promesses de rendement sont si faibles que les Français ne se donnent même plus la peine de placer leurs économies : selon le baromètre de la banque de France, près de 440 milliards d’euros dorment sur des comptes courants. Les Français ont déjà perdu 8 milliards d'euros en pouvoir d'achat depuis le début 2018 !

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11 février 2019 1 11 /02 /février /2019 07:07
Conjuguée à des taux de rémunération au plancher, l'inflation va laminer le pouvoir d'achat des épargnants.

Epargne : la menace de l’inflation

Un péril chasse l’autre : après la déflation, moins préjudiciable pour les consommateurs puisqu’elle a au moins le mérite de faire baisser les prix, c’est aujourd’hui l’inflation qui menace.

A lire aussi : Retraite complémentaire : cette très mauvaise nouvelle qui vous attend pour 2019

 
 

Il suffit de passer à la pompe, de remplir son caddy dans un supermarché ou encore d’acheter un paquet de cigarettes pour constater que tout augmente, exception faite des pensions de retraite : selon l’INSEE, la hausse des prix a atteint 2,2% au troisième trimestre 2018 et devrait s’établir à 1,8% en fin d’année (si l’on retient la moyenne des 12 derniers mois). Les estimations de l’INSEE font l’impasse sur certains postes de dépenses comme les prix immobiliers ou encore le tabac et certains économistes estiment qu’elles ne fournissent qu’une idée tronquée de la réalité. La hausse des prix "réelle" serait plus proche de 3 que de 2%.

 

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10 février 2019 7 10 /02 /février /2019 19:37
Vous avez plus de 60 ans ? Voici tous les avantages fiscaux que vous devriez demander
Vous avez plus de 60 ans ? Voici tous les avantages fiscaux que vous devriez demander IllustrationIstock
Vous avez passé le cap de la soixantaine. Saviez-vous que de nombreux avantages fiscaux sont liés à votre âge ? Ce vous devriez connaître pour en profiter.

Ces avantages fiscaux que vous devriez demander au bénéfice de votre âge : un abattement spécial sur les impôts

Pour qui : ce dispositif concerne exclusivement les personnes âgées de 65 ans et plus* qui présentent une situation financière modeste.

Combien : le montant de l’abattement dépend du revenu net global**. Lorsque celui-ci est inférieur à 14 900€, l’abattement est de 2 376€*** pour une personne seule. S’il est compris entre 14 900€ et 24 000€, l’abattement est de 1 188€*** pour une personne seule. Au-delà de 24 000€, aucun abattement n’est prévu.

Cet abattement est doublé si votre conjoint ou votre partenaire de PACS remplit également les conditions d’âge.

Comment s’y prendre : il s’applique automatiquement. Vous n’avez en principe pas à le réclamer.

Sachez-le : les personnes invalides (d’au moins 40%) peuvent également en bénéficier quel que soit leur âge.

* au 31 décembre de l'année d'imposition** soit le total des revenus imposables issu de l’ensemble des revenus bruts perçus au cours de l’année fiscale. Calculé par l’administration fiscale, vous pouvez le retrouver directement sur votre avis d’imposition.*** en 2018

 
 
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9 février 2019 6 09 /02 /février /2019 19:20
Emmanuel Macron : ce changement d’avis qui ne va pas plaire à Nicolas Hulot
Emmanuel Macron : ce changement d’avis qui ne va pas plaire à Nicolas HulotAFP
"Make our planet great again". La phrase préférée d'Emmanuel Macron a pris un coup dans l'aile. D'après le texte que s'est procuré Libération, le gouvernement envisage de revenir sur une promesse essentielle du projet du présidentiel.

Emmanuel Macron : un projet de loi surprenant

Emmanuel Macron a beau se faire le chantre de la transition écologique face à un Donald Trump toujours plus provocateur, les récentes publications de Libération entachent durablement sa crédibilité. Le quotidien s’est procuré en avant-première la proposition de loi gouvernementale portant sur la consommation énergétique en France.

Après avoir renoncé à baisser la part du nucléaire de 75 à 50% d’ici 2025, l’exécutif prévoit de renoncer à l’objectif de division par quatre des émissions de gaz à effet de serre d’ici 2050. A la place, il est question "d’atteindre la neutralité carbone". C’est-à-dire l’équilibre entre émission et capacité d’absorption. Une proposition prévue dans l’article 1 qui envisage également une diminution des objectifs en matière d’économie d’énergie. Ils passent à une diminution de 17% d’ici 2030 contre les 20% actuellement fixés.

Emmanuel Macron : des conséquences grave

Concrètement à quoi engage la neutralité carbone mise en avant dans cette proposition ? A pas grand-chose, et c’est bien le problème explique une juriste contactée par Libération : la neutralité carbone n’est présente que dans l’accord de Paris et sans "aucune valeur contraignante". Si dans une étude d’impact associée au projet de loi, il est bien question d’un facteur 8 et non plus d’un facteur 4, elle explique qu’il n’est pas contraignant non plus s’il n’est pas inscrit dans la loi avec des objectifs chiffrés.

L’objectif de division par quatre figurait dans la loi depuis 2005 et avait été confirmé par les gouvernements successifs.

Une indiscrétion qui tombe mal alors que la NASA a confirmé hier que l’année 2018 faisait partie des quatre années les plus chaudes depuis 140 ans et que la France n’a pas tenu ses engagements de réduction de gaz à effet de serre en 2016. Point positif toutefois du texte relevé par Libération, l’accélération de la baisse de la consommation des énergies fossiles. Le projet de loi a été soumis au Conseil économique, social et environnemental pour avis.

Vidéo : Augmentation des péages : qui profitent des milliards rapportés

 

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9 février 2019 6 09 /02 /février /2019 19:13
Marine Le Pen à la conquête d'électeurs trouvant qu'"on est mal barrés" avec Macron
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Marine Le Pen à Saint-Ebremond-de-Bonfosse le 9 février 2019
Marine Le Pen à Saint-Ebremond-de-Bonfosse le 9 février 2019
 
"On est mal barrés" avec Emmanuel Macron, lâche Nicole Dupont devant un PMU dans la Manche, où Marine Le Pen tient meeting samedi. Sur ces terres touchées par la désertification, la cheffe du RN espère récolter des voix pour les européennes. Mais certains y jugent son parti "pas crédible".

 

 

"C'est le bordel" et l'ancienne candidate à la présidentielle doit "remettre de l'ordre dans tout ça", estime Nicole Dupont, auxiliaire de vie à domicile de 50 ans, qui a mis un "gilet jaune" sous son pare-brise et voit tous les jours "la misère".

 

 

Emmanuel Macron, "il ne veut rien entendre. Le mieux, c'est qu'il parte", ajoute cette habitante de Saint-Martin-de-Bonfossé, qui a voté pour François Fillon (LR) au premier tour, puis pour la candidate RN à la présidentielle, mais qui n'a "pas le temps" d'aller au meeting dans la commune voisine de Saint-Ebremont-de-Bonfossé.

 

 

Loin des bastions du Nord et du Sud du pays, la Manche fait partie des terres de conquête du RN, où Marine Le Pen souhaite engranger des voix aux prochaines élections, européennes comme municipales. 

 

 

A la présidentielle, elle est arrivée à la 3e place seulement dans la Manche, derrière Emmanuel Macron et François Fillon.

 

 

"Ce sont des terres de mission, touchées par la désertification, et où les +gilets jaunes+ ont suscité une certaine mobilisation", note le sociologue Sylvain Crépon. "Pour dépasser l'étiage de 34% de voix à la présidentielle, rien ne doit être négligé. Même si ces départements ne sont pas dynamiques pour elle", ajoute le politologue Jean-Yves Camus.

 

 

Samedi prochain, Marine Le Pen tiendra encore un meeting dans l'Ouest, dans le Maine-et-Loire, où François Fillon était arrivé en 2e position au premier tour. Elle y viendra avec une recrue issue de LR, l'ancien député de Gironde Jean-Paul Garraud.

 

 

- "Tensions" -

 

 

Patrick B., 54 ans, ouvrier qualifié, est venu au PMU de Canisy prendre des paris hippiques. Cet ouvrier qualifié ne juge "pas le RN crédible sur l'Europe". 

 

 

Il habite tout près de la salle polyvalente de Saint-Ebremont, 700 habitants, et viendra peut-être "en curieux". Mais il revotera pour Emmanuel Macron qui a permis de "changer, et de sortir du clivage droite-gauche", même s'il est "d'accord avec plusieurs des revendications des +gilets jaunes+".

 

 

Au bar-PMU de Canisy, le seul à plusieurs kilomètres à la ronde, les deux tenancières ne veulent pas parler politique car "ça crée des tensions".

 

 

Dédé, la cinquantaine et le regard fuyant, n'ira pas voir Marine Le Pen. "Les politicards j'y crois plus. Ils sont tous copains pour se voter les mêmes lois et ne penser qu'à leur gueule".

 

 

Dans cette région rurale, "il y a un sentiment d'abandon, les servics publics ferment, des agriculteurs sont en difficulté. Il y a des suppressions de lignes de train. Et des implantations de migrants sont faites de manière autoritaire", dénonce le délégué du RN dans la Manche, Jean-Jacques Noël.

 

 

La Manche n'est pourtant pas une terre d'immigration, mais pour cette retraitée qui sort de la boulangerie, "il y a trop d'étrangers. Quand on traverse les trottoirs, on n'entend plus un mot de français. Je ne suis plus chez moi".

 

 

"Il y a assez de misère en France sans en ramener", renchérit Dylan, 23 ans, venu avec deux autres jeunes faire une pause. Marine Le Pen, "ça m'intéresse bien, il faut prendre les idées de partout". 

 

 

Ils sont très virulents contre Emmanuel Macron. "Mettre un banquier à la tête du gouvernement, c'est comme confier sa cave à un ivrogne", dénonce Dylan.

 

 

Devant la salle polyvalente, quelques dizaines de manifestants de gauche sont venus clamer leur opposition au RN, "le pire ennemi des travailleurs".

 

 

"Air Haine. Une balle dans le front", peut-on aussi lire tagué sur le mur extérieur de la même salle, que le RN a recouvert pour partie d'affiches.

 

 
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Présentation

  • : Le blog de Zuwala Richard
  • : Prévention et santé.Insertion de personnes en détresse sociale. Intervenant sur les problèmes d'addictologie.(alcool, drogue) Photographe amateur. Membre du bureau départemental et national fédération UDI de la Somme Président de la Croix Rouge locale de Ham (80) J'ai écrit un livre paru en 2005 *Une Vie Autre et Nouvelle* édité par la Société des Écrivains. Président de la Croix Rouge de Ham (Somme) Membre du Conseil d'Administration Alcool Assistance (Somme) Secrétaire adjoint du bureau départemental de la Somme Membre du CCAS de HAM Somme
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